-
Par papynet le 30 Septembre 2019 à 07:49
La jalousie est un sentiment très courant des que deux personnes tiennent l'un à l'autre.
Deux amis peuvent être jaloux comme deux amoureux, mais la jalousie d’amour est en général plus forte - et aussi plus dévastatrice !.
Tout être humain a tendance à être jaloux plus ou moins. C’est lié à l’existence du “moi” et à un certain égoïsme qui fait partie de l’héritage séculaire de la lutte pour la vie.
Ce n’est pas spécifique de l’homme, les animaux le sont aussi, certes pour des raisons sexuelles à l’état sauvage mais aussi sentimentales pour les bêtes apprivoisées.
Quand je prenais un de mes petits-enfants sur les genoux, mon petit York, Truffe, venait gratter mes jambes avec sa patte, puis il montait aussi sur mes genoux,; il ne chassait pas l’enfant car il l’aimait aussi, mais il fallait que je caresse les deux à la fois. Comme cela l’enfant tolérait aussi le chien. C’était plutôt jaloux ---> “pas de jaloux”.
La jalousie est plus forte en général en amour car un véritable amour est accompagné d’un sentiment d’appartenance mutuelle, de possession, qui fait partie de la sensation de couple.
Chacun a un rapport privilégié à l’être aimé par rapport aux autres personnes et donc demande la réciprocité et est donc malheureux ou irrité si cette réciprocité n’est pas totale.
Cela dit j’ai connu de simples amis qui étaient jaloux, mais en général à un degré moindre.
Il faut dire que le sentiment de jalousie pour un même fait ou comportement, est d’une intensité très différente d’une personne à l’autre.Il m'arrive de dire que la jalousie est un sentiment utile. Je ne dis pas cela à la légère, mais je m’appuie d’une part sur mon expérience et surtout sur des études scientifiques nombreuses que l’on trouve facilement dans la littérature de psychologie ou neuropsychologie. Je vais donc vous en dire quelques mots.
Dans mon travail autrefois j’ai toujours encadré des équipes d’hommes et de femmes et beaucoup de mes collaborateuirs me parlaient de leurs problèmes personnels, souvent concernant leur couple. Depuis que je suis en retraite, je me suis occupé ou j’ai correspondu, par l’intermédiaire des blogs, avec de nombreux jeunes, et là encore on me parlait souvent de chagrins d’amour.
Je peux vous dire que je n’ai jamais rencontré quelqu’un qui ne soit pas jaloux, ne serait ce qu’un peu, du moins s’ils aimaient vraiment la personne sentimentalement.
«Celui qui n'est pas jaloux n'est pas amoureux » aimait à dire saint Augustin.
Les études faites par des scientifiques sur la jalousie montrent qu’un peu de jalousie n'est pas obligatoirement néfaste et font apparaître l'importance de ce sentiment dans l'attachement et dans la pérennité du couple. Toutefois, de la passion à la destruction, il n'y a qu'un pas, et c'est ce pas qu'il ne faut pas franchir.
Les émotions universelles sont supposées avoir rempli dans un lointain passé (et peut-être encore aujourd'hui) une fonction importante pour la survie de notre espèce. (ce sont des archétypes). C'est parce qu'elles ont été nécessaires à la survie, qu'elles se manifestent chez tout un chacun.
La jalousie apparaît comme l’un des sentiments les plus universels, que ce soit au cours des temps, ou dans les diverses parties du monde, comme le montrent des études d'ethnologues.
Il semble toutefois que, d’une culture à l’autre, on ne se montre pas jaloux dans les mêmes proportions et pour les mêmes faits.
De nombreuses études de psychologie ont montré que les hommes et les femmes réagissaient différemment en matière de jalousie. Si les hommes sont plus regardants sur les aventures sexuelles de leur conjointe, les femmes sont plus inquiètes des sentiments que leur partenaire pourrait vouer à une autre.
Correlativement les femmes en moyenne (2/3 environ) pardonnent davantage une aventure sexuelle passagère de leur conjoint avec une étrangère qu’il n’aime pas, qu’un attachement à une amie qui pourrait être une rivale. A l’inverse, les hommes (2/3 environ) pardonnent difficilement une incartade sexuelle d’un soir de leur femme.
Les neurophysiologues estiment que ce comportement a plusieurs causes.
Une différence de comportement dans l’acte sexuel, certes contrôlé par l’hypothalamus, mais beaucoup plus lié au cerveau émotionnel chez les femmes, ce qui se traduit dans le fait que 77% des hommes déclarent que ce n’est pas un problème pour eux d’avoir des relations sexuelles suivies avec quelqu’un qu’ils n’aiment pas, alors que 70% des femmes disent que cela est impossible pour elles. (Etudes d’Eugène Mathès de l’université d’Illinois).
Une attente différente dans le couple due à “l’évolution” , les hommes ayant tendance à perpétuer l’espèce et donc à avoir le maximum de rapports, alors que la femme recherche la sécurité pour elle et ses enfants et donc un protecteur stable qui ne la quitte pas.
Les questions que se posent les deux partenaires en cas de soupçon d’infidélité sont d’ailleurs très différentes, les hommes se posant plutôt et plus rapidement des questions de rapports sexuels et les femmes de rapports sentimentaux. Il semble ainsi que les réactions du cerveau aient été ainsi “cablées” par l’évolution.
Ces études montrent également que la jalousie, si elle n’est pas exagérée est bénéfique à la stabilité du couple.
Des personnes amoureuses mais ne vivant pas en couple avaient rempli un questionnaire permettant d’évaluer leur degré de jalousie.
Sept ans plus tard, il s’est avéré que 25% de ces personnes vivaient encore en couple et que c’étaient celles qui avaient eu un score assez élevé dans le precédent questionnaire, alors que les 75 % de personnes qui n’avaient pas poursuivi leur relation ou avaient divorcé avaient des scores de jalousie plus faibles, sauf quelques unes qui avaient au contraire des scores très forts.
Les études ont également montré une certaine corrélation entre la stabilité du couple et la confaince en son partenaire, et également que les personnes ayant confiance en elles-mêmes étaient moins jalouses.
Cela ne paraît pas anormal, car si la jalousie est une interrogation sur la conduite de l’autre, c’est surtout un doute sur le sentiment que l’autre porte sur soi. Et ce doute remet en question l’idée que nous nous faisons de nous.
Il semble que les personnes ont d’autant plus de jalousie vis à vis du partenaire qu’ils sentent leur estime de soi menacée.
Enfin, il ne faut pas que la jalousie dépasse toutefois certaines limites.
Quiconque a traversé les affres de la jalousie sait que si elle est exagérée, elle détruit tout sur son passage, et cause une souffrance indicible, aiguisant les soupçons et sapant la confiance en l'autre. Toute la difficulté consiste à la maintenir dans des limites raisonnables, à contenir ses assauts pour qu'elle ne se transforme pas en un ouragan dévastateur.
votre commentaire -
Par papynet le 10 Septembre 2019 à 08:03
C'est la rentrée des classes , alors quelques ados, après avoir relu quelques articles sur mon blog, m'écrivent à nouveau, surtout des filles.
Et je suis perplexe de constater le grand nombre de ruptures pendant les vacances et les raisons qui les ont provoquées.Je suis tout à fait d’accord avec vous quand vous avez affaire à un égoïste, un dominateur, quelqu’un qui ne recherche que la satisfaction de son plaisir, de son pouvoir, voire de son sadisme, quand il ne vous respecte pas et n’a pas d’égards pour vous.
Certes, il arrive parfois aussi que ce soit lui qui vous quitte parce qu’il ne cherchait pas vraiment à être amoureux. Il arrive aussi que vous le quittiez parce qu’il vous a été infidèle. Quelquefois aussi, simplement parce que vous avez assez de lui.
Mais je constate alors que, plutôt que reconnaître que l’on ne s’aime plus, vous préférez souvent tous deux ne donner aucune explication.
Ce qui m’étonne surtout c’est que vos brouilles reposent le plus souvent, sur des incidents ou des problèmes mineurs, sur des malentendus, en général résultant de maladresses mutuelles, mais que vous prenez tous les deux au tragique, comme s’il s’agissait de graves injures, et que vous vous en vouliez vraiment à mort !.
C’est, si vous rompez vraiment ensuite, le meilleur moyen d’être tristes.
Si votre petit ami a simplement “regardé” une autre fille, s’il vous a souhaité votre anniversaire avec 3 jours de retard, s’il a mal compris une de vos attitudes et a eu un mot malheureux, qu’en plus vous avez mal interprété, cela vaut il la peine de tout casser, surtout s’il vous a demandé pardon ?
S’il ne fait que regarder une de vos copine, regardez la avec lui, mais ne lui faites pas une crise de jalousie. Il ne comprendra pas, vous fera une remarque pas très gentille sous l’effet de l’agacement et sans se rendre compte qu’elle peut vous blesser, remarque que vous interpréterez de travers, croirez intentionnelle, ruminerez et amplifierez, et d’échelon en échelon de l’échelle de perroquet, vous finirez par rompre ..... pour ensuite le regretter et être très malheureux tous les deux, mais sans qu’aucun ne veuille revenir en arrière.
C’est une attitude d’enfant gâté, qui n'accepte pas les contrariétés !
Si vous voulez être heureuse de façon durable, si vous voulez être adulte, il faudra apprendre que, lorsqu’il y a un différent avec ceux que vous aimez, que ce soit votre petit ami, les parents, les frères et soeurs, et même les ami(e)s, il faut mettre de coté la peine et la rancoeur que l’on a sur le moment, et essayer de s’expliquer, de voir pourquoi cela s’est passé ainsi, ce que chacun avait voulu dire, ce qui a mal été interprété, reconnaître les bétises que l’on a faites, s’excuser et demander pardon mutuellement; puis ensuite oublier ce qui s’est passé, et repartir comme avant l’incident, comme s’il n’avait pas eu lieu.
Si vous n’êtes pas capable de faire cela, c’est que vous ne savez pas aimer, que vous ne savez pas accepter l’autre tel qu’il est, avec ses faiblesses passagères, que vous ne vous acceptez même pas vous même (car vous n’êtes pas idéale non plus !!), et vous vous préparez bien des ruptures et bien des peines dans votre vie future.
votre commentaire -
Par papynet le 8 Août 2019 à 08:52
Suite à mon article d'hier, un mail me demande :
"Amour et amitié : est ce qu'on peut vivre sans ces deux sentiments ?"
Je n’ai pas trouvé d’étude de chercheur sur ce sujet et donc je devrai recourir à mes souvenirs personnels, soit lorsque j’étais jeune, d’adultes de l’environnement de mes parents, soit par la suite, de personnes que j’ai connues à titre professionnel.
Je voudrais aborder trois aspects de la question :
• Certaines personnes n’ont elles eu vraiment aucun ami.?
• Certaines personnes n’ont elles pas connu le sentiment d’amour?
• Qu’en est il pour d’autres formes d’amour comme l’amour maternel par exemple?J’ai connu une vingtaine de personnes qui semblaient n’avoir aucun ami.
Elles avaient pour la plupart des caractéristiques particulières :
• Elles étaient d’abord très introverties, ce qui semble logique car un extraverti ne supporterait pas une telle situation.
• Elles avaient souvent un certain égoïsme et un manque certain d’empathie, d’altruisme. Peu de besoin de communiquer, de s’intéresser aux autres.
• Elles étaient souvent très intolérantes et critiquaient facilement toutes les idées d’autrui.
Ces personnes n’étaient pas totalement isolées; elles avaient une famille, étant souvent mariées avaient des enfants et entretenaient de relations dans cet environnement personnel.
Mais leurs enfants leur reprochaient souvent de manquer de tendresse.
Elles n’aimaient pas recevoir ni aller chez les autres. Elles se considéraient souvent comme supérieures et n’éprouvaient pas d’intérêt pour des relations qui ne leur apportaient rien, à leur avis.
Peut être aussi que certaines d’entre elles avaient peur de l’opinion des autres
Il est aussi possible que certaines d’netre elles soient issues d’une famille austère et peu affectueuse ou aient eu une déception d’amitié ou d’amour dans leur jeunesse.
Il est difficile de savoir si quelu’un n’a jamais aimé, car on ne peut s’en tenir qu’à ses dires; et contrairement aux personnes qui n’ont pas d’amis, je ne crois pas que ce soit alors volontaire.
Je n’ai pas connu d’homme qui reconnaissait cette situation, ce qui ne veut pas dire qu’il n’y en ait pas, mais seulement qu’ils redoutent d’en parler.
Toutefois j’ai connu des coureurs de jupons qui certes avaient beaucoup de conquêtes, mais les avaient ils vraiment aimées ?
J’ai connu par contre plusieurs femmes qui disaient n’avoir jamais aimé d’homme.
Quelques unes avaient été victimes dans leur jeunesse, d’une agression qui les avaient définitivement éloignées des hommes, par peur ou par blocage.
D’autres avaient eu une enfance difficile dans une famille où elles avaient remplacé leur mère auprès de leurs frères et soeurs ou bien avaient longtemps soigné des parents malades. Bref elles n’avaient pas eu le temps de fréquenter d’autres personnes puis pour des raisons soit géographique, soit d’emploi, et avaient poursuivi ensuite dans cet isolement.
Mais je pense que ce qui était possible dans la société il y a une cinquantaine d’années, le serait moins aujourd’hui.
L’instinct pousse l’être humain à l’amour et je pense que ces personnes regrettaient de ne pas avoir touvé l’âme soeur et avaient dû en rêver. Elles avaient en général une mentalité de “vieille fille célibataire” et compensaient le manque d’amour par ce nombreuses activités avec des amies.
J’ai connu aussi des femmes d’affaires qui avaient sacrifié une éventuelle vie de famille à leur carrière et qui avaient certes eu des aventures, mais qui n’avaient pas voulu céder à l’amour de peur qu’il n’entre en compétition avec leur ambition professionnelle.
Dernier point l’amour des parents pour leurs enfants et notamment l’amour maternel.
Je pense qu’il s’agit là d’un instinct très fort et je n’ai jamais rencontré de femme qui ne soit pas attirée par un jeune enfant, même quand elle n’en n’avait pas eu volontairement elle même, plus en général par peur des responsabilités et des contraintes que cela entraîne.
Certes, certaines femmes sont peu tendres avec leurs enfants, les élèvent mal ou durement, mais s’ils sont en danger, leur amour s’exprime alors et elles les défendent âprement.
Et la plupart des femmes âgées sans enfant que j’ai connues, regrettaient de ne pas en avoir eu.
L’amour pour un autre être qu’il soit adulte ou enfant, est un beoin instinctif profond inscrit dans les gênes de l’être humain, et je pense qu’il est difficile d’y échapper, et que lorsque les circonstances nous en privent, cela crée en nous un certain traumatisme psychologique.
Par ailleurs je crois que l’homme ou la femme qui a connu l’amour ou l’amitié et qui a perdu l’être aimé, s’aperçoit alors combien est dure cette perte.
Et même s’il s’en remet difficilement, il cherche instinctivement un autre amour ou une amitié analogue, qui lui apportera l’apaisement et le bonheur à nouveau sans pour autant oublier l’objet de son sentiment initial.
Il est rare qu’une personne qui a connu le partage et la communion d’esprit avec un autre être, puisse se résigner à vivre seul. Mais à défaut, une grande amitié peut remplacer dans une certaine mesure, un amour et réciproquement.
1 commentaire -
Par papynet le 7 Août 2019 à 07:47
Le premier article de cette rubrique était consacré aux diverses sortes d'amour (25/12/16).
Mais on me demande souvent quelle différence y a t'il entre “amour” et “amitié”.?
Ce sont surtout des jeunes qui me posent la question, car effectivement c'est plus difficile pour eux de faire la différence.Dans l’amour d’un couple d’adultes, il y a l’amour physique, don de chacun à l’autre, jardin secret, qui rend encore plus fort le sentiment d’amour.
Entre ados d’une même classe, il y a souvent une grande amitié, mais qui est plus proche de la camaraderie, basée sur des activités communes et des chahuts communs ou plus “intellectuelle-ment “ des “délires communs”.
Mais entre les deux ? On parle volontiers de “l’amour d’une mère pour son enfant”, mais entre deux jeunes ados, on préfèrera parler d’amitié, surtout si ce sont des enfants de même sexe.
Je me demande si cet usage ne vient pas du fait que les adultes voient leur amour à eux et ne veulent pas utiliser le mot “amour” en dehors des relations, ou conjugales (qu’il y ait mariage ou non), ou familiales, et comprennent mal l’amour entre ados.
Essayons de réfléchir au delà de la coutume. Y a t’il vraiment une différence entre un “amour platonique” et une “très grande amitié”.?
L’expérience me montre que chez les ados comme chez les adultes, je ne sais pas faire la différence, même pour des ados de même sexe (il ne s’agit pas d’homosexualité : j’ai bien parlé d’un amour platonique et pur, tel qu’il peut en exister entre enfants et ados).
Je peux à la rigueur dire que le mot amour va être réservé à une très très très grande amitié, mais où vais-je fixer la frontière ?
Je vous rappelle les six catégories d’amours selon le psychologue John Alan LEE :
- L’amour romantique : recherche d’une harmonie, d’une communion intellectuelle, sentimentale et physique, d’une complicité, d’un plaisir commun.
- L’amour altruiste, dans lequel on préfère souffrir soi même plutôt que voir souffrir son partenaire, et on est prêt à faire passer ses propres désirs après les siens.
- L’amour possessif : des hauts et des bas émaillent la relation, la hantise de l’infidélité, l’obsession du mensonge et de l’amour perdu sont omniprésentes.
- L’amour coopératif ou l’amour amitié est le résultat d’habitudes partagées par les deux partenaires, il nait souvent d’une amitié ancienne et profonde. Les deux partenaires se disputent rarement, la relation est centrée sur une communauté de goûts, d’opinions, d’activités et sur la confiance.
- L’amour utile, ou l’amour de raison, pragmatique, où les sentiments ont moins d’importance. Les amoureux pragmatiques ont une idée précise de leur avenir et le couple doit servir ce dessein. Les projets d’avenir et de planificaton de la vie des deux partenaires doivent concorder ou s’accorder.
- L’amour ludique qui voit dans chaque nouvelle conquête une confirmation de son pouvoir de séduction. C’est le jeu de l’amour, qui comporte une part importante de narcissisme ou de frime.
Quelles sont les manifestations de cet “amour” particulier entre adolescents, si nous le classions dans ces six catégories, c’est un mélange d’amour romantique et d’amour altruiste.
- aimer c’est d’abord avoir besoin de l’autre, l’attendre, être heureux de le voir, souffrir en silence du vide de son absence, attendre impatiemment ses coups de fil, ses lettres, et trouver agréable de lui répondre.
- aimer c’est partager ses goûts, ses convictions, mais c’est aussi les respecter si elles sont différentes des siennes, c’est surtout ne pas partager uniquement ses joies mais aussi ses peines.
“c’est dans l’adversité qu’on reconnait les vrais amis” dit le proverbe.
- aimer c’est estimer, admirer l’autre. C’est aussi le vouloir encore plus parfait et donc vouloir le faire devenir encore meilleur. Mais c’est aussi souvent ne pas voir ses défauts “l’amour est aveugle” dit le proverbe
- aimer c’est vouloir le bonheur de celui qu’on aime avant le sien; la plus grande preuve d’amour que j’ai constatée, c’est une jeune ado qui a sacrifié son amour, parce que son amie la plus chère était amoureuse de celui qui avait touché son coeur. Vous me direz que si les deux filles avaient été aussi altruistes l'une que l'autre, le pauvre garçon se retrouvait alors tout seul !!!
- aimer c’est donner sans rien demander, sans attendre en retour de recevoir, mais à l’inverse c’est reconnaître ce que l’autre vous apporte, et le lui dire.
- et pour certains (ou certaines, mais surtout pour les garçons), aimer c'est surtout l'amour physique et on a tendance à croire qu'il remplace le sentiment. Je pense que c'est une grande erreur car sur une bonne centaine de cas de ce type que j'ai connus, aucun n'a duré beaucoup plus qu'un an, et en général beaucoup moins.
votre commentaire -
Par papynet le 4 Juin 2019 à 08:27
Il y a quelques années j'ai été amené à aider des ados, surtout des filles, car beaucoup d'entre elles avaient un blog et lisaient le mien sur cowblog. Cela arrive moins aujourd'hui, car les jeunes vont plutôt sur instagram ou wapchat, que sur ektablog.Les problèmes que je rencontrais étaient surtout des difficultés avec les parents surtout si ceux-ci ne s'entendaient pas, des brouilles avec les copains et des chagrins d'amour avec le petit ami.
Mes correspondantes, qui souffraient du mal d'amour, étaient surtout de trois sortes : certaines parce que leur chéri les avait quittées, certaines l'avaient quitté parce qu'il était impossible à vivre, et d'autres enfin se torturaient toutes seules.Je me suis posé souvent une question : Existe t'il plusieurs sortes d'attachement ?
Des études de psychologie montrent que, en amitié comme en amour, il y a trois grandes sortes d'attitudes dans ce domaine :
- Certains ont peur de souffrir et se protègent en évitant le contact, en restant avares de sentiments et en se réfugiant derrière une carapace d'indifférence. Je les appellerai des “évitants”
- D'autres s'attachent mais gardent la peur de souffrir, guettant anxieusement et jalousement le comportement de l'ami ou du partenaire. Ce sont des “anxieux”
- D'autres enfin savent s'ouvrir, s'attacher, sans craindre d'être rejetées par celui auquel on s'est attaché. Je les nommerai des “confiants”.
J'avais lu cela il y a quelques années, puis au contact de mes correspondantes, j'ai rencontré une quatrième catégorie
- Des personnes altruistes au grand coeur, qui ne veulent pas s'attacher par peur de faire du mal à l'autre, si lui s'attachait trop à elle et qu'elle ne s'attache pas assez à lui. Elles sont à la fois “évitant” et “anxieuses” mais pour des raisons différentes, et je les appellerais volontiers des “masochistes”.J'ai lu par la suite une étude de l'institut des Neurosciences Cognitives de Lausanne, qui reprend ces trois classifications en faisant un parallèle avec le fonctionnement du cerveau.
Les évitants se caractérisent par une activité anormalement faible du striatum et de l'ATV (aire tegmentale ventrale) même en présence de personnes leur faisant des réflexions aimables. Cela ne vous dit rien : ce sont les centres les plus importants du système d'apprentissage-récompense-sanction (ou du plaisir comme les appellent les journalistes),
Ils ont des réactions réduites face à des signaux sociaux positifs.
Ils sont indifférents aux prémices d'une amitié, ressentent peu d'émotion dans ce type de rapport et attendent peu des autres.
Ils sont donc distants physiquement et affectivement, indépendants et peu portés sur la vie collective et bien sûr introvertis. En général ils sont aussi peu sensibles (perception émotionnelle immédiate faible, (voir mes articles sur nos préférences cérébrales).
Ce sont souvent des enfants qui ont eu une enfance malheureuse, se sont sentis rejetés par leurs parents, ou ont subi un traumatisme grave, et se sont donc réfugiés dans un certain isolement en faisant taire leurs émotions.
Les anxieux correspondent à une forte activité de l'amygdale cérébrale, (ces centres à l'origine de l'anxiété, de la peur, de la colère), et tout particulièrement de la partie dorsale de celle de l'hémisphère gauche qui est plus sensible aux réactions sociales (notamment à partir des signaux de l'examen du visage d'autrui).
C'est pour cela que ces personnes guettent toute remise en question de leur rapport à l'autre. Elles acceptent l'attachement mais le redoutent par manque de confiance en elles.
Les anxieux sont souvent altruistes et, même s'ils sont introvertis, ont peur de l'opinion d'autrui et ont des "neurones miroirs" très développés à force de scruter l'opinion des autres.
Les confiants présentent, au contraire des évitant, une forte activité des centres de récompense en face d'une situation sociale favorable, et leur amygdales ne s'activent pas trop en cas de reproche ou de doute.
Ces personnes n'ont pas peur de l'autre et cherchent en lui une relation agréable, un réconfort, sans se sentir déstabilisées au moindre signe négatif.
En fait une telle réaction serait nécessaire pour que les rapports soient sains, confaints, durables. Lorsque deux personnes s'attachent, il y a toujours des instants difficiles où l'on peut se sentir critiqué et il faut alors avoir une confiance suffisante en soi et en l'autre, pour ne pas céder à la tentation d'y voir une remise en cause de sa relation avec l'autre, voire de soi-même.
Cette étude ne parlait pas qe ma quatrième catégorie un peu “masochiste”.
Les personnes que j'ai connues et qui ont cette réaction sont plutôt introverties et pessimistes, très sensibles (notamment grande perception émotionnelle immédiate), et très altruistes. Elles sont anxieuses et n'ont pas confiance en elles.
Comme les personnes anxieuses elles doivent avoir des amygdales trop actives au cours des rapports affectifs sociaux, mais comme les évitants, elles doivent avoir un fonctionne-ment faible de leurs centres “récompense-sanction” qui les empêche de goûter suffisamment aux plaisirs de la vie en société et finalement de se réjouir et d'être heureuses dans les situations favorables et agréables.
Ce sont évidemment des classifications théoriques, et chacun de nous est un cas particulier. Mais cela permet de schématiser un peu son propre comportement et d'essayer de l'améliorer en développant ses aspects positifs et en luttant contre ses aspects négatifs.
2 commentaires
Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique