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    La jalousie.

            Une jeune que j'ai aidée autrefois et avec laquelle je n'avais plus de contacts, vient de m'écrire, car elle a peur que son petit ami ne la trompe avec une de ses camarades. Elle est affreusement jalouse et malheureuse.
              Dans les films et dans la littérature, on montre surtout des hommes jaloux, mais je pense que ce problème est aussi courant chez les femmes et fait tout autant de dégâts, que cette jalousie soit justifiée ou pas.
              La place de la fidélité dans le couple est importante dans le développement de l’amour et de la jalousie et évidemment touche les relations entre “petits amis”.!
              La jalousie est un sentiment courant : dès l'enfance, nous avons besoin d'être aimés, et même préférés et je vois souvent la jalousie apparaître lors de changements dans les schémas familiaux (divorces et familles recomposées par exemple).!
              Je constate aussi le nombre “d’enfants gâtés” jaloux de ce que possèdent les copains et qui envient d’avoir le plus vite possible la même chose. Influence nocive de notre société de consom-mation !
              Evidemment la jalousie est plus forte chez un être sensible et passionné que chez une personne plus stable et confiante.

              Il me semble donc qu'avant de parler de la jalousie, je crois qu’il faut définir ce qu’est une passion et cela me replonge dans mon lointain passé d'élève de terminale   ( il y à 71 ans !) où l'on nous avait fait faire une dissertation sur la passion.

              Passion vient du latin patior : éprouver souffrir, états dans lesquels l’individu subit passivement , sans être la cause de ce qui lui arrive. C’est le cas des souffrances du Christ
              Cette notion a beaucoup évoluée au cours des siècles.
              Dans l’antiquité la notion de passion correspondait à son sens étymologique (Aristote) et était considérée comme un égarement par rapport à la raison (stoïciens)
              Puis au 17ème siècle, la passion est un état dans lequel “l’âme”  (Descartes) ou "l’esprit" (Spinoza) sont soumis aux impulsions du corps, sans action de la volonté et de la raison et elle est souvent le résultat de l’imagination. Elle n’est pas que sentiment et peut avoir pour objet des objets.
              Au 18ème siècle la passion devient une émotion violente que l’on ne peut maîtriser (Hume, Kant), qui excite un désir et a le plus souvent des effets nocifs.
              De nos jour la passion est considérée comme une émotion violente, que l’on subit certes, car elle est plus forte que notre raison, mais devant laquelle on n’est pas forcément passif et qui peut nous inspirer de nombreuses actions (avoir une passion pour quelque chose).

              De la même façon la notion de jalousie a subi une certaine évolution parallèle.
              A l’origine la jalousie est exclusivement amoureuse et liée à la notion de possession de l’être aimé, et repose souvent sur des suspicions imaginaires.
    C’est le cas des relations jalouses des dieux antiques, ou d’Othello et Desdémone. C’est un accident dans l’amour d’un couple provoqué par l’intrusion d’une troisième personne qui vint perturber la relation possessive.
              Mais de nos jours la jalousie est plus générale et touche la propriété d’objets ou de situations et est, dans le langage courant, assimilée à l’envie, qui peut également devenir  passionnelle et obsessionnelle

              La jalousie pointe son nez dans de nombreux couples, souvent sans raison appa-rente. Que trouve t’on dans les statistiques ?
              Il semble y avoir plus d'hommes jaloux de manière pathologique que de femmes. On ne possède pas de chiffres exacts sur le phénomène. Mais ce sentiment à un niveau non obsessionnel, serait également partagé, et simplement plus visible chez les garçons.
              Il y a peut-être une raison à cela liée à la culture : on considère souvent qu'un homme peut avoir des relations uniquement pour le sexe, alors qu'une femme met forcément des sentiments dans sa relation. L'infidélité féminine est considérée comme un signe plus révélateur de la diminution de l’amour et de la possibilité d’une rupture, ce qui pourrait expliquer des réactions plus violentes et plus visibles du partenaire.

              Les psychologues expliquent la jalousie de maintes façons :
              Ce sentiment peut trouver une explication dans le manque de confiance en soi. Le jaloux doute de son potentiel de séduction. Lorsque l'on a suffisamment confiance en soi, on projette en général sa confiance sur l'autre.
              Paradoxalement, de nombreux jaloux (ou jalouses), sont des anxieux qui doutent d'eux même, et choisissent, afin de se rassurer, des partenaires attrayants voire même séducteurs qui exacerbent ce sentiment de jalousie
              Certains assurent qu’il pourrait s'agir dans certains cas d'une "angoisse de fusion". Le jaloux a peur de perdre son identité dans le couple, et cherche donc une tierce personne pour se rassurer. La jalousie lui permet en quelque sorte de conser-ver son autonomie, d'exister. (J’avoue que cela me paraît être une explication “tordue” à la Freud! ).
              La jalousie peut-être un mode de vie librement consenti ! Certains couples basent leur relation sur un mode de fonctionnement provocation/jalousie. Et dans certains cas, le conjoint, objet de soupçons, peut trouver cette jalousie utile : il est le centre d'intérêt exclusif de l'autre !   

              Hommes ou femmes, la jalousie n'épargne personne. Mais ce sentiment s'exprime-t-il de la même manière selon les sexes ? Les femmes ne sont-elles pas plus possessives ?
              Voici ce que j’ai trouvé dans la littérature :
              Les jaloux, hommes ou femmes, tourmentent leur partenaire, mais chacun use de méthodes différentes :
              La femme jalouse cherche des preuves matérielles : odeurs et parfums inhabituels, document oublié dans les poches des vêtements, espionnage du téléphone portable de son partenaire. A la moindre ébauche de preuve, son attitude s'exacerbe, à la hauteur de sa peur d'être abandonnée. Elle pleure, menace…
              Elle s'efforce de rencontrer sa rivale, tente de la déstabiliser puis de la dévaloriser aux yeux de son partenaire. Enfin, elle n'hésite pas à fermer la porte au nez de celui qu'elle croyait aimer et à le rejeter sans autre forme de procès.
              L'homme jaloux surveille l'apparence de sa femme et contrôle son emploi du temps, comme si elle était un appendice de lui-même. Toute transgression des habitudes provoque une avalanche de remarques et de questions.
              Il limite sa liberté, fait le vide autour d'elle, en l'isolant de ses amis et de sa famille. S'il pense détenir une preuve de trahison, il peut devenir violent, en l'humiliant ou en démontrant sa force. Il n'a de cesse de la dominer, par tous les moyens, mais pour rien au monde il ne renoncerait à elle !
              Dans tous les cas, il s'agit d'une tentative désespérée pour se réaliser dans un amour imaginaire, qui provoque forcément de la souffrance, aussi bien chez l'homme que chez la femme.

              Et que pense le vieux singe que je suis de la jalousie des jeunes d'aujourd'hui vis à vis de leur petit(e) ami(e) ?
              Ils et elles se posent tous la question : m'aime-t-il vraiment pour ce que je suis ?, et soit par manque d'assurance en soi, soit par désir de possession, sont persuadés que tout copin ou copineest un ou une rival(e) en puissance.
            Les filles évaluent leurs chances et imaginent comment leur petit ami les voient, , tout en guettant chez lui le moindre signe de trahison. Leur peur d'être abandonnées est aussi grande que le désir inconscient de faire se plier leur petit ami aux exigences de leur amour.
              Bien sûr, ce chéri craint qu'un autre touche à sa petite amie. Lorsqu’elle déploie son charme, il se persuade qu'elle cherche à plaire à d'autres que lui, et ne le supporte pas : il vit cette agression (même si elle est imaginaire) comme une perte de son honneur de mâle. Il accepterait que sa chérie le quitte, mais il ne peut admettre que ce soit pour quelqu'un d'autre. En même temps, il est fasciné par cet autre, qu'il soit virtuel ou non.
              J’ai bien souvent des doléances de tels conflits.

    La jalousie.          Finalement je crois que les raisons qui conduisent à la jalousie ne sont pas toujours communes aux deux sexes : tandis que la femme jalouse s'angoisse d'être laissée pour compte, l'homme vit la jalousie comme une perte de sa puissance. Dans les deux cas, pourtant, les jaloux poursuivent de leur haine amoureuse, voire de leur violence, non seulement leur partenaire, mais aussi l'hypothétique rival(e).

    La jalousie.

              Quelques conseils puisés dans la littérature sur l'éventualité de la rupture

    “Pour oublier un amour il faut laisser le temps passer, ne pas trop regretter, se rappeler ses beaux instants et rêver d'un autre amour, jusqu'à ce qu'on le trouve.”

    “Quand un homme est fou d'une femme il n'y a qu'elle qui puisse le guérir de sa folie.”
        
    “Ne quitte jamais celui que tu aimes pour celui qui te plait car celui qui te plait te quittera pour celui qu'il aime"

    “Le grand amour cela se vit, mais tant qu’on ne l’a pas trouvé, il vaut mieux en rêver qu’en vivre un trop éphémère”

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  • La nouvelle année n'apporte pas toujours l'amour.

            Il m'arrive parfois de donner mon avis des jeunes qui ont des problèmes et qui, sachant que je les écoute et ne les juge pas, me demandent conseil quand il leur arrive un ennui.
           Voici un cas qui me parait intéressant mais qu'évidemment je vais un peu transformer pour des raisons de discrétion :

           Falbala est une sportive, elle fait du volley et du badmington.
    Cet été après des vacances en juillet, elle est rentrée dans sa ville et est souvent allée au stade. Elle y a connu Champiolympix, et ils se sont revus en ville.  Ils se sont plu et finalement se sont trouvé un penchant mutuel.
         La course au petit ami est aussi un sport de nos jours !
         Leurs lycées et leurs maisons sont à quelques kilomètres et en semaine, quand le travail leur en laisse le temps, ils se voient donc sur les réseaux sociaux ou par SMS.
    Le week-end, par contre ils sortent ensemble, et ils ont trouvé géniales les vacances de la Toussaint.

         Et puis catastrophe, en décembre Champiolympix va faire du sport sans Falbala, il est souvent pris le dimanche avec ses potes, il est "aux abonnés absent”, et ses mails, SMS ou ses coups de fil sont moins enflammés.
         Il se conduit souvent en grand égoïste quand il y a des choix à faire et  impose ses quatre volontés à la pauvre Falbala, qui par amour s'y soumet.
         Au réveillon de la semaine dernière c'est le comble, ils sont tous deux chez leurs amis communs et c'est tout juste s'ils avaient l'air d'un couple. Il a discuté avec ses copains, a dansé avec d'autres filles et l'a à peine embrassée à minuit.

         Alors Falbala est très triste et me demande “comment faire pour ramener Champiolympix à elle 


           Je suis embarrassé pour lui répondre car elle et Champiolympix sont  jeunes et moi je suis un vieux singe.
          J'aurais une petite amie qui me ferait ce cirque (à mon âge c'est invraisemblable, OK), je me dirais d'abord que nous nous sommes enflammés trop vite et que notre amour n'était peut être pas aussi grand que nous le pensions.
          Ensuite je parlerais franchement de ce problème en demandant à Champiolympix ce qui lui arrivé, en explicitant son attitude s'il n'en est pas conscient, (et en évitant les reproches qui ne servent qu'à envenimer les choses) et je lui demanderais s'il m'aime comme avant et ce qu'il compte faire à l'avenir.
          Ou il promet de changer et on verra à l'usage, ou son amourette est terminée et même si cela fait de la peine, il ne faut pas s'enliser dans cette impasse et il vaut mieux arrêter tout de suite et essayer de tourner la page. Ils sont jeunes et ont la vie devant eux.

          Enfin c'est mon avis !
          Voilà la réaction d'un vieux singe, mais qui n'est pas une jeune guenon et qui n'a pas affaire à un jeune babouin de notre époque.

         Cette situation me fait penser à un mail que j'avais reçu, il y a quelques années et qui, sur le moment m'avait beaucoup surpris, d'autant plus que je ne connaissais pas l'expéditeur, un mail assez méchant, que je ne peux recopier car il donnait des détails personnels, mais je vais le réécrire en le résumant et en n'en prenant que quelques phrases caractéristiques :

    “Tu es vraiment un salaud, et ta conduite n'a aucune excuse. Tu regardes les autres filles plus que moi, et tu me traites comme si j'étais ta robote ou ta poupée.
    J'en ai marre de céder à tes caprices. Ce n'est pas parce que tu as une belle gueule qu'il faut croire que tu peux faire n'importe quoi. Il ne faut pas croire que je vais grimper aux arbres pour courir après un sale macaque comme toi.
    Tu n'es qu'un sale petit con et je pense que je vais pouvoir me passer de toi sans tomber dans le désespoir ”


          J'ai donc pris ma plus belle plume pour demander à l'expéditrice  ce que je lui avais fait réellement pour mériter de tels reproches, pour l'assurer que, vu mon âge, je ne grimpais plus aux arbres depuis longtemps et que je ne courrais pas le guilledou !
         J'ai aussitôt reçu un mail d'excuse. Son ex-chéri avait le même prénom que moi et elle stockait ses adresses e-mail en abrégé. D'où une confusion regrettable lors d'un envoi un peu pressé avant le départ au travail, avec un peu de retard.

         Je publie cette histoire, pas seulement pour le plaisir de la raconter, mais parce que je ne crois pas que ce soit une bonne solution d'attendre pour réagir d'en vouloir à ce point à son petit ami. Je pense que la communication est une chose importante car, même si on se sépare, il vaut mieux tout de même le faire à l'amiable et ne pas en arriver à de tels “mots doux”.
         S'il y a trop de heurts l'amour devient de la haine, et c'est tout de même dommage. Il vaut mieux tourner la page et ne garder que les bons souvenirs des amours passées. Enfin c'est mon avis
         Cela dit, c'est tout de même une bonne chose de ne pas se laisser faire et d'avoir un peu de caractère et de volonté. Mais rester calme au milieu de la tempête est une chose importante pour mieux s'en sortir, et les injures n'arrangent rien, même si on est en colère.

    La nouvelle année n'apporte pas toujours l'amour.

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  • Aimer

         Aimer n‘est rien , être aimé est un peu mieux
        Le bonheur suprême, c’est d’aimer et d’être aimé (ce n’est pas de moi !!).

        Qu’est ce qu’aimer ?.
        L’amour du prochain, l’amour conjugal, l’amour maternel, l’amour filial, l’amour fraternel, l’amour de la patrie, l’amour de Dieu, l’amour propre...
        L’amour passager, l’amour éternel, l’amour libre, l’amour du bien, l’amour de la justice, l’amour de la vérité, l’amour de son métier, l’amour de l’art, l’amour de la nature, l’amour de l’argent, que n’aimerait on pas ?
        Un amant de cœur,un amour de petit chien, mon amour, elle est jolie comme un amour, poupée d’amour, gueule d’amour, un amour d’enfant, vous seriez un amour si... ... vous m’aimiez un peu !
        Un mot d’amour, une lettre d’amour, un poème d’amour, une chanson d’amour, une déclaration, .... un peu, beaucoup, passionnément, pas du tout,....snif!
        Une histoire d’amour, un mariage d’amour, un chagrin d’amour, une nuit d’amour, de brèves amours, la saison des amours, de belles amours, l’amour à la papa, une amourette....

        Amour quand tu nous tiens, si ce n’est plus de l’amour, c’est de la rage: on ne badine pas avec l’amour (Musset), le vert paradis des amours enfantines (Baudelaire) l’amour est enfant de Bohème (Bizet Carmen).......
        L’amour en cage, un pommier d’amour.(pour les jardiniers)....

         Vous vous y reconnaissez, vous, dans tout cela ? Moi pas. Alors il va falloir que je vous demande de m’aider à réfléchir car j’ai un bon rhume et le cerveau embrumé !
        Une de mes correspondante avait déjà essayé de m’aider sur ce sujet, il y a quelques années, et elle m’avait fait cette réflexion délicieuse (elle avait 12 ans); en fait elle l'avait copié : ce sont les paroles d'une chanson, mais je ne le savais pas.

    .....En amour il y a aussi des histoires de maîtresses. Ce que papa appelle de simples histoires de fesses. Mais maman dit que ça la blesse. Papa lui dit qu'il l'aime et les larmes disparaissent...
        Moi avec ma maîtresse, quand j’étais en CM2, ma seule histoire de fesses, c’est une grosse fessée pour cause d'impolitesse.
       Enfin, tout ça me semble bien complexe. Finalement je n'sais pas si l'amour m'intéresse?...”

     

    Nota : amours, délices et orgues sont masculin au singulier et féminin eu pluriel.
    Fichue langue française !

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  • Rupture de Toussaint

     Rupture de Toussaint

     

        Cette semaine,  j’ai eu une grande discussion par mails avec un jeune garçon qui, rentrant au lycée en septembre dernier, avait connu une jeune ado qui était devenue sa petit amie.
        Et jeudi, au retour des vacances de la Toussaint, catastrophe, elle a rompu, pour aller avec un autre copain. Courant et banal me direz vous!

        Oui mais voilà, le jeune veut reprendre sa petite amie, et, pour cela, il allait lui dire que si elle ne lui revient pas, il va se laisser mourir de faim ou se suicider.
        J’ai eu un peu de mal à lui montrer que ce n’était pas une bonne idée.

        D’abord faire croire à une jeune ado (ou dans le cas inverse à un jeune garçon)  qu’on va se tuer pour elle (ou lui) par amour, ne fera jamais vous aimer à nouveau. Cela fait en général déjà peur à une femme ou un homme adultes, mais cela fera encore plus fuir un jeune. Nous ne sommes plus en 1850 !
        Tout au plus s’il a eu vraiment un sentiment et que c’est une gentille fille, elle essaiera de vous dissuader de votre acte, mais cette menace lui fera quand même peur et l’éloignera encore plus de vous.

        Ensuite aucune femme, aucun homme, ne vaut la peine que l’on cherche à mourir pour elle ou lui, surtout lorsque l' onvous quitte pour un ou une autre. A votre âge vous avez le temps de connaître un grand amour et cet échec ne sera pas le dernier.
        Certes c’est triste quand on ne vous aime pas ou plus, mais il faut se dire que la vie est pleine de rebondissements et de surprises et qu’il y aura d’autres filles qui vous aimeront et que vous aimerez (ou d’ailleurs n’aimerez pas, leur faisant de la peine à votre tour)
        Alors l’espoir doit rester entier; quitter ou être quittée est triste et pénible, mais ce n’est pas la catastrophe, surtout à votre âge.

        Je pense qu’il faut aussi se poser la question : “était ce vraiment de l’amour?
        Je crains qu’aimer quelqu’un qu’on ne connaissait pas il y a deux mois, que l’on voit peu, avec lequel on discute peu et que finalement on ne connaît guère, avec lequel simplement on sort parfois et on échange quelques baisers ou même plus, ce n’est finalement qu’un passe-temps, une attirance, mais pas vraiment l’amour.
        C’est finalement sacrifier à la mode, à la société d’aujourd’hui qui veut faire croire qu'un jeune homme qui n'a pas de petite amie n'est pas viril ou qu’une jeune fille qui n’a pas de petit ami est forcément moche et peu attirante, alors que ce n’est pas vrai du tout.
        De plus l’amour fondé uniquement sur la beauté physique ne dure pas. On ne peut vraiment aimer une femme, ou un homme que s’il a des qualités humaines que l’on apprécie, peut être différentes selon les valeurs et les goûts de chacun.
        De plus cette même mode, cette même influence de la société et de ses médias qui vous fait rechercher le ou la petit(e) ami(e), est celle qui prône aussi l’amour rapide et éphémère, qui montre partout les divorces et la valse des partenaires.
        Alors dans ce contexte, je dis toujours à mes jeunes correspondant(e)s que de nos jours, même le grand amour n’est pas éternel, et il faut se préparer à une séparation possible, réussir vos études le mieux que vous pouvez, avoir un métier et le conserver au mieux, afin d’être infédépendant(e) et de pouvoir assumer sa vie seul(e).

        Le problème, c’est que la société a changé, que l’amour est devenu une “denrée de consom-mation” (simplement il n’y a pas de date de péremption obligatoire comme sur les yaourts !), mais par contre mes jeunes correspondant(e)s sont restées des jeunes romantiques, presque comme lorsque j’avais 20 ans, et  alors qu’ils et elles s’enflamment trop vite, ils et elles prennent une amourette pour le grand amour de leur vie et souffrent exagérément de ruptures presqu’inévitables.
        Certes ce romantisme est sympathique et il me plaît, mais je constate que déjà autrefois il était souvent déçu, mais qu’aujourd’hui il est dangereux car  il amène parfois, au moment d’une rupture, à douter de l’espoir et de la vie.
        Pour les âmes sensibles, rassurez vous, mon jeune correspondant est à nouveau en bonne santé. C’est une dure leçon, mais c’est ainsi qu’on acquiert de l’expérience et qu’on va doucement vers l’âge adulte

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  • Les diverse sortes d'attachement.

         Il y a quelques années j'ai aidé des jeunes qui étaient mal dans leur peau ou avaient des problèmes ou des chagrins. Cela m'a amené à lire certaines études de psychologie.

         Une des questions que l'on se posait souvent :

                   “Existe t'il plusieurs sortes d'attachement ? “

        Des études de psychologie montrent que, en amitié comme en amour il y a trois grandes sortes d'attitudes dans ce domaine :
            - Certains ont peur de souffrir et se protègent en évitant le contact, en restant avares de sentiments et en se réfugiant derrière une carapace d'indifférence. Je les appellerai des “évitants” (ou insécures)
            - D'autres s'attachent mais gardent la peur de souffrir, guettant anxieusement et jalousement le comportement de l'ami ou du partenaire. Ce sont des “anxieux”
            - D'autres enfin savent s'ouvrir, s'attacher, sans craindre d'être rejetées par celui auquel on s'est attaché. Je les nommerai “confiants”.   
        J'avais lu cela il y a quelques années, puis au contact de ces jeunes, mais aussi des collègues de travail, j'ai rencontré une quatrième catégorie :
            - Des personnes altruiste au grand coeur, qui ne veulent pas s'attacher par peur de faire du mal à l'autre si l'un s'attachait trop à l'autre et que l'autre ne s'attache pas assez au premier. Elles sont à la fois “évitant” et “anxieuses” mais pour des raisons différentes, et je les appellerai volontiers des “masochistes”.

        J'ai lu notamment une étude de l'institut des Neurosciences Cognitives de Lausanne qui reprend ces trois classifications en faisant un parallèle avec le fonctionnement du cerveau.

        Les évitants se caractérisent par une activité anormalement faible du striatum et de l'ATV (aire tegmentale ventrale) même en présence de personnes leur faisant des réflexions aimables. Cela ne vous dit rien : ce sont les centres les plus importants du système d'apprentissage-récompense-sanction (ou du plaisir comme les appellent les journalistes),
        Ils ont des réactions réduites face à des signaux sociaux positifs.
        Ils sont indifférents aux prémices d'une amitié, ressentent peu d'émotion dans ce type de rapport et attendent peu des autres.
        Ils sont donc distants physiquement et affectivement, indépendants et peu portés sur la vie collective et bien sûr introvertis. En général ils sont aussi peu sensibles (perception émotionelle immédiate faible, voir mes articles sur nos préférences cérébrales).
        Ce sont souvent des enfants qui ont eu une enfance malheureuse, se sont sentis rejetés par leurs parents, ou ont subi un traumatisme grave, et se sont donc réfugiés dans un certain isolement en faisant taire leurs émotions.
       
        Les anxieux correspondent à une forte activité de l'amygdale cérébrale, (ces centres à l'origine de l'anxiété, de la peur, de la colère), et tout particulièrement de la partie dorsale de celle de l'hémisphère gauche qui est plus sensible aux réactions sociales (notamment à partir des signaux de l'examen du visage d'autrui).
        C'est pour cela que ces personnes guettent toute remise en question de leur rapport à l'autre. Elles acceptent l'attachement mais le redoutent par manque de confiance en elles.
        Les anxieux sont souvent altruistes et, même s'ils sont introvertis, ont peur de l'opinion d'autrui et ont des "neurones miroirs" très développés à force de scruter l'opinion des autres.

        Les confiants présentent au contraire des évitant, une forte activité des centres de récompense en face d'une situation sociale favorable, et leur amygdales ne s'activent pas trop en cas de reproche ou de doute.
        Ces personnes n'ont pas peur de l'autre et cherchent en lui une relaion agréable, un réconfort, sans se sentir déstabilisées au moindre signe négatif.
        En fait une telle réaction serait nécessaire pour que les rapports soient sains, confaints, durables. Lorsque deux personnes s'attachent, il y a toujours des instants difficiles où l'on peut se sentir critiqué et il faut alors avoir une confiance suffisante en soi et en l'autre, pour ne pas céder à la tentation d'y voir une remise en cause de sa relation avec l'autre, voire de soi-même.

        Cette étude ne parlait pas qe ma quatrième catégorie un peu “masochiste”.
        Les personnes que j'ai connues et qui ont cette réaction sont plutôt introverties et pessimistes, très sensibles (notamment grande perception émotionnelle immédiate), et très altruistes. Elles sont anxieuses et n'ont pas confiance en elles.
        Comme les personnes anxieuses elles doivent avoir des amygdales trop actives au cours des rapports affectifs sociaux, mais comme les évitants, elles doivent avoir un fonctionnement faible de leurs centres “récompense-sanction” qui les empêche de goûter suffisamment aux plaisirs de la vie en société et finalement de se réjouir et d'être heureuses dans les situations favorables et agréables.

        Bien sûr, cette classification est très simplifiée, caricaturale. Mais elle permet cependant de mieux comprendre les relations entre deux personnes, notamment selon qu'elles ont le même type d'attachement ou des modes différents.

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