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Par papynet le 6 Mai 2023 à 07:49
Bien que je sois en retraite depuis presque 30 ans, j'ai encore des contacts avec des personnes encore en service dans des entreprises diverses.
Je peux comparer l’ambiance et les méthodes de management avec le temps où j’étais moi même dans une entreprise. Je parle donc là des gens au travail et non des chômeurs, dont les problèmes sont très différents.
Ce qui me frappe, c’est un climat beaucoup moins bon dans les entreprises moyennes ou grosses, surtout un stress beaucoup plus important, et des méthodes de management qui sont souvent assez contestables au niveau des relations humaines.
Bien sûr cela ne touche pas toutes les entreprises, notamment les PME,PMI et Startups, où, si le stress est encore présent, les relations humaines sont plus conviviales.
Bien entendu, si on discute avec les dirigeants, c’est la faute de la crise et du travail précaire actuel, auquel est lié le risque de chômage, ainsi que les séquelles du covid..
C’est en partie vrai, mais je crois que c’est loin d’expliquer ce malaise important dans sa totalité.
A mon avis il y a une évolution des mentalités et des moyens de communication, auxquelles les entreprises se sont mal adaptées. J’ai eu la chance de faire partie d’une entreprise où il y avait dès 1987, beaucoup de micro-ordinateurs, un intranet et une messagerie performante, et j’ai vu cette évolution à laquelle il a fallu s’adapter.
Il me semble que beaucoup d’entreprises n’ont pas compris l’évolution, notamment de leurs cadres et ont adopté l'évolution des moyens de communication, pour augmenter les rendements, sans se soucier des répercussions humaines..
Certes les entreprises ont modernisé leur système informatique, leurs cadres et même beaucoup de techniciens et d’employés ont un ordinateur et un téléphone portable et bénéficient d’un accès à internet dans certaines conditions, mais les méthodes de travail et de management n’ont pas suffisamment évolué. Ces moyens sont essentiellement utilisés pour communiquer, pour donner des ordres, pour rendre compte, et elles aboutissent à une mise sous pression permanente, non seulement pendant le temps de travail, mais aussi en dehors de ce temps, même les week-ends, et le stress qui en résulte est important.
Certes la crise n’est pas étrangère aux malaises constatés.
Les entreprises embauchent peu, font peser la menace d’un licenciement, d’une restructuration, elles sous-paient leurs salariés, même diplômés, et profitent abusivement des stagiaires, des contrats précaires et des sous-traitants individuels du type micro-entreprise, pour diminuer leur masse salariale, les charges sociales et augmenter leurs profits. Ce travail précaire lié au chômage et à l’exploitation des individus les plus faibles est certainement une source importante du malaise.
Par ailleurs, toujours pour faire des économie et augmenter leurs bénéfices, les entreprises ont supprimé les manageurs de proximité : chefs d’équipes, vieux techniciens ou cadres anciens à l’expérience importante du métier et de l’entreprise.
Il en résulte que des personnes plus jeunes ne sont pas encadrées, ne sont pas formées et se sentent abandonnées lorsqu’il y a un problème qu’elles ne savent pas résoudre. Un savoir faire précieux a également été perdu.
Le covid a également ajouté aux malaises. Le télé-travail est souvent bien accepté, mais il n'est pas compatible avec les habitudes de travail ensemble au contact. Le confinement a donné des habitudes et des aspirations nouvelles, voire créé une certaine paresse. Mais certaines entreprises ont beaucoup souffert du ralentissement de l'économie et être au bord du dépôt de bilan augmente singulièrement le stress.
Et la situation actuelle de pénurie de certains produits et d'énorme augmentation des prix de l'énergie, Qui ont engendré une inflation importante, ajoute aux difficultés et au stress.Mais la généralisation des techniques de communication a changé les esprits.
La messagerie permet une diffusion beaucoup plus grande et systématique de l’information par rapport au courrier papier. L’information ne suit plus la voie hiérarchique.
Les jeunes notamment cadres, conçoivent les relations de manière horizontale, et ils refusent l'autorité si celle-ci n'est pas une autorité de compétence. Ils sont souples dans leur organisation, apprécient les projets menés en équipe et font plus facilement un travail s’ils ont envie de faire, c’est à dire une motivation personnelle. Or l'entreprise est souvent verticale, rigide et structurée par des règles et des méthodologies. Elle encourage la performance individuelle et les motivations de résultats, comme celle de faire des efforts pour obtenir une meilleure rémunération.
Les entreprises n’ont pas compris qu’il fallait faire évoluer le management, favoriser le travail en équipe et donner aux personnels les moyens de se réaliser dans leur métier et de progresser dans leurs capacités et compétences, en les formant mieux, en diversifiant les tâches, en les faisant participer aux décisions, en donnant du sens à leur travail, et en augmentant leur estime de soi et également en les rémunérant convenablement, soit directement par des hausses de salaire, soit par des progressions de postes et de carrières.
Le stress est intrinsèque à l’être humain. Il est même bénéfique qu’il y ait un peu de stress, et il appartient à chacun de maîtriser ses émotions.
Mais il est quand même anormal que 54% des salariés et 60% des cadres, estiment avoir en entreprise un niveau de stress élevé,
Le phénomène est particulièrement inquiétant dans un contexte économique difficile, qui connaît un taux de chômage très élevé et des restructurations d'entreprise incessantes et une étude récente révélait que 3 millions de salariés étaient au bord de la rupture psychologique, le fameux « burn out ».
Et la France est considérée, comme l’un des pays les plus touchés par le stress. Les délais alors que l’on est en sous-effectif et que l’entreprise refuse d’embaucher, les restructurations, les emplois du temps surchargés, la compétition, la pression relationnelle, les conflits de pouvoir, la précarité, etc., sont autant de sources de stress, qu'il n'est pas toujours possible d'éviter ou d’éliminer, surtout si on ne s’en préoccupe pas..
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Par papynet le 5 Mai 2023 à 08:24
La pression quotidienne due aux problèmes personnels comme professionnels nous stresse et chaque personne ressent cela à un moment ou à un autre et s’en plaint. Un stress chronique ou excessif peut entrainer dépression maladies cardio-vasculaires ou diabète, voire maladies du système digestif.
Que peut on faire ? on ne peut pas en général supprimer les problèmes.
Si on rencontre une grosse araignée ou un serpent et qu’on en.a peur, le stress va créer des réactions physiques, via les centres amygdaliens, qui vont nous aider à lutter contre cette peur, et à affronter l’animal ou à fuir.
Devant un ennui sérieux, le stress peut aussi nous aider à réagir, à être plus attentif, plus concentré, plus inventif.
Comment provoquer cette réaction de façon systématique.?Il s’agit en fait de faire en sorte que notre cortex frontal qui prévoit, réfléchit, organise, prenne le pas sur nos centres amygdaliens et que nous ayons des actions volontaires positives au lieu de réactions involontaires nocives.
Nous avons dans notre esprit, provenant de notre éducation et de notre expérience de vie, des préjugés, des idées préconçues, des habitudes, des réflexes souvent inconscients. Certains sont négatifs, d’autre positifs, et il va falloir essayer, en particulier, de favoriser les seconds et de diminuer les premiers.
Pour cela :
- Il faut d’abord bien identifier son (ou ses) stress de rechercher ses causes et de détailler comment nous réagissons devant lui.
- il faut réfléchir ensuite, à ces causes : pourquoi nous stressent elles : pr exemple parce qu’elles relèvent d’objectifs importants qui nécessitent certaines actions, certains résultats et que ceux-ci engendrent des difficultés.
- on peut alors analyser ce qu’apporte le stress, ce qu’il engendre de négatif et de positif dans notre comportement, dans nos pensées, dans nos actions… Il faut alors essayer d’identifier les cas où le stress a été bénéfique et a engendré des conséquences positives.
- il faut alors analyser les raisons de cette « positivité » et essayer d’appliquer ces raisons à la situation actuelle.
Il faut en sorte croire au bon stress.Certes toutes les conséquences du stress ne sont pas bonnes, mais il faut bien identifier celles qui peuvent l’êtreDes psychologues ont essayé de mesurer la relation entre le niveau de stress et les performances et ils ont trouvé une courbe en cloche, (voir ci-dessous).
(schéma emprunté à al revue "Cerveau et Psycho"
Un stress faible entraîne un relâchement des performances, c’est dans la zone moyenne que le stress peut être stimulant; un stress plus important fait baisser les performances et devient fatigant, et un stress très élevé peut aller jusqu’au burn-out.
Nous ne sommes pas tous sensibles de la même façon au stress.
Il y a d’abord des facteurs génétiques ou innés. Le pessimiste est plus sensible aux événements négatifs et donc plus stressé. Cela tient à notamment une conformation du cerveau telle que le cortex préfrontal n’arrive pas à dominer les actions des centres amygdaliens.
Mais les apprentissages sont importants dès l’enfance et le stress des parents agit sur l’enfant. Notamment si les parents dramatisent ou cherchent des solutions aux problèmes.
Les traumatismes, les maladies, peuvent avoir une influence directe ou engendrer des modifications épigénétiques.
Les problèmes de la vie de tous les jours engendrent ensuite plus ou moins de stress.L’idéal serait évidemment al prévention, c’est à dire résoudre les problèmes avant qu’ils n’entraînent trop de stress. Mais ce n’est pas toujours possible.
On a trop souvent des stratégies d’évitement devant le coté désagréable du stress; on remet par exemple au lendemain ou on cherche à ignorer à oublier les problèmes, mais qui nous rattrapent tôt ou tard.
En fait il est essentiel d’affronter le stress, de faire du tri, d’identifier ce qui est imporatnt et de se servir de la crainte du stress pour nous motiver à lutter contre lui.
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Par papynet le 4 Mai 2023 à 08:32On me parle souvent de stress. En fait c’est un mot ambigu.
Il y a le stress passager, qui ressemble à la peur, et le stress chronique, qui est de permanente.
Le stress passager, la peur sont des réflexes utiles et salutaires.
Si un danger vous menace, l’amygdale va réagir en créant une émotion qui est un sentiment de peur. Elle prépare le terrain en mettant en alerte l’hypothalamus et le locus coerouleus, qui se préparent à réagir sur l’organisme.
L’amygdale prévient le patron, le cortex préfrontal, qui analyse la situation, aidé également par l’hippocampe, qui cherche des souvenirs analogues de danger (phase 1 du schéma). Si le cortex préfrontal estime le danger réel, il stimule le thalamus (phase 2), qui va mettre en action deux voies :
- l’hypothalamus et l’hypophyse, qui est la voie hormonale (phase 3). L’hypophyse envoie une préhormone qui excite les glandes surrénales et celles ci sécrètent adrénaline et cortisol (un glucocorticoÏde) (phase 4).
- le locus ceruleus (phase 5), qui va agir sur le système nerveux autonome orthosympathique. Celui-ci (phase 6), accélère le cœur et libère de l’adrénaline et mobilise les poumons en accélérant la ventilation et contracte les viscères. (la « peur au ventre »).
Les réserves de glucose sont mobilisées grâce au cortisol et les muscles prêts à agir, grâce à l’adrénaline.
Force et réflexes sont temporairement augmentés.
Le schéma ci dessous est emprunté à l’infographe Sylvie Dessert), mais je l’ai légèrement complété.
Une fois le danger passé, le cortisol libéré agit comme un frein et va freiner l’hypothalamus (phase 7) tandis que le système nerveux parasympathique va agir sur le locus ceruleus et le cœur en ralentissant rythme cardiaque, tension et respiration.
Tout redevient normal dans l’organisme.
Le stress a été un élément éventuellement salvateur, face au danger supposé.
Il ne faut pas que cette action soit trop longue. Des expériences sur les animaux montrent que si le danger se prolonge, les actions précédentes excitatrices subsistent pour permettre la lutte et la fuite, qui deviennent prioritaires, d’autres actions étant inhibées à leur profit.
Mais si l’excitation subsiste très longtemps, on arrive à une phase d’épuisement.
Les rythmes cardiaque et respiratoire ralentissent et les muscles se relâchent. Le capacités de défense sont dépassée. L’épuisement peut aller jusqu’à la mort.
Le stress a alors un effet négatif parce que prolongé.
Dans le cas d’un stress chronique, celui ci peut avoir des causes diverses : le souvenir d’une agression physique, la peur permanente d’une agression psychologique dans le cas de la pression au travail en entreprise, un chagrin d’amour persistant, la crainte de l’avenir dans le cas d’un divorce….
L’excitation des deux axes sympathique et de l’axe hormonal sont moindres que précédemment, mais persistent. Le stress devient chronique.
Sur le plan physiologique, d’une part la mobilisation permanente du cœur et des artètes peut leur être nocive, d’autre part, la mobilisation du système corticoïde va perturber les autres systèmes hormonaux; on peut avoir alors des perturbations du système immunitaire, de la sécrétion d’insuline aboutissant au diabète, de l’absorption des graisses conduisant à la prise de poids et à l’obésité…
.
En ce qui concerne le cerveau la présence de cortisol perturbe divers circuits, notamment ceux de l’humeur et peut conduire à la dépression.
De plus on a constaté chez des malades atteints d’une maladie qui augment en permanence la concentration de cortisol, que le volume de l’hippocampe (l'aiguilleur de la mémoire), diminuait avec l’augmentation de la concentration de cette hormone.
On constate effectivement que les personnes ayant subi un long stress aboutissant à des dépressions, présentent des troubles de la mémoire.
Un stress prolongé, même moindre que celui intervenant lors d’une peur passagère, peut avoir des conséquences catastrophiques pour l’organisme.
Il est donc très important de remonter aux causes, pour essayer de les supprimer.
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Par papynet le 23 Mars 2023 à 08:16
Il m'est arrivé souvent dans ma vie, d que des amis, des collègues me demandent de les aider à lutter contre le stress et la tristesse, qui empoisonnent leur vie et quelquefois celles de leurs proches.
La meilleure solution serait évidemment de faire disparaître la cause de cette tristesse ou de ce stress ! Mais ce n'est pas facile ni même en général possible :
Si votre petit ami vous a quitté, il est peu probable que vous le récupériez; si vous ne réussissez pas bien dans vos études, que vous n’avez pas de bonnes notes, et que vous ayez un examen à passer, celui ci sera toujours d'actualité jusqu'au jour J; si vous avez des difficultés avec vos parents ou avec des camarades, ces problèmes ne disparaîtront pas comme cela subitement. Et dans le domaine du travail, nombreuses sont les causes possibles de stress , mais il est encore plus difficile de modifier son environnement.
La première action à mener est d’atténuer les causes à l'origine de votre état actuel. Il faut donc d'abord les cerner objectivement et réfléchir à la meilleure façon d'avoir une action sur elles. Lorsque quelqu'un m'appelle à l'aide, c'est ce que j'essaie toujours de faire en discutant avec lui, en essayant de cerner ses problèmes, sonenvironnement et sa personnalité.
Mais un effort de volonté est nécessaire pour vous en sortir. Votre stress provient en partie du fait que vous ressassez vos problèmes et que vous ne cessez de penser à leurs conséquences néfastes.
Bien sûr c’est plus facile lorsque l’on est optimiste, et je constate que ceux ou celles qui ont le plus mauvais moral sont les pessimistes, qui, face à une situation donnée, voient systématiquement le “verre à moitié vide” et non le “verre à moitié plein.
Il est certain que si, au moindre ennui, vous sous imaginez une catastrophe, rien d'étonnant à ce que, si vous avez plusieurs petits “pépins”, vous paniquiez et vous vous trouviez dépassé(e) par les événements !
Il faut arrêter de voir tout en noir, mais au contraire, se forcer à rechercher tous les cotés positifs de la situation présente (et elle en a toujours, il suffit de vouloir les trouver !), minimiser ceux qui sont négatifs. Il faut rechercher le bon coté des choses même lorsqu'il s'agit d'événements désagréables et se rendre également compte qu'il y a des personnes beaucoup plus malheureuses que soi.
Une des clés du bonheur c'est de toujours regarder ce que l'on a la chance d'avoir, plutôt que ce que l'on a pas, tous les avantages d'une situation, plutôt que ses inconvénients et d'imaginer les choses agréables qui vont arriver, plutôt que les catastrophes.
C'est une habitude à prendre. C'est difficile au début, puis de moins en moins au fur et à mesure qu'on sait réagir ainsi.
Un autre défaut des pessimistes que je côtoie est d’être orienté(e)s vers le passé et bourrelé(e)s de remords de ce qu’ils ou elles ont mal fait et de regrets de ce qu’ils ou elles n’ont pas su ou pas osé faire.
Evidement notre cerveau n'invente rien, et donc, pour qu'il puisse ainsi anticiper, il faut qu'il ait une certaine expérience, que nous ayons fait de bonnes choses, mais aussi des erreurs, et et que nous ayons déjà eu remords et regrets, qui sont donc “utiles” pour notre avenir.
Ma grand mère me disait, quand j’étais gosse : « Quand tu perds, ne perds pas la leçon et tourne ensuite la page ».
D'abord essayons de ne pas culpabiliser, de ne pas croire toujours que tout est de notre faute. Ne dramatisons pas non plus les situations et leurs conséquences. Ne faisons pas des montagnes avec des taupinières.
N'oubliez jamais d'imaginer tout ce qui aurait pu se passer, et pas seulement ce qui aurait pu être mieux, mais aussi ce qui aurait pu être pire !
Beaucoup d'entre nous cherchent toujours à atteindre le meilleur résultat et à faire les meilleurs choix possibles, et ils sont globalement moins satisfaits de leur existence, et plus exposés aux remords et regrets.
Certes c’est une qualité d’être consciencieux et de vouloir bien faire, mais il ne faut pas être perfectionniste. Apprenez, dans divers domaines de votre quotidien, à renoncer à l'idéal, et à apprécier des résultats même modestes.”
Cette attitude n'est pas une acceptation de la médiocrité, mais une recherche du juste milieu et du meilleur rapport entre coûts et bénéfices dans les actes quotidiens.
Beaucoup des personnes tristes que je connais, s’ennuient et sont peu actives, souvent d’ailleurs parce qu’elles ont tendance à remettre au lendemain, ce qu’il vaudrait mieux faire tout de suite. Si vous êtes dans l’action, très occupées, vous aurez moins tendance à penser au passé et à ses problèmes.
En fait il est impossible de ne rien regretter car chaque choix se fait au détriment d'un autre.
Plutôt que de viser la maîtrise totale des meilleurs choix (impossible) ou l'évitement total du moindre choix (inefficace), la meilleure option semble être d'apprendre à gérer intelligemment remords et regrets.
Il faut apprendre à faire le bilan de nos actes, et à en tirer des leçons pour l'avenir. Pour se libérer de la peur de l'échec et des remords anticipés, le plus efficace n'est pas de renoncer à agir, mais d'augmenter sa tolérance à l'échec, et surtout d'apprendre à en tirer les enseignements, afin de transformer les occasions de remords et de regrets, en occasions d’apprendre.
Il ne faut pas être tourné vers le passé, mais tourner la page en regardant l’avenir.
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Par papynet le 15 Novembre 2021 à 08:16
Je connais beaucoup de personnes qui sont souventt tristes et, sans être vraiment en dépression, ont tout de même des idées noires, un souci permanent, qui les fait toujours penser à ce qui ne va pas.
Certaines même, se vexent un peu si on cherche à les aider (elles prennent cela à tort pour de la pitié, ou pour une critique de leur attitude), et par contre, si on ne le fait pas, se plaignent d'être seules et que personne ne les comprend.Les anciens pensaient qu'il y avait dans le corps plusieurs "humeurs" dont le sang, et croyaient aussi que l'influx nerveux était liquide. Pour eux, la tristesse venait d'un mauvais fonctionnement de la rate : "splen" en grec. De là est venu le terme anglo-saxon "spleen".
J'ai souvent fait des articles sur les idées positives et négatives, sur l'optimisme et le pessimisme, sur les remords de ce que l'on a mal fait, et les regrets de ce qu'on n'a pas su ou voulu faire.
J'ai le 6 juillet 2020, fait un article sur la différence entre culpabilité, honte et embarras, et un des mes lecteurs m'a fait une réflexion m'a beaucoup plu, car elle répondait tout à fait à ce que je pensais de ces problèmes :" Certaines personnes ne ressentent aucune culpabilité de leurs actes. Je peux comprendre le fait que personne ne soit parfait, mais il faut quand même avoir le courage de reconnaître ses erreurs. J'en ai fait par le passé, je pense en refaire, mais ce sont avec ces erreurs que j'avance. Comme je fais des mauvais réglages pour avoir le bon clichés, je fais des erreurs pour ne plus les recommencer. Je pense que c'est comme cela qu'on se construit et qu'on devient la personne qu'on est aujourd'hui (mais là je dérive sur qui nous somme, une bâtisse jamais finie, basée sur l'expérience humaine)".
Cela est très vrai : zéro erreur, cela n'existe pas plus que le risque zéro.
Des erreurs on en fait, on en refera, malgré toute l'expérience qu'on peut accumuler. Alors à quoi bon les regretter car c'est du passé auquel on ne peut plus rien.
La conduite sage, c'est d'examiner les faits, les raisons, les conséquences. De tirer les leçons pour essayer de ne plus refaire la même erreur. Puis de tourner la page et de penser au présent et à l'avenir
. Et il ne faut pas reprocher à quelqu'un d'avoir fait une erreur. Certes si quelqu'un a été lésé, il faut que réparation soit faite, et certaines fautes graves sont sanctionnées par la loi. Mais la première erreur doit bénéficier de circonstances atténuantes. Par contre la récidive ne le mérite plus, car cela montre qu'on n'a pas su tirer les leçons de la première faute.
Non seulement il ne faut pas regretter les erreurs passées, mais il ne faut pas non plus craindre celles de l'avenir. Si on a tiré les leçons du passé, il est peu probable de refaire les mêmes erreurs, mais il se présentera certainement de nouvelles circonstances où il sera difficile de savoir ce qui doit être fait. La seule chose à faire, sera d'analyser au mieux la situations, les conséquences des divers actes possibles, et de faire au mieux.
Mais ce n'est pas parce qu'il y a toujours possibilité d'erreur, parce que la loi de Murphy nous dit que sa probabilité n'est pas nulle et qu'il se trouvera bien un jour quelqu'un pour la faire, ce n'est pas une raison pour nous lamenter et penser en permanence aux choses désagréables qui peuvent nous tomber sur la tête (mêm si c'est paraît il, une tradition gauloise).
Si l'on veut être heureux il faut nous forcer à plutôt regarder le verre à moitié plein que le verre à moitié vide, à ne pas voir partout une catastrophe imminente, à ne pas se croire malheu-reux(se), à avoir une confiance minimale en nous, et à lutter plutôt que geindre.
Ayant eu la chance de correspondre ou de parler avec de très nombreuses personnes, plus ou moin gâtées ou torturées par la nature, j'ai toujours été surpris de constater que les plus affectées n'étaient pas forcément dans une situation catastrophique, et qu'au contraire, celles qui avaient des problèmes difficiles, notamment des maladies s-qu'il fallait supporter, le faisaient avec une certaine sérénité et une espérance en l'avenir.
L'un des remèdes quand on se sent en angoisse, est aussi de regarder les malheurs des autres et de les comparer aux siens. On s'aperçoit souvent alors que notre situation n'est pas si mauvaise que cela, et que si on réagissait positivement dans l'action et la préparation du futur, nos malheurs s'estomperaient sans trop de peine.
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