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Psychologie, comportement
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Par papynet le 3 Mars 2024 à 08:18
Pascal voyait dans l’incapacité humaine а tolérer l’inaction la source de tous nos maux.
« Rien n'est si insupportable à l'homme que d'être dans un plein repos, sans passions, sans affaires, sans divertissement, sans application. Il sent alors son néant, son abandon, son insuffisance, sa dépendance, son impuissance, son vide » (Pensées. publiées en 1670)
C’est bizarre, je n’arrive pas à m’ennuyer. Déjà, quand j’étais gosse on me disait hyperactif, mais cela continue encore à 92 ans et cela me fatigue !
Pourtant je connais des gens, surtout des jeunes, mais aussi des retraités, qui sont malades d’ennui. Mais bien sûr, personne n’en n’est mort !Les psychologues décrivent plusieurs sortes d’ennuis :
D’abord l’ennui qui résulte d’un manque d’intérêt, quand on fait une activité habituelle un peu automatique, sans chose inattendue, qui ne nous stimule pas assez. On est en général de mauvaise humeur. Malheureusement il y a toujours des tâches ennuyeuses et il faut bien les faire !
Ennui différent quand on n’a rien à faire et que l’on cherche une activité, une tâche à accomplir. Cela rend nerveux, mais c’est le plus souvent un manque d’imagination ou parfois le désir d’une action qu’on aimerait faire, qui vous est interdite, et qui vous empêche, par dépit, de faire les activités qui se présentent. Cela rend nerveux.
Autre sorte d’ennui, celui qui ne peut supporter d’être seul avec ses pensées (souvent un extraverti), et qui se met en colère et s’agite de façon un peu anarchique pour s’occuper sans relâche.
Il peut y avoir un ennui apathique, négatif, avec une faible activité physique et mentale, et ressemble aux symptômes de la dépression.L’ennui peut effectivement affecter moralement un individu, voire agir sur sa santé.
L’oisiveté mentale est nocive, les personnes qui s’ennuient se réfugient souvent dans des rêveries, elles ont souvent de mauvaises performances cognitives ou physiques, qui, à leur tour, alimentent l’ennui.
L’ennui résulte souvent du fait que l’on ne voit pas l’intérêt de ce que l’on fait. C’est la principale émotion lorsqu’une activité ou une tâche nous semble sans importance, sans intérêt. Si vous ne pouvez pas éviter une situation monotone ou la rendre plus intéressante, essayez d’y trouver un sens !Mais, dans notre monde moderne, il existe une autre source d’ennui. Nous sommes trop sollicités. La plupart des personnes trouvent déplaisant de devoir rester vingt minutes sans rien faire, sans toucher à leur smartphone, sans vérifier leurs messages, regarder de vidéos sur internet ou aller sur les réseaux sociaux.
En fait, on surestime le déplaisir de ne rien faire et à l’inverse on surestime le plaisir de se distraire en allant sur internet, d’où la peur de l’ennui.Il est certain qu’on ne s’ennuie jamais si on a trop de choses à faire et là, c’est parfois le stress de ne pas y arriver qui est nocif.
Mais l’ennui est il vraiment nocif si on apprend à le maîtriser.
L’ennui précède l’action et la création. Nul doute que je n’aurais pas eu un tel intérêt pour la lecture si j’avais eu l’internet étant jeune, car d’une certaine façon, je n’ai jamais vraiment vécu l’ennui en étant entouré de livres.
Certes, les enfants n’ont pas le même rapport au temps. Plus on vieillit, plus on dirait que les heures nous filent entre les doigts tandis qu’enfant, une heure peut sembler interminable. C’est pourtant de là qu’on invente mille jeux, qu’on fait des constructions, des dessins, des innovations remarquables à l’échelle d’un enfant.S’ennuyer a du bon, ne serait-ce que pour, pendant quelques heures à économiser notre attention
J'ai publié, dans la même rubrique, les 25 et 26 avril 2018, un test sur l'ennui et son interprétation.
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Par papynet le 7 Février 2024 à 08:36
Nous ressentons tous le besoin de contrôler ce qui se passe dans notre vie. C’est évidemment plus fort si notre préférence cérébrale est « J » et que nous voulons prévoir les événements et avoir prise sur eux, que si notre préférence est « P » et que nous préférons nous adapter en cherchant de l’information plutôt qu’anticiper et agir.
Mais si le simple fait de se dire qu’on a prise sur le réel est en soi réconfortant, nous cherchons à nous maîtriser en contrôlant intérieurement nos pensées et nos émotions
De nombreuses études ont montré que c’était un besoin profond et essentiel tant chez les animaux que chez les humains, que cette absence de contrôle induisait stress et anxiété. A l’inverse chez des personnes dont la santé entraînait un manque d’autonomie, leur donner l’occasion de pouvoir gérer une situation, améliorait santé et bien-être.
Les livres et les coachs du « développement personnel », très à la mode aujourd’hui, donnent évidemment maints conseils dans ce domaine.
Mais curieusement, ils sont aussi nombreux à conseiller de se détendre, de « lâcher-prise », pour ne pas être surmené et aller jusqu’au burn-out.
Christophe André, médecin psychiatre à l’hôpital Sainte-Anne а Paris, montre, dans un article de la revue « Cerveau et Psycho » que ces attitudes ne sont pas opposées mais complémentaires.Il n’y a pas que la maîtrise de l’environnement et de sa propre existence qui est bénéfique. Il est important de garder une certaine prise sur soi-même, et en particulier sur ses pensées, ses émotions, ses impulsions.
Des études sur des enfants ont montré que ceux qui arrivaient ainsi à se maîtriser avaient de meilleurs résultats scolaires, davantage de bien-être, voire une meilleure santé.
L’auto-contrôle est aussi essentiel en matière d’attention. Celle ci se porte naturellement vers des événements qui nous apportent des sensations externes, ce qui risque d’empêcher toute activité mentale soutenue, et ce d’autant plus que nous sommes sollicités, ce qui est aujourd’hui permanent dans notre monde digitalisé.
Mais il ne faut pas tomber dans l’excès du contrôle total, que nous n’aurons jamais sur nous mêmes. Il est impossible de ne penser à rien; un flot continu d’images, de pensées, de souvenirs, de planifications nous vient en permanence à l’esprit.
En plus d’être une impasse, vouloir tout contrôler risque de finir par nous faire tout aban-donner du fait de la fatigue d’un auto-contrôle permanent, voire d’occasionner stress, anxiété et insomnies.Il faut donc aussi savoir nous reposer et nous détendre; renoncer (au moins ponctuellement) à vouloir exercer un contrôle complet sur une situation ou sur ses réactions émotionnelles, mais sans une démission totale. C’est par exemple renoncer à convaincre un ami, de peur de se fâcher avec lui.
Il s’agit d’affronter le réel tel qu’il est et non tel qu’on le voudrait, d’établir la différence entre ce qui dépend de nous (contrôle possible) et ce qui n’en dépend pas (efforts de contrôle vains et inutiles).
De nombreuses études ont confirmé que cet acceptation facilitait l’apaisement et le repos. Mais trop de lâcher-prise peut également être nocif. Il risque d’aboutir à de la passivité, de la résignation, du laxisme, ou une démission face à l’adversité.
L’excès de lâcher-prise est voisin d’une absence totale de lutte contre ses propres impulsions.Se contrôler et revenir au calme ne sont pas incompatibles, mais représentent simplement deux aspects de l’engagement humain.
Il faut savoir accepter ce que l’on ne peut changer, et avoir le courage de changer les choses que l’on peut changer, et en reconnaître la différence. La conciliation de ces deux attitudes passe souvent par une simple alternance, les efforts de contrôle précédant la possibilité de lâcher-prise, de se reposer.
En fait les deux attitudes se côtoient dans l’action.
Lorsque vous apprenez à conduire, vous devez tout contrôler en permanence, les éléments de maîtrise du véhicule, surveiller la voiture, les autres mobiles, l’environnement, l’itinéraire… Puis peu à peu, une partie des éléments devient automatique, vous pouvez parler à votre passager, mais si une particularité survient et attire votre attention, la conversation cesse et vous contrôlez à nouveau pendant quelques instants la situation.
Lorsque vous faites une conférence, vous débutez en surveillant tout : vos paroles, les auditeurs, les projections, votre attitude, votre voix et vos intonations, les diverses manettes à actionner… Puis vous entrez dans le jeu, plus détendu, et les automatismes viennent : vous pouvez ne vous soucier que de votre discours et des auditeurs.
Les joueurs de tennis savent bien que s’ils sont crispés en début de match, ils jouent mal et qu’il faut accepter de faire des fautes, mais se détendre et tout donner, pour arriver à mieux jouer. Mais il faut cependant regarder la balle avec attention et la contrôler.Notre esprit a deux modes de contrôle : le premier dirigé ver un but, relativement rigoureux et l’autre plus libre, ou nos actions s’enchaînent selon nos « habitudes », c’est à dire des automatismes cérébraux.
La capacité à orienter nos actions mentales et physiques en direction d’un but, est très valorisée dans nos sociétés modernes; c’est avoir de la volonté, et contrôler son destin. Ce sont nos « fonctions exécutives » qui sont à l’œuvre, et principalement notre cortex préfrontal, mais aussi le cortex cingulaire qui mobilise notre attention, ainsi que l’insula, qui détecte nos états intérieurs (et notamment la fatigue)..
Mais le mode contrôlé finit par susciter une grande fatigue mentale et il faut don envisager de soulager notre cerveau, de le reposer en diminuant son contrôle et en faisant confiance à nos automatismes, comportements qui sont directement déclenchés par la reconnaissance de stimuli, d’une situation ou d’un contexte. La différence se situe au niveau des centres de décision qui ne sont plus sollicités en permanence et peuvent se concentrer sur l’essentiel, tout en se reposant un peu.
Notre cerveau préfrontal n’a plus à comparer autant de solutions pour prendre les décisions. (pour qu’une action soit vraiment considérée comme volontaire, il faut qu’elle ait été envisagée à l’avance comme meilleure que plusieurs autres actions possibles d’où un temps de réflexion et de contrôle et une dépense d’énergie).Mais dans ce contexte de contrôle et d’automatismes, l’équilibre est difficile à réaliser et il est assez étonnant que nos paroles et nos actions ne partent pas dans tous les sens.
En fait, si on essaie de parler très vite de n’importe quoi, sans préparation, on est vite arrêté. Si par contre on raconte un souvenir, on peut le décrire longtemps sans interruption et erreur. Notre mémoire épisodique nous remonte en fait des images, des sensations, mais pas le discours. Cependant nous pouvons parler grâce à un système de traduction automatique sous forme de phrases, le mécanisme de production du langage.
Notre cortex frontal conduit la remémorisation pour alimenter votre discours et c’est cette partie qu’il contrôle. Il interviendra éventuellement si le système automatique rencontre un problème, mais c'est lui qui construit nios phrases.
Nous possédons tous ainsi des automatismes de « bas niveau » qui s’occupent de produire les phrases, de respecter les règles du langage, de mettre l’intonation, et d’organiser cela dans le temps. Mais une personne qui connaît bien un sujet donné, possède alors des automatismes de plus « haut niveau », à un degré plus abstrait, des formulations et les idées qui s’enchaînent selon des données habituelles, sans qu’il ait besoin de réfléchir autant au contenu de son discours
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Par papynet le 4 Février 2024 à 08:11
J’ai évoqué le 4 et le 5 novembre 2019, dans la rubrique Psychologie et sous le titre "Pourquoi ne se sent on pas toujours responsables de nos actes ?" des expériences dans lesquelles des personnes allaient jusqu’à torturer (fictivement mais elles ne le savaient pas) leurs semblables, lorsqu’on leur ordonnait de le faire. Certaines de ces expériences, datant des années 60, du psychologue Standley Milgram, de l'Université de Yale aux USA, sont très connues (voir mes articles précités).
Dans les années 70, des expériences analogues sont été suggérées pour voir si cette tendance était plus facile à admettre lorsqu’il ne s’agissait plus d’humains, mais d’animaux. Des décharges électriques ont été ainsi délivrées à un chiot, malgré ses aboiements, avant que l’expérimentateur n’arrête l’expérience.
Milgram et d’autres psychologues ont répété ces expériences sur des hommes, avec des milliers de gens avec toujours les mêmes résultats.Ils ont montré que les participants ne pensaient pas à une simulation, mais croyaient bien (à 84 %), que les décharges infligées étaient réelles. Beaucoup des participants argumentaient parfois longtemps avec le « scienti-fique autoritaire » plutôt que de se soumettre aveuglément à ses injonctions. Ils se sentaient soulagés lorsqu’ils apprenaient que l’expérience était une simulation, et se souciaient également vraiment de l’état de santé de la victime.Milgram pensait que l’attitude des participants était dues au fait qu’ils « acceptaient le contrôle total d’une personne possédant un statut plus élevé. et, ils ne s’estiment plus responsables de leurs actes ». Ils sont alors « un simple instrument destiné а exécuter les volontés d’autrui. »
Mais la consultation des archives montre que les volontaires se sentaient responsables, qu’ils n’étaient pas servilement soumis, mais négociaient leur rôle, parfois même en essayant d’aider la victime pour ne pas devoir lui administrer de décharges et, lorsque le scientifique leur donnait des ordres trop directifs, les participants étaient au contraire plus réticents à obéir.
Les psychologues ont remarqué que les participants étaient moins nombreux à administrer les décharges si le « meneur autoritaire », n’avait pas l’air d’un scientifique ou si le lieu des essais ne ressemblait pas à un laboratoire. Ils ont émis alors l’idée que c’était peut être une trop grande confiance en une expérience scientifique qui avait dicté les compor-tements. Ils ont alors conçu « l’expérience du poisson rouge », un grand poisson rouge et blanc de 50 cm de long, dans un aquarium de 3 000 litres, mais ce n’était pas un vrai poisson mais une image, d’une apparence très réaliste.
Les volontaires devaient verser un produit toxique dans l’aquarium du poisson, en appuyant successivement sur 12 boutons, afin de déterminer sa nocivité dans le cadre du développement d’un puissant stimulant cognitif destiné aux personnes вgées souffrant de troubles de la mémoire, le poison ayant des effets douloureux et provoquant la mort de l’animal, si l’on allait au bout des 12 pressions.
Un écran montrait le rythme cardiaque de l’animal, accompagné de « bips ».
750 personnes sont venues dans le laboratoire, où un professeur en blouse blanche leur exposait les objectifs et modalités de l’étude. 20 % ont refusé d’appuyer sur les boutons, mais 53% sont allés jusqu’à la 12ème dose.
Les femmes injectent en moyenne moins de doses que les hommes, de même que les personnes végétariennes. Plus les individus sont empathiques, (mesurable à l’aide d’un score d’empathie basé sur des questionnaires), moins ils administrent de substance. А l’inverse, les sujets adhérant à l’idée que les animaux ont moins de valeur que les êtres humains appuient sur un plus grand nombre de boutons que les autres.
Un questionnaire complexe a permis de déterminer le rapport des participants vis à vis de la science : les personnes « proscience » administraient nettement plus de doses du produit toxique dans l’aquarium que celles « antiscience ».
C’est en fait en pensant aider la recherche scientifique que les les volontaires de notre expérience ont surmonté leurs réticences, neutralisé leur empathie et sacrifié un poisson en pensant réellement le faire souffrir.
Je pense qu’il serait nécessaire de mieux montrer au public que les scientifiques prennent beaucoup plus de précautions et évitent la souffrance des animaux de laboratoire.
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Par papynet le 24 Janvier 2024 à 07:42
Nota : tous mes camarades et collègues qui fumaient plus d'un paquet de cigarettes par jour, sont morts d'un cancer du poumon ou d'un infarctus !Qu'est ce que le biais du survivant ?
Comme tous les termes de psycho, c’est toujours un peu une devinette quand on ne connaît pas son sens exact.
Il désigne les erreurs que l’on peut faire en n’examinant l’avis ou le comportement que d’une partie des personnes concernées parce que les autres sont injoignables ou qu’on les néglige parce qu’elles n’ont pas le même intérêt, notamment vis à vis de l'opinion publique.
De nombreux exemples peuvent être cités.Celui qui correspond le mieux à cette dénomination du biais, c’est lorsqu’on examine les conséquences d’’un naufrage ou d'un accident, en interrogeant les survivants.
Des survivants indiquaient que s’ils avaient survécus, c’est parce qu’ils avaient beaucoup prié. Mais ceux qui avaient disparu avaient peut être autant prié !
Comme les survivants sont les seuls à pouvoir témoigner après un drame, on ne peut tirer de conclusion quant à ce qui les a réellement aidés à être encore vivants. Car les autres ont peut-être agi exactement de la même manière, mais sans avoir la chance des premiers.
Le biais du survivant nous amène en fait à surestimer les chances de succès d’une action en nous référant uniquement à ceux qui ont réussi.Mais ce biais intervient dans de nombreux exemples de la vie courante :
Le slogan de la Française des Jeux a été « 100 % des gagnants ont tenté leur chance ». Oui mais les perdants ont fait exactement la même chose ! Evidemment le slogan « 100 % des perdants ont aussi tenté leur chance. » aurait été beaucoup moins publicitaire, surtout si on pense à la très faible probabilité que l’on a de gagner.
Vous avez sûrement entendu beaucoup de publicités concernant la Bourse, ou l’on interroge et on cite les gains importants de ceux qui ont réussi à faire fructifier leur argent, mais on ne parle jamais de tous ceux qui ont bu un bouillon, pour avoir voulu un pourcentage de gain qui impliquait un gros risque.
Les revues scientifiques préfèrent publier des études qui ont découvert des choses intéressantes, au détriment de celles qui ne trouvent aucun résultat significatif. Mais cela fausse ensuite les études documentaires qui font le point des résultats sur un sujet donné.Pendant la guerre un présumé-expert avait proposé de blinder les endroits criblés de balles des avions qui revenaient du combat. En fait c’était idiot puisque les avions étaient revenus. Ce sont les autres endroits qu’il aurait fallu protéger ou mieux voir les endroits touchés sur les avions abattus.
Et maintenant que le covid a diminué et que les gens ont moins peur, les langues se délient et beaucoup de gens racontent les méthodes les plus diverses et les plus saugrenues, souvent irrationnelles et non-scientifiques, qui leur ont permis d’échapper à la maladie. Mais il y a dans les cimetières, beaucoup de personnes qui ont fait la même chose et n’ont pas eu cette chance.!
En matière de développement personnel, les innombrables conseillers et coachs recomman-dent souvent les méthodes de ceux qui ont réussi et ce sont eux que l’on interroge toujours à la télé. C’est plus facile de trouver les raisons du succès après coup et puis ce ne serait pas très attractif d’interroger ceux qui ont échoué.
Il n’est pas sûr que ceux-ci n’aient pas appliqué presque les mêmes méthodes, mais dans un contexte différent.
En fait, il vaudrait mieux s’intéresser aux échecs des gens de manière à pouvoir éviter certaines de leurs actions défavorables.
Peut être d’ailleurs s’apercevrait on que ce qui a beaucoup joué, c’est le travail et la chance !
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Par papynet le 23 Janvier 2024 à 08:22
Nous sommes parfois dans une situation où nous nous sentons bloqués et dont nous n’arrivons pas à nous en sortir. C’et en général la conséquence d’une opinion négative, notamment sur soi-même.
C’est par exemple le cas des adolescentes qui se croient « nulles en maths », parce que ce sont des filles, ce qui est idiot !
Les psychologues appellent cette situation « un état d’esprit fixe »..
Que faire dans ce cas ?
Un article dans la revue « Cerveau et Psycho », d’Audrey Ginisty , psychologue clinicienne, donne des pistes et je vais essayer de le résumer.La plupart du temps il s’agit d’un état d’esprit tel que des personnes pensent que leurs capacités physiques ou intellectuelles sont presque innées et immuables, et que le talent ou la chance expliquent à eux seuls les succès. Donc elles estiment qu’elles n’ont pas les aptitudes suffisantes pour pour atteindre un objectif, et elles se trouvent bloquées.
Et pourtant, quand on interroge le parcours des personnes qui ont réussi et que l’on admire, on constate qu'elles ont rarement un talent inné, mais que leur réussite résulte plutôt de leurs efforts et leur persévérance, ainsi que des gens qui les ont aidées.
Ces personnes bloquées redoutent en permanence d’échouer, et l’obligation de devoir réussir constamment entraîne anxiété et stress.
Cet état est aggravé si dans l’établissement d’enseignement, ou dan l’entreprise où elles travaillent estiment qu’il faut un certain talent pour réussir et que les gens qui ne l'ont pas, ne peuvent pas y changer grand-chose, niant ainsi les mérites de l’effort
Il faut donc sortir de cette état d’esprit qui nous freine et nous angoisse.Les chercheurs ont constaté que les personnes qui avaient un état d’esprit de développement et qui faisaient un effort permanent d’amélioration, tiraient les leçons et corrigeaient ensuite leurs actions, davantage que les personnes dotés d’un état d’esprit fixe. Ils considèrent aussi qu’environ 40 % de la population a un état d’esprit fixe – même s’il n’existe pas de frontière nette entre les deux attitudes, et que l’éat d’esprit n’est jamais purement fixe ou de développement.
Comment évoluer ?Les psychologues ont mis au point des programmes d’apprentissage pour essayer de diminuer l’esprit fixe et d’acquérir des ressources de développement. Cependant l’environnement influe sur la réussite de cette évolution.
Il est certain que le soutien des enseignants ou des supérieurs est important de même que l’incitation et laide à la formation continue. Il faut transformer le « je ne susi pas doué « en « je vais m’améliorer »
Certes le résultat est important, mais il faut plus valoriser l’effort que le résultat, afin de faire augmenter l’effort et d’arriver au résultat.
Il faut aussi chercher au sens des actions que l’on est amené à faire, car le sens de l’objectif est à l’origine de la motivation et de l’effort pour réussir.
Malheureusement, il n’y a pas que des réussites. Il ne faut pas se juger négativement la moindre erreur, mais reconnaître que c’est une étape naturelle de l’apprentissage. Il faut étudier le causes de l’erreur, en tirer les conclusions pour ne pas recommencer et tourner la page. Il faut arriver à considérer un échec comme un défi pour le future plutôt que comme une défaiteLa revue publiait un micro-test, pour connaître votre étét d’esprit : je le copie ci dessous.
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