•    Je suis étonné de la proportion de personnes en France, qui ont une activité bénévole.
        Le bénévolat est un pilier essentiel de la vie associative : sur 1 270 000’associations en France en 2022, seules 170 000 ont un ou plusieurs salariés, et elles sont donc animée principalement par des bénévoles.
        Les principaux domaines d'activité sont les suivants :

    Pourquoi être bénévole.

         Mais en outre un très grand nombre de bénévoles ne travaillent pas pour des associations, mais à titre individuels.
         De 2010 2020 le nombre de bénévole en association a baissé alors que le bénévolat direct a augmenté. C'est en partie la conséquence de l'épidémie de Covid19 :

    Pourquoi être bénévole.

          En ce qui concerne les occupations des bénévoles, outre les retraités, on trouve des lycéens ou étudiants, des jeunes, demandeurs de premier emploi, des chômeurs ayant déjà travaillé, des femmes au foyer.
          Il y a davantage de bénévolat chez les personnes à la retraite, ce qui semble logique pour une raison de temps disponible. Mais je suis étonné du nombre de jeunes bénévoles. Je ne pensais pas qu'il y en avait autant.

    Pourquoi être bénévole.

        Dans le domaine associatif les femmes qui étaient plus engagées quelles homes le sont moins aen 2022 :

    Pourquoi être bénévole.

         Le niveau d'instruction a une influence certaine comme le montre le tableau ci-dessous

    Pourquoi être bénévole.

          Il est intéressant de rechercher quelles sont les motivations des bénévoles. Le tableau ci-dessous en donne une idée. Ces six motivations sont à rapprocher de la pyramide de Maslow

    http://lancien.cowblog.fr/images/Psycho/motivationbenevoles.jpg

    Pourquoi être bénévole.

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  • Nos droits et nos devoirs.


         Mon article sur la liberté était un peu polémique, alors l'on m'a fait pas mal de remarques, certaines assez d’accord mais quelques autres, un peu scandalisées par mes propos.
          L’un de ses auteurs me traite de « vieux con d’antan », ce qui m’a amusé et j’aurais envie d’en faire une chanson : cela me rappelle Brassens, mais lui c'était "des cons des neiges d'antan" : plus poétique!
        On me reproche de ne pas apprécier le monde d’aujourd’hui, la télé, le smartphone, le microordinateur et internet.
        Cela m’amuse car j’ai un microordinateur depuis 1980, et je trouve internet formidable, car cela remplace de nombreuses heures passées autrefois dans les bibliothèques scientifiques de Paris. Je peux accéder aux sites universitaires et de recherche du monde entier (mais dont je ne connais pas le plus souvent la langue, hélas).
        On me dit aussi que je ne comprends pas que les jeunes aient envie de s’amuser. C’est vrai que je ne trouve pas que se souler et fumer du cannabis, (ou du tabac), soit un amusement, car cela d’une part est nocif pour la santé, et d’autre part est à l’origine de nombreux accidents. Sans doute aussi parce que je suis un fan de la science, mais donc du travail qu’elle exige et que je constate que beaucoup de jeunes n'ont plus aucune curiosité intellectuelle (pas tous heureusement).
       
        Ce qui me choque aujourd’hui, c’est le déséquilibre entre les droits et les devoirs, tout le monde réclamant des droits à hauts cris, mais oubliant les devoirs qui les accompagnent : droit d'exprimer librement ses pensées, mais devoir de les critiquer au préalable, et de les exprimer sans blesser autrui; droit d’affirmer ce que l'on croit vrai,  mais devoir d'en vérifier au préalable l’exactitude; droit de défendre ses convictions, de conserver ses croyances, mais devoir de respecter celles des autres, et de pas manipuler les gens crédules ou incultes; droit d'interpréter les discours et les textes d’autrui, mais devoir de respecter la volonté et les convictions de l’auteur; droit d’appartenir à un groupe, mais devoir de conserver la liberté de jugement qui fait son propre être. Droit de critiquer ce que l’on apprend du professeur ou de son patron, mais devoir de reconnaître la légitimité du maître et de se conformer aux décisions qui sont prises. droit de critiquer ce que font les autres, mais devoir de se demander au prélable, ce qu’on aurait fait à leur place, et ce qui en aurait résulté.

        Trois exemples me navrent :

        L’inconscience des journalistes, qui recherchent le sensationnel, et donc publient dès que la rumeur court, sans la plupart du temps, vérifier si elle est vraie, ou si ses sources sont fiables, et qui ne se posent pas la question des conséquences de la publication. Et ils sont même contents quand la nouvelle publiée produit une certaine pagaille, car au moins on en parle !
        Ce qui est grave c’est qu’ils sont des professionnels et donc des modèles. Donc sur internet, n’importe qui publie n’importe quoi, sans se soucier des conséquences, voire pire, avec l’esprit de nuire ou de faire une plaisanterie, aux conséquences parfois catastrophiques.
       
        Le bons sens et l’esprit critique disparaissent peu à peu devant l’avalanche des informations sur la télévision et surtout le Web. Beaucoup de jeunes sont pris au piège et acceptent, sans sourciller les affirmations les plus invraisemblables, les fausses explications et les propositions incongrues.
        Les gourous, les faux prêtres, les anarchistes, les arnaqueurs et les bandits s’en donnent à cœur joie, car initialement, sur le Net, ils sont presque anonymes, et la vulnérabilité intellectuelle de certains mène aux catastrophes. Un exemple flagrant est l’endoctrinement et le lavage de cerveau que l’on a fait subir aux jeunes qui partent en Syrie pour faire le djihad.
        Mais avec des conséquences moins graves, nous subissons tous l’influence des autres, dans une société de consommation, où le paraître a pris le pas sur la réalité de l’être, et où l’avis du groupe nous transforme en moutons, qui préfèrent les rites du groupe à leurs désirs propres.
        De plus les rapports profonds entre amis ont presque disparus, remplacés par des amourettes sans lendemain ou des babillages sur le net, et cet isolement dans un monde où pourtant la communication est universelle, nous rend égocentriques et intolérants.

        Le troisième exemple est celui de la religion (ou des sectes, voire de convictions dénaturées). Elevé dans la religion catholique, mais finalement athée, j’ai eu des collaborateurs et d’excellents amis catholiques, musulmans ou juifs. Je pouvais discuter avec eux sans problème, dans le respect et sans que chacun veuille influencer l’autre, en croyant détenir l’unique vérité. Ils savaient reconnaître les forces et les faiblesses de leurs croyances, les avaient adoptées après réflexion, mais avaient conscience que, dans un autre contexte, ils auraient peut être pensé différemment.
        Actuellement beaucoup de gens entrent en religion comme ils adhèreraient à un club, pour y retrouver un groupe de même croyance, pour se montrer et paraître, et où on partagera des rituels dont on ne cherche même pas à savoir quel en est le sens et l’origine; des groupes qui exhibent des signes de reconnaissance sans réfléchir et souvent avec agressivité, ou organisent des manlfs de la plus grande intolérance, (quand ce n’est pas des expéditions punitives), vis à vis de ceux qui ne pensent pas comme eux.
        Le pire est lorsque des groupes partagent la haine de ceux qui ne pensent pas comme eux, au point d’utiliser la violence, les attentats et la guerre.
       
        En fait les parents et l’école ne jouent plus leur rôle, bien qu’aujourd’hui les 3/4 des élèves aient leur bac en France. Un de mes grands-pères, qui n’avait que le certificat d’études, mais avait beaucoup lu, possédait un grand bon sens et n’aurait pas cru la plupart des inepties que l’on rencontre sur internet, à la télévision, voire au journal télévisé ou dans la presse. Et il préférait dire qu’il ne savait pas, plutôt que d’affirmer quelque chose dont il n’avait pu vérifier un minimum de véracité.
        C’est aux parents et à l’école de nous donner des principes, de développer notre sens critique, d’entraîner notre mémoire et notre logique, de nous donner le goût et l’habitude du travail et une certaine curiosité intellectuelle.
        Mais pour cela il faudrait que beaucoup de parents aient plus d’autorité vis à vis de leurs enfants, et que les professeurs soient mieux formés à la pédagogie et mieux respectés de leurs élèves, mais aussi des parents.

    Nos droits et nos devoirs.

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  • http://lancien.cowblog.fr/images/Images2-1/Unknown-copie-13.jpg

        J’entends partout cette phrase, surtout de la part des jeunes : « nous sommes libres » d’orienter notre vie, de faire ce que nous voulons de notre corps, de penser ce que nous voulons, de dire ce que nous voulons, finalement de faire ce que nous voulons…… Est ce si vrai ?
        C’est bizarre car j’ai l’impression que la plupart des gens actuellement sont beaucoup moins libres et beaucoup plus contraints qu’autrefois, et n’en sont pas plus heureux.

        Autrefois, je pouvais faire ce que je voulais de mon temps, du moment que je remplissais certaines tâches, notamment mes études et que je ne gênais pas mon voisin. Je pouvais choisir le moment de mes activités et leur nature dans une grande proportion.
       
        Est ce le cas aujourd’hui. Certes il y a moins de travail en classe pour les jeunes et il est plus facile, mais la plupart n’ont pas la motivation et l’attention pour le faire rapidement, et il y a les copains sur le smartphone, sur facebook, instagram ou twitter, les mails, la télé, internet.... Bref on ne sait plus quand trouver un moment et tout vous est ainsi imposé.
        Pour les plus âgés, dans les entreprises, c’est la même chose. Toujours plus de pression, l’ordinateur et le téléphone portable vous suivent le week-end et le patron n’hésite plus à vous déranger, c’est si simple.

        Certes j’ai encore ma liberté de penser en France, de choisir mon orientation politique et religieuse. Mais il y a toujours des gens pour vous empêcher de jouir de votre liberté et pour manifester. La loi sur le mariage pour tous était une liberté plus grande, et elle n’obligeait personne à être homosexuel, mais les manifs contreOnt fleuri.
        Les agriculteurs de Sivens demandaient simplement de l’eau pour irriguer leurs terre et le barrage projeté était peut être trop grand, mais sa réalisation ne détruisaient aucune maison, juste quelques arbres. Mais les écologistes en mal de manif sont venus se mêler à des casseurs et des anars et les heurts avec les forces de l’ordre ont fait un mort. Tout récemment cela a recommencé dans les Deux-Sèvres, orles manifs "anti bassines" ont fleuri.
        
        La France est heureusement encore laïque, mais les intégristes de tous bords clament que leur religion est la meilleure et que personne n’a le droit de penser autrement qu’eux. Les terroristes de Daesh coupent la tête à ceux qui ne sont pas musulmans ou ne croient pas en Dieu. Et catholiques musulmans et juifs sont d’accord pour traiter d’horribles mécréants les millions d’hindous qui pensent avoir la liberté de croire en plusieurs dieux.

        On pourrait penser qu’aux hauts niveaux de responsabilité on est très libre de ses actions. C’est très faux.
        Les petites entreprises ont les contraintes d’un marché de plus en plus mondial ou la concurrence se fait de plus en plus déloyale, et ne vous laisse plus libre de grand chose, même pas de travailler pour gagner votre vie, dans un monde où les contraintes règlementaires deviennent insupportables
        Quand aux grosses entreprises internationales, elles sont aux mains des financiers et la contrainte du profit maximal ne leur laisse guère de choix et les rends inhumaines.
        Quand au gouvernement est il si libre que cela quand la moindre décision importante a des conséquences internationales , financières ou économiques, quand les moindres décisions internes entrainent des manifs, quand il doit faire face au terrorisme, aux épidémies, aux actions d'un fou comme Poutine, qui n'hésite pas à tuer des milliers de civils innocents, sans compter ses propres soldats, uniquement pour satisfaire un rêve de grandeur.
        Et des qu'un phénomène entraînant un risque même minime appara$it, on recule en invoquant le principe de précaution.. Si par le passé on avait été aussi craintif, il n’y aurait jamais eu le Paris d’Haussmann ou les vaccins de Pasteur.
       La France est elle encore un pays de liberté quand il y a dix millions de personnes au dessous du seuil de pauvreté ?

        Je sais bien qu’on a la hantise des « temps modernes » et Charlot dénonçait déjà le travail à la chaine comme une privation de liberté.
        Mais la mondialisation ne touche pas seulement l’économie, la musique et la cuisine, elle touche aussi la psychologie.
        Toujours connectés nous voyons moins les autres, que ce soit les jeunes ou dans l’entreprise. D’une part un confort domestique accru et d’autre part des exigences plus grandes extérieures, la télé qui ne nous montre que les catastrophes et les guerres dans le monde.
         Alors, à l’époque de la télé, d’internet, du téléphone personnel international, on est bien plus isolé et seul qu’autrefois. Certes le numérique met le monde à notre portée, mais sans que nous sortions de devant notre ordinateur ou notre smartphone.
        Finalement nous sommes « seuls tous ensemble » et le 21ème siècle est celui de l’individualisme et de l’égocentrisme, pour ne pas dire de l’égoïsme. Pas pour tous bien sûr; mais pour beaucoup.
        J’ai l’impression d’être un vieux dinosaure car pour moi « liberté, égalité, fraternité » avait un sens, de même que la devise de l’école Polytechnique « Pour la patrie, la science et la gloire ».
        Aussi parce que je pense que le progrès scientifique et technique pourrait nous apporter une meilleure vie, si on savait l’utiliser à bon escient.

        Ce qui me rassure cependant c’est de voir qu’il y a encore des jeunes qui ne sont pas obnubilés par gagner de l’argent et avoir tout, tout de suite, mais s’impliquent encore dans des tâches sociales désintéressées et ont encore le souci des autres et l'envie de travailler. Que certains d'entre eux travaillent ert réussissent leurs études et ont le souci de leur avenir.

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  • http://lancien.cowblog.fr/images/Images2-1/Unknown-copie-5.jpghttp://lancien.cowblog.fr/images/Images2-1/images-copie-8.jpg

        Je fais souvent des articles sur le cerveau, car c'est un domaine qui m'intéresse beaucoup, mais je le fais avec une optique d'ingénieur qui regarde le fonctionnement d'une machine, donc sous l'aspect physiologique. 
        Mais mes interlocuteurs ont d'autres spécialités et donc voient les problèmes sous un autre angle, par exemple philosophique, et on me pose une question très embarrassante, à laquelle j’ai beaucoup de mal à répondre. Je suis un scientifique et pas un philosophe, et on ne peut pas tout savoir.
        Je vais quand même essayer d’en parler, mais je ne sais pas du tout si ma réponse sera pertinente, car cela me rappelle les discussions que nous avions en première et en terminale sur le jansénisme et la prédestination.
        Voilà la question, suite à mes articles sur le cerveau :
        « Si nos actes sont produits par des réactions microscopiques et souvent biochimiques dans le cerveau, où se situe la responsabilité de l’individu et notre liberté d’humain ? »
        C’est vrai qu’on peut se poser la question et c’est plus difficile d’y répondre !!
        Je vais essayer de rester concret et de ne pas verser dans la théorie philosophique et la métaphysique.
       
        Il est des actions qui se font sans qu’un ordre ait été envoyé par le cerveau. Ce sont en général des « réflexes » où l’influx nerveux qui apporte une sensation, déclenche un influx moteur au niveau de la moelle épinière. ce sont le plus souvent des actes de protection, comme si nous touchons par exemple la plaque brûlante d’une cuisinière électrique. La main a un sursaut de recul. Cela ne met guère en cause notre liberté.
        Mais le plus souvent, quand ma main fait un geste, les centres de commande de mes membres dans le cortex pariétal moteur, lui ont envoyé les influx nerveux qui ont entrainé ce geste. Mais le cortex moteur a lui même obéi le plus souvent à un ordre provenant du cortex préfrontal et en général cet ordre est conscient.
        Est ce toujours le cas.?
        En fait le schéma ci dessus est trop simple, car une fois l’ordre donné par le cortex frontal, il déclenche non pas un geste, mais toute une coordination d’actions, presque automatiques, où la main guidée par la vue, va par exemple approcher un objet, le prendre et le déposer ailleurs, ou s’en servir pour déclencher une autre action.
        Le cortex frontal se contente alors de vérifier que certains stades, certains résultats sont atteints, mais, entre ces contrôles, le processus est presque inconscient.
        Si quelqu’un a été victime d’un accident vasculaire cérébral, (ou d'une maladie invalidante comme Alzheimer), ce processus peut être perturbé. La personne peut commander une action et donner l’ordre d’exécuter un geste et qu’ensuite le processus quasi automatique déraille, et l’action peut être perturbée, voire complètement détournée de son but initial.
        Supposons que cette personne handicapée prenne une allumette pour allumer le gaz de sa cuisinière et que l’allumette lui échappe au cours du processus et mette le feu aux rideaux et qu’il en résulte un incendie, cette personne est elle vraiment responsable?
        On peut évidemment trouver plus complexe : une personne commet un crime; elle le fait au cours d’une crise de schizophrénie, ou bien on s’aperçoit qu’elle a une tumeur du cortex préfrontal, est elle responsable du geste accompli par sa main ?
        On peut encore trouver plus contestable : une personne est sous l’emprise de l’ivresse ou d’une forte dose de cannabis et ne sait plus ce qu’elle fait des ordres que reçoivent ses mains et de la coordination vue-gestes. Est elle responsable des accidents qu’elle peut commettre? (Cela dit, elle a pris volontairementnt de l'alcool ou une drogue, sachant que cela peut être dangereux.
        Et la personne complètement sous l’emprise du gourou d’une secte a t ‘elle encore son libre arbitre ?
        Sans compter les aspects génétiques; monsieur Sarkozy n’avait il pas suggéré  que l’on pouvait naître délinquant, ce qui est absurde!
        Et c’est vrai que les comportements normaux, comme les comportements déviants, sont provoqués par des événements physico-chimiques, au niveau des circuits cérébraux

        Je crois que nous ne sommes plus dans le domaine scientifique de la neurobiologie, mais dans un domaine à cheval sur la philo et le droit.
        Dans ce domaine, Ia responsabilité présuppose la liberté, et qu'une action est libre si elle satisfait les trois conditions suivantes :
             - elle est intentionnelle et consciente, et n'est donc pas un simple mouvement physique (tel un réflexe ou un tic) ;
             - la personne comprend ce qu'elle fait;
             - enfin, elle agit volontairement, sans y être forcée. C'est-à-dire que son intention n'est pas dépendante d'un facteur extérieur contre lequel elle n’a pas d’action.

         Je crois que le premier critère ne pose pas trop de problème. Le second est déjà beaucoup plus délicat car seule la personne sait si vraiment elle comprenait ce qu’elle faisait, et puis on peut comprendre plus ou moins et ce n’est guère mesurable.
        Le troisième critère est le plus difficile, car, sauf si on vous tient la main et qu’on dirige le geste à votre place, on peut toujours penser qu’on aurait pu résister à la pression extérieure du moins si elle est psychologique et morale. Bien sûr ce n’est pas le cas d’un cancer du cerveau, mais peut on évaluer exactement les perturbations qu’il a apportées?

        La neurobiologie peut apporter une petite pierre car on sait que si le cortex préfrontal n’est pas en activité, ou s’il fonctionne de façon aberrante, on n’est pas conscient de ce qu’on fait, ni des conséquences des actions qu’il va ordonner aux autres centres cérébraux.
        Cela dit, comme nous ne somme pas en permanence sous IRM, on n’apportera que rarement la preuve de son mauvais fonctionnement. Devant cette difficulté des personnes excessives, soient nient la science et le déterminisme, soient voudraient réformer complètement nos usages juridiques en matière de responsabilité. Laissons de coté ces excès déraisonnables.
        Je pense qu’au plan théorique on peut parfaitement arriver à faire un compromis entre le déterminisme scientifique et la liberté (et pas qu’en ce qui concerne le cerveau) : l’être humain n'est pas libre si un certain type de cause se substitue à lui pour lui imposer son action, le type de cause qui empêche justement l’action d’être libre, et qui met en défaut l’une des trois conditions que j’ai citées précédemment.
        Au plan pratique c’est plus complexe, car le liberté n’est pas manichéenne, totale ou nulle et donc la responsabilité. C’est au plan juridique la notion de circonstances atténuantes. On peut avoir été gêné par une pulsion, ou par une anomalie cérébrale, mais pas au point de ne pas avoir pu, au moins partiellement, agir autrement. On peut avoir une responsabilité partielle.
        Cela dit, c’est très difficile à déterminer cette part de responsabilité, et je pense que justement, si l’on arrivait à mieux connaître le fonctionnement du cerveau, ses perturbations et ses anomalies, on pourrait mieux juger quelle est la part de déterminisme et donc la part de responsabilité.

        Et puis si l’on se place au strict plan juridique ou moral, je pense qu’il ne faut pas examiner le comportement d’une personne à l’intant T, mais sur une période donnée concernée par l’action.
        Pour prendre un exemple, si une personne fait une action répréhensible dans une crise de schizophrénie, qu’elle ne peut ni contenir, ni prévoir, elle ne me paraît pas responsable. Par contre la personne qui va provoquer un accident au volant de sa voiture en ayant consommé suffisamment de cannabis pour ne plus être dans son état normal, n’est peut être pas responsable sur le moment, mais elle savait qu’en fumant cette drogue, elle courait ce risque et l’a accepté délibérément en toute connaissance de cause et, à partir de là, sa responsabilité est engagée.
        Mais c’est vrai, que juré en assise, on peut avoir des cas de conscience difficiles pour donner un avis sur la responsabilité de quelqu’un, d’autant plus qu’on ne connaît jamais le fond de la pensée et l’état mental exact de l’accusé lors de son méfait.

    Nota : je suis très sceptique quant à l’efficacité des détecteurs de mensonge et des sérums de vérité utilisés aux USA, et ce d'autant plus qu'on a affaire à quelqu'un dont le comportement n'est pas normal..

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  • http://lancien.cowblog.fr/images/Caricatures3/CouverturePourquoilatartinetombetoujoursducotedubeurre.jpghttp://lancien.cowblog.fr/images/Caricatures2/devise2.jpg

                  Je parle souvent dans mes articles, d'optimisme et de pessimisme, mais je n’ai pas envie, cette fois de parler de préférences cérébrales, mais de faire un peu de philosophie.
                 Vous connaissez certainement ce que l’on appelle pas très poliment la « loi de l’emmerdement maximum ».
                C’est le crédo du pessimiste, qui l’exprime selon diverses propositions :
                       
    - Lorsqu'une chose peut aller mal, elle va mal.

                        - Tout ce qui commence bien, finit mal.
                        - Le pire n'est jamais sûr, mais le mieux l’est encore moins
                        - Tout ce qui commence mal, finit encore pire
                        - Sourit… demain ça ira plus mal.  
                        - Ce que tu n'as pas fait est toujours plus important que ce que tu as fait vraiment.
                        - On ne peut pas déterminer à l'avance le côté de la tartine à beurrer, et pourtant, elle tombe toujours de ce coté.
                         - Quand tout baigne, il y en a forcément un qui coule.
                         - Si ce n'est pas encore arrivé, ça ne va pas tarder.
                         - C'est toujours quand ce n'est pas le bon moment que cela arrive.
                         - C'est toujours quand vous êtes en retard et qu'il pleut que vous avez laissé vos choses urgentes dans l'autre veste.
                        - C'est toujours quand on a besoin de Google qu'il tombe en panne.
                        - C’est toujours lorsque tu veux écrire un article, qu' Eklablog est en maintenance.
                        - Plus les ordinateurs deviennent intelligents, plus on a d’embêtements (voir les tablettes et les smartphones par rapport à mon brave mac qui fait exactement ce que je lui demande).

                Les scientifiques appellent cela la loi de Murphy, du nom d’Edward A Murphy, un ingénieur en aérospatiale américain, qui disait « Tout ce qui peut mal tourner, va mal tourner », ce qui finalement n’est pas si pessimiste que cela. Il avait juste constaté que s'il existe au moins deux façons de faire quelque chose et qu'au moins l'une de ces façons peut entraîner une catastrophe ou au moins un ennui, il se trouvera forcément quelqu'un quelque part pour emprunter cette voie, ce qui est vrai. Le seul problème est la probabilité pour qu’il y ait un certain nombre de personnes qui l’empruntent.           

                C’est vrai que si beaucoup de personnes actionnent un appareil ou se servent d’un outil comme par exemple l’éditeur d'Eklablog, et qu'il existe ne serait-ce qu’« une » façon de se tromper, il existera statistiquement des gens qui le feront. Et c'est d'eux seuls que le service après-vente ou l’équipe d'Eklablog entendra parler.
                Edward Murphy était en fait un optimiste, mais il avait conscience que les problèmes inattendus peuvent toujours survenir. Il travaillait dans l’aéronautique américaine, sur les problèmes de sécurité et de fiabilité.
              Ce principe, selon lequel le très peu probable peut quand même arriver, que ce soit par la défectuosité d’une pièce ou l’erreur d’une personne, est à la base de la qualité de nombreux matériels ou services.
                C’est son application à la construction aéronautique et spatiale, qui réduit à presque zéro, le nombre d’accidents. C’est son application qui fait que les automobiles sont beaucoup plus fiables aujourd’hui qu’autrefois.
                Mais c’est un travail qui coûte cher et par ailleurs il entre parfois en contradiction avec l’intérêt de l’industriel, car il prolonge la vie du produit vendu et diminue donc les ventes. C’est la raison pour laquelle, les appareils ménagers et audiovisuels sont plutôt moins solides qu’autrefois.           

               Le domaine où l’application de la loi de Murphy est le plus sensible est sûrement l’informatique : les logiciels des microordinateurs, téléphones portables et autres appareillages (le logiciel qui fait fonctionner Eklablog aussi). Ce sont des processus complexes et donc quelques petites failles peuvent se glisser dans leur conception, qui ne se manifesteront qu’à l’occasion d’utilisations inhabituelles ou erronées peu imaginables.
              Pourtant, vu le nombre très grand d’utilisateurs et la fréquence d’utilisation, quelqu’un finira par utiliser l’appareil de cette façon et tomber sur la faille, avec des conséquences en général limitées à lui même, parfois à l’ensemble du processus.
              Quant à moi, je suis plutôt optimiste : je pense que la plupart du temps tout va bien, sauf parfois quand cela va mal. Mais il faut alors se battre et sortir de la mauvaise passe. Mais cela demande de la volonté et de l’énergie.

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