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    Peut on guérir le racisme ou le sexisme?Peut on guérir le racisme ou le sexisme?

     

     

     

     

     

     

     


                Le racisme empoisonne notre vie actuelle. C’est donc un sujet qui intéresse les psychologues, qui essaient aussi de développer des thérapies pour diminuer ce fléau.

                Le premier problème est d ‘évaluer le racisme des personnes testées, qui ont souvent tendance à diminuer leur tendance au racisme, de peur de se faire mal juger.
                Les psychologues essaient de déterminer le « racisme implicite » c’est à dire inconscient, ne reposant pas sur des paroles, par exemple, une majorité de BIancs se disant non raciste, s'asseyent, dans une salle d'attente, statistiquement plus loin d'un Noir que d'un Blanc.
                Ils ont mis au point des tests sur ordinateur qui permettent d’avaoir une idée de l’importance du racisme de la personne. Ces tests mesurent des temps de réponses à l’apparition de photos sur un écran, les personnes devant appuyer sur des boutons destinés au préalable à identifier des impressions positives ou négatives.
                Ils ont alors sélectionné des groupes de personnes, qui ont été soumises à diverses thérapies, en particulier :
                     - prendre conscience que l'on agit parfois en fonction de stéréotypes racistes, montrer que ces stéréotypes ne sont pas fondés, en pensant à des exemples d'individus qui le contredisent, (tel un président noir, un délinquant blanc, etc.. );
                     - s'intéresser à des membres  d'une minorité, en tant que personnes et non au groupe dans son ensemble, et augmenter les contacts avec ces personnes
                      - développer la prise de perspective, c’est à dire essayer de se mettre à Ia place d'un membre d'une minorité.
                Après une demi-journée d'un tel programme, les participants étaient encouragés à mettre en pratique ces actions et subissaient un second test de racisme implicite deux mois plus tard : les scores de racisme implicite avaient baissé de 50 %.

                Ainsi, même les réactions involontaires et à priori enfouies dans le subconscient peuvent être modifiées par des pratiques sociales positives.
                Je me demande si certaines de ces méthodes ne devraient pas être enseignées à l’école, pour éviter certaines dérives que nous connaissons aujourd’hui, ,notre école étant un lieu où tous se rencontrent, quelle que soit leur appartenance à une minorité ou non.

                Le sexisme est une réaction voisine du racisme. Des chercheurs de l’université Northwestern (Illinois, Etats-Unis) pensaient qu'on pouvait « guérir » le sexisme ou le racisme comme on guérit d’une phobie et ils ont tenté de désapprendre ces stéréotypes sociaux à 40 personnes.
                Ils ont mis au point une méthode original de mémorisation : on soumet chaque patient à des sons biens déterminés;  Il fait ensuite une sieste. Lorsqu’il entre dans le sommeil profond, la même bande sonore passe. Les sons entendus pendant le sommeil peuvent améliorer la mémoire des informations reçues pendant le sommeil.
                Cette technique a été utilisée pour lutter contre le stéréotypes racistes et sexistes.
                Les 40 participants ont été placés devant un écran. Des visages ont été associés à des mots qui contredisaient les stéréotypes :.  les visages féminins s’affichaient avec des mots associés aux mathématiques ou à la science, ceux de personnes noires apparaissaient avec des mots agréables. Pour chaque paire d'images, un son distinct était diffusé.
                Les participants ont ensuite fait une sieste et, sans qu’ils ne le sachent, pendant leur sommeil, les sons diffusés pendant la session l’ont été à nouveau. Au réveil, les stéréotypes raciaux ou sexistes étaient moins forts.

                J'avoue que je suis très sceptique sur les résultats de cette étude qui date de 2015.
    Ce serait trop beau ce moyen de cultiver sa mémoire et d'apprendre ou de modifier l'inconscient
                L’équipe avait prévu d’approfondir les recherches dans ce domaine., mais je n'ai pas trouvé de nouvelle publication. J'ai probablement mal cherché.

     

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  • Son père n'avait plus sa tête quand il l'a conçu !

       J’avais entendu parler d’une expérience américaine du chirurgien américain Robert White, qui, en 1970, a transplanté la tête d’un singe sur le corps décapité d’un autre singe. L’extraordinaire, c’est que le singe qui en résultait, vivait, mais les neurones de la moelle épinière ne s’étant pas raccordés correctement, il était complètement paralysé.
                 Bien que Robert White ait prédit que la greffe d’un corps humain sur une tête humaine vivante serait possible au XXIème siècle, je pensais que ces recherches étaient abandonnées.
    Son père n'avait plus sa tête quand il a conçu son fils !J’avais tort : j’ai lu plusieurs articles qui , je l’avoue, m’ont un peu fait dresser les cheveux sur la tête (du moins ceux que j’ai encore), bien qu’il s’agisse de médecine thérapeutique. 
     Un chirurgien italien, Sergio Canavero, a publié dans la revue "Surgical Neurology international" en 2013, une étude, selon laquelle il serait possible de greffer un corps sur une tête, le cerveau étant le représentant de la personnalité et de l’identité.

    Le receveur serait un malade dont le corps est atteint d’une maladie incurable. Il ne garderait que sa tête, qui évidemment doit être saine. Le donneur serait évidemment quelqu’un de décédé comme dans le cas des donneurs d’organes actuels : on lui emprunterait son corps en entier, qui doit être sain également.
    Une première équipe chirurgicale dégage les muscles, la trachée, l’œsophage, les vaisseaux sanguins du receveur (en conservant la thyroïde), et refroidit le cerveau pour que son métabolisme soit presque arrêté et qu’il ne subisse pas de dégâts pendant le temps où il ne sera plus irrigué. Les chirurgiens appellent cela un « état de mort contrôlée » !!
                Une seconde équipe prépare le corps du donneur, puis les deux groupes de chirurgiens sectionnent simultanément les moelles épinières.Dans son étude, Sergio Canavero assure qu'une moelle épinière tranchée proprement par un instrument chirurgical peut se réparer assez aisément pourvu qu'on remette les deux sections en contact dans un mélange de deux polymères, (le polyéthylène glycol et le chitosane). Ces produits activeraient une sorte de fusion-réparation des cellules nerveuses endommagées, comme l'auraient montré des expériences réalisées sur des chiens et des cochons d'inde.
                On transfère alors la tête sur le corps en reconnectant les moelles épinières en utilisant les deux polymères, puis on rebranche les vaisseaux sanguins, et enfin, on recoud le reste du corps.
                Bien entendu il faudra un traitement antibiotique (infections) et un traitement anti-rejet – j(e ne sais pas trop qui rejetterait l’autre le corps ou la tête ?)! Il paraît qu’un traitement psychologique sera souhaitable (vive les psys; je suppose qu'il s'adresseront à la tête).
                A priori, le nouvel individu pourrait avoir des enfants, mais ceux ci seront de la descendance du « corps ».(son ADN).
               Il estimait le coût d’une opération à 10 millions d’euros et cherchait 100 millions d'euros pour continuer ses recherches.
     
                Le chirurgien italien dit tout de même qu’avant de pratiquer sur l’homme, il faudra s’entraîner sur des singes !!
               Il a annoncé en 2016 qu'il avait réussi à greffer une tête de singe, mais l'animal n'a jamais repris conscience et a finalement été déclaré mort.
               En 2017 il a annoncé avoir gréddéune tête de rat, mais il avait rajouté une deuxième tête sur un rat déjà doté de la sienne et cette tête supplémentaire n'avait survécu que quelques heures.
                En 2020 il avait annoncé avoir greffé un corps sur une tête humaine, mais il s'agissait d'un cadavre et de la tête d'une autre personne décédée. Rien ne validait les raccordement des vaisseaux sanguins et des nerfs, notamment de la moelle épinière.
                  Il pense aussi que des règles éthiques devraient être étudiées (heureusement !).
               
    A ce sujet le comité d’éthique de l’Association Européenne des sociétés de neurochirurgie (EANS) :

                "Dans l’état actuel des choses, cette procédure n’améliorera pas la santé du patient, car il est peu probable qu’il retrouve une fonction neurologique, ni même qu’il survive…  Par ailleurs, pensez aux organes du potentiel donneur de la transplantation corporelle, qui pourraient être plus utiles à beaucoup de patients (au lieu d’un) en attente de greffes."
     
                J’avoue que je ne suis pas, malgré mon grand âge, volontaire pour une telle opération. Je préfère encore mourir de mort naturelle.
                Je suis d’ailleurs étonné que dame nature se laisse faire aussi facilement et qu’il n’y ait pas conflit entre l’ADN du corps et celui de la tête. Sans doute l'éventuel opéré devrait recevoir toute sa vie des médicaments anti-rejet. Les premiers greffés du cœur sont rapidement morts du fait des rejets.
                Il y aura peut être aussi des conflits entre les habitudes de la tête et celle de l’autre corps.
                Je comprends qu’on fasse de telles recherches thérapeutiques, mais cela me fait penser au docteur Faust. Que ne ferait on pas pour conserver sa jeunesse, ou pour qu’un génie ne meure pas ? Mais il y a aussi le clonage !
                Heureusement que la peine de mort a été abrogée sinon cela ferait un bon débouché pour les guillotinés, que l’on pourrait d’ailleurs faire revivre si l’on s’apercevait qu’ils étaient innocents !
                Et pourquoi ne pas greffer une tête de femme sur un corps d’homme ou vice-versa : le vrai changement de sexe.
                Dommage que l’émission de télé « la tête et les jambes » n’existe plus : cela aurait fait un excellent sujet de réflexion.
                Mais je ne crois pas que l’opération soit pour demain et on pourrait en attendant écrire bien des romans de sciences fiction et d’horreur : voilà un sujet que je propose à certains de mes lectrices et lecteurss, qui s’essayent dans ce domaine.
     
    Par contre je trouve très intéressant le procédé de connexion de la moelle (si cela fonctionne), car ce serait peut être une perspective extraordinaire pour les tétraplégiques, mais là encore, je crois que ce n'est pas encore au point. .
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  • Possession et monnaie de singe.

         Bruce Hood, qui dirige le centre de développement cognitif de l’université de Bristol, au Royaume Uni, a fait une étude intéressante sur le sentiment de propriété et notamment son apparition chez l’enfant.

        Le sens de la propriété semble être une caractéristique de l’espèce humaine, qui est la seule à fabriquer et à s'approprier des "biens".
        Certains primates fabriquent des outils rudimentaires, mais ils les abandonnent souvent quand ils ont fini de s'en servir. D'autres animaux, notamment diverses espèces d'oiseaux, collectionnent les objets, voire les volent, mais ce n’est pas pour autant, qu’ils connaissent le droit de propriété.!
    http://lancien.cowblog.fr/images/Images2/objet.jpg    
       Un des exemples les plus anciens d’objet fabriqué est un bloc d'ocre gravé de croisillons découvert dans le Sud de l'Afrique, probablement une œuvre d'art ou un objet sacré. Ce vestige indique que les hommes ont fabriqué et conservé des objets pour leur valeur esthétique depuis au moins 70 000 ans. Les objets d'art plus tardifs sont plus élaborés et plus travaillés, ce qui suggère que les premiers hommes consacraient beaucoup de temps et d'efforts pour fabriquer ces objets.

        Le sens de la propriété apparaît très tôt chez le petit enfant, notamment en ce qui concerne les « doudous », un petit animal en peluche, ou une poupée de chiffons, qui ne peuvent s’en séparer, même en loques - (Moi je n’avais pas de doudou, mais une jolie petite girafe rose en peluche qui s’appelait Zoé et j'y tenais beaucoup!) - et les enfants refusent de les échanger contre des copies identiques ou de nouvelles versions.
        Cet attachement s'explique peut-être par la pratique occidentale consistant à faire dormir les bébés tout seuls. Les nourrissons utilisent alors cet objet pour se rassurer et s’y attachent, comme à un compagnon protecteur. Cet attachement est beaucoup moindre au Japon, (38 contre plus de 60%), où les enfants dorment avec leur mère jusqu’au milieu de l'enfance.
        Cette attitude, qui semble bien ancrée, repose sur des mécanismes cérébraux qui évaluent les pertes et les gains potentiels en fonction de la signification émotionnelle que nous leur accordons. De nombreux individus conservent ces objets jusqu’à l'âge adulte et ressentent un véritable stress si on leur demande de les détruire, contrairement à ce qui se passe si on leur demande de détruire un objet auquel ils sont peu attachés.
        Les enfants ont une notion de propriété limitée à leurs propres bien, alors que les adultes respectent la propriété des autres (enfin le plus souvent !).
        Au moins dans les cultures occidentales, les humains traitent les objets comme des extensions d'eux-mêmes, ce qui explique pourquoi certains d'entre eux réagissent de façon excessive quand ils perdent ou abîment un objet qui leur appartient.

        On peut aussi vouloir posséder un objet pour des raisons qui n ont rien à voir avec le besoin de se réconforter. Quand de jeunes enfants se disputent pour des jouets, c'est qu ils cherchent à établir leur identité et leur domination sur les autres.
        Le psychologue américain William ]ames estime que les objets que nous possédons sont des marqueurs de l’identité personnelle, le soi d'un individu étant la somme de « son » corps, « ses » vêtements, « sa »> maison, « sa » femme, « ses » enfants, « ses ancêtres », « ses » amis, « sa » réputation, « son » travail, « son » compte en banque, etc. C’est évidemment une conception très américaine, car dans ce pays plus qu’ailleurs, notre réussite et nos biens définissent en partie ce que nous sommes.
        Nous sommes aussi en partie ce que nous possédons : en plus de contribuer à notre identité, nos biens expriment aussi nos préférences.
        Les consommateurs choisissent d'acheter un produit, parce qu'ils pensent qu'il reflète des qualités avec lesquelles ils souhaiteraient être associés, ce qui est utilisé dans les publicités, et par les marques qui essaient d’associer leur emploi à une idée de réussite, d’originalité, de l’admiration et l’envie des autres.
        James Wolf, de l'Université d'État de l'Illinois, a montré que le fait de s’approprier un objet, de lui identifier une partie de soi, augmentait à nos yeux sa valeur et que, par exemple, la perspective d'acquérir un objet, lors d'une vente aux enchères lui fait accorder plus de valeur, surtout si on a eu la possibilité de le manipuler avant de l'acheter et ainsi de se l’approprier.
    Il appelle cela l'effet de« dotation ».

        Selon D. Kahneman, lauréat du prix Nobel 2002 et ses collègues, cet effet refléterait l'aversion à la dépossession : les gens considèrent qu'une perte est plus importante qu'un gain équivalent, c’est à dire que nous avons plus peur des pertes que nous ne nous réjouissons des gains.
        Mais ces études ont été pendant longtemps, essentiellement américaines et concernant des américains. Or le sens de la propriété dépend de Ia culture.
        Mélanie Wallendorf et Eric Arnould, de l'Université de l'Arizona, ont comparé des habitants du Sud-Ouest des États-Unis à des habitants du Niger, et ont découvert que ces derniers accordent plus de valeur aux cadeaux qu'on leur fait, et présentent moins d'effet de dotation que les américains : ils sont moins sensibles aux biens personnels et davantage aux objets échangés et partagés par la communauté.
        En 2011,le psychologue William Maddux, à l'Institut européen d'administration des affaires, INSEAD, à Paris, et ses collègues ont établi que l'effet de dotation n’est pas aussi fort chez les étudiants asiatiques que chez les étudiants occidentaux. La culture occidentale,;plus individualiste, favoriserait un attachement plus fort aux biens matériels, considérés comme des extensions de soi.

        Toutefois, cet effet n'est pas spécifique de l'espèce humaine, et il a été observé chez des primates.
        En 2008 le psychologue Venkat Lakshminaryanan et ses collègues de l'Université Yale ont dressé des singes capucins à échanger des pièces contre de la nourriture, pièces qu’ils mettaient dans des petits porte-monnaie.
        Les capucins ont facilement appris à acheter des aliments au meilleur prix, et les expérimentateurs ont pu établir la somme que chaque singe était prêt à dépenser pour différents types de nourriture. Mais, lorsqu'à leur tour, les singes eurent de la nourriture à vendre, ils ont montré qu'ils s'attendaient à vendre leur nourriture plus cher qu'ils n'étaient prêts à payer pour l'acquérir.

        En 2008,le neuroscientifique Brian Knutson et ses collègues de l'Université Stanford ont réalisé une étude en IRM fonctionnelle et montré que l'activité du noyau accumbens, (qui fait partie du circuit de la récompense, voir mes articles sur ces centres), augmentait quand les sujets regardaient des objets qu’ils appréciaient, qu'ils soient acheteurs ou vendeurs. 
        Lorsque nous pensons que nous pouvons acheter un objet à un prix intéressant, le cortex préfrontal médian, qui fait aussi partie du circuit de la récompense, est également activé, mais pas si le prix est trop élevé. 
        Et quand on demande de vendre un produit que les acheteurs ne veulent acheter qu’à un prix trop bas, le cortex insulaire de l'hémisphère droit s'active, (gyrus insulaire sur le schéma, on l'appelle aussi l'insula), ce qui indique une divergence entre l'objectif escompté et le résultat, et ce centre du cerveau pourrait être considéré comme le substrat neuronal de la déception. En outre, plus le cortex insulaire droit était activé, plus l'effet de dotation était élevé et plus Ie sujet surestimait la valeur du bien qu'il devait vendre.
        Ces résultats d'imagerie montrent qu'une divergence entre la valeur perçue et le prix proposé déclenche une réponse émotionnelle négative et que, non seulement nous présentons une surestimation en faveur des objets en notre possession, mais, en plus, nous nous sentons frustrés quand nous devons vendre à un prix inférieur à la valeur estimée.

    http://lancien.cowblog.fr/images/Cerveau1/2590384.jpg

        Je parlerai enfin d'une expérience personnelle. J'ai connu une communauté composée de plusieurs familles nombreuses apparentées (parents, frères et soeurs), qui vivaient dans des maisons avec mise en commun de biens ménagers ou d'usage courants. Et chez les enfants c'était plus poussé car les vêtements et les objets passaient des uns aux autres, et finalement ils ne possédaient pas d'objet personnel, à part leur lit et leur bureau de travail, et quelques menus objets. Les cadeaux même d'anniversaireset récompenses étaient faits à la communauté des enfants, qui donc n'avaient en principe pas de sentiment de copropriété.
       Ce système donnait à la vie de cette famille un aspect particulier qui m'a beaucoup intéressé, car très spécifique et original.
       Les enfants étaient cependant très heureux, et notamment ils ne se sentaient pas brimés quand ils se comparaient à des camarades d'autres familles. Il n'y avait pas non plus de problème important quant aux objets communs.
       Mais cependant, le sentiment de propriété n'était pas totalement absent, car si une personne extérieure donnait à un enfant un objet, il le considérait alors comme une chose très importante sentimentalement et cela lui faisait un plaisir immense même pour un petit objet. et lorsque ces enfants, après le bac, arrivés en fac et obligés alors à une indépen-dance de vie, ils tenaient beaucoup aux objets qui permettaient cette vie, et attachaient beaucoup plus de prix à cette indépendance, tout en continuant à être attachés à leur famille. 

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    Le racisme empoisonne notre vie actuelle. C’est donc un sujet qui intéresse les psychologues, qui essaient aussi de développer des thérapies pour diminuer ce fléau.
     
    Le premier problème est d ‘évaluer le racisme des personnes testées, qui ont souvent tendance à diminuer leur tendance au racisme, de peur de se faire mal juger.
    Les psychologues essaient de déterminer le « racisme implicite » c’est à dire inconscient, ne reposant pas sur des paroles, par exemple, une majorité de BIancs se disant non raciste, s'asseyent, dans une salle d'attente, statistiquement plus loin d'un Noir que d'un Blanc.
    Ils ont mis au point des tests sur ordinateur qui permettent d’avaoir une idée de l’importance du racisme de la personne. Ces tests mesurent des temps de réponses à l’apparition de photos sur un écran, les personnes devant appuyer sur des boutons destinés au préalable à identifier des impressions positives ou négatives.
     
    Ils ont alors sélectionné des groupes de personnes, qui ont été soumises à diverses thérapies, en particulier :
    - prendre conscience que l'on agit parfois en fonction de stéréotypes racistes, montrer que ces stéréotypes ne sont pas fondés, en pensant à des exemples d'individus qui le contredisent, (tel un président noir, un délinquant blanc, etc.. );
    - s'intéresser à des membres  d'une minorité, en tant que personnes et non au groupe dans son ensemble, et augmenter les contacts avec ces personnes
    - développer la prise de perspective, c’est à dire essayer de se mettre à Ia place d'un membre d'une minorité.
     
    Après une demi-journée d'un tel programme, les participants étaient encouragés à mettre
    en pratique ces actions et subissaient un second test de racisme implicite deux mois plus tard : les scores de racisme implicite avaient baissé de 50 %.
    Ainsi, même les réactions involontaires et à priori enfouies dans le subconscient peuvent être modifiées par des pratiques sociales positives.
    Je me demande si certaines de ces méthodes ne devraient pas être enseignées à l’école, pour éviter certaines dérives que nous connaissons aujourd’hui, ,notre école étant un lieu où tous se rencontrent, quelle que soit leur appartenance à une minorité ou non.

                   Il faudrait peut -être également définir plus précisément ce qu'est le racisme et quelles en sont les manifestations, car face à une réflexion particulière, certaines personnes peuvent la considérer comme raciste et d'autre pas. Personnellement je trouve par exemple ridicule que l'on change le nom du roman "dix petits nègres" d'Agatha Christies. D'une part c'st du passé, cela n'avait aucun caractère raciste à l'époque et ce n'était dirigé contre personne. Les dix petits nègres ne sont que dix statuettes de porcelaine.
                   Par contre je ne croirai pas une personne qui me dit qu'elle n'est pas raciste puisqu'elle a un chat noir !
        On peut être raciste sans le savoir, car l'on a tous des stéréotypes et on n'a pas l'impression que c'est un cliché, une idée reçue. Mais cela dit il ne faut pas considérer que toute réaction à un stéréotype est raciste. Je me souviens d'un jeune noir dans ma classe quand j'étais petit, un jour d'été très chaud, qui se plaignait de transpirer et d'avoir chaud et le prof lui avait dit " Vous devriez pourtant avoir l'habitude, il fait chaud dans votre pays". 
          Certes c'est un stéréotype, mais peut on dire que cette remarque est raciste?
          Toute remarque reposant sur une différence entre personnes pourrait alors être raciste !
     
    On peut se référer à la loi qui dit que le racisme se traduit par des propos, des comportements ou des violences à l’égard d'une personne en raison de son origine ou de sa religion (vraie ou supposée, c’est-à-dire imaginée à partir de l’apparence physique, de la couleur de peau, du nom de famille ou de l’accent d'une personne, sans que celle-ci ne soit nécessairement de cette origine, ou pratiquante de cette religion).

    La loi interdit et sanctionne le racisme lorsqu'il s'exprime sous forme :

    • de propos injurieux ;
    • de comportements discriminatoires (traitement défavorable de personnes, se trouvant dans une situation comparable, dans le domaine de l'emploi, de l'éducation, d'accès à la location...) ;
    • de violences physiques.
                 Les articles de loi sont très précis et définissent assez bien ce qui est interdit.

     

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  •             Hier, j’ai décrit ce qu’était le réseau internet, et son coût très important, ainsi qu’une contribution non négligeable à l’émission de gaz à effets de serre.

                Aujourd’hui je vais poursuivre en parlant composants, dont nous avons moins conscience : gros serveurs, les box et une tablette.

     

    Les gros équipements et notamment les serveurs de données.

                Il est possible de faire des évaluations de coût et d’impact en équivalent CO2 de leur existence. Le tableau ci-dessous résume le procédé et les éléments examinés.

                Mais les réseaux et serveurs actuels ne sont pas conçus pour réduire leur impact écologique, mai essentiellement pour assurer performances, robustesse, fiabilité et qualité du service; ils ne sont jamais éteints et il n’y a pas d’optimisation de leur consommation.

    Ce qui est inquiétant, c’est d’abord la multiplication des technologie (par exemple en téléphonie 2G, 3G, 4G, 5G, et les anciennes technologies restent en place pour assurer la compatibilité avec les équipements anciens. C’est ensuite la succession ininterrompu de nouveaux matériels, smartphones en particulier, sans que les matériels anciens puissent être transformés ou réparés.

                C’est ensuite le recours de plus en plus important aux « clouds », notamment en télévision, qui sont d’énormes consommateurs de données et donc de serveurs. Ces matériel sont par eux mêmes des gouffres à consommation d’énergie et production de CO2, mais en outre il leur faut des bâtiments important et surtoutils dégagent ebaucoup de chaleur et nécessitent des réfrigérations coûteuses en énergie. La récupération de cette chaleur est encore relativement rare. De plus à l'avenir les objets connectés vont encore augmenter trafic sur les réseaux et besoins en banques de données.
                Une modélisation faite en 2015 a montré qu'en changeant l'organisation des réseaux, on pouvait adapter la consommation à l'heure de la journée on pouvait améliorer d'un facteur 316l'efficacité énergétique d'un réseauetet améliorer l'efficacité énergétique d'accès au réseau d'un facteur 10 000 pour les mobiles et ér§ pour les postes fixes 

    Le matériel informatique est un gouffre d'énergie et a un impact climatique important.

                15 w cela paraît bien peu, mais cela représente 131,4 kWh par an. Le fonctionnement total d’une box dépend de son utilisation, mais est de l’ordre de 150 kWh par an. Il y a environ 100 millions de box en France. La consommation annuelle est donc de l’ordre de 15 000 GWh.
                Pour que vous vous rendiez compte de l’impact, la copropriété où j’habite, avec 70 logements dépense pour son chauffage et l’eau chaude sanitaire, un peu moins d’un GWh par an. Donc 15 000 GWh, c’est l’équivalent du chauffage d’un million de logements.
                Mettre sur les box un interrupteur horaire permettrait d’économiser ¼ de cette énergie. Je ne comprends pas que les pouvoirs publics ne l’aient pas imposé, avec des possibilités de réglage de petits créneaux horaire de nuit pour les entreprises pour échanges d’information. 
                Par ailleurs ces considérations sont en partie vraies pour les serveurs de données.

    Les box

                Nos box sont allumées en permanence. Certes nous pourrions les couper puisque nous ne regardons plus ni internet, ni la télé; mais nous n’aurions plus de téléphone fixe. Et puis penser à éteindre tous les soirs et rallumer tous les matins est une sujétion pénible.

                La consommation de la box n’est donc pas fonction de celle du réseau. Entre 1heure et 5 heures du matin le réseau a un trafic bas, la box un trafic nul, et pourtant elle consomme 15w. C’est d’ailleurs presque aussi vrai pour diverses heures de la journée, comme le montre le graphique ci-dessous. (trafic réseau en rouge, consommation box en vert).

    • Le matériel informatique est un gouffre d'énergie et a un impact climatique important.                  

    Une tablette. 

                Des études importantes ont été faites sur l’Ipad de 2015 à 2020. Elles montrent que l’impact sur l’environnement d’un tel appareil n’est pas son utilisation, mais concernent à plus de 80% sa fabrication. Le graphique ci dessous montre en « kilogrammes équivalents CO2 », l’impact de la fabrication de l’instrument (en vert), du transport du lieu de fabrication au lieu de vente (en moyenne ; en jaune clair) et de l’utilisation (essentiellement charges des batteries), en jaune foncé.

    Le matériel informatique est un gouffre d'énergie et a un impact climatique important.
                     

                La durée d’utilisation a donc une grande influence, afin d’étaler sur le plus d’années possibles l’influence importante de la fabrication.

     Le matériel informatique est un gouffre d'énergie et a un impact climatique important.          On peut affiner l’étude de l’impact de la fabrication, ce qui est fait dans le graphique ci-contre (la partie « aluminium est essentiellement le boitier de l’ipad).

               Cet important impact est dû aux nombreux matériaux nécessaires : aluminium, cuivre, cobalt, silicium, chrome, nickel, zinc, lithium, magnésium, étain, carbone, hydrogène oxygène des matières plastiques, verre de l’écran. Un élément paut être en faible quantité mais avoir un impact non négligeable en raison de sa difficulté d’extraction et de production.

     
                 De plus l’examen de l’impact énergétique et de gaz à effets de serre ne prend pas en compte d’autres considérations comme les difficultés de réparation ou de recyclage et d’élimination.

                  

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