• Comment les oiseaux migrateurs s'orientent ils ?

                J’ai toujours été fasciné par les oiseaux migrateurs, par leur passage en groupe;, alignés en V pour que chacun sauf celui de tête bénéficie de la protection aérodynamique de celui qui est devant et dépense moins d’énergie. Et ils se relaient en tête, ce qui suppose que chacun sait s’orienter, pour pouvoir conduire le groupe.
                Mais ce qui m’étonne le plus ce sont leurs capacités d’orientation.
                De nombreux oiseaux migrateurs parcourent des milliers de kilomètres, certes avec des escales, mais certains d’entre eux, comme les barges rousses, volent de l’Alaska à la Nouvelle Zélande, pendant sept jours et sept nuits à travers l’océan Pacifique, franchissent l’équateur, pour arriver sur une île située à 12 000 kilomètres.
                Et certains oiseaux dont les couplent se séparent à la migration, se retrouvent près d’un nid à des milliers de km et avec une précision de quelques dizaines de centimètres.
                Comment font ils pour réaliser ces exploits ?
                Chose curieuse également : les oiseaux nés dans l’année, qui migrent pour la première fois, savent où aller., et, par la suite, ils empruntent les mêmes itinéraires, année après année. Ils ont par ailleurs une excellente horloge biologique qui estime les durées.
                De façon génétiquement innée, le jeune oiseau sait dans quelle direction partir pou migrer, et si ses parents avaient des orientations différentes (par exemple SE pour le père et SW pour la mère, le jeune partira au sud. Ls ont ensuite dans leurs gènes un encodage qui leur indique des directions et des heures ou des jours de vol.
                Mais de nombreux jeunes n’arriveront pas à destination à leur première migration, soit par fatigue trop grande, soit parce qu’ils se perdront. Cela arrive aussi aux plus anciens, mais dans des proportions beaucoup plus faibles. Heureusement les jeunes sont encadrés et aidés par leur parents et vont peu à peu acquérir dans leur cerveau une carte des itinéraires à suivre.
                Les migrations ont longtemps été un phénomène inconnu, mais elles ont pu être étudiées grâce au baguage des oiseaux et au suivi par satellite.

            Les oiseaux ont d’abord une excellente mémoire visuelle des itinéraires, mais évidemment cela ne fonctionne que de jour et sur terre.
            Ils ont de nombreux repères topographiques : ils suivent des routes, des rivières, des voies ferrées, reconnaissent les villes et ont des haltes habituelle dans des endroits calmes où ils trouvent de la nourriture et peuvent dormir.
            Il semble qu’il aient aussi la faculté de s’orienter par rapport au soleil, ce qui leur permettrait de savoir, de jour, où se trouve le sud.
            Ils ont également un très bon odorat et ils repèrent ainsi certains lieux.
            Mais cela n’est pas possible la nuit.
            Suite à diverses expérimentation les chercheurs ont découvert que les oiseaux grands migrateurs avaient une connaissance de la cartographie céleste et se guidaient donc à partir des constellations. Ils sauraient, à partir de la position de l’étoile polaire par rapport aux constellations voisines, déterminer en permanence où est le nord.

             Les oiseaux migrateurs ont une autre capacité, d’autant plus développée qu’ils sont grands migrateurs : c’est une sensibilité au champ magnétique terrestre.
             Ils sont capables non seulement de détecter l’axe du champ magnétique, mais aussi de mesurer son angle avec la surface de la Terre, mesure qu’effectuent nos « boussoles d’inclinaison » et ils sont insensibles aux inversions du champ magnétique terrestre.
             Mais curieusement ils ne sont sensibles que de jour.                
             De nombreuses expériences ont été faites (notamment en perturbant la sensibilité de l’oiseau par des champs magnétiques externes), et ce n’est que récemment que l’on semble avoir trouvé le mécanisme de cette sensibilité.
    Comment les oiseaux migrateurs s'orientent ils ?         Des protéines appelées « cryptochromes » existent chez les plantes, les insectes, les poissons, les oiseaux et les humains. Ils ont diverses fonctions, par exemple réglage de l’horloge biologique qui contrôle les rythmes du corps sur vingt-quatre heures, ou, dans le cas des plantes, le contrôle de la croissance selon la luminosité.
            Chez les vertébrés, les cryptochromes sont les seules molécules activables par la lumière, qui forment des paires de radicaux lorsqu’ils absorbent de la lumière bleue, c’est à dire qu’ils arrachent un électron à l’un des composants de la molécule.
            Le cryptochrome est constitué d’environ 500 acides aminés dont plusieurs tryptophanes (Trp, un acide aminé particulier), qui se trouve à coté d’une molécule appelée « flavine adénine dinucléotide » ou FAD, une molécule qui, contrairement au reste de la structure du cryptochrome, absorbe la lumière bleue. Lorsqu’un photon bleu frappe le cryptochrome, un électron saute du Trp sur la FAD et on a donc à coté l’un de l’autre deux radicaux libres, le tryptophane chargé positivement et la FAD chargée négativement.
            Les molécules entrent alors en vibration, leurs spins changeant plusieurs millions de fois par seconde. La molécule revient ensuite à l’état stable, jusqu’à la prochaine absorption de photon bleu.
            Or ce signal peut être perturbé par le champ magnétique terrestre et notamment selon l’orientation de la molécule par rapport à ce champ.
            Le cryptosome déclenche alors la libération de neurotransmetteurs qui sensibilisent les dendrites de neurones de la rétine, et l’information est transmise dans une partie du cerveau des oiseaux, qui interprète le signal, sous forme d’une information de différence d’orientation de l’oiseau par rapport au champ magnétique terrestre.
            Il semble que la proportion de cryptosomes augmente si l’oiseau est un grand migrateur et également au moment des migrations aller et retour.
           Ce mécanisme a été vérifié in vitro et dans des cages sur des rouges-gorges migrateurs. Il faudra encore le vérifier in vivo dans la réalité, mais c’est plus difficile.

     

    Partager via Gmail

    votre commentaire
  •     Il arrive souvent que des bêtes nuisibles, surtout des insectes, s'introduisent dans votre maison, notamment la cuisine, même si tout est tenu bien propre.
        L'internaute avait fait un article à ce sujet, il y a un mois, et j'ai pensé que le sujet pouvait vous intéresser; Je vais donc vous résumer l'essentiel de cet article.

         Votre environnement et évidemment important. Des bêtes rentrent plus facilement dans une maison en provenance du jardin, que dans un appartement, mais celui-ci comporte des voies d'entrées telles que conduits de vide-ordures ou de ventilation.
          Une cuisine humide avec des restes de nourriture attirera les bêtes, de même que le stockage de nourriture dans des placards fermant mal et en dehors d'emballage, encore que les emballages en carton puissent être facilement percés.
         Des produits que vous ramenez du marché ou supermarché peuvent être contaminés. J'ai ainsi ramené chez moi des mites alimentaires, qui étaient à l'origine dans un sac de graines pour oiseaux que j'avais acheté et qui se sont ensuite installé dans un paquet de riz dans un de mes placards de cuisine, après avoir percé le carton d'emballage.
       Si vous voyez des petits insectes voler, que vous détectez des trous ou des excréments, ou à fortiori des larves, il faut vider les placards, les nettoyer à fond, examiner chaque paquet et jeter la nourriture contaminée.
       Si l'invasion est trop importante ou touche plusieurs appartements, il vaut mieux faire appel à un professionnel compétant, mais les moyens chimiques employés sont alors assez agressifs. 
        Dans le cas d'invasions moins importantes, on peut alors s'en sortir soi-même par des méthodes plus simples et moins désagréable pour l'occupant.

        Voici quelques cas de contamination :

    Cafards :

    Eviter les invasions de bêtes dans l'appartement ou la maison   Ils apprécient les lieux chauds et humides et trouvent refuge dans la cuisine derrière les appareils électroménagers et sous les meubles.
         Des nettoyages réguliers, une boîte à ordure étanche, une aération de la pièce et éventuellement de l'huile d'eucalyptus, permettent d'éviter une contamination.
         Pour les éliminer, un nettoyage soigneux pour enlever toute trace de graisse. Du bicarbonate de sodium ou u, mélangenge de sucre et de plâtre sur leurs lieux de passage les déshydratera. n trouve fard insecticides   à base déterré de distomée qui ne sont pas toxiques, mais les insecticides ne s'attaquent pas aux œufs. Bien sûr on peut en écraser le plus possible !
         La lutte est donc longue avant l'élimination totale.

    Vrillettes du pain

    Eviter les invasions de bêtes dans l'appartement ou la maison     La vrillette du pain est un petit insecte brun d'environ 2 mm, en activité d'avril à septembre. qui se nourrit de nombreuses denrées alimentaires avec une préférence pour les produits à base d'amidon. On repère les trous d'un millimètre sur les emballages, ou en identifiant les larves dans les denrées. Des sachets anti-mites les empêchent de s'installer
         La vrillette du pain apprécie l'obscurité des placards mais elle est en revanche attirée par les ultra-violets et vous pourrez donc utiliser une lampe pour les piéger et vous en débarrasser.

    Mites alimentaires

    Eviter les invasions de bêtes dans l'appartement ou la maison   
     Les mites alimentaires sont de petits papillons allongés gris d'environ 5mm.. Les femelles pouvant pondre jusqu'à 300 œufs. On les trouve souvent dans les paquets de farine, de céréales ou de légumes sec.
        Il faut enfermer les aliments dans des boites et tuer le maximum d'insectes volants. 
        Des extraits de lavande ou de clou de girofle peuvent les éloigner et des plaquettes de phéromones qui attirent et collent les mites mâles pour empêcher la reproduction.
        J'en ai eu dans ma cuisine dans un paquet de riz, et j'ai mis 15 jours à m'en débarrasser.

    Poissons d'argents ou lépismes

     Eviter les invasions de bêtes dans l'appartement ou la maison    Le poisson d'argent est un insecte nocturne qui se nourrit normalement de papiers humides mais qui peut aussi s'installer dans la cuisine pour y rechercher des miettes. Difficile à repérer, car il il est très rapide. on ne peut le surprendre que la nuit. Il  est inoffensif, excepté pour les livres.
        Pour l'éliminer, il faut combattre l'humidité de la pièce et l'assécher en aérant le plus possible.  ou  en installant des absorbeurs d'humidité

    Charançons

    Eviter les invasions de bêtes dans l'appartement ou la maison    Le charançon est un petit insecte noir ressemblant à un scarabée qui s'installe principalement dans les pâtes ou dans le riz. Il est cependant difficile à repérer car les larves se cachent dans les aliments et les insectes eux mêmes sont de petite taille.
        Une fois le paquet contaminé identifié, vous pouvez le placer au frigo pour tuer l'invasion car le charançon ne survit pas à une température inférieure à 10 degrés. Vous pourrez jeter toutes les denrées contaminées dans des sacs bien fermés. Il vous faudra nettoyer le placard en profondeur en aspirant les recoins mais également à l'extérieur des placards au niveau des plinthes.

    Acariens ou cirons

    Eviter les invasions de bêtes dans l'appartement ou la maison    Contrairement à ce que l'on pense, on ne trouve pas des acariens que dans les textiles mais les cirons ou acariens de cuisine s'installent aussi dans les placards de nourriture pour se développer. Ces petites bêtes blanches apprécient les miettes et les produits alimentaires laissés ouverts; si un aliment est contaminé, il prendra un goût amer et il faut alors jeter toute la nourriture qui n'était pas conservée hermétiquement.
        L'adulte du Ciron de la farine est coloré de beige rosâtre et mesure, sans ses appendices buccaux, de 0,32 à 0,65 mm de long, la femelle étant plus grande que le mâle

    Mouches

    Eviter les invasions de bêtes dans l'appartement ou la maison    Pour éviter l'entrée des mouches,  il  ne faut  pas ouvrir les fenêtres lorsque la température intérieure est plus fraîche qu'à l'extérieur ou alors favoriser un courant d'air. On évite également de laisser toute nourriture à l'extérieures boîtes et placard.
       Les mouches n'apprécient pas non plus l'odeur de la lavande, ni celle d'une orange piquée de clous de girofle. On peut aussi vaporiser du vinaigre autour des fenêtres pour les incommoder. 

     Fourmis

    Eviter les invasions de bêtes dans l'appartement ou la maison   On voit souvent des colonnes de fourmis rechercher de la nourriture et notamment du sucre ou des aliments sucrés.
        Il faut alors déterminer leur point d'entrée et leur chemin de passage et y déposer du marc de café. Cela devrait suffisamment les perturber pour qu'elles ne reviennent pas. Le jus de citron peut également fonctionner tout comme la cannelle, la lavande, le basilic ou l'huile essentielle de menthe poivrée…

    Souris

    Eviter les invasions de bêtes dans l'appartement ou la maison    Les souris peuvent causer de véritables dégâts dans la maison, en plus d'apporter des maladies. Elles entrent dans les maisons seulement pour y trouver de la nourriture, et si celle-ci n'est pas accessible ( placards et poubelle complètement fermés, aliments mis dans des boîtes), elles ne resteront pas. 
        De l'huile essentielle de menthe poivrée ou un appareil à ultrasons les éloignent. Des pièges divers existent. Des boites renfermant un poison existent, mais dangereuses pour d'autres bêtes (c'est u n arséniate).

     

     

    Partager via Gmail

    votre commentaire
  • Connaissez vou le Paranthropus boisei ?

          Je vais résumer deux articles parus dans le numéro de mai de la revue "Pour la Science".
          Comme je l'ai écrit hier,  les "paranthropes" forment un genre éteint d'Hominines ayant vécu en Afrique il y a 2,6 à 0,6 millio ns d'années avant notre ère, parfois qualifiés d'« australopithèques robustes ».Ils ont des caractéristiques spécifiques qui les distinguent des singes et des divers genres d'homo qui aboutiront à l'homo sapiens.

         Voici la description du Paranthropus boisei dont la photo est en tête de cet article (reconstituée par des logiciels spéciaux qui scanne en 3D les crânes de fossiles et en reconstituent ensuite approximativement la face).
         Les fossiles ont été retrouvés entre la Tanzanie et le Kenya dans un ravin très abrupt creusé par des rivières : les gorges d'Olduvai, entre 1955 et 1960.
         Comme les hominines son front est incliné, seul homo sapiens ayant le front vertical (cf photo ci-dessous)

    Connaissez vou le Paranthropus boisei ?

         Deux caractéristiques spécifiques de pyrantrhopus boisei : sa mâchoire et la différence extrême entre mâles et femelles. (dimorphisme sexuel)<.
         P.boisei a une forme de crâne spécifique, avec une forte mâchoire dans une grande cavité articulaire, avec toutefois des canines et  incisives petites, comparables à celle des homos, mais avec d'énormes molaires et prémolaires recouvertes d'un émail très épais : ci dessous la photo d'une molaire de P. boisei, à droite et celle à gauche des autres hominines.

    Connaissez vou le Paranthropus boisei ?

           Compte tenu de cet appareil dentaire, il est probable que P boisei était végétarien. La nourriture ingérée en début de vie laisse une signature chimique dans l'émail de dents. une telle analyse a montré que les plantes ingérées étaient préférentiellement celles comprenant des sucres à 4 carbones (voir photo ci dessous), de façon analogue à ce que consommera par la suite Homo sapiens..Il broyait ces graminées avec ses puissantes molaires.

    Connaissez vous le Paranthropus boisei ?

          En ce qui concerne le dimorphisme, il existe une grande différence de taille entre le mâle, très puissant et la femelle plus petite ne possédant pas sur le sommet du crâne, de crête osseuse.
          Un tel dimorphisme se rencontre chez les gorilles, mais le mâle possède de grandes canines qu'il exhibe dans les rivalités sexuelles. Ce n'est pas le cas de P. boisei dont les canines sont petites, de la même taille que celles de la femelle.
        Par ailleurs la taille d'outil date d'environ3,3 millions d'années, mais elle était pratiquée en choquant des pierres sur une enclume.
        On a trouvé en même temps que des restes d P. boisai des outils réalisés suivant une autre technique où une pierre percutrice tenue d'une main vient frapper une autre pierre (un nucleus), pour en tirer des éclats ou faire un tranchant. Ces outils dataient de 2,3 millions d'années. P Boisei est probablement le premier à avoir utilisé cette technique. (voir des outils sur la photo ci-dessous : à gauche un percuteur, puis un nucleus, puis des éclats.

    Connaissez vous le Paranthropus boisei ?

     

    Nota : les images sont celles de l'article de la revue Pour la Science de mai 2023.

    Partager via Gmail

    votre commentaire
  •         Dans le numéro de mai 2023 de la revue « Pour la Science », on peut lire un article sur un être intermédiaire entre singe et homme, qui aurait vécu il y a un peu plus d’un million d »’années « Paranthropus boisei » et qui a côtoyé des être ayant déjà les caractéristiques des hommes.
          Cet article très intéressant était difficile à lire car il utilisait des termes connus des paléontologues, mais pas des non-spécialistes et également des données sur les arbres généalogiques préhistoriques des singes et des hommes.
          J’ai donc dû me documenter sur internet avant de pouvoir comprendre l’article.
          J’ai pensé que, peut être, un petit résumé de nos origines préhistoriques intéresserait certaines lectrices ou lecteurs.

          D’abord une question de vocabulaire : des mots que je connaissais, mais dont je ne savais pas la signification exacte. Peut être est-ce aussi votre cas. (voir  le schéma ci-dessous).

    Du singe à l'homme


                 - Les singes et les hommes qui font partie de la même branche depuis environ 30 millions d’années sont appelés des « hominoïdes ».
               
    - Les grands singes te les hommes sont appelés des « hominidés ».
               
    - Gorilles, chimpanzés et hommes sont des « homininés ».
                - Chimpanzé et homme sont appelés « hominini ».
                - Enfin la lignée humaine depuis sa séparation il y environ 6 à 8 millions d’années est celle des « hominines ». ouf !

                                         Qu’y avait il avant le hominoîdes ?

           L’origine du groupe des singes remonte à la fin du Crétacé avec l’apparition d’un petit quadrupède proche des Insectivores (Purgatorius voir schéma ci dessous en bas, à gauche), il y a environ 70 millions d’années, qui a donné lieu à la lignée des "Prosimiens". .

    Du singe à l'homme

           Cette lignée des « Prosimiens » a peu à peu disparu et il n’en reste aujourd’hui que les Lémurs de Madagascar et les Tarsiers des Philippines, et il y a 50 millions d’années, l’« alsatico-pithécus » qui est à l’origine de la lignée des « Simiens » .

          Cette lignée va se diviser en deux :
                Les « Platyrhiniens », exclusivement sur le continent américain, à narines écartées et orientées vers l’extérieur, possèdent 36 dents, ont une queue préhensile et regroupent aujourd’hui, par exemple les Tamarins, les Sapajous, les Ouistitis, les singes laineux,...
               Les « Catarhiniens », en Afrique et en Eurasie,.à narines rapprochées, à denture constituée de 32 dents qui vont encore se diviser en :
                          - « les Cynomorphes » avec les Babouins, Mandrills, Macaques, Gibbons,      
                         Cercopithèques,
                          - « les Pongidés » avec les Gorilles , Chimpanzés, Orang-Outans et les
                          Hommes.  La lignée des hominines va se séparer de celle des chimpanzés il
                               y a environ 6 millions d ‘années.

          Ces diverses lignées ont été reconstituées par la découverte d'ossements et d'étude des génotypes des diverses espèces, en les reliant à des caractéristiques de leurs squelettes et notamment de la denture.

                                          La lignée humaine (des hominidés)

          On a longtemps représenté la lignée humaine de façon simple et hiérarchique, selon le schéma ci-dessous :

    Du singe à l'homme

          Depuis les années 1980, les découvertes de fossiles humains anciens se sont multipliées, et avec elles, le nombre d'espèces du genre Homo. L'histoire évolutive de l'homme est passée d'un arbre linéaire à un arbre buissonnant, et des espèces que nous pensions être nos ancêtres il y a encore peu sont devenues des cousins disparus (CF schéma ci dessous).
          Homo "
    Sahelanthropus tchadensis" est probablement le premier homme bipède.

    Du singe à l'homme

     On peut aussi représenter cette généalogie sous forme d'un tasbleau (cf. ci-dessous) :

    Du singe à l'homme

          Les divers noms évoquent souvent le lieu de découverte des fossiles ou le nom du découvreur.
        On peut se limiter à cinq grands types successifs dont on va résumer très succinctement les caractéristiques.

          Les Australopithèques : entre 4 et 1 millions d'années
          Taille entre 1m et 1,6 m. Crâne aplati et allongé de faible volume 6300 à 500 cm3. Mâchoire vers l'avant, front bas, crête osseuse sur le crâne.
          Se déplace debout et grimpe aux arbres. Végétarien et charognard.
         Utilise des outils en pierre et en bois.

          Homo Habilis :  entre 2,5 et 1,6 millions d’années
          Taille entre 1,3m et 1,5 m. Crâne aplati et allongé volume 600 cm3. Mâchoire vers l'avant, front bas,
          Se déplace debout et grimpe aux arbres. Végétarien mais surtout charognard.
         Utilise des outils en pierre, en os, et en bois.

         Homo erectus : 1,9 million d’années – 300 000 ans
         Taille entre 1,5 m et 1,8 m. Crâne aplati et allongé volume 900 à 1200 cm3. Front fuyant, bourrelet au dessus des orbites.
         Totalement bipède. Végétarien mais surtout chasse et pëche. Maîtrise du feu.
         Utilise des outils en pierre, en os, et en bois élaborés.

    Homme de Néandertal : 120 000 ans (en Europe) – 30 000 ans
    Taille entre 1,6 m et 1,7 m. Crâneen forme de bombe : volume 1300 à 1500 cm3. Mâchoire vers l'avant.,
         Totalement bipède. Végétarien mais nourriture riche en viande.. Maîtrise du feu.
         Outils sur éclat (racloir) et parfois sur lame; avant de disparaître, fabrique des pendentifs et davantage d’outils sur lame .
         Construit des huttes pour s’abriter, enterre ses morts.

     Homo sapiens :  200 000 ans (Afrique) à nos jours
          Taille entre 1,5 m et 1,8 m. Crânese développant en hauteur et qui n'est plus prognathe (face verticale). volume important 1450 cm3.,

         Totalement bipède. Cultivateur, pëcheur et chasseur efficace avec des armes de jet. .
         Utilise des outils en pierre, en os, et en bois élaborés et travaillés, voire composite.
         Enterre ses morts et pratique l’art peint (sur les parois des grottes), gravé, modelé ou sculpté sur différents types de supports.

          Pour terminer, deux mots de Paranthropus robustus et Parathropus boisai, lequel fait l'objet des articles de "Pour la Science" que je résumerai demaiN.
          Les " paranthropes" forment un genre éteint d'Hominines ayant vécu en Afrique il y a 2,6 à 0,6 millions d'années avant notre ère, parfois qualifiés d'« australopithèques robustes ».Ils ont des caractéristiques spécifiques qui les distinguent des singes et des divers genres d'homo qui aboutiront à l'homo sapiens.

     


     

             
                          
     

    Partager via Gmail

    votre commentaire
  • Vive les pucerons.

     
        D’habitude je publie un intermède en photos, ou dessins.
        Aujourd’hui, pour changer, je recopierai un article paru dans « Maison et Jardin », qui montre combien la nature est bien faite, mais parfois assez bizarre.
        C’est l’histoire de la vie des « puceronnes ».

        « Début du printemps, une puceronne, future fondatrice de la colonie, éclôt de son œuf, logé dans une crevasse de l’écorce d’un peuplier, au moment où l'arbre déroule ses feuilles. Parfaite synchronisation !
        Avec ses stylets aiguisés, elle transperce un jeune pétiole. Sa salive provoque une réaction de défense chez l'arbre, qui tord les tissus du pétiole pour tenter d'isoler le parasite; lequel n’attendait pas mieux ! Désormais enrobée dans une spirale qui la protège des intempéries et des ennemis,la mère puceronne fonde son peuple, dans ce renflement de la feuille, que l’on appelle une « galle » et qui mesure une dizaine de millimètres.    Sans avoir été fécondée par un mâle, elle produit une grande quantité de pucerons femelles destinées à protéger et nettoyer le royaume. L’intérieur d'une galle est une ville miniature qui grouille de pucerons de toutes formes et à tous les stades de développement. Des filaments de cire isolants protègent la colonie de l'humidité et du froid, et entravent le déplacement des prédateurs.

        Fin août, la diminution de la température et de la luminosité stimule l'apparition d'individus ailés. ta galle devient rougeâtre et sèche en s'ouvrant. Des exploratrices se font emporter par le vent. Là où elles atterrissent, elles donnent naissance pour la première fois à des pucerons mâles et femelles.
        À l'automne, les pucerons s'accouplent enfin. Puis, les femelles pondent un œuf. . . unique ! Logé dans une crevasse de I'écorce, ce dernier est capable de résister à des froids sibériens.
        Aux beaux jours d'avril, il en sortira une nouvelle fondatrice qui donnera naissance à un autre petit royaume spiralé.

        La qualité de la sève et la taille de ta feuille peuvent être l’enjeu de combats acharnés pour un territoire de quelques millimètres carrés. Chez certaines
    espèces de Pemphigus, (pucerons), les femelles fondatrices se poussent et se donnent des coups de pattes pour conquérir le meilleur bout de pétiole, le plus proche des sources de sève.
        Pour se débarrasser de l'excès de sucres contenus dans le liquide, les pucerons sécrètent du miellat, apprécié par tes fourmis. En échange de ces déjections sucrées, celles-ci protègent les pucerons des coccinelles et autres prédateurs.
        La protection est aussi assurée au sein de la colonie par des puceronnes spécialisées, trapues, avec une épaisse armure. Cette armée féminine professionnelle patrouille le long du pétiole, prêtes à transpercer les larves de coccinelles ou d'autres
    envahisseurs avec leurs pattes élargies. EIles perdent souvent la vie lors de cet élan altruiste envers la colonie… »

                        Alexandro Staehli & Sofia Matos.

        N’est ce pas extraordinaire !  Ci dessous des photos de galles des pucerons.

    http://lancien.cowblog.fr/images/Animaux5/gallepemphigusbursarius.jpghttp://lancien.cowblog.fr/images/Animaux5/0906115d078.jpg

    Partager via Gmail

    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique