On parle toujours beaucoup dans les médias des problèmes de changement climatique, en mélangeant un peu tout, le grand problème de réduction des rejets de CO2 à l’échelle mondiale, les discussions et critiques de toutes sortes sur les divers moyens de production d’énergie, la biodiversité, la météo, les petites actions, certes louables au niveau des individus, mais dont l’efficacité vis à vis du climat, est bien faible etc… et le nombre de bêtises que l’on lit ou que l’on entend est énorme.
          Bien que j’ai déjà fait de nombreux articles sur certains points de ces problèmes, j’ai pensé qu’il serait peut être utile de refaire le point général, quitte à détailler ensuite certains points particuliers.
          Je vais donc faite deux articles sur le sujet : « Que faire pour sauver notre climat ? ».

         L’AIE, en 2021 publiait le graphique ci-dessous : la production d’électricité reste le premier secteur émetteur de CO2 dans le monde, ( 41 %), puis les transports (24 %) et l’industrie (19 %, y compris la construction). En Chine, l’industrie et le secteur de l’énergie (électricité et hors électricité) représentent, à eux deux, 85 % des émissions de CO2 dues à la combustion d’énergie, contre 65 % en moyenne mondiale. Les transports ont une place plus importante aux États-Unis (37 %) et dans l’Union européenne (31 %), tout comme les secteurs résidentiel et tertiaire.
         En France est une exception avec seulement 12% dû à la production électrique, en raison du nucléaire et ce sont les transports qui sont le plus polluants (43%).

Que faire pour diminuer les émissions de CO2 ?

1.) - Limiter la consommation d’énergie.

          C‘est le seul point où nous sommes concernés et où notre action n’est pas dérisoire.
          Cela ne veut pas dire que les pouvoirs publics peuvent s’en désintéresser.
            Le problème est que la demande d'énergie croit énormément dans les pays en développement comme le montre lao schéma ci-dessous. Il faudrait donc diminuer notre consommation.

           1.1 - Au niveau collectif
          Certaines industries sont particulièrement productrices de CO2. C’est par exemple les usines de production de ciment, d’acier, d’aluminium, d’engrais, de sucre, de carburants. Il faut que toute l’industrie et particulièrement ces usines fassent des efforts pour diminuer leurs émissions de CO2. A eux seuls, les deux sites industriels du leader de l'acier en France, ArcelorMittal à Dunkerque et à Fos-sur-Mer. émettent 25% des émissions de gaz à effet de serre de l’industrie française.
          En novembre dernier, Emmanuel Macron avait proposé un pacte de décarbonation aux industriels les plus émetteurs de CO2 en France avec un doublement de l'aide publique à 10 milliards d'euros en échange d'un doublement de leur effort en la matière.

 1.2 - Au niveau individuel.
         Beaucoup de petites mesures seraient susceptible de diminuer notre consommation.
         D‘abord au niveau du chauffage l’hiver, diminuer la température dan les habitations. Dans ma copropriété nous avons réduit l’an dernier la température intérieure de 2 degrés et celle de l’eau chaude de 1,5 d°. Résultat : 15% d’économie de gaz.
         Au niveau consommation électrique, de très nombreuses petites action pourraient permettre d’économiser de l’ordre de 20% de notre consommation. Je ferai un article particulier sur ce sujet.

2.) – Rendre moins polluantes les techniques utilisant les énergies carbonées :

          2.1 - Arrêter de détruire les forêts
          La surface terrestre est recouverte à 30,7 % par les forêts. Ils absorbent 23 millions de tonnes de CO2 par an.
          La déforestation et la dégradation des forêts sont la cause de 15 à 17 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Chaque année, 10 millions d’hectares de forêts disparaissent, soit 2 400 arbres abattus chaque minute.
         Dans la grande majorité des cas, les forêts sont coupées pour la mise en place d’activités agricoles (73 %), pour l’expansion urbaine (10 %), le développement d’infrastructures (10 %), et enfin l’exploitation minière (7 %).

          2.2 - Mieux isoler les logements et les bureaux :
          L'isolation des maisons individuelles est actuellement encouragée par des primes, mais il n'existe pas de procédé simple et bon marché en ce qui concerne les immeubles. Or l'immobilier met 100 ans à se renouveler. Il faut donc faire des études dans ce sens pour faire baisser les coûts de l’isolation. Les primes actuelles concernant les copropriétés demandent un ensemble de travaux dépassant l’isolation et devant être menés en même temps, ce qui n’est pas possible financièrement. Leur isolation stagne.
         Le coût des doubles vitrages est prohibitif et malheureusement le retour d'investissement est long. Aucun effort n'a été fait pour développer l'industrie correspondante, pour aboutir à des prix plus abordables.
         La main d'œuvre correspondante est malheureusement très peu qualifiée dans ce domaine (beaucoup d'ouvriers étrangers ne parlant pas français, mal payés et peu formés),  et certaines entreprises sont douteuses.

          2.3 - Les transports.
           Selon l'étude de l'AIE (Agence Internationale de l'Énergie) ces émissions se répartissent selon le schéma ci-dessous :

            Il est certain que le passage à la voiture électrique pourrait apporter une baisse importante des rejets dans un premier temps en ville, puis sur route, à condition de faire de grands progrès sur les batteries et sur l’implantation de stations de rechargement.
            J‘ai fait et ferai d’autres articles sur ce sujet.
            A noter que le fait de passer à la voiture électrique est bénéfique en France car l’électricité est d’origine nucléaire, mais elle ne l’est pas si l’électricité qui sert à la charge des voitures est produite par du charbon ou du gaz.
         A terme, la voiture à hydrogène sera peut être une solution intéressante car plus facile à mettre en œuvre au plan autonomie et distribution du carburant.
        L'opinion publique et les médias ont pris l'aviation civile comme bouc émissaire et grande pollueuse, alors qu'elle ne représente que quelques portants des émissions de CO2 du transport. Une évolution se fera sans doute, vers l'utilisation de l'hydrogène, mais cela demande encore des années d'études. L'avion électrique restera un petit avion vu l'énergie à fournir pou un avion de ligne et le poids des batteries.

          2.4 - Le captage et le stockage de CO2.
          Des études sont faites dans ce domaine, mais les procédés sont complexes et onéreux et n’aboutiront pas vraiment avant une diziane d’années au moins..
         Deux usines sont opérationnelles en Islande depuis 2021 mais n'aspirent que 4 000 tonnes de CO2 par an et deux autres vont ouvrir aux USA et doivent retirer de l'atmosphère un million de tonnes de CO2 par an. (photo ci-dessous)
        La France envisage de réserver ces techniques aux industries les plus polluantes pour lesquelles l'extraction doit être plus facile car la concentration de CO2 dans les fumées est importante.
        Le problème est l'énergie très grande à dépenser pour extraire et confiner le CO2.
        Je ferai un article à ce sujet

Demain je parlerai des moyens de production d’énergie.