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          J’ai déjà publié plusieurs articles sur les effets de l’alcool sur le corps humain ou sur l’alcool et les jeunes (15, 16 et 17 févriert 2021 notamment).
          Un article sur les conséquences à long terme sur le cerveau des jeunes m’a paru intéressant :
          Certaines études récentes montrent que l’abus d'alcool pendant l'adolescence pourrait provoquer des changements durables du comportement, jusque dans l'âge adulte, du fait notamment de la non-maturité du cortex frontal de notre cerveau, qui n’arrive à maturité qu’entre 20 et 25 ans.

            On savait déjà que les personnes ayant un passé de consommation d'alcool, étaient handicapées dans les situations de prise de décision complexe, comme si leur cerveau n'arrivait plus à évaluer correctement les risques, mais on ignorait si la consommation d'alcool était la cause de ces déficits, ou la conséquence.   
             Des expériences menées à l'Université de Seattle montrent que des rats à qui l'on donne de l'alcool régulièrement durant l'adolescence, sont ensuite handicapés à l'âge adulte, même après une longue période d'abstinence, quand il leur faut évaluer la probabilité d'événements plus ou moins gratifiants.  
              Lorsque l’on a habitué les rats à diverses situations de distribution de nourriture, où l’attribution d’une grande quantité s’accompagne d’un risque élevé de punition (une décharge électrique par exemple), on constate que ces rats choisissent une situation moyenne, avec un risque faible, mais en se satisfaisant d’une quantité de nourriture plus faible.   
              Les rats normaux tiennent donc compte à la fois de la taille d'une récompense, et de la probabilité de la recevoir, ce qui les conduit à choisir des situations présentant des gratifications moyennes, mais plus probables, un choix qui se traduit, à terme, par plus de nourriture.
             Au contraire, les rats ayant été exposées jeunes à l’alcool, préfèrent choisir la possibilité de gagner une importante quantité de nourriture, mais avec une probabilité très faible. Leur perception et leur raisonnement sontt donc biaisés en direction des perspectives alléchantes, mais irréalistes. 
              Cette étude suggère que la corrélation entre alcool et perturbation à terme de l’esprit de décision, dans les recherches sur l'être humain va bien dans le sens d'une causalité, l'alcoolisme de l’adolescent hypothéquant durablement les capacités de décision de l'adulte, notamment dans les domaines de la vie courante, où il faut savoir peser les bénéfices et les inconvénients des décisions, dans un contexte de probabilité
              Cette étude va dans le même sens que celles effectuées sur la consommation de cannabis chez les jeunes mineurs, qui montre un effet à long terme, par diminution de la capacité de décision, probablement due à une inhibition partielle de la maturation du cortex frontal.