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Ni amour, ni amitié ?
Suite à mon article d'hier, un mail me demande :
"Amour et amitié : est ce qu'on peut vivre sans ces deux sentiments ?"
Je n’ai pas trouvé d’étude de chercheur sur ce sujet et donc je devrai recourir à mes souvenirs personnels, soit lorsque j’étais jeune, d’adultes de l’environnement de mes parents, soit par la suite, de personnes que j’ai connues à titre professionnel.
Je voudrais aborder trois aspects de la question :
• Certaines personnes n’ont elles eu vraiment aucun ami.?
• Certaines personnes n’ont elles pas connu le sentiment d’amour?
• Qu’en est il pour d’autres formes d’amour comme l’amour maternel par exemple?J’ai connu une vingtaine de personnes qui semblaient n’avoir aucun ami.
Elles avaient pour la plupart des caractéristiques particulières :
• Elles étaient d’abord très introverties, ce qui semble logique car un extraverti ne supporterait pas une telle situation.
• Elles avaient souvent un certain égoïsme et un manque certain d’empathie, d’altruisme. Peu de besoin de communiquer, de s’intéresser aux autres.
• Elles étaient souvent très intolérantes et critiquaient facilement toutes les idées d’autrui.
Ces personnes n’étaient pas totalement isolées; elles avaient une famille, étant souvent mariées avaient des enfants et entretenaient de relations dans cet environnement personnel.
Mais leurs enfants leur reprochaient souvent de manquer de tendresse.
Elles n’aimaient pas recevoir ni aller chez les autres. Elles se considéraient souvent comme supérieures et n’éprouvaient pas d’intérêt pour des relations qui ne leur apportaient rien, à leur avis.
Peut être aussi que certaines d’entre elles avaient peur de l’opinion des autres
Il est aussi possible que certaines d’netre elles soient issues d’une famille austère et peu affectueuse ou aient eu une déception d’amitié ou d’amour dans leur jeunesse.
Il est difficile de savoir si quelu’un n’a jamais aimé, car on ne peut s’en tenir qu’à ses dires; et contrairement aux personnes qui n’ont pas d’amis, je ne crois pas que ce soit alors volontaire.
Je n’ai pas connu d’homme qui reconnaissait cette situation, ce qui ne veut pas dire qu’il n’y en ait pas, mais seulement qu’ils redoutent d’en parler.
Toutefois j’ai connu des coureurs de jupons qui certes avaient beaucoup de conquêtes, mais les avaient ils vraiment aimées ?
J’ai connu par contre plusieurs femmes qui disaient n’avoir jamais aimé d’homme.
Quelques unes avaient été victimes dans leur jeunesse, d’une agression qui les avaient définitivement éloignées des hommes, par peur ou par blocage.
D’autres avaient eu une enfance difficile dans une famille où elles avaient remplacé leur mère auprès de leurs frères et soeurs ou bien avaient longtemps soigné des parents malades. Bref elles n’avaient pas eu le temps de fréquenter d’autres personnes puis pour des raisons soit géographique, soit d’emploi, et avaient poursuivi ensuite dans cet isolement.
Mais je pense que ce qui était possible dans la société il y a une cinquantaine d’années, le serait moins aujourd’hui.
L’instinct pousse l’être humain à l’amour et je pense que ces personnes regrettaient de ne pas avoir touvé l’âme soeur et avaient dû en rêver. Elles avaient en général une mentalité de “vieille fille célibataire” et compensaient le manque d’amour par ce nombreuses activités avec des amies.
J’ai connu aussi des femmes d’affaires qui avaient sacrifié une éventuelle vie de famille à leur carrière et qui avaient certes eu des aventures, mais qui n’avaient pas voulu céder à l’amour de peur qu’il n’entre en compétition avec leur ambition professionnelle.
Dernier point l’amour des parents pour leurs enfants et notamment l’amour maternel.
Je pense qu’il s’agit là d’un instinct très fort et je n’ai jamais rencontré de femme qui ne soit pas attirée par un jeune enfant, même quand elle n’en n’avait pas eu volontairement elle même, plus en général par peur des responsabilités et des contraintes que cela entraîne.
Certes, certaines femmes sont peu tendres avec leurs enfants, les élèvent mal ou durement, mais s’ils sont en danger, leur amour s’exprime alors et elles les défendent âprement.
Et la plupart des femmes âgées sans enfant que j’ai connues, regrettaient de ne pas en avoir eu.
L’amour pour un autre être qu’il soit adulte ou enfant, est un beoin instinctif profond inscrit dans les gênes de l’être humain, et je pense qu’il est difficile d’y échapper, et que lorsque les circonstances nous en privent, cela crée en nous un certain traumatisme psychologique.
Par ailleurs je crois que l’homme ou la femme qui a connu l’amour ou l’amitié et qui a perdu l’être aimé, s’aperçoit alors combien est dure cette perte.
Et même s’il s’en remet difficilement, il cherche instinctivement un autre amour ou une amitié analogue, qui lui apportera l’apaisement et le bonheur à nouveau sans pour autant oublier l’objet de son sentiment initial.
Il est rare qu’une personne qui a connu le partage et la communion d’esprit avec un autre être, puisse se résigner à vivre seul. Mais à défaut, une grande amitié peut remplacer dans une certaine mesure, un amour et réciproquement.
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Commentaires
Bonjour Papynet,
Parmi les personnes qui n'ont pas "d'amis", certaines peuvent simplement être concernées par des troubles du spectre autistique. Vaste sujet (impliquant difficultés de socialisation et de communication non verbale)