Dans un blog précédent, il m’est arrivé de rencontrer de jeunes lecteurs(trices), qui avaient un coup de blues et d’essayer de leur remonter le moral.

          Bien sûr, si je pensais qu’ils étaient dans un état proche de la dépression, je leur conseillais de voir un médecin.
          Lors d’une dépression qui débute, on n’a plus envie de faire des actions même si elles sont agréables, alors qu’habituellement cela se limite aux choses désagréables.
         Le plus souvent l’estime de soi est au plus bas : on se trouve nul.
         La force et l’énergie sont au plus bas, on n’a plus le courage de faire quoi que ce soit : on a l’impression d’être une loque.
        La santé se détériore, on n’a ni faim, ni sommeil, et on maigrit.

          Mais heureusement on en est rarement à ce point, et on traverse seulement une mauvaise passe, on a la flemme, on s’ennuie et on est triste. Alors, pour essayer de relever un peu le moral de mes interlocuteurs(trices), nous échangions des mails et j’essayais de les entraîner sur six actions : (que je n’avais pas inventées, elles provenaient de lectures d’articles de psys).

          1.) - Je leur demandais de faire trois listes : la première était celle de toutes leurs qualités, aptitudes, savoirs… La seconde celle des succès, des réussites passées. La troisième celle des petits défauts à corriger si possible ou à éviter. Puis on en discutait : il fallait leur remonter ainsi l’estime de soi.

         2) - Je leur demandais d’examiner attentivement leur situation, puis de regarder autour d’eux et dans le monde, l’immense nombre de ceux ou celles qui étaient plus malheureux qu’eux ou elles, voire dans une situation critique. Il vaut mieux reconsidérer les avantages que l’on a, plutôt que les désavantages (le verre à moitié plein, plutôt que celui à moitié vide).

          3) - Je leur demandais ensuite de prévoir chaque jour une activité, une action, même très modeste, qui ait du sens pour eux, qui leur plaise, corresponde à leurs goûts, à leurs valeurs, à leurs envies. Peu importe la nature, lecture, réflexion scientifique, activité artistique, sport …. Il faut désirer faire des choses.

         4.) - Puis je les faisais rêver à l’avenir. Ils listaIent leurs rêves, leurs désirs utopiques, et on en discutait, on essayait de bâtir, si c’était possible, un projet réalisable sur certains de ces rêves, puis de le traduire ensuite en actions..

          5) - Je leur faisais écrire un mail de remerciement à une personne qui avait été gentille avec eux, même il y a longtemps. Il n’était pas question de l’envoyer, mais d’éprouver de la gratitude pour quelqu’un : les psychologues ont montré que c’était un apport de pensées positives. Et de plus on écrit en général un tel mail à quelqu’un qui compte pour vous et c’est aussi un inventaire utile.

          6) - Je leur demandais enfin de réfléchir pour voir s’ils pourraient aider quelqu’un : un camarade de classe, une personne âgée, ou leur mère dans les tâches quotidiennes. Penser aux autres et s’oublier un peu soi-même

          Avec certain(e)s, j’essayais aussi de leur faire un peu abandonner leur smartphone, les sms, les réseaux sociaux, pour se déconnecter du zapping permanent et de la pression qui pousse à faire sans cesse plusieurs choses à la fois, cela pour se donner le temps de penser, de vagabonder, de rêver, mais aussi de réfléchir.

        En général la méthode fonctionnait et c'était agréable de voir son interlocuteur retrouver joie et entrain. Si vous êtes morose, vous pouvez essayer la recette sur vous-même, c'est un peu long, mais cela marche !.