• http://lancien.cowblog.fr/images/Images2/images.jpg http://lancien.cowblog.fr/images/Images2/stresscontrole.jpg  

              Je vous ai souvent parlé, dans le cerveau du "cortex préfrontal".
      Je vais revenir sur le problème de stress que j'évoquais il y a quelques jours.

              Voyons d'abord les principales fonction du cortex préfrontal.

              La région médiane
    est impliquée dans la création de comportements automatiques (marcher, parler, lire, conduire, jouer du piano, taper sur le clavier de l'ordinateur...) Il apprend peu à peu les meilleurs gestes à faire, en réfléchissant et en se servant comme moteur des centres d'apprentissage. Il apprend au cervelet à diriger ces actions et à peu à peu se substituer à lui dans leur conduite. Il intervient dans tout nouvel apprentissage.

                La région "orbitaire" (derrière les yeux) intègre et contrôle les processus émotionnels et affectifs. Elle est connectées aux principaux centres du cerveau émotionnel, notamment les centres amigdaliens, les cortex cingulaire et insulaire, les centres d'apprentissage et du plaisir,.
               Les régions dorsolatérales et latérales dont engagées dans tous les processus de réflexion, de représentation de soi et d'autrui, et de conscience, dans les processus de prévision des conséquences de nos actes et de l'action de l'environnement, de planification, d'élaboration des stratégies en fonction du contexte, de tenir des raisonnements inductifs et déductifs, de maintenir le cap et les informations nécessaires pendant la réalisation des actions.
                Le cortex préfrontal est en permanence relié à l'hippocampe, centre fondamental pour la mémorisation et à tous les centres impliqués dans les mémoires, par l'intermédiaire des deux mémoires tampons de travail, l'une pour tout ce qui est langage (mémoire syntaxique) et l'autre dans tout ce qui est schéma, images, représentations. Il rappelle ainsi toutes les informations nécessaires à l'accomplissement de ses tâches.
    http://lancien.cowblog.fr/images/Cerveau1/cortexprefrontal.jpg            Voyons maintenant la façon dont travaille le cortex préfrontal en réflexion. Je m'inspire pour cela d'articles écrits par madame Eva Jonville, de l'institut de médecine environnementale, à Paris. 
                 Dans les cas simples, où le nombre de données n'est pas trop grand et où nous pouvons les traiter logiquement, le cortex préfrontal nous permet de mener les opérations par un raisonnement conscient.
                 Mais il semble que dans les cas complexes où les données sont multiples, et ou il ne peut pas analyser logiquement toutes les pistes, une grande partie du travail se fasse inconsciemment, mais néanmoins de façon intelligente, lorsque la structure du cerveau dispose de l'ensemble des informations inconscientes, dont dépend la prise de décision.                                                     
                 
    Dans de pareils cas, il semble que le cortex préfrontal assimile automatiquement les multiples facteurs en présence, les compare, établit des statistiques, pour livrer une solution sous forme de "sensation", "d'intuition" ou de messages émotionnels.
                Il semble d'ailleurs que dans cette réflexion inconsciente, le cortex frontal "consulte" le cerveau émotionnel pour avoir son avis sur les réactions qu'il aurait dans telle ou telle solution du problème.
                L'intuition ne serait donc que le résultat d'une réflexion inconsciente, mais qui ne peut se faire que si de nombreuses connaissances concernant le problème à traiter, sont déjà en mémoire.

                 Mon titre parlait du stress. Que vient faire le stress dans ce contexte?            Comme je l'ai montré dans mon article d'avant-hier, le stress est un état de tension provoqué par le cortex préfrontal, lorsque notre comportement n'est pas adapté dans une situation donnée, et il s'aggrave de façon dangereuse si le même cortex perd le contrôle des opérations.
                Comme un nourrisson qui a un problème et ne sait pas se faire comprendre et pousse des cris, notre cerveau lorsqu'il se trouve en difficulté réagit et donne l'alerte.            
                 Dans le cas d'un danger immédiat ou vital, ce sont les centres amigdaliens qui provoquent peur et colère, tout en préparant le corps à la défense ou la fuite.
                Dans le cas de problèmes moins dangereux ou immédiats, ce sont nos cortex insulaire et cingulaire, qui nous envoient des émotions.
                Quand c'est un problème rationnel, et que nous faisons fausse route, qu'alors le cortex préfrontal nous envoie le stress. (par l'intermédiaire des centres amygdaliens, de l'hypothalamus, puis des glandes surrénales, qui libèrent le cortisol, l'hormone du stress.)           
                 Le cerveau aime faire simple pour dépenser le moins d'énergie possible; il laisse donc dans beaucoup de cas notre cerveau émotionnel résoudre les problèmes de façon peu consciente en liaison avec le cervelet pour les automatismes.
                C'est par exemple le cas lorsque nous avons un travail très régulier que nous faisons grâces à des méthodes habituelles de routine. Mais supposons qu'une réforme intervienne, qu'un nouveau chef arrive et il nous faut changer nos habitudes; il faudrait trouver un mode non automatique, flexible, de remise en question des acquis au regard de la nouveauté qui se présente en temps réel. Cela requiert ouverture, curiosité, nuance, logique (l'automatisme est le contraire de la logique), ainsi qu'un sentiment d'acceptation de la nouveauté, une capacité à adopter un autre point de vue que le sien, et une prise de décision personnelle au bout du compte, pleinement assumée...
                L'ensemble de ces actes cognitifs ne peuvent être assumés par l'action automatique sous-tendue par le gyrus cingulaire, aidé par les autres centres du cerevau émotionnel.            Le cortex préfrontal qui constate le conflit entre un mode automatique attaché aux habitudes en partie inconscientes du cerveau émotionnel, et un mode adaptatif qui accepte la nouveauté, déclenche un signal d'elerte fort : le stress.
                 Pour réduire le stress, il faudrait d'une part que le cortex frontal reprenne la main et d'autre part que le cerveau émotionnel le laisse faire.
                Si le cortex préfrontal reprend la main, le problème va être étudié consciemment et inconsciemment et la situation va peu à peu s'éclaicir et le stress diminuer.
               Si au contraire le cerveau émotionnel reste aux commandes les difficultés vont augmenter, le stress aussi, et comme je l'ai montré avant-hier, sous l'effet du cortisol, de la dopamine et de la noradrénaline, le cerveau émotionnel va mettre le cortex frontal hors circuit.
                Les idées sombres et d'échec vont se mettre à tourner en rond dans le cerveau émotionnel,  (le circuit de Papez), et c'est la descente aux enfers, la dépression qui peut devenir sévère.
                La seule façon de s'en sortir : forcer le cerveau émotionnel à redonner la main au cortex préfrontal, à la réflexion, à la logique.
                Un exemple que j'ai eu parfois à traiter :Un couple ne s'entend plus; la femme est en dépression car son mari demande le divorce et la garde de ses enfants, la situation est tendue, les enfants souffrent, et tous ces ennuis tournent en rond sans solution dans son cerevau émotionnel.
                Bien sûr on ne peut pas ne pas y penser, mais on peut y penser autrement : la curiosité consiste à se demander ce qui ne fonctionne plus dans le couple; l'acceptation introduit l'idée que la vie commune est peut-être effectivement terminée; la nuance conduit à ne pas dépeindre l'autre sous des traits systématiquement haïssables ; la relativité oblige à prendre en compte les griefs de l'autre; la logique à faire le bilan des objectifs qui peuvent être poursuivis et des solutions éventuelles.

                
    Bref quand vous avez un gros problème, beaucoup de stress et d'émotion, ne les laissez pas vous submerger : passez à la réflexion rationnelle, en utilisant à bon escient, curiosité, acceptation, nuance, relativité, logique, objectivité et ouverture.           
                 Dans les civilisations orientales, une méthode complémentaire pour stimuler le cortex préfrontal et calmer les émotions : la méditation, le yoga, ..

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  •                         http://lancien.cowblog.fr/images/Images2/images-copie-1.jpghttp://lancien.cowblog.fr/images/Images2/Unknown.jpg

                  Il m'arrive assez souvent de discuter avec des jeunes qui ont des problèmes au lycée en fac ou au travail, et souffrent de stress et d'anxiété, avec parfois des conséquences gênantes.
                J'ai remarqué que le plus souvent stress et anxiété sont, pour eux, la même chose, et c'est vrai qu'en apparence les conséquences sont voisines.
                 Mais ce sont deux phénomènes différents au plan physiologique, et j'aimerais le préciser, en parlant des réactions du système nerveux et du système endocrinien (les hormones), qui ont lieu dans les deux cas, mais de façon différente.

                Le stress est une réaction physiologique qui dans un premier temps permet de s'adapter face à une agression externe plus ou moins grande, qu'elle soit un traumatisme physique ou psychique, thermique ou sociale.
                Il peut y avoir trois phases successives ou pas :

                          - une phase d'alerte où l'organisme est prévenu de l'agression et mobilise ses défenses. C'est le cortex préfrontal qui constate un conflit à l'intérieur du cerveau émotionnel qui déclenche l'alarme, et en cas de danger immédiat ce sont les centres amygdaliens qui réagissent directement.
                            - une phase d'adaptation et de résistance à l'agent stressant, où les réactions de l'organisme et de l'individu vont atténuer et surmonter le traumatisme et le stress va diminuer.                                               
                            - une phase d'épuisement si l'agent stressant est trop fort et trop durable pour l'organisme qui ne plus y faire face. Dans ce cas la situation s'aggrave et l'on peut aboutir à la dépression ou au burnout;.
                En fait le stress a une issue favorable si tout s'arrête à la phase 2 et défavorable si le traumatisme reprend en phase 3.
               Dans la première phase c'est le système nerveux qui réagit le premier. Ce sont principalement les centres amygdaliens qui vont se mobiliser et qui par l'intermédiaire du neurotransmetteur adrénaline, vont alerter l'hypothalamus qui, agissant sur le système sympathique, va mobiliser les défenses et préparer l'organisme au combat ou à la fuite : augmentation du rythme cardiaque, de la pression artérielle, du rythme respiratoire, sudation ....
                Puis l'hypothalamus excite les glandes surrénales (situées au dessus du rein), qui vont sécréter de l'adrénaline dans leur partie médiane (médullosurrénale), puis dans la partie périphérique (corticosurrénale) le "cortisol" que l'on appelle l'hormone du stress.
                 Dans la deuxième phase le cortisol va "calmer le jeu" dans le cerveau. Il va d'une part faire préparer par le cerveau émotionnel les réactions de défense (résistance, fuite...) mais ensuite il prépare l'organisme à un retour à la normale, par rétroaction sur l'hypothalamus.
                Les réactions physiologiques s'atténuent, la production d'adrénaline diminue.            Si le stress ne se prolonge pas, tout rentre dans l'ordre.
               Si par contre le stress continue et surtout s'amplifie, le cortisol , qui continue à être sécrété s'accumule et provoque des réactions du système nerveux.
                Les premières actions se font au niveau du système émotionnel et les idées négatives "tournent en rond" dans le cerveau émotionnel comme le montre le circuit de Papez.
                  Puis des actions néfastes sont possibles au niveau de l'hippocampe et donc de la mémoire. Parallèlement des anomalies de sécrétion de dopamine et de sérotonine modifient l'humeur et perturbe le système de récompense, de telle sorte que volonté et motivation baissent considérablement.

             Par la suite le cerveau émotionnel ne transmets plus normalement les informations au cortex préfrontal et le cerveau n'arrive plus à anticiper et à raisonner logiquement.
              On entre en dépression.

              L'anxiété est un phénomène différent. En présence d'un danger (ou d'un trauamtisme), nos centres amygdaliens produisent le sentiment de peur. Plus cette peur est grande, plus elle va impressionner le cerveau et notamment ancrer des souvenirs dans la mémoire.
               Quand le danger disparaît, la peur ne cesse pas forcément car le cerveau continue à croire que le danger va revenir et à anticiper ses conséquences. On ne parle alors plus de peur, mais d'anxiété ou d'angoisse.

                 L'anxiété est donc une réaction cérébrale, anticipant un danger ou un risque de traumatisme, qui n'existe pas ou pas encore.
                L'anxiété peut être utile car elle stimule la mémoire pour éviter des dangers, mais permanente et forte, elle a comme le stress des conséquences néfastes.

                Elle peut conduire à des dépressions, des phobies ou des comportements compulsifs.
                Contrairement au stress elle est un phénomène purement cérébral dont les deux principaux acteurs initiaux antagonistes sont les centres amygdaliens et le cortex préfrontal.

                La sérotonine qui agit sur l'humeur, la noradrénaline qui est un excitateur, la dopamine et le circuit de récompense et surtout le gaba, qui diminue l'activité des neurones (il favorise l'action d'ions Cl- qui diminuent les influx nerveux), sont les principaux neurotransmetteurs en jeu. La plupart des anxiolytiques qui diminuent l'anxiété agissent en augmentant l'action du GABA.
                 Tout le monde connaît une forme bénigne et passagère d'anxiété : le trac. Mais il y a malheureusement des cas plus sérieux.
                Une enquête européenne a révélé il y a une dizaine d'années, que plus de 14% des européens souffraient de troubles anxieux. (15% aux USA).

                D'après les différentes études 2,1 % souffrent de troubles paniques, 4,8% d'agoraphobie (la peur de ne pas pouvoir échapper à une situation ou de ne pas être secouru en cas par exemple de crise physiologique). D'autres manifestations existent comme la phobie sociale qui fait éviter toute manifestation en société, les troubles obsessionnels compulsifs qui résultent de souffrances dues à des obsessions, et qui peuvent se traduire par des gestes ou actions compulsifs.
                Le ressenti commun est un sentiment de malaise, de tension interne, de peur de l'avenir. Les pensées s'orientent vers des scénarios catastrophes, la peur du regard des autre, l'impression d'être agressé ou menacé, en général sans véritable raison.
             Le sujet peut ressentir des bouffées de chaleur, une sensation d'étouffement, des nausées, des tremblements, des douleurs musculaires ou des fourmillements, des bourdonnements d'oreille etc...
                D'autres symptômes sont psychiques. Certaines personnes, au bord de la dépression à la suite d'anxiété ont l'impression d'être étrangers à leur corps ou à leur environnement, de se voir en spectateurs (Ce n'est pas alors une maladie de dépersonnalisation).

                A des stades plus graves on peut aboutir à une difficulté à réfléchir, une agressivité, une hyper-agitation, une hypersensibilité émotionnelle.
                Lorsque l'on est au stade dépressif, il y a perte de motivation et de volonté, même celle de guérir.
                 Les troubles anxieux, comme le stress, peuvent être graves, mais on sait les traiter.

               Outre la prise temporaire de médicament pour soulager la personne, ou certains exercices physiques simples tels la relaxation, ou le contrôle de la respiration et de ses pensées, il faut d'abord essayer d'éclairer sa situation avec une opinion extérieure, objective et logique, afin de lui faire "voir autrement"  la représentation de son angoisse et de mieux la comprendre, et d'identifier les divers facteurs de stress pour les combattre ou les accepter.
                Un éclairage sur sa personnalité peut l'aider à mieux contrôler ses émotion et améliorer sa confiance en soi.
                Au plan des médicaments, les cours de médecine indiquent en général que les anxiolytiques ne doivent pas être prescrits plus de 12 semaines et que s'il faut recourir à un traitement de fond pour  réguler les quantités de sérotonine dans le cerveau, on peut prescrire des antidépresseurs, pour une durée brève, de six mois à un an.

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        Je lis souvent, dans certains blogs que des personnes se plaignent d'avoir des moments parfois difficiles et se sentent inutiles, vides et sans énergie et aimeraient retrouver plus d'enthousiasme, croire en soi et faire de nouveaux projets.
        D’habitude j’essaie de  remonter le moral de telles personnes en leur faisant voir qu’elles ont plus de qualités que de défauts. Je cherche avec elles pourquoi elle se sentent ainsi inutiles, et nous regardons leur activité et on s’aperçoit vite qu’elles ne regardent que leurs échecs, mas pas leurs réussites.
        Finalement ce n’est pas la réalité qui les rends malheureuses, mais leur état d’esprit : c’est une forme de pessimisme.

        Je viens de lire une étude de Emile Pronin, de l'Université de Princeton, et Daniel Wegner, de l'Université de Harvard, qui prônent dans ce cas une méthode assez curieuse, qui me laisse un peu perplexe et j’avoue que j’attendrai que certaines personnes l’utilisent avec succès pour y croire.
        Mais ce n’est pas absurde non plus.
        Mais avant d’en parler il faut que je précise un point de psychologie :  qu’appelle t’on “maniaque” ? Qu'est-ce que la pensée maniaque ?

    http://lancien.cowblog.fr/images/ClimatEnergie/definitionmaladiebipolair.jpg
        Les manioco - dépressifs alternent les phases de dépression (repli sur soi, manque de motivation, baisse d'estime de soi, perte de créativité et de plaisir, idées suicidaires dans certains cas) et des phases d’excitation (dites de “monie”), où  les pensées deviennent très rapides (trop rapides), la personne se sent créative, elle ressent une impression de grande puissance, ne s’ennuie plus et aime alors vivre à cent à l’heure.
        C’est cette activité débordante qui est l’aspect “maniaque”
        Il ne faut donc pas confondre l’état maniaque avec des traits obsessionnels (obsession de la propreté par exemple), acception pourtant retenue dans le langage courant.
        Je n’ai pas l’intention ici de développer les données sur ce type de maladie, on trouve de bons articles pour cela sur le web.

        Revenons à la méthode prônée par E. Pronin et D. Wegner : ils ont considéré que, la rapidité des pensées étant l'un des aspects de la pensée maniaque, il serait possible de susciter les caractéristiques de ce comportement en exerçant la rapidité et donc de sortir d’un état un peu dépressif pour passer à un état d’activité plus heureuse et d’augmenter les sentiments de puissance, de confiance en soi, de créativité et de bien-être.

    http://lancien.cowblog.fr/images/Caricatures1/lamanie.jpg

        Les exercices proposés par les psychologues sont simples: il s'agit de lire une succession de phrases exprimant différentes idées, et ce le plus vite possible. Cette tâche accélère le rythme de la pensée. Il en résulte une “pensée rapide”, qui constitue l'un des aspects de Ia pensée maniaque.
         D'après eux, les personnes testées se sont senties plus heureuses, débordantes d'énergie, davantage créatives et « grandioses» pour exprimer leur sensation de flotter au-dessus des difficultés de Ia vie.
        Alors si vous vous sentez tristes et déprimées, pourquoi ne pas ajouter un peu de
    « pensée maniaque » dans vos comportements ?

       Mais j'ai lu au autre article sur une méthode physique américaine pour diminuer la tristesse : soumettre le cerveau à de faibles champs magnétiques qui induisent des dépolarisations au niveau des neurones.
          
    Les centres du cerveau visés sont le cortex préfrontal dorsolatéral et le cortex cingulaire antérieur, qui sont beaucoup impliqués dans la régulation de nos états émotionnels, en contrôlant notamment l'activité négative des centres amygdaliens.
            Les patients ont subi 10 sessions de 10 minutes espacées de 50 minutes de pause, pendant lesquelles on les soumettait à un champ impulsonniel de 1800 impulsions par session.
            Les chercheurs de l'Université de Standford, ont constaté une amélioration très sensible au bout de la journée, les signes de dépression ayant disparu chez 19 patients sur 21.
            La méthode appelée "SAINT" (Standford accelérated intelligent neuromodulation thérapy) est aujourd'hui testée sur de nombreux patients et semble sans effet secondaire.

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  •      Mes correspondant(e)s me posent souvent la question : Comment lutter contre la tristesse et le stress ?
         J'ai déjà fait un article sur ce sujet le 15/05/2018, mai je vais reprendre le problème autrement.

        La meilleure solution serait évidemment de faire disparaître la cause de cette tristesse ou de ce stress !
        Mais ce n’est pas facile ni même toujours possible : 

        Si votre petit ami vous a quitté, il est peu probable que vous le récupériez; si vous ne réussissez pas bien dans vos études ou que vous ayez un examen à passer, celui ci sera toujours d’actualité jusqu’au jour J; si vous avez des difficultés avec vos parents ou avec des camarades, ces problèmes ne disparaîtront pas comme cela subitement.
        
        Cependant la première résolution à prendre est de lutter le mieux possible pour atténuer les causes à l’origine de votre état actuel. Il faut donc d’abord les cerner objectivement et réfléchir à la meilleure façon d’avoir une action sur elles.

       Face à une situation donnée, certains parmi nous, voient systématiquement le “verre à moitié plein” et d’autres, le “verre à moitié vide”

    C’est inné et dans certains cas, une éducation mal adaptée a pu renforcer en vous cette tendance.
     

    Lutter contre le stress.   Il est certain que si, au moindre ennui, vous sous imaginez une catastrophe, rien d’étonnant à ce que, si vous avez plusieurs petits “pépins”, vous paniquiez et vous vous trouviez dépassé(e) par les événements !

        Que faire pour prévenir cela?

      Il faut arrêter de voir tout en noir, se forcer à rechercher tous les cotés positifs de la situation présente (et elle en a toujours, il suffit de vouloir les trouver !), de minimiser ceux qui sont négatifs.



    Lutter contre le stress.    Si mon petit ami m’a quittée, c’est que nous n’étions pas faits l’un pour l’autre, qu’il ne m’aimait pas assez (voire même, ce n’était pas un garçon sérieux), et il vaut mieux s’en apercevoir maintenant que lorsque nous aurions été plus engagés et que j’aurais été encore plus malheureuse, ou pire, que nous soyons restés toute notre vie ensemble, alors que j’aurais pu avoir un compagnon bien mieux adapté à ma personnalité.
    Et puis je suis jeune, des garçons il y en a bien et il y en aura bien un, un jour pour m’aimer et qui soit celui que je souhaiterais avoir comme amoureux et comme compagnon. Il faut être parient(e)!
     
    Lutter contre le stress.   Si mes parents ne sont pas vis à vis de moi, comme je le souhaiterais, ai je bien compris leur personnalité, leur motivation. ?

    Ils m’aiment sûrement, mais à leur façon.  Leur ai-je montré assez moi même que je les aimais, ai je fait un effort suffisant vers eux, est ce que je ne me conduis pas, trop souvent, en enfant gâtée et trop exigeante ?. N’ont ils pas leur propres soucis?
        Je jalouse mes camarades d’avoir des parents aussi parfaits, mais n’ai-je pas fortement embelli leurs dires, n’ont elles pas paré leurs parents, dans leurs récits,  de toutes les qualités dont elles rêvaient?
        Après tout, il y a bien plus malheureux que moi, ceux qui sont orphelins à la DASS, ceux qui sont pauvres et ont juste de quoi manger, ou dont les parents sont au chômage, ceux qui sont obligés de travailler tout jeunes et ne peuvent pas avoir le métier qu’ils souhaiteraient, ou tout simplement ceux dont les parents ne s’aiment plus, se disputent et divorcent. 
        Une grande partie de mes désirs ne sont ils pas satisfaits et est ce vraiment raisonnable de ne pas être content(e) et de me plaindre ainsi.
        On ne peut pas tout avoir, tout ne peut être permis en ce monde, et bien des “misères” que me font mes parents, ne sont que les conditions nécessaires pour me protéger contre des catastrophes, m’habituer à voir la valeur des choses, à être patient (e) et à ne pas tout exiger bêtement.

    Lutter contre le stress.

        Si j’ai des problèmes en classe, j’ai peut être eu un peu de malchance, et je n’ai peut être pas assez travaillé. Si je m’y mets, si je vais voir mon prof pour lui demander honnêtement ce que je dois faire, si je fais cet effort, si un de mes camarades m’aide, je finirai bien par y arriver. J’ai pris du bon temps, c’était bien agréable, cette flemme, mais cela ne peut durer éternellement.


        Une des clés du bonheur c’est de toujours regarder ce que l’on a la chance d’avoir, plutôt que ce que l’on a pas, tous les avantages d’une situation, plutôt que ses inconvénients et d’imaginer les choses agréables qui vont arriver, plutôt que les catastrophes.
        C’est une habitude à prendre. C’est difficile au début, puis de moins en moins au fur et à mesure qu’on sait réagir ainsi.

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  • Les jeunes et la mort.

         De mes relations avec mes jeunes correspondant(e)s, j’ai acquis l’impression que nos idées et notre confrontation à la mort sont très différentes.
        Paradoxalement, moi qui en suis plus proche, je la voit d’un oeil plus serein.

        Les articles de psychiatres que j’ai pu lire sur la vision de la mort d’un enfant, semblent également montrer que, même s’il est inévitablement influencé par les conditions de vie et les façons de penser de sa famille mais aussi de la société dans laquelle il vit, sa façon de voir la mort n’est pas celle d’un adulte.
        Tous les enfants et les adolescents se confrontent à la mort, à sa réalité autant qu’aux questions qu’elle pose. Elle est pour eux un élément de la réalité, en particulier par l’absence qu’elle provoque, mais aussi une question, en raison de l’inconnu qu’elle représente.
        Mais aujourd’hui, pour de nombreux enfants, la mort n’est plus en relation seulement avec la vieillesse, l’accident ou la maladie, car même s’ils ne sont pas confrontés directement ou par le récits de parents, à des famines, des catastrophes naturelles, des guerres civiles ou des génocides, les médias montent tellement de scènes de ce type, notamment à la télévision, qu’ils ne peuvent plus ignorer les horreurs morbides correspondantes.
        Les risques sanitaires font aussi la une des médias et, actuellement des jeunes voire des enfants, ne peuvent ignorer le risque de mourir de maladie..
        Par contre les rites funéraires et le culte des morts ont considérablement diminué, notamment en raison de la dispersion des familles.
        Certains adolescents sont attirés par des éléments culturels dans lesquels la fascination de la mort est présente, (gothique et satanique, par exemple, jeux violents...), par des manifestations de violence, des sports extrêmes, des conduites à risques, l’usage de drogues etc...
        Mais, dans son approche de la mort, l’enfant est aussi influencé par les événements de sa vie et par son environnement culturel et religieux, mais aussi par l’attitude de ses parents et les décès qui interviennent dans sa famille, voire même par la mort d’un animal familier.

        Les psychiatres et psychologues décrivent diverses conceptions de la mort chez l’enfant. Certains considèrent que l’enfant passe par de grandes étapes de développement, dont le rythme peut varier d’un enfant à l’autre mais qu’il est supposé suivre dans un ordre identique.
        Jusqu’à deux ans, l’enfant ne peut avoir de conception abstraite, qui ne viendra vraiment qu’avec le langage.
        Jusqu’à sept ans environ, l’enfant pense aux choses pour les réaliser, aux désirs pour obtenir, mais il a acquis la notion d’absence, de séparation de ses parents partis travailler, mais le caractère irréversible de la mort lui échappe et elle lui apparaît comme un sommeil, un voyage, une absence provisoire.
        Il n'en reconnaît ce caractère universel et irréversible que vers neuf ou dix ans et encore j’ai vu des jeunes de cet âge, très férus de jeux sur ordinateur, s’étonner que des personnes réellement mortes n’aient pas “plusieurs vies”, comme dans leurs jeux.
        Ce n’est que vers une douzaine d’années qu’il commence à avoir plus conscience, avec angoisse, de la réalité de la mort et de sa complexité ainsi que de sa propre mortalité.

        Pour d’autres psychologues, de telles étapes de développement existent bien mais elles ne sont pas homogènes et chacun des différents thèmes partiels qui constituent la conception de la mort évolue à son propre rythme.
        Cette conception de développement hétérogène distingue cinq principaux thèmes concernant la mort :       
            - l’arrêt des fonctions vitales que l’enfant attribue à tout vivant (manger, respirer, bouger, parler, etc.) ;
            - l’irréversibilité (la mort est définitive) ;
            - l’universalité (nul n’y échappe) ;
            - la causalité (la mort a une cause : un acte violent ou un accident, ; des causes naturelles, comme la maladie, ou surnaturelles pour les plus âgés, comme, par exemple, l’effet d’une justice immanente) ;
            - sa propre mortalité (lui aussi est mortel)..

        Certains psys, un peu torturés par les conceptions freudiennes sur les relations parents-enfants, considèrent que c’est la façon dont l’enfant perçoit la place de ses parents dans sa vie et sa propre place dans sa famille qui est au coeur de sa conception de la mort.
        L’enfant découvre que ses parents sont à l’origine de sa vie, et en conséquence il se demande s’ils n’auraient pas aussi le désir de la lui retirer ; il les considère pendant longtemps tout-puissants, et attend donc tout d’eux, bien au-delà du raisonnable et du réaliste, par exemple qu’ils le protègent de tout danger, de toute maladie, et donc de la mort. Personnellement je ne crois guère aux théories freudiennes.
        À l’adolescence il a besoin de trouver son autonomie, quitte à imaginer la mort de ses parents pour pouvoir trouver sa libre place dans le monde ; il fait ainsi la découverte bouleversante de leur nature mortelle et donc de sa propre mortalité, mais aussi de la peur d'un grand chagrin et de la crainte de l'abandon.
        Après la crise de l’adolescence, dans laquelle ce questionnement sur la mort et les relations complexes et parfois tumultueuses à ses parents qui en découlent, occupent une place importante, il accepte cette nature mortelle d’eux et de lui, et assume son statut d’adulte et notamment l’idée de transmettre la vie à son tour.
        Par contre la mort d'une autre personne apporte une perte et en général rien de positif en échange.
        L’enfant fait en permanence l’expérience de la perte de quelques chose, mais il trouve en général une compensation par un élargissement de sa vie :
        - la séparation fusionnelle du bébé et de sa mère, mais il va alors mieux connaître les autres membres de sa famille, et le sevrage qui change ses habitudes mais lui fait découvrir les aliments.
        - l’acquisition du langage lui fait certes perdre la complicité intime avec ses parents, qui le comprenaient sans qu’il ait besoin de parler, mais elle lui procure d’innombrables avantages relationnels.
        - à l’adolescence, il perd beaucoup des éléments de l’enfance auxquels il tenait, et en particulier l’image rassurante de la toute puissance de ses parents qui devaient le protéger de tout. Il connaît maintenant leurs défauts et leurs limites. Ils sont mortels, et lui aussi.
        Mais en revanche il découvre peu à peu la liberté et l’autonomie.
        La mort évoque donc, pour l’enfant, l’expérience de la perte douloureuse, négative : la mort d’un parent, par exemple, est souvent pour lui la perte majeure de tout ce qu’il aime, de tout ce qui lui donne son sentiment de sécurité et là, il n’y a pas de compensation.
        La relation à la mort existe aussi dans les pulsions agressives ainsi que dans les « voeux de mort » de l’enfant vis à vis de ses parents ou camarades et dont les parents devraient l’aider à prendre conscience de leur signification et à en faire un meilleur usage.
        L’enfant cherche à donner un sens à la mort, une explication(une punition, l’effet de voeux de mort), une justification (« pour laisser la place aux autres »), l’attribue à la vieillesse (qui est un temps si lointain qu’il pense ne jamais l’atteindre, et donc son angoisse est limitée).

        A l’adolescence, les questions sur la mort vont ressembler à celles que se posent les adultes, même si le langage est différent; elles portent surtout sur les modalités de la mort, sur l’angoisse et la souffrance (ça fait mal ?), sur ce que pense celui qui meurt (a-t-il peur, regrette-t-il sa vie, en veut-il aux vivants),sur ce qu’il devient dans leur vie (est-il oublié, etc. ?).     La mort représente la solitude, le temps qui ne passe plus, l’impossibilité de faire ce qu’on faisait avant, le fait de ne plus être avec les autres, etc.
        Si cette présence de la mort peut se traduire parfois par des conséquences bénéfiques, par exemple des vocations médicales (vouloir combattre la mort) ou artistiques (représenter l’irreprésentable, faire intensément exister l’image, de ce qui n’est plus là...), elles peuvent aussi s’exprimer par l’attrait pour certaines oeuvres (livres de fantômes ou livres policiers), dans les sports dangereux (qui peuvent apparaître comme un jeu avec la mort, comme pour la défier ou s’en approcher au plus près, par curiosité), ou dans des comportements violents ou d’autodestruction (comme si la personne se sentait obligée de reprendre à son compte la violence insupportable de la mort pour ne pas lui laisser ce privilège).
       
        J’ai bien des fois été confronté à des adolescents qui pensaient trop à la mort. Pour certains c’était normal, car ils avaient une maladie grave, mais je pense que même dans ce cas, si cela est plus compréhensible, c’est tout de même à éviter le plus possible car dans la lutte contre la maladie et pour qu’il reste une joie de vivre, l’espoir est indispensable.
        Mais pour un adulte, c’est beaucoup plus difficile de comprendre un adolescent pour lequel la mort est une obsession, alors qu’il a tout pour être heureux, ou que du moins, ses problèmes ne sont ni majeurs, ni vitaux, et cela d’autant plus qu’en général, il ne sait pas expliquer son attitude. Il faut alors beaucoup l’écouter, questionner, essayer de comprendre son environnement, mais c’est effectivement difficile de savoir comment l’aider à sortir de cette phase dépressive et dangereuse pour lui.
       Quant aux suicides, les jeunes que j'ai côtoyés et qui avaient des pensées morbides, n'avaient pas réellement envie de mourir et en avaient même peur, mais ils souffraient et à un moment ils avaient une "overdose de souffrance" qui arrivait comme une pulsion, et risquait de les entraîner vers l'acte fatal.

     

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