• J’ai retrouvé, en rangeant des archives, un vieil article dans  la revue « Pour la Science »,  de trois professeurs de l’Université d’Harward : les docteurs Robert wood qui enseigne l’ingénierie, madame Radhika Nagpal, informaticienne, et Gu Yeon Wei, professeur de génie électrique.
                Leur équipe étudiait et réalisait de minuscules robots, destinés à évoluer en       « colonies » pour remplacer les abeilles, décimées par les pesticides de Monsanto, qui n’arrivent plus à polliniser les plantes efficacement.
                Mais ces robots pourraient avoir de nombreuses autres missions humanitaires.

                 Cela m'a paru assez intéressant pour en faire un article su le blog.
                Je vais essayer de décrire la structure extraordinaire de ce microdrone et demain j’essaierai de résumer les problèmes de coordination autonome d’un « essaim » de robots.

                 Ces robots sont extraordinaires à deux titre :
                                      - Ils sont minuscules : ailes comprises ils ont une longueur de l’ordre de 3 cm et une longueur d’environ 4 cm.
                                        - Leur vol imite celui des insectes et les ailes sont mues à l’aide de systèmes piézoélectriques ressemblant à des muscles d’abeille.
                 Je reproduis ici les schémas parus dans « Pour la Science ». Le premier schéma ci dessous est celui du robot, très agrandi. Les deux schémas en dessous expliquent le mécanisme du vol, car le plus difficile est évidemment de faire voler ce robot qui s ‘appelle « Robobee » (l’abeille robot).            
                  Sur le schéma ci dessous, vous voyez très agrandi la constitution du robot : une structure, une batterie qui lui confère son autonomie électrique, l’alimentation, le microprocesseur qui commande le vol et les réactions du robot, puis trois « actionneurs, (en bleu) pour la commande des ailes. A l’avant des capteurs optiques, les « yeux » du robot.



    http://lancien.cowblog.fr/images/Sciences/robotbeeplan.jpg   

            Ce robot est d’un poids très faible : moins d’un gramme. La pesanteur et l’inertie de l’appareil sont presque négligeables par rapport aux forces aérodynamiques de frottement et d’effets des courants d’air. Les systèmes mécanique classiques (par exemple quadricoptères à voilures tournantes), ne peuvent fonctionner. Il faut imiter le vol des insectes et commander les ailes comme avec des muscles.
              Nos chercheurs ont recours à des matériaux piézoélectriques, qui se contractent sous l’effet d’une tension électrique et se courbent dans un sens, puis dans l’autre si on inverse la tension. Les ailes sont articulées de façon à pouvoir se mouvoir d’avant en arrière sous l’effet de cet actionneur principal. Le robot bat donc des ailes, mais cela ne lui confère pas une stabilité suffisante..
              Les ailes peuvent aussi pivoter sur elles mêmes, en avant et en arrière. Là pas d’actionneur : cette rotation est passive, sous l’effet des forces aérodynamiques de l’air et de l’inertie des ailes, et l’élasticité de leurs charnières. On peut montrer cela par le calcul et également que le vol est ainsi stabilisé (j’avoue que la démonstration que j’ai essayé de lire sur un article plus complet, dépasse largement mes connaissances mathématiques !!!).
                Par ailleurs de petits actionneurs latéraux peuvent « déformer » les mouvements de l’aile, pour engendrer des couples qui permettent de diriger, faire monter ou descendre et faire tourner le robot.
                Les « muscles piézoélectriques » développent une puissance comparable à ceux physiologiques d’un insecte.
                 De nombreux mécanismes ont été essayé et optimisés, tant sur le plan du vol que de la facilité de construction. Le problème principal est celui de la source d’énergie : pour le moment les vols ont eu lieu avec une source externe. Aucune batterie n’est actuellement assez légère et puissante pour permettre un vol de plus de quelques dizaines de seconde !! 
               Demain je parlerai de la difficulté technique de créer un microprocesseur qui serve de cerveau à l’abeille robot, avec les capteurs lui permettant de se diriger 
    http://lancien.cowblog.fr/images/Sciences/mouvementrobobee.jpg
                 Quelques mots sur la réalisation pratique de ces minuscules robots (voir le schéma ci dessous).
                Le matériau résistant est constitué de deux plaques très fines de fibres de carbone. On usine au laser les pièces à réaliser identiques dans les deux plaques. Puis on intercale entre elle une plaque de plastique mou et deux plaques d’adhésif et on aligne le tout .
    On peut réaliser ainsi des plaques déformables et notamment des articulations, suffisamment résistantes.
                Des éléments du châssis sont ainsi réalisés sur une plaque plane et on procède à un dépliement autour d’articulations, qui permet ainsi d’obtenir une structure 3D.
                La technique doit permettre une très grande série (des centaines de milliers d’insectes) et un coût très bas. 
    http://lancien.cowblog.fr/images/Sciences/montagerobobee.jpg
                 Les vols de ces robots ont eu lieu, mais avec un apport d’énergie extérieur Sans doute le problème du micoroprocesseur sera t’il résolu avec les progrès des technologies. Beaucoup plus difficile est celui de la source d’énergie, de très faible poids. 
                  Avant d'écrire cet article j'ai recherché sur internet ce qu'était devenue cette étude. J'ai trouvé des articles datant de 2019.
                  Robotbee a été doté de minuscules panneaux solaires photovoltaïques, mais il ne peut voler que sous l'éclairage de lampes très forte, le soleil n'étant pas suffisant pour donner assez d'énergie pour le vol.
                   Les chercheurs réfléchissent actuellement à des piles miniatures à combustible à oxyde solide, qui fonctionnent à partir d'hydrocarbures et qui permettent un bon rendement électrique.
                    L'étude continue donc, mais les problèmes sont très difficiles et non encore résolus.
                    Je ne sais pas quand nous verrons dans la nature, des essaims de robotsbees politiser les fleurs.  

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  • Belle isle en mer : les sites à voir. (3)

             Belle isle en Mer a un deuxième port plus au nord et avant la pointe de l'île.: Sauzon. Mai il découvre à basse mer et donc les ferries et les gros bateaux ne peuvent amener des touristes et seules de petites vedettes y viennent. Des voilier s'ancrent au large.
            Mais la petite ville est plus simple, avec des magasins moins orientés vers le tourisme, des maisons de pêcheurs, une vie plus calme, des restaurants plus campagnards, bref un port plus "breton".

    Belle isle en mer : les sites à voir. (3)

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    Belle isle en mer : les sites à voir. (3)

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    Belle isle en mer : les sites à voir. (3)

    Belle isle en mer : les sites à voir. (3)

    Belle isle en mer : les sites à voir. (3)             Sur la côte ouest exposée à l'océan, il existe un tout petit port au fond d'une anse : L'anse de Goulphar. Mais ce n'est accessible que par beau temps et de jour avec une carte marine, afin de respecter toutes les balises et bouées. Il y a beaucoup de cailloux dans l'entrée de la passe et l'accès par gros temps ou de nuit est réservée à des marins tr§ses expérimentés, malgré le phare, en haut de la colline et qui est très intéressant à visiter.

                Deux hôtels renommés et une thalassocraties se trouvent aussi sur la hauteur.

    Belle isle en mer : les sites à voir. (3)

     

     

     

     

     

     

     

     

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                  Belle Isle en Mer a de belles plages, mais elles ne sont pas extraordinaires; je préfère celles d'Houât ou d'Hoedic.
                    L'originalité de Belle Isle, ce sont ses côtes escarpées, notamment battues par l'océan sur la façade ouest.

    Belle isle en mer : les sites à voir. (3)

     

     

     

     

     

     

     

                    Les plus connus de ces sites sont la pointe des Poulains où l'on peut voir un petit phare et un petit fort qui a appartenu autrefois à la comédienne Sarah Bernhardt, les aiguilles de Port Cotton, mais aussi l'église de Locmaria et la Belle Fontaine

    Belle isle en mer : les sites à voir. (3)

     

     

     

     

     

     

     

    Belle isle en mer : les sites à voir. (3)

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Belle isle en mer : les sites à voir. (3)Belle isle en mer : les sites à voir. (3)

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Belle isle en mer : les sites à voir. (3)

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Il y a 50 ans on pouvait visiter un superbe site : la grotte de l'APothicairerie. Mais des visiteurs ayant provoqué un accident par importante-rudence, ce n'est plus possible aujourd'hui.

    Belle isle en mer : les sites à voir. (3)

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  • Belle Isle en Mer : la citadelle Vauban et son musée.

            Lorsqu'on approche puis qu'on entre dans le port de Belle isle, la citadelle de Vauban apparaît, imposante. Elle est classé monument historique.
           Construite en 1549, la citadelle fut agrandie par les Ducs de Gondi puis par Fouquet. Vau
    ban y laissa sa marque en y ajoutant de puissants bastions et sa double enceinte.
             Elle a défendu Belle Isle en Mer contre les pirates, les Espagnols et les Anglais, qui ont cependant occupé l'île de 1761 à 1763.

             Elle servit de centre de détention au 19ème siècle, de prison au cours de la première guerre mondiale, et surtout d’arsenal militaire.

    Belle Isle en Mer : la citadelle Vauban et son musée.

    Belle Isle en Mer : la citadelle Vauban et son musée.

     

     

     

     

     

     

     

     

     


     

     

     

     

     

     

            La citadelle a été vendue en 1960. Aujourd’hui, elle accueille une salle d'expositions et de concerts, le musée d'histoire permanent, des expositions temporaires. Le casernement du front de mer est un devenu un hôtel 4 étoiles, l'ancien logis du gouverneur un restaurant.

    Belle Isle en Mer : la citadelle Vauban et son musée.

     

     

     

     

     

     

     

               Je trouve intéressant de parcourir les diverses parties de la fortification, de voir la vue sur la mer, d'imaginer ce qu'elle pouvait être au 18ème siècle et la vie de ceux qui y étaient en garnison.
    C'est une promenade très agréable, dans un milieu très vert.
                On peut notamment visiter les casemates, la poudrière, les puits, le pavillon des officiers, l’arsenal, le grand quartier, le fort et la porte du donjon.

    Belle Isle en Mer : la citadelle Vauban et son musée.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

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                 La visite du musée est intéressante si on veut connaître l'histoire de Belle Isle. Des salles marines présentent tableaux gravures et maquettes de bateaux.

    Belle Isle en Mer : la citadelle Vauban et son musée.

     

     

     

     

     

     

     

     

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  •            Je vous ai montré les îles d'Houat er d'Hoëdic au large de Carnac.Je ne peux que vous montrer aussi Belle Isle et Groix, au large de Quiberon et de Lorient.

                Embarquons d'abord pour Belle Isle, rendue célèbre par la chanson de Voulzy.

    Belle Isle en mer, Marie Galante....(1)

                A Houat et Hoedic, les voitures sont interdites. Les bateaux ne transportaient donc que des passagers. Si les vedettes qui partent de la Trinité sur mer pour Belle Isle sont aussi des bateaux moyens pour piétons ou vélos, par contre au départ de Quiberon, ce sont de vrais ferries, qui transportent aussi des voitures. Belle Isle est en effet une grande île où l'on se déplace beaucoup , dans sa voiture personnelle pour ceux qui vont y séjourner un mois ou deux, et en voiture de location pour les touristes en simple visite.

                C'est la troisième plus grande île des côtes de la France métropolitaine après la Corse et Oléron :  elle a une surface de 85 km2, soit environ 15 km de long sur 6 de large.
    Ses côtes représentent 80 km. 5 350 personnes y habitent en permanence, mais la population atteignait plus de 10 000 à la fin du 19ème siècle. L'été par contre fait monter le nombre de résidants à plus de 25 000, et plus de 1000 personnes viennent en bateau pour la journée chaque jour.
               Les bateaux sont des ferries assez importants et ils mettent 40 minutes à faire les 13 km qui séparent Quiberon du port du Palais, principale ville de Belle Isle en Mer.

    Belle Isle en mer, Marie Galante....(1)Belle Isle en mer, Marie Galante....(1)

                On arrive sur le Port du Palais qui, il y a 40 ans, lorsque j'y allais en voilier, était alors le seul port. C'est maintenant un avant-port, qui reste en permanence en eau, où abordent les ferries, mais où il est très difficile d'avoir une des 70 place l'été, vu l'affluence.

    Belle Isle en mer, Marie Galante....(1)


                Quand on entre dans le port, on voit l'imposante citadelle de Vauban, dont reparlerai demain.
    Belle Isle en mer, Marie Galante....(1)

                Un second port a été aménagé. D'abord un chenal qui constitue un arrière port d'échouage, où l'on peut s'amarrer, à condition de mettre des supports sur les coté du bateau pour qu'il ne se couche pas à marée basse.
               Puis après avoir passé une écluse, le bassin à flot, avec une partie pour des bateaux de pêche ou de commerce et une partie pour les plaisanciers, avec une centaine de places.
    Belle Isle en mer, Marie Galante....(1)

     

     

     

     

     

     

     

     

    Belle Isle en mer, Marie Galante....(1)

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

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                Enfin à l'arrière, le bassin de la saline avec des mouillage sur bouées et des chantiers navals.
               L'inconvénient est que l'écluse n'est ouverte que 3 heures dans la journée à marée haute.

    Belle Isle en mer, Marie Galante....(1) 

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

                 Autour de l'avant port comm su bassin à flots, on trouve de nombreuses boutiques et restaurants. On peut en particulier louer voitures ou vélos. Les maisons d'habitations sont diverses et souvent colorées.

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  • Le droit à l'eau dans le monde.

                   Les médias parlent de plus en plus d’un problème, qui évidemment concerne peu la France, mais est important dans le monde.
                   C’est le problème du droit à l’eau potable pour tout humain.
                  En France évidemment le problème paraît évident : c’est que chacun ait l’eau courante à domicile à un prix qui ne soit pas prohibitif et que la qualité de cette eau soit satisfaisante, pour qu’on puisse la boire. Cela c'est le droit à l'eau, mais nous avons en conséquence un devoir, celui d'économiser cette a-eau et de ne pa l'utiliser de façon peu utile.

                   Contrairement à ce que vous pourriez croire, avoir l’eau courante n’est pas si vieux que cela.
                  Je me rappelle quand j’allais en vacances chez un de mes grands pères, en Dordogne il y a 80 ans,  bien qu’il y ait quand même déjà l’électricité, il n’y avait pas l’eau courante et les WC étaient au fond du jardin dans une petite cabane, juste au dessus de la fosse septique.

                   C’était particulièrement pratique la nuit dans le noir, ou lorsqu’il pleuvait et qu’il fallait prendre un grand parapluie pour y aller !! En plus on avait toujours peur qu’il y ait des araignées ou des rats dans la cabane qui servait de WC., et qu’ils viennent nous gratter les fesses !!
                   On  tirait l’eau d’un puits à coté de la maison, dans le jardin, à la main en tournant une grande roue qui actionnait une grosse chaîne d’acier avec des godets, qui plongeaient dans la nappe souterraine et remontaient l’eau. En haut de la chaîne les godets pleins d’eau suivaient la chaîne sur la roue, devenaient horizontaux, puis la tête en bas et l’eau se déversait dans une espèce de cuvette allongée en fonte émaillée munie d’une sorte de bec sous lequel on mettait des brocs qu’on remplissait ainsi. Quatre ou cinq fois par jour il y avait la corvée d’eau : deux brocs de 12 litres, et c’était lourd à porter, même s’il n’y avait que 30 mètres à faire.
                  Dans les chambres on avait pour se laver de très belles et grandes cuvettes en faïence de Gien ou de Delft, superbes et qui dataient du 18 ou 19ème siècle, avec un grand pot à eau, cela sur des tables spéciales carrelées? C’était très beau mais pas très commode, mais on arrivait quand même à se laver la figure et les cheveux et un peu le corps avec un gant de toilette.
                Il y avait aussi une douche dans une petite pièce, bricolage de grand-père digne du concours Lépine : une cuve en acier de 25 litres juchée à deux mètres de haut sur des cornières d’acier soudées. Il fallait monter par une petite échelle, l’eau chaude et froide dans des brocs et la verser dans la cuve. Du bas de la cuve sortait un tuyau d’acier muni d’un robinet, sur lequel était enfilé un tuyau d’acier muni d’une pomme de douche.
                Il y avait aussi un évier dans la cuisine, mais pour se laver les mains on versait l’eau dans d’un broc dans une casserole munie d’un long tuyau très fin en cuivre de 30 cm de long et l’eau coulait doucement à son extrémité sur nos mains.
     
             Il n’y avait pas de cuisinière au bois, au charbon ou au gaz. Juste un minuscule réchaud électrique à une plaque, qui ne servait que très rarement et toute la cuisine se faisait dans l’énorme cheminée de la grande salle commune. Des tas de chaînes pendaient dans l’âtre pour accrocher des marmites de fonte et de cuivre, et des trépieds d’acier permettaient de mettre les casseroles plus ou moins près du feu. Des grils aussi pour la viande et un énorme tournebroche avec un mécanisme d’horlogerie que l’on remontait et de gros engrenages d’acier qui faisaient tourner la broche sur laquelle on mettait rôtis, lapins gigots et volailles. Cela avait un bien meilleur goût que cuit au four domestique d’aujourd’hui ! Ce tourne-broche datait parait il de Louis XVI et se transmettait de père en fils.
     
                  Mais dans les pays émergeants, ce n’est même pas comme en ce temps là en France et il faut se poser bien des questions pour définir le droit d’accès à l’eau.            Les pays membres des Nations Unies, ont reconnu en 2010, un doit d ‘accès à l’eau, mais les critères ne sont pas évidents, qui permettraient d’établir un niveau minimal, d'exigences et de mieux orienter les efforts d'amélioration.
                Vaut-il mieux avoir de t'eau courante en permanence à domicile, mais polluée, ou de ['eau saine à une borne-fontaine à 1 000 mètres de son logement ? Lorsqu'on a accès à un réseau d'eau qui ne coule que pendant très peu d’heures par jour, vaut-il mieux investir dans un réservoir de stockage où ['eau risque de croupir, ou recourir à des systèmes d'approvisionnement fournissant une eau de moins bonne qualité ? Vaut-il mieux aller chercher soi-même son eau au puits ou à une borne-fontaine, malgré les problèmes que cela pose, ou acheter des bidons d'origine inconnue à un vendeur ambulant ? Et j’en oublie sûrement.
                Au niveau des experts, il faudrait assurer l'accès à une eau qui satisfasse un test simple de non-contamination biologique, qui nécessite moins de trente minutes pour l'apporter à l’habitation et qui soit disponible au moins douze jours par quinzaine. Ces trois critères ne sont pas suffisants pour satisfaire les conditions de potabilité et d'accessibilité du droit à l’eau de l'homme, mais c’est un premier pas.
                 Les besoins d'amélioration de l'accès à ['eau potable dans te monde sont souvent sous-estimés. Le seul indicateur statistique disponible au niveau mondial ne concerne qu'un accès à la salubrité de l'eau et mesure environ le nombre des personnes qui prennent leur eau au même endroit que des animaux , en rivière ou puits.
                   En 2019, 785 millions de personnes ne disposent même pas d’un service de base d’alimentation en eau potable et 144 millions d’entre elles doivent utiliser des eaux de surface.
                La réalité est bien plus grave : Selon l’UNICEF et l'OMS, une personne sur trois n'a pas accès à de l'eau salubre. Aujourd’hui près de 2,2 milliards de personnes n’ont pas accès à l’eau. Ce qui veut dire qu’elles n’ont soit pas accès chez elles, qu’elles ont accès à un puit qui se trouve plus ou moins loin de chez elle ou qu’elles ont des sources d’eau qu’elles consomment sans savoir si l’eau est traitée ou non. 
                Environ 3,6 milliards, soit la moitié de l'humanité, vivent dans des zones où l’eau est une ressource potentiellement rare au moins un mois par an et utilisent de l'eau reconnue comme non potable ou, au moins de temps à autre. une eau de qualité très incertaine.
     
                 Les différences d'accès à ['eau créent une véritable fracture sociale, ceux d'un côté, qui ont de ['eau saine en permanence à domicile, et ne perçoivent pas vraiment la valeur de l'eau potable ni la chance dont ils bénéficient. De l'autre côté, il. y a tous ceux qui ont un accès à ['eau plus difficile, plus risqué ou plus coûteux, soit environ la moitié de [a population mondiale et pour eux, l'eau potable a une valeur évidente, car ils n'y ont pas accès, ou difficilement.
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