• Eloge des 7 péchés - sont ils si capitaux que cela ?

         J’ai passé en revue les sept péchés capitaux, car d’une part selon le sens que l’on accorde aux mots, ils recouvrent des attitudes bien diverses et d’autre part, cela m’agace un peu de les voir traiter aussi sévèrement .
        Je pense qu’ils ont en partie été inventés par des personnes qui voulaient avoir un certain pouvoir sur leurs condisciples et orienter leurs actions.
        Et pourtant, comme le disait un philosophe, un peu humoriste :
        “ La conscience n'empêche jamais de commettre un péché, mais seulement d'en jouir en paix ! “

        Ma question c’est  “ N’existe t’il pas des comportements bien plus nuisibles que ces sept péchés tellement montés en épingle ? ”.
        Certains psys (peut être avides de pouvoir eux aussi) en ont inventé un huitième, sans doute justiciable selon eux d’une thérapie, en reprenant un vieux concept antique, devenu religieux aux IV et Vème sciècle : l’acédie.
        L’acédie, à l’origine du temps des grecs antiques, c’était le défaut de quelqu’un qui ne prenait plus soin de lui, se désintéressant de lui et de la vie.
        Puis dans la religion chrétienne, c’est devenu un vice monastique, une espèce de "torpeur spirituelle" qui, par découragement, diminue l’ardeur à prier Dieu, l’état de quelqu’un en perte de foi. Ce terme d’acédie figure même à l’époque, sur la liste des sept péchés capitaux.
        Ce concept s’est élargi au cours des siècles en englobant des notions aussi différentes que celles de fatigue, paresse, ennui, accablement, aboulie, désintérêt, mélancolie,, désenchantement, dépression, crise morale.
        Il a été même considérée comme un trouble psychique proche de la dépression ou des troubles bipolaires
        Aujourd’hui les psychologues l’emploient dans une optique beaucoup plus atténuée et désignent le plus souvent par ce terme, un manque d’entrain, un manque d’intérêt de la personne pour toute activité, le fait qu’elle se désintéresse dès qu’elle les a obtenus, des objets qu’elle a ardemment désirés, un manque de motivation généralisé.
        Beaucoup de jeunes que je connais traversent des crises justiciables de cette description.

        Mais, pour en revenir aux péchés capitaux, bien sûr, comme vous l’avez lu, je n’en aprouve pas l’usage excessif, mais je trouve cette appellation exagérée et je pense que la justice des hommes est plus sage, même s’il lui arrive de se tromper parfois.
        Les personnes qui font du droit savent bien l'importance de la gradation des délits et des peines, avec bien des nuances, qui tiennent compte des antécédents des auteurs et des circonstances plus ou moins imprévues notamment.
        Pour moi, traiter la gourmandise de péché capital et ne parler ni du vol, ni de la maltraitande, ni du viol, ni de l’assassinat, me paraît être assez inconscient de la réalité des conséquences des actes humains.

        Et quand je regarde le journal télévisé et tous les faits divers qu’il monte sans cesse en épingle, je me pose la question : “Que sont les péchés capitaux à coté de l’égoïsme et du manque d’altruisme et de solidarité de notre monde et pire, comparés à toutes les horreurs que l’on voit dans le monde ?.

        Mais je sais aussi que quelqu’un de très avare (au sens propre financier) est souvent aussi avare de ses sentiments et donc égoïste.
        Il ne faut donc pas abuser des 7 péchés capitaux.

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  • Eloge des 7 péchés capitaux : l'avarice.

         En France, l’archétype de l’avarice est certainement Harpagon. La culture américaine s’accorde mieux de “Picsou”, le canard, oncle de Donald.

          Je ne crois pas qu’aujourd’hui on trouve beaucoup d’avares du calibre d’Harpagon, mais parmi les copains de certaines de mes correspondantes, j’ai découvert des jeunes assez égoïstes qui avaient une certaine forme de radinerie : ils gardaient le plus possible leur argent pour s’offrir ce dont ils avaient envie, en laissant leur copine payez tout le reste.
          Bien entendu, je ne ferai pas l’éloge de telles pratiques.

          Mais avoir le sens de l’économie et l’habitude d’éviter les gaspillages est certainement une qualité bien utile.
          On parle beaucoup dans les entreprises d’assurance qualité, et parmi les méthodes des bureaux d’études, l’une d’entre elles consiste à analyser les fonctions de chaque pièce que l’on étudie, et d’étudier ensuite si ce que l’on impose à la pièce et qui forcément coûte de l’argent, est nécessaire et utile à l’exercice de ces fonctions. On vérifie ainsi que l’on n’a pas oublié une fonction nécessaire, mais on élimine aussi toutes les contraintes inutiles que l’on avait prévues et qui ne correspondaient pas aux fonctions normales de la pièce.
          C’est en quelque sorte un examen “coût-efficacité” qu’il serait souvent bénéfique de faire dans la vie courante.

         Je suis parfois étonné quand j’écoute un(e) de mes correspondant(e)s de voir certains de leurs désirs, semble t’il impératifs et vitaux, qui concernent en fait des objets ou des sujets relativement anodins et non indispensables, qui d’ailleurs ne suscitent plus d’intérêt peu de temps après les avoir obtenus.
        Je crois qu’avant de faire une dépense  (ou de demander aux parents de la faire, ce qui est presque équivalent), il serait préférable de se demander si vraiment on a besoin de l’objet en cause, s’il va servir vraiment et souvent, et si la qualité et le prix de l’achat sont en accord avec l’usage attendu.
        Je n’ai pas à priori de réticence à l’encontre des “marques”, mais en examinant les produits en cause, je me suis souvent aperçu qu’ils étaient le plus souvent beaucoup plus chers, et que leur qualité n’était la plupart du temps pas meilleure (voire moins bonne) que celle de produits beaucoup moins onéreux.
        Finalement est ce que le prix supplémentaire payé vaut vraiment l’intérêt d’afficher devant ses copains que l’on a une marque connue imprimée sur ses achats ?
        Quand je vois aussi par exemple sur des appareils ménagers, informatiques ou audiovisuels, les diverses options proposées, qui font varier le prix des matériels du simple au double, et que j’examine les fonctions proposées pour ces suppléments de prix, je m’aperçois que beaucoup d’entre elles sont proches du gadget à la mode, mais sont d’une utilité et d’une performance tout à fait discutables, vis à vis du supplément de prix demandé.
        J’ai appris durant la guerre où nous n’avions pas grand chose, puis ensuite grâce à l’éducation de mes parents ce “sens de l’économie”.
        Cela m’a souvent évité de gaspiller mes ressources, de ne pas acheter des choses inutiles, de comparer systématiquement les prix et les performances et ainsi de pouvoir acheter pour ma famille davantage de choses utiles, et donc d’obtenir une meilleure satisfaction globale.
          Disons donc que je ne fais pas l’éloge de l’avarice, mais celle d’un sens de l’économie, qui nous incite à utiliser au mieux les ressources dont nous disposons, en faisant systématiquement avant nos décisisons, des réflexions “coût- efficacité”.

        Maintenant que j’ai examiné les sept “péchés capitaux”, je me demanderai, dans mon prochain article sérieus s’il n’existe pas des défauts plus importants et des actes plus graves que ceux qui entrent dans cette “classification morale”

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  • Eloge des 7 péchés capitaux : la luxure


        Que pourrais-je dire de la luxure, l’un des 7 péchés capitaux ?
        Je ne donnerai pas de définition, la plus courante étant “la recherche de plaisirs sexuels”, et je ne ferai pas une revue des écrivains qui en parlent  : il y en a des milliers et tous les philosophes se sont exercés à réfléchir sur les rapports du sentiment d’amour, du désir et des rapports physiques.
        La seule citation que je ferai, car elle m’avait étonnée en raison de son auteur, le Marquis de Sade, est la suivante ;
        “Il n'y a point de passion plus égoïste que celle de la luxure.”
        Cela dit, il existe de nombreux synonymes dans les dictionnaires qui concernent diverses variantes, dont certaines sont plutôt des déviations anormales, je pense par exemple à la pédophilie.
        Je ne vais donc pas me lancer dans une dissertation philosophique, mais je resterai dans la vie de tous les jours de monsieur ou madame “Tout le monde”. et je n’utiliserai guère plus ce mot de luxure que je trouve désuet et qui fait très “théâtre de boulevard” (pièces souvent fort distrayantes d’ailleurs).

        J'ai déjà parlé dans mes articles des garçons  “coureurs de jupon” et des filles “mantes religieuses”. Je ne vais pas revenir sur ce sujet et ce que je vais dire  ne provient pas du fait que je sois un “vieux singe” aux moeurs d’autrefois, mais d’une certaine expérience que j’ai des chagrins d’amour, ceux de certains de mes collaborateurs quand je travaillais, ou de jeunes correspondantes de mes blogs que leur petit ami avait laissées tomber et qui cherchaient une oreille simiesque complaisante et consolatrice pour leur remonter le moral.

        Je ne pense pas que ce soit une façon efficace de trouver l’amour et le bonheur que de coucher avec une personne que l’on trouve belle, qui a une “bonne gueule”, un grand baratin, et qui est amusante et chahuteuse, mais que l’on ne connaît que fort peu, voire du jour même.
        Cela dit cela ne me paraît pas de nos jours, être un péché capital !
        Il faut bien vivre avec son temps.
        Je l’ai souvent dit, je ne crois pas que faire l’amour soit aussi anodin qu’aller au cinéma ou fumer une cigarette.
        Pour moi, l’amour physique a une facette émotionnelle et sentimentale. Ce n’est pas une simple pulsion pour satisfaire un désir réel (ou refoulé selon Freud, mais lui même était probablement névrosé !), ni un plaisir sensuel anodin analogue à la consommation d’un verre d’alcool ou d’une cigarette de cannabis.
        Pour moi, c’est l’aboutissement d’un sentiment profond réciproque, C’est dire à l’autre qu’il est plus qu’un simple ami, et que l’on a avec lui un jardin secret réservé au couple. C’est le volet physique d’une communion intellectuelle et sentimentale, c’est une reconnaissance de l’appartenance de l’un à l’autre, d’un “privilège exclusif” que chacun réserve à l’autre, du couple que l’on forme.
        A partir de là, trouver du plaisir mutuel dans l’amour physique, ne me paraît pas alors un péché capital, mais au contraire la clé de l’entente et du bonheur qui vient renforcer l’amour sentimental par cette exclusivité, cette union du couple par rapport au reste de l’humanité.
     
         Je sais qu’aujourd’hui on agit souvent en sens inverse : on commence par coucher avec son petit ami, et puis on l’aime parfois après, s’il ne vous a pas quitté entre temps.
        Les jeunes garçons que je connais et qui ne sont pas encore adultes, ressentent peu ce sentiment que je décris, et ceux que j’ai rencontrés et qui partagent mon opinion, se sentent souvent en marge de leurs camarades
        Mais si j’en juge par les doléances de mes jeunes correspondantes (et parfois de certaines déjà adultes), et par la tristesse qu’elles ont lorsque leur petit ami les trompe - (souvent avec une copine !) -, je pense que les jeunes filles sont restées plus romantiques que les garçons.
        Je dis d’ailleurs souvent que les médias, qui montent en épingle les aventures amoureuses sans lendemain, les divorces et séparations en tous genre, et ne parlent que de familles recomposées, renforcent effectivement la tendance des jeunes à considérer l’amour comme un sentiment passager et anodin, comme une amourette.
        Je n’en n’admire que plus celles qui osent m’avouer que, comme le dit Zazie dans une chanson, elles soulignent au crayon rose tous les passages parlant d’amour dans les romans qu’elles lisent.
        Et je ne vois pas comment condamner la “luxure par amour sincère”.

        Et puisqu’aujourd’hui j’ai été avare de citations, je terminerai par l’une d’elle, de Jean Charles Harvey, un écrivain canadien d’avant la guerre de 45, citation que je dédie à nos hommes politiques, mais aussi à certaines bonnes âmes qui jouent un peu trop, en ce monde, aux directeurs de consciences  :
        “Il existe un péché plus destructeur et plus enivrant que la luxure. C'est la passion du pouvoir.”

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  • Eloge des 7 péchés capitaux : la colère.

         Les avis sur la colère sont assez divers       

        Zeus, le dieu suprême, était souvent en colère et foudroyait facilement tous ceux qui l’irritaient ou lui résistaient.
        Les Dieux font cadeau de leur colère aux hommes antiques; les voilà non seulement voués à la colère des Dieux, mais eux-mêmes deviennent sujets à la colère.
        Pour Aristote la colère est une bonne chose, puisque se mettre en colère est une manière de s’insurger contre l’injustice et de mettre en pratique nos principes moraux. Mais Aristote comme Rousseau estimait que l’homme était bon par nature.
        Pour Saint Thomas d’Aquin, c’'est une passion causée par plusieurs autres passions : la tristesse, le désir et l'espoir. Mais elle procure à l’homme du plaisir, d'autant plus qu'il a été blessé et c’est je suppose, ce plaisir que condamne Saint Thomas. Mais il pense qu’elle poursuit un bien, celui d'affirmer la justice. Mais alors pourquoi l’affubler du nom de péché capital ?
         D’ailleurs Jésus lui même s’est mis en colère au nom de la justice au Temple de Jérusalem : il  se fabrique un fouet avec des cordes et chasse du temple de Dieu, tout le monde et notamment les marchands.
        La “sainte colère”, celle qui  peut être justifiée, est la capacité de distinguer le juste et l'injuste et de s'opposer à l'injustice en intégrant par la colère une part de divin et de principes moraux.  C’est bien prétentieux de la part des hommes !!
        Tandis que la haine veut le mal pour le mal, la colère considère comme un acte de justice, la punition qu'elle désire infliger à un injuste agresseur .
        Mon prof de philo disait : “La colère est la non-acceptation de l'inacceptable.” Beau sujet de bac n'est ce pas ?
        C’est vrai que souvent les racines de la colère sont l’injustice et l’impuissance à l’empêcher, mais ce n’est pas toujours vrai.

        Je me souviens de deux réflexions d’auteurs latins que nous traduisions autrefois, quand j’étais au lycée.
        Sénèque disait que “ L’homme est fait pour aider les autres hommes ; la colère, pour les exterminer” et Caton, plus terre à terre, affirmait : “Un homme en colère ouvre sa bouche et ferme ses yeux”.
        Ma grand-mère disait beaucoup moins poliment lorsque j’avais une quinzaine d’années : “Je te donne un conseil, mon petit, si tu es en colère, surtout ferme ta gueule, sinon tu le regretteras ensuite !”
        Un autre auteur dont j’ai oublié le nom, écrivait : “la colère nous fait perdre la raison, même si sa cause est à l’origine justifiée”.
        Et les dictons populaires ne sont pas tendres non plus : “la colère est mauvaise conseillère” ou “la colère est de la folie passagère”. !

        Par contre Marc Aurèle me paraît avoir une vue plus réaliste lorsqu’il dit  : “Les effets de la colère sont beaucoup plus graves que ses causes”.
        C’est vrai que l’homme en colère peut ne pas se contrôler, comme sous l’effet de l’alcool ou du cannabis, tenir des propos désagréables, envenimer les discussions et blesser voire tuer quelqu’un, s’il recourt à la violence.
        La colère fait partie des grandes passions de l’âme, irrationnelle à souhait.

        Mais à l’origine, la colère est faite pour nous sauver. C’est l’une des rares émotions dont le neurobiologiste connait en partie l’origine.
        Je vous ai souvent dit que les centres amygdaliens du cerveau émotionnel étaient à l’origine de la peur et de la colère.
        Devant la peur ils préparent nos réactions de défense : la fuite ou la colère face à l’agresseur.
        La colère est donc une émotion normale, naturelle.
        Finalement le problème c’est de la maîtriser pour qu’elle ne dégénère pas.

        Vous connaissez sûrement l’histoire de l’instit qui faisait marquer des croix à la craie dans le coin du tableau noir par un élève coléreux, chaque fois qu’il se laissait emporter. Le premier jour il y en avait 10, puis le nombre de croix a décru chaque jour; il n’y en avait plus de supplémentaire tous les jours au fur et à mesure qu’il apprenait à se maîtriser, et même ses accès ont totalement cessé. L’Instit a alors proposé d’effacer une croix pour chaque jour sans colère et au bout de quelques semaines, il n’y avait plus de croix blanches sur le tableau noir !

        En fait trop réfréner sa colère n’est pas bon non plus.
        Il existe des expressions positives de sa propre colère, qu'il est possible d'apprendre, de même qu'il est possible et  souhaitable de savoir accueillir plus sereinement la colère des autres.
         Les psychologues ont montré les effets nocifs de la censure de la colère, qui enferme l'individu dans des “non-dits”, qui perturbent la relation à soi-même et aux autres.

        Loin d’être à mon sens, un péché capital, la colère est une émotion normale de l’homme face à des situations stressantes inattendues et notamment des injustices.
        Le problème c’est essentiellement de ne pas se laisser emporter par elle et de savoir la maîtriser.


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  • Eloge des 7 péchés capitaux : l'envie

        Un vague souvenir de mes cours de philo il y a 72 ans !!
        Un moraliste, j’ai oublié lequel disait :
    “ Il n'y a aucun vice qui nuise tant à la félicité des hommes que celui de l'envie....”

        Mais qu’est ce donc que l’envie ?

         Saint Thomas d’Aquin, l’inventeur des péchés capitaux, la définit comme “l’émotion éprouvée par celui qui désire intensément posséder le bien d’autrui.”
        Il en décrit le processus qui selon lui commence par le lancement de rumeurs, voire de diffama-tions ou de calomnies , et lorsque ces actions ont eu leur effet néfaste, se poursuit par la joie d’avoir d'avoir causé des difficultés. Si l'on échoue, on est alors déçu de voir la réussite de l'autre et c’est le début de la haine.
        J’ai toujours été étonné de voir combien Saint Thomas d’Aquin est persuadé que chacun veut en permanence le mal des autres. !

        Les psychologues ont une vue plus sereine de l’envie.
        Ils y voient la volonté de posséder quelque chose sans nécessité et l’envie s’oppose alors au besoin. 
        Par exemple, la volonté de boire pour une personne qui a « vraiment » soif” sera considérée comme un besoin, alors qu’il s’agit d’une envie si la soif n’est plus le mobile, comme l’envie d’alcool.
        Ils désignent aussi par envie un désir dont le sujet ne connaît pas l’origine, désir ayant même une part d’inné et d’acquis.

        Personnellement , si j’observe la société d’aujourd’hui et notamment les jeunes, je constate que les “envies” les plus courantes correspondent au désir très aigu et lancinant de posséder ou d’obtenir une chose, dont on ne veut plus une fois qu’on l’a obtenue. et c’est d’autant plus fort que des copains ou des amis possèdent ou ont bénéficié de ce que l’on désire alors.
        Cette envie souvent injustifiée, c’est-à-dire sans aucune nécessité, reniée dès qu’on l’a assouvie, pour en avoir une nouvelle, mes parents auraient appelé cela de la jalousie, voire un “caprice ”.

        Alors que pourrais-je trouver de bien dans le péché d’envie ?
        Pour certains ethnologues, l’envie est le propre de l’Homme et serait l’un des moteurs de son évolution.. Je n’irai pas jusque là.
       
        L’envie ne vient pas spontanément. Elle résulte du fait que nous avons eu connaissance de l’objet dont on a envie, que nous l’avons vu mentinné quelque part, que ce soit dans un catalogue, une vitrine, à la télé ou chez autrui. C'est l'abc de la publicité.
        Je proposerais volontiers un sujet de philo pour le bac 2010 : “Peut on désirer quelque chose que l’on n’ a ni vu ni entendu ?”
        Mais elle n’est pas forcément liée au fait qu’une autre personne est concernée et je voudrais dissocier l’envie de cette jalousie de l’autre, et je parlerai plutôt de désir
        On pourrait alors dire de l’envie, de ce désir,  ce que j’ai dit hier de la fierté : cela peut être un moteur puissant de motivation pour obtenir finalement des avantages tout à fait normaux, dans des conditions raisonnables et sans nuire à autrui.
        Certain(e)s de mes correspondant(e)s me parlent souvent de leurs désirs de réussir ce qu’elles font, soit dans leurs études, soit dans leurs loisirs, du plaisir qu’ils (elles) auraient de réussir des performances sportives, de leurs désirs de voyager, de leur envie de réussir dans les sciences,  le dessin, la musique ou l’écriture.
        Ces envies, certes pas toujours réalistes et qui s’apparentent parfois au rêve, me paraissent plutôt louables et bien loin d’un péché capital.
        Et que dirai-je de l'envie effrénée de chocolat ou de nutella !! LOL

        Finalement, encore une fois, tout est question de mots et de leur signification. Je me souviens des recommandations de mes professeurs de français et de philo, il y a bien longtemps, qui nous disaient que devant une dissertation, la première chose à faire était de définir tous les sens des mots qui composaient la question posée et d’associer ces divers sens, ces associations aboutissant souvent à des idées très différentes.
     

     

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