• Rupture et chagrin d'amour.

        Cela m'est arrivé souvent autrefois de remonter le moral de jeunes (ou de moins jeunes), qui avaient des peines de cœur. Cela m'arrive encore quelquefois aujourd'hui.
         On me demande toujours que faire quand on est ainsi déprimé par une rupture amoureuse.
        Je pense que c’est avant tout un problème personnel et individuel, qui dépend de notre personnalité et surtout de notre préférence cérébrale « optimiste-pessimiste ».
    Il est certain que l’optimiste supporte mieux l’adversité et la souffrance.
        Mais tout de même, je pourrais donner quelques conseils généraux.

        La première difficulté est de gérer l’absence de celui qu’on aimait : on ne pourra pas vivre sans lui !! Et on a tendance à penser à lui, à vouloir l’appeler, à chercher à savoir ce qu’il fait.
        Il faut arriver à se passer de lui. Il faut prendre ses distances, le voir le moins possible, et lui redonner ses affaires.
        Il faut faire le vide chez vous des souvenirs : photos, souvenirs divers à mettre dans un carton. Vous pouvez même changer la décoration des pièces où vous viviez avec lui.

        Il faut en effet apprivoiser sa souffrance et l’accepter. Comme c’est impossible de ne pas penser à lui, il faut faire le point, essayer de tirer les leçons, comprendre pourquoi cela n’a pas marché.
        Les psychologues disent qu’il faut accepter de souffrir pour faire son deuil. Là c’est pareil. Il faut considérer que c’est normal d’avoir du chagrin.
        Mais il ne faut pas culpabiliser et supporter tout le poids de la faute. Il n’est pas mauvais de voir quelles sont les fautes de l’autre, ne pas rester dans l’amour aveugle. Certes il avait de bon cotés, mais il avait aussi de gros défauts.
        Savoir pourquoi on a rompu peut permettre dans le futur d’éviter une autre rupture.
        Mais il ne faut pas s’attendre à ce que les explications viennent de l’autre : il faut les trouver en soi.
        Il faut faire le point et comprendre ce qui s’est passé : pourquoi étions nous ensemble, qu’est ce que je n’ai pas vu, qu’est ce que je n’ai pas fait, pourquoi cela n’a t’il pas duré. Qu’est ce que je lui reproche et que me reproche t’il ?
        Certes c’est pénible de penser à cela, mais ensuite on est apaisé(e); on a compris, c’est devenu plus naturel et pas une fatalité, une énigme.
        Au besoin, si ce n’est pas votre première rupture, reprenez la liste de vos ex et comparez les situations.

        Si vous avez du mal à faire tout cela et si cela préoccupe trop votre esprit, écrivez, c’est souvent un moyen de décompression, mais aussi d’objectivité et de calmer l’outrance des émotions.

        Ne laissez pas vos émotions vous submergez Voyez où vous en êtes, faites l’état des lieux régulièrement. Notez vos impressions, vos sentiments, vos souffrances, et essayez de voir comment vous pourriez y faire face, diminuer les pensées négatives.
        Cherchez toutes les pensées positives qui pourraient vous soulager.

        Votre cœur est vide, alors il y a un manque et vous avez envie de le combler.  Vous allez être tentée de retrouver le plus vite possible une relation amoureuse, et cela sans réfléchir, sans connaître l’autre. C’est courir à un nouvel échec.
        Il ne faut pas succomber à la répétition amoureuse.
    Appuyez vous sur votre famille, sur vos amis.
        Essayez d’avoir beaucoup d’occupations. Consacrez vous à votre travail, faites du sport.

        Il ne faut pas se faire d’illusion : ou vous arrivez à mettre la responsabilité de la rupture sur votre ex, à le trouver finalement nul, et à presque transformer votre amour en haine, ou bien ce sera long de ne plus l’aimer, comme lorsqu’on fait son deuil d’une personne disparue.
        Alors il faut être patiente.
        Et puis un jour, vous arriverez à penser à lui sans être triste, et même à vous dire que la page est tournée et que vous ne souhaitez plus qu’il revienne.
        Mais surtout, vous pourrez lui envoyer un SMS, lui parler, mais surtout ne pas renouer avec lui.
        J’ai rarement constaté des remises en ménages qui n’aient pas abouti à une nouvelle rupture, ou alors, c’est qu’il y avait un gros malentendu.

        Mais si le désespoir est trop grand, si vous n’y arrivez pas, il ne faut pas hésiter à en parler à un ami, à se faire aider, voire à aller voir un psy, bien que je sois assez sceptique sue ce qu’il peut apporter dans ce cas.

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  • http://lancien.cowblog.fr/images/Images3/couvertimaaimerlesautres.jpg
        On m’a envoyé à plusieurs reprises des poèmes sur l’amitié ou l’amour.
        Je vais en reprendre quelques uns dans cet article   


            L’Ami


    " L'Ami accepte qui vous êtes,
     Berce vos peines,
     Croit en vous,
     Donne sans condition,
     Envisage l'intégrité en vous  (même les bouts inachevés),
     Fait une différence dans votre vie,
     Garde vos secrets,
     Habite votre coeur,
     Invite pour un café, juste pour le plaisir,
    Jeune ou plus âgé quelle importance,
     Kyrielle de tendresses,
     Louanges et sourires,
     Motive, stimule et encourage,
     Ne juge jamais,
     Offre le support de son épaule,
     Plaisante avec vous,
     Questionne votre sens de l'humour,
     Respire le bien-être,
     Sécurise dans l'adversité,
     Téléphone juste pour dire bonjour,
     Utilise vos talents,
     Vous dit la vérité quand vous avez besoin de l'entendre,
     Week-ends comme en semaine, répond à votre appel,
     Y'a rien comme un ami qui...
     Zappe la T.V.  pour vous donner la place.

     Que nous soyons toujours
      "de bons amis"
     Et que notre amitié soit de celle qui ne finit jamais."


            Aimer

      Aimer c'est vouloir le bonheur          
     De celui qu'on aime, avant le sien;               
     Aujourd'hui je t'offre ce coeur                      
     Qui t'aime encore en vain.

     Aimer c'est souffrir en silence   
     Du vide et de l'absence,                           
     Que tu laisses derrière toi                    
     Chaque fois que tu t'en vas.                  
                                    
     Aimer c'est laisser les larmes couler           
     Quand tu n'es pas là pour les voir,             
     Pour ne pas ternir tes moments passés         
     Près d'une autre certains soirs.                       
                                    
     Aimer c'est tolérer tes différences      
     Qui nous éloignent peu à peu,      
     Ne plus avoir d'exigences . 
     Pour que se rallume le feu.  
                                    
     Aimer c'est donner sans rien demander,   
     C'est prendre l'autre tel qu'il est       
     Sans attendre en retour de recevoir 
     Et pas tel qu'on aimerait le voir.  
                              
     Aujourd'hui je sais ce que veut dire aimer
     Et je n'ai jamais aimé quelqu'un si fort.
     Même s'il est trop tard, même si j'ai tort,
     Je ne regrette pas d'encore aimer.


           
            Chagrin d’amour

    “Un chagrin d'amour,
    C'est réapprendre à voir, à sourire, à aimer,
    C'est lui dire simplement bonjour
    quand tu aurais envie de l'embrasser
    C'est regarder par la fenêtre
    et attendre celui qui ne viendra pas
    C'est espérer en entendant quelque pas.

    Un chagrin d'amour,
    C'est le dernier rendez-vous qui t'as semblé si merveilleux,
    C'est des étoiles qui se reflétaient dans tes yeux,
    C'est un beau clair de lune que tu ne voudrais pas voir,
    C'est vouloir, mais ne jamais pouvoir.

    Un chagrin d'amour,,
    C'est pleurer en écoutant la chanson qu'il fredonnait,
    C'est l'aimer malgré tout le mal qu'il t'a fait,
    C'est faire semblant de croire que la vie continue,
    C'est chercher l'amour là ou il n'y en a plus.

    Un chagrin d'amour,
    C'est de ne plus être capable de regarder des amoureux,
    C'est de rire avec les larmes aux yeux,
    C'est l'indifférence qui s'installe en toi,
    C'est se surprendre à l'attendre comme autrefois.

    Un chagrin d'amour,
    C'est le regarder sans pouvoir le toucher?
    C'est rêver la nuit sans jamais exister?
    C'est un roman qu'on a déjà lu?
    C'est un soleil qui ne chauffera plus.

    Un chagrin d'amour
    C'est quand tu t'aperçois qu'une autre a pris ta place dans son coeur;
    C'est une église vide où en silence tu pleures;
    C'est une question dont on sait toujours la réponse.”


            "TU M'AS DIT ...

     *si un  jour tu as envie de pleurer
     appelle moi,
     je ne te promets pas de te consoler
     mais je peux pleurer avec toi

     *si un jour tu veux partir
     appelle moi
     je ne te promets pas de te retenir
     mais je peux faire un bout du chemin avec toi

     *si un jour, personne, tu ne peux plus supporter
     appelle moi
     je te promets d'être là pour toi
     et de ne pas t'importuner

     *mais si un jour tu m'appelles
     et qu'il n'y a pas de réponse
     alors viens vite me voir
     c'est peut-être moi qui aurai besoin de toi"



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  • Coup de foudre ?

     

         Un coup de foudre, cela fait peur, c’est vrai.
        Quand j’étais petit, la foudre est tombée sur la maison de mes parents. Une boule de feu (un plasma ionisé) a traversé la pièceet chose curieuse, elle a cassé une assiette sur deux dans une pile dans le buffet et avait fait deux trous noircis sur son passage (cela s’explique, la pile d’assiette se comporte comme une suite conducteurs - diélectriques isolants, de condensateurs qui se percent, sous l'effet de l'énorme intensité électrique).
        Mais pendant deux ans je n’étais pas rassuré à chaque orage; puis j’ai grandi et j’ai presque oublié.
        J’ai subi aussi un coup de foudre dans un avion. Une boule de feu, tout s’éteint et pendant une seconde on croit qu’on explose, mais l’électronique de l’avion étant  protégée, tout repart. Alleluia 

        Mais ce qui intéresse aujourd’hui le vieux singe, ce sont les coups de foudre des humains des deux sexes

        Un coup de foudre en amour, cela existe t’il ?
       

        Certes oui, mais tout dépend ce que l’on appelle "amour" et ce qu’on attend de ce coup de foudre.
       
        Il arrive qu’une personne voit et parle avec une personne de sexe opposé et se sente tout de suite attirée par elle. Je ne parle pas du simple désir de faire l’amour d’un coureur de jupon invétéré, mais d’une attirance plus complète et non seulement physique mais intellectuelle, parce qu’on y trouve une communauté de goûts et d’idées, mais assez succincte, puisqu’on ne connaît pas la personne.
        Et bien sûr pour qu’il y ait un “coup de foudre”, il faut que cette attirance subite soit réciproque.

        Quand j’étais jeune, une telle attirance faisait qu’on essayait de se revoir, de mieux se connaître et d’être amis. On ne s’imaginait pas tout de suite amoureux et ce n’est qu’après un minimum de discussions et une meilleure connaissance, facilitées par la réciprocité de l’attirance, que l’on pouvait se dire amoureux l’un de l’autre. On pouvait sortir ensemble d’ailleurs sans être pour autant le ou la petit(e) ami(e) de l’autre. Cette “fonction” n’existait pas !
        La plupart du temps l’un ou l’autre s’apercevait que la première impression n’était pas la bonne et cela s’arrêtait là. Dans d’autres cas il y avait un début d’amour, mais là encore il ne progressait pas ou bien au contraire il brûlait comme un feu de paille et s’éteignait ensuite, et l’aventure cessait.
        Mais quelquefois cependant le coup de foudre pouvait se transformer en amour durable.

        De nos jours, sous la pression de la société et des médias, dès qu’on se sent attiré par l’autre on croit que c’est l’amour.
    Le garçon pense qu’il est amoureux et la fille que c’est le grand amour de sa vie. Avoir un ou une petit(e) ami(e) est obligatoire sous peine de paraître délaissé(e) et inapte à la vie en société. Alors on se lance sans connaître l’autre dans cette espèce de vie de couple qui n’en est pas vraiment une.

        Et dans la majorité des cas on va vers une rupture au bout de quelques mois, qui évidemment engendre son cortège de peines.
        Je suis donc encore plus sceptique quant à la réussite des coups de foudre de nos jours.

       Quand j'étais en terminale,  mon professeur de philo avait appelé le coup de foudre : la “cristallisation du désir”  et je me rappelle une des dissertations que j’ai faite, il y a plus de 75 ans (j'étais en TS, mais le prof unique m'avait autorisé à suivre aussi les cours de psycho de TL):
        “La lucidité implique t’elle obligatoirement la froideur des sentiments ? ”. Beau sujet n'est ce pas!

        La philosophie étudie les passions (pas uniquement l’amour) et on constate que le passionné s’enivre de sa passion au point de ne plus raisonner objectivement et magnifie tout ce qui la touche. C’est vrai aussi pour l’être aimant et aimé.
        C’est ce que l’on appelle la “cristallisation du désir” (ou de l’amour), car "l’objet du désir", même s’il est terne, se recouvre de cristaux comme lors du givre, et brille à la lumière sous l’effet de ces milliers de cristaux réfléchissants et étincelants qui cachent sa vraie nature. La “cristallisation” provoquée par le désir donne à son objet des qualités qu’il n’a pas.
          C'est l'amour, qui, portant en lui les aspirations secrètes de la personne passionnée, reporte sur l’objet de son désir toutes ses envies et ses attentes et imagine ainsi le (ou la) partenaire idéal(e) capable de les combler.
        La sagesse populaire traduit cette haute philosophie de façon beaucoup plus simple : “Méfie toi, l’amour est aveugle !” me disait ma grand -mère. 

        C’est effectivement l’une des raisons pour laquelle le coup de foudre aboutit rarement à un amour durable.
         Il y a notamment un stade critique, je le dis souvent, il est difficile de passer sans casse de l’amour “chacun chez ses parents” à la vie en commun de couple.
        On ne connait pas vraiment son ou sa partenaire, on a magnifié ses qualités, on a bâti une personne idéale correspondant à ses propres aspirations, souvent à l’image de soi-même, on rêve d’une communion d’idées, d’un fusionnement et tant que cette illusion dure, c’est l’euphorie.
        Puis tout à coup, le brouillard se déchire et on s’aperçoit que celui qu’on aimait est tout autre et c’est la désillusion

        Alors soyez amis et apprenez à vous connaître objectivement et sans fards, avant de vous aimer. Evidemment cela prend du temps, mais cela vous évitera peut être la tristesse des ruptures.

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  • Les diverses phases de la vie de couple

         Je m'interrogeais hier sur les différences entre amour et amitié. Il y en a moins que de ressemblances. On se pose souvent la question de la longévité d'un couple, en particulier parce que le nombre de séparations a beaucoup augmenté, de nos jours.
          L’amour ne gomme pas les différences et nous avons trop souvent tendance à vouloir changer l’autre. Accepter que l’autre n’est pas soi, qu’il est différent, c’est aussi accepter de changer soi-même, d’aller vers l’autre.
        Malheureusement si c’est une démarche à sens unique, elle est peu efficace. Il faut que chacun fasse la moitié du chemin. Il faut donc que chacun apprenne à voir son partenaire sous un autre angle, qu’il s’intéresse à sa personnalité, à ses valeurs, à ses goûts, à ses désirs profonds, et qu’il essaie de comprendre.
        Les goûts sont assez faciles à déterminer : il suffit de discuter et de voir l’autre agir.
        La personnalité est plus délicate à déterminer, mais on peut assez facilement déterminer assez vite certaines caractéristiques importantes, à partir des préférences cérébrales (voir mes articles à ce sujet). 

        Il est intéressant de connaître avec un peu plus de précision les étapes de la vie amoureuse :
        La première phase est celle de l’attirance  les psychologues appellent cette phase la « passion » mais je trouve cela exagéré dans beaucoup de cas.
        Aucun des deux n’est encore certain que la relation soit établie et dure, mais chacun essaie de séduire et de conquérir l’autre.
        Les hommes ne tarissent pas de compliments, regardent et écoutent, sont gentils et soignent leur image. Les femmes regardent et écoutent l'homme avec la plus grande admiration , sont tendres, ne critiquent jamais et sont prête à le suivre dans tout projet concernant les deux partenaires, sauf qu’en général, il n’y en a aucun de sérieux. Chacun auréole l’autre car l’amour est aveugle et sourd, et l’on passe ses nuits à discuter de choses futiles et à faire l’amour. Mais il est rare que l’on parle déjà de projets d’avenir.
        Le cerveau produit de la phényléthylamine, hormone qui vous met dans un état euphorique. Elle est redoutable, car si l’amour de votre compagnon (ou compagne) diminue ou qu’il vous quitte, vous serez en manque, comme pour une drogue, et si votre amour à vous diminue, vous serez aussi en manque et chercherez vite un autre amour pour que vous retrouviez votre taux de drogue agréable.
        Heureusement si vous supportez cette diminution de passion avec philosophie, votre cerveau produira des endorphines à la place de la phénylétylamine, qui calment les douleurs et vous aide à franchir ce cap difficile.
        En fait pendant cette phase de passion, l’on n’est pas réellement amoureux de l'autre personne mais des  des sensations provoquées dans votre corps et votre tête par l'idée que l’on se fait de l’autre, et l’on ignore tous ses défauts en mettant de côté tout ce qui pouvait émousser cette passion.

        La deuxième phase est une confrontation pour savoir qui prendra le pas sur l’autre et imposera son mode de pensée et de vie.
        La passion a diminué et on croit être lié à l’autre par un amour plus calme, mais en fait, on redevient progressivement lucide et on s’aperçoit alors que l’autre n’a pas toutes les qualités et parfois de vilains défauts, (ou habitudes), qu’on n’avait pas soupçonnés.
        Le caractère incertain de la réussite de la séduction et de la passion forçaient chacun à se montrer sous son meilleur jour; maintenant qu’on a réussi à être ensemble,on peut baisser la garde et se montrer sous son vrai jour. Chacun ne fait plus semblant, revient à la réalité de soi même et exprime alors et exige ce qu’il attend de la vie en couple. On s’aperçoit alors des divergences de goûts, de valeurs ou du contenu des projets futurs si l’on en fait ( métier, habitat, finances, enfants…).
        Des divergences de personnalité peuvent aggraver les problèmes comme être E et I (l’un tire son énergie de la présence des autres, alors que l’autre préfère la réflexion avec soi-mê)me, ou J et P (l’un privilégie la décision et l’action, tandis  que l’autre préfère l’information et procrastine).
        Cette lutte pour le pouvoir est inévitable et nécessaire : elle mènera à une séparation ou à un rapprochement, chacun ayant fait effort pour aller vers l’autre et arriver à une coexistence équilibrée.

        S’il n’y a pas eu rupture, la troisième phase est la mise en place progressive d’une cohabitation avec une répartition des tâches, des décisions et des pouvoirs, qui fasse une place convenable à chacun.
        En général, en fonction de ses attentes, de ses capacités, chacun doit trouver d’un commun accord avec l’autre sa place dans le couple, mais sans oublier que l’évolution depuis la préhistoire a orienté les femmes vers la cohésion de la famille, vers la communication avec les enfants, vers le désir d’être protégée et de la sécurité, alors que l’homme est plus tourné vers la protection de sa famille, vers le challenge extérieur.
        Mais il ne faut pas se laisser entraîner par ces tendances, et l’homme qui se consacre à son métier et ses amis à l’extérieur et la femme qui s’enferme dans l’unique vie familiale chez elle et avec ses enfants, (ou avec ses amies propres), sont voués à diverger et à se séparer à terme.
        Soit on n’arrive plus à communiquer, soit au contraire, on partage beaucoup et on décide des choses communes ensemble; et on s’intéresse aux tâches particulières de l’autre comme son métier ou ses activités propres, voire on demande l’avis de l’autre.
        L’amour est certes alors moins passionnel, il repose plus sur une grande affection et le respect de l’autre et d’un contrat tacite, mais il y a peu de différence entre l’amour et la grande amitié, à partir du moment où on vit ensemble.

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  • Amour ou Amitié ?

      Pendant les vacances, des couples se font et se défont, au gré de rencontres d’été et je reçois encore parfois des mails de jeunes qui suivent depuis longtemps mes blogs et qui viennent pleurer sur mon épaule virtuelle.
        Il y a toujours des interrogations sur l’amour et l’amitié, car la différence est parfois bien mince, surtout chez les jeunes, et on ne sait plus que penser.
        Ce qui m’étonne toujours c’est que les adolescentes d’aujourd’hui sont presque aussi romantiques que les jeunes filles d’autrefois, et qu’à les écouter on croirait qu’elles croient encore au prince charmant, ou tout au moins y rêvent. et elles sont souvent déçues par la réalité, à tel point que l’une d’entre elles m’écrivait : « le prince charmant est devenu un baiseur, et il maitrise plus le kamasutra que l’épée… ».
        Je ne pense pas que les jeunes filles,d'autrefois comme d'aujourd'hui, aient cru au “prince charmant”, pas plus qu'au “père Noël”. C'est simplement un idéal, un rêve, la quête du Graal.
        Mais je pense que, il y a trente ans et à fortiori 70 ans quand j'étais jeune, les jeunes filles recherchaient celui qui s'approchait le plus possible de leur rêve, de leurs souhaits, et avaient donc une certaine patience et une certaine obstination, et commençaient souvent par un essai d'amitié avant une tentative d'amour.
            Aujourd'hui on est très pressée (comme les parents) et on brule les étapes. Certes on rêve toujours du prince charmant, mais, chose contradictoire, on se croit amoureuse du premier garçon qui vous attire , pourvu qu'il ait une “belle gueule” et un bon baratin et tout de même un soupçon de tendresse.
        Bien sûr une belle gueule, un bon baratin, de l’humour et de l’entrain sont séduisants. Cela peut créer des liens de camaraderie, mais est ce suffisant pour créer ceux d’amour.? Cela me semble bien improbable : un garçon ayant ces qualités est en général extraverti et possède ces qualités avec toutes les filles, et vous devez avoir des concurrentes !
        Certains de ces “don Juan”, ne pensent guère à l’amour, mais simplement à faire des conquêtes .
      
        La même correspondante m’écrivait : « l’amitié, c’est comme l’amour, mais sans les inconvénients du couple, notamment la jalousie et la fidélité ».
        Je ne suis que partiellement d’accord, parce que l’amitié est encore plus fidèle le plus souvent que l’amour.
        Mais là encore il y a ambiguité chez les jeunes car ils appellent « ami(e) », quelqu’un qui n’est qu’un camarade, un bon copain.
        L’amitié, la véritable, c’est tout autre chose.

        L’amour et l’amitié sont tous les deux un lien très fort entre deux êtres, de nature presque identique.
        Pour moi, une très grande amitié comme un amour, c’est d’abord une connivence, une certaine communauté d’idées, de goûts, une compréhension mutuelle; à la limite on devine les pensées de l’autre.. Les psys appellent cela un “fusionnement”.
        C’est aussi admirer l’autre, car l’amour comme l’amitié ne peut exister sans estime. Mais c’est aussi ne pas se montrer trop aveugle (et c’est très difficile), être conscient des défauts de l’autre, et les accepter, au lieu de souhaiter que l’être aimé soit l’idéal de ses désirs, rêves et souhaits.
        C’est respecter l’ami ou l’être aimé, essayer de se connaître mutuellement mais écouter et essayer de comprendre l’autre, respecter  chacun les idées de l'autre, tout en essayant d’évoluer l’un vers l’autre. C’est traiter l’autre comme on souhaite qu’il vous traite. Ce n’est pas l’asservir, mais essayer de combler ses désirs comme il doit essayer de satisfaire les vôtres, ce qui veut dire qu’il faut se trouver le maximum de souhaits communs.
            C’est ensuite souffrir de l’absence de l’autre, vouloir être avec lui et partager le maximum d’instants heureux. Mais être là aussi dans les instants de peine pour se soutenir.
            Sans doute dans tous ces domaines, l’amour est plus fort que l’amitié, mais ce n’est pas toujours le cas.

            Mais aimer d’amour va plus loin. C’est à mon avis avoir une intention plus vaste et à plus long terme : c’est espérer vivre avec l’autre, partager sa vie future (et présente). C’est pour cela que cette communauté de pensée, que cette connaissance de l’autre est nécessaire car sinon la vie en commun sera difficile.
            C’est donc faire des projets et pour moi, le sentiment d’amour n’est pas réciproque si on n’a pas fait ensemble des projets d’avenir.
            Aimer l’autre c’est le privilégier, c’est former avec lui un couple, face aux autres personnes (c’est d’ailleurs la base de la fidélité).
            Je sais qu’aujourd’hui “être en couple” signifie seulement sortir avec quelqu’un ou coucher avec lui, mais pas forcément l’aimer, et finalement ne pas s’ennuyer tout(e) seul(e).
            Pour moi ce n’est pas cela : c’est se sentir mieux avec l’autre, ne former qu’un avec lui face à l’extérieur, c’est partager les idées, les joies, les peines, c’est  voir ensemble l’avenir, c’est vouloir le bonheur de l’autre autant que le sien.
            Certes l’amour a quelque chose de plus que l’amitié, c’est le désir, c’est d’ailleurs l’origine de l’expression « faire l’amour ».
            Mais aujourd’hui, pour beaucoup, notamment les garçons, faire l’amour est devenu une chose banale, comme déjeuner ensemble ou aller au cinéma.
            C’est dommage, car autrefois, c’était ce qui allait plus loin que l’amitié, c’était appartenir à l’autre et à lui seul, c’était le complément physique du fusionnement intellectuel, ce qui était commun au couple et pas aux autres, bref, son jardin secret.

            Je  constate cependant que le véritable amour existe mais il est plus rare. Je connais des jeunes qui s’aiment vraiment, vivent ensemble, se battent pour à la fois faire leurs études et travailler, et qui font des projets d’avenir pour le moment où leur situation sera plus stable.
            Il s’agit en général de jeunes plus âgés qui ont nettement dépassé les 20 ans et cela me semble normal.
            Cela dit je n’exclus pas un grand amour plus jeune : même autrefois cela existait et j’avais fait un article à ce sujet 54/7/2020).
            Mais il faut vous faire une raison : les chances d’aboutir à une rupture quand on est encore ado sont très grandes et il faut donc essayer de vous y préparer, de vous dire que vous aurez d’autres occasions de vous faire aimer, et que la vie doit continuer heureuse.

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