• Il ne faut jamais désespérer.


          Je sais bien que pendant les vacances, les amours vont et viennent et que les plus belles amours peuvent devenir des cauchemars.

         Et chaque rentrée il y a toujours une jeune ado qui m'écrit désespérée parce que son petit ami l’a quittée, qui considère que la vie ne peut plus rien lui apporter et qu’après tout elle ferait mieux de ne plus vivre.
        C’est toujours une situation difficile, car on ne comprends pas bien un tel désespoir et on a toujours peur de ne pas être assez convaincant et de ne pas maîtriser la situation. 

        Je comprends bien la douleur qu’on peut avoir quand tout à coup celui ou celle que l’on aime disparaît de votre vie.
        Je sais que le raisonnement a ses limites et que des pensées morbides peuvent venir, parce qu’on ne maîtrise plus le fonctionnement normal de son cerveau.

        C’est pour cela que si quelqu’un a de telles pensées, il faut absolument l’aider tout de suite, essayer de lui faire retrouver la raison, c’est à dire un raisonnement normal et sensé.  
        Parce que si l’on raisonne, on s’aperçoit que la mort n’est pas une solution, je l’ai déjà dit plusieurs fois et je vais me répéter :

         La mort, ce n’est pas une délivrance on ne sait pas ce qu’il y a après : paradis, enfer, néant, et si on franchit le pas et que c’est pire qu’ici ou qu’il n’y a rien, c’est trop tard pour revenir. Il n’y a plus de solution.   
        On ne sait pas avant, combien partir est pénible.
        On a peur avant et on est très angoissé, on hésite et c’est une véritable torture de l’esprit, puis juste après on panique, on se sent partir, on a peur, on ne veut plus, on veut revenir à la vie, on crie au secours, aidez moi, soignez moi et personne n’entend et c’est une souffrance horrible.
        On ne pense pas assez à ceux qu’on laisse à qui on aura apporté le malheur. ceux qui ensuite, se reprocheront toute leur vie de ne rien avoir vu venir, parce qu’on ne leur a rien dit.
        Et il y a bien d’autres moyens plus efficaces et moins dangereux d’appeler au secours.
        On risque, de plus, de rester vivant, mais de rester handicapée, physiquement ou cérébralement pour toute la vie.
        
        Au contraire, à votre âge vous pouvez tout attendre de la vie; vous avez la vie devant vous, vous avez l’espoir de pouvoir tout recommencer plusieurs fois et bien des garçons vous trouveront encore adorables, dans les mois, dans les années qui viennent.
        Vous verrez, quand vous aurez mon âge, que le problème est alors qu’on est trop vieux pour pouvoir changer beaucoup sa vie, recommencer un autre métier par exemple. Et pourtant on a envie de vivre !
        Vous ne vous rendez pas compte de la chance et du potentiel que vous avez, car vous n’êtes ni malade, ni dans une famille pauvre, et vous pourriez avoir tout autour de vous, pour être heureuse.
        Faut il vraiment continuer à souffrir? Ne vaut il pas mieux réagir, se redresser et vivre, quitte à s'appuyer un instant sur quelques épaules plus solides qui voudront bien vous aider à retrouver la sérénité?

        J’ai rencontré sur mon précédent blog  et un peu moins sur celui-ci, beaucoup de jeunes qui étaient dans une situation voisine du désespoir, mais presque toutes ont remonté la pente avec courage, et savent aujourd’hui profiter des petits bonheurs que la vie nous apporte tous les jours.
        Vous qui désespérez, vous devriez les imiter! Il faut beaucoup de volonté, mais c'est possible.

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  • Les chagrins d'amours ne concerne pas que les ados.

         Je vous ai parlé des chagrins d’amour liés à des amourettes  et je disais qu’il fallait vite s’en remettre car c’était chose courante.
        Mais je connais aussi des ruptures et des chagrins plus graves, qui concernent en général des jeunes filles ayant plus de 20 ans, et qui avaient un compagnon avec lequel elles vivaient depuis un à trois ans, et qui pensaient qu’elles resteraient au moins une partie de leur vie avec lui.
        Cela arrive sûrement aussi à des garçons, mais c’est peut être moins fréquent et ils se confient moins à moi.
        Je ne peux donc parler que de ce que je connais et depuis des années, j’ai de nombreux exemples de telles ruptures, hélas..
        Je ne suis pas trop étonné que cela arrive.
        Il est certain que les moeurs ont changé, par rapport au temps où j’étais jeune, et quand on voit que pour des adultes, presque la moitié des mariages récents finissent par un divorce, il n’y a pas de raison que cela n’arrive pas à des jeunes qui ont eu la sagesse de ne pas se marier officiellement.

         Ce qui m’inquiète et que je ne comprends pas, c’est la façon dont cela se passe.
        J’ai bien connu certains de ces couples, parfois même les deux partenaires. Ils étaient bien assortis, ils s’étaient connu un certain temps avant de vivre ensemble, ils avaient des goûts voisins, des éducations et des niveaux de formation voisins, les deux familles avaient adopté l’autre jeune, et il n’y avait pas de gros problème matériel, même si la vie était parfois difficile.
        Bref ils s’aimaient, s’entendaient bien et avaient même fait des projets d’un avenir commun. Il n’y avait pas de tierce personne (amant ou maîtresse) dans le couple. Rien ne laissait prévoir une catastrophe.
        La vie en commun peut devenir monotone, l’amour peut diminuer peu à peu et les personnes d’un couple diverger. On le sent venir, il n’y a plus le même accord, le même entrain, des heurts et des discussions apparaissent. Il n’y a plus la joie d’antan.
        Mais là rien de cela :  tout à coup, soit avant, soit après les vacances, le garçon dit à la fille que tout est fini entre eux.

        Les raisons invoquées ?

    http://lancien.cowblog.fr/images/images/400F2068826236AScQj3AwnVVoRS86yyANDB4mQMWdWP.jpg    Pour certains que le courage n’étouffe pas, aucune raison n’est donnée ; le garçon évite la discussion, il s’est contenté d’un coup de téléphone ou d’un mail.
        Pour d’autres, ils déclarent à leur amie qu’ils ne l’aiment plus, sans autre explication valable. Pourtant l’amour ne disparaît pas comme cela, sans raison, brutalement.
        D’autres évoquent un besoin de liberté, de retrouver une vie qui n’est plus prévue, d’être maître de leur destinée. Là d’ailleurs ils font une grosse erreur; toute vie à deux implique que l’on choisisse ensemble sa vie.
        Certains qui ont été en voyage ou en stage pendant les vacances, disent qu’ils ont découvert une vie différente et que la contrainte du couple leur pèse maintenant.
        Pour certains qui finissaient leurs études, les possibilités d’emploi ont séparé géographiquement les deux partenaires, encore que le garçon n’ait guère fait d’effort.
        Enfin peut être y en a t’il qui ont “pété les plombs”.

        Le mal aurait pu être pire, ils n'avaient pas encore d'enfants.   

        Je ne m’inquiète guère quand je vois finir des amourettes.
        Mais quand je vois  rompre tout à coup, un garçon de plus de 20 ans qui semblait amoureux d’une fille depuis plusieurs années et que tout semblait pour le mieux, leur couple étant bien assorti,, là je me dis que je suis vieux et que je ne comprends plus la mentalité des garçons actuels.

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  • Un grand amour peut exister entre ados, mais c'est rare.

    Un grand amour peut exister entre ados, mais c'est rare.     

     

     

     

     

     

     

     

                 

    Mon article d’hier a suscité quelques remous, parce que j’ai eu l’air de dire qu’on ne pouvait aimer vraiment quand on était très jeune (avant 20 ans), et cela a fait “hululer” certaines de mes correspondantes qui m’ont écrit “L’amour, c’est chouette à tout âge”
        En fait je n’avais pas tout à fait dit cela :


        Ce que j’ai dit c’est que :

                - aux âges de l’adolescence, il y a en général un décalage important entre la matûrité sentimentale, les attentes et les désirs sentimentaux des filles et ceux des garçons. Cela rend difficile l’éclosion d’un sentiment durable.
                - les buts poursuivis par les uns et les autres peuvent être très divers, certains souhaitent des camarades avec lesquels délirer et s’éclater, d’autres rêvent d’un véritable ami, d’un confident qui vous console et vous conseille, sans rien exiger de vous; d’autres ne souhaitent que des aventures, sentimentales, ou physiques ou les deux; certains veulent vivre une amourette parce qu’elle apporte une présence, une amitié et qu’elle répond à une mode, à un souci du regard des autres. Certains enfin rêvent du grand amour mais sans toujours se rendre compte de ce que c’est.
                - pour vivre vraiment un amour, il faut être au même niveau de souhaits sentimentaux; l’amour doit être réciproque et de “même grandeur” ou bien il meurt. Il faut donc que les deux amoureux ne soient pas “décalés”.
            - un véritable amour n’existe pas sans sa part de rêves, de projets d’avenir, de souhaits de vivre ensemble. Certains ne souhaitent pas s’engager ainsi, alors que leur vie est encore tellement remplie de points d’interrogations quant à l’avenir.
                - pour compliquer les choses, le cerveau des adolescents n’est pas mature en ce qui concerne la prévision de l’avenir et notamment des conséquences des actes que l’on projette. Cela ne facilite pas les choses.
                - l’adolescent qui s’éloigne peu à peu du nid familial est en manque d’amour maternel et paternel. Il a donc un désir de combler ce vide et il voudrait trouver cela dans l’amour d’une personne du sexe opposé, cela d’autant plus que, par ailleurs, le désir est normal et résulte de la puberté et des hormones.
            Je pense que c’est une des raisons de cette soif d’amour.
            Mais je constate que, parmi mes correspondantes, ce désir est beaucoup moins grand si elles ont un ami, un grand ami sincère qui leur apporte ce qu’il leur manque, et elles hésitent souvent à transformer cette amitié qu’elles jugent stable, en une amourette sans lendemain qui pourrait la détruire.
            Celles qui ont vraiment un ou plusieurs amis se passent plus facilement d’un “petit ami”, du moins pour elles mêmes, peut être moins lorsque le regard des autres les préoccupe.
            - la mode, le martelage des médias, le “qu’en dira t’on” des copains, le désir d’être ce que l’on voudrait être sans se contenter de ce que l’on est, tout cela influe sur cet engouement de vivre un amour quel qu’il soit.
            Et l’image que nous donnent les médias ou également les adultes n’est pas celle du grand amour : celui là est sans histoire, il ne se remarque pas. Il ne fait pas sensation, donc il ne convient pas aux médias. Aujourd'hui la moitié des couples divorcent.
       
            Je crois donc que le grand amour peut arriver, qu’il est même possible très jeune, mais qu’il est très rare et qu’il a peu de chance de déboucher sur le long terme, et cela encore plus aujourd’hui qu’hier, car les médias et l’exemple des adultes d’aujourd’hui ne va pas dans ce sens et que le sexe a diminué la place des sentiments, surtout chez les garçons.
            A vrai dire je crois que la plupart d’entre vous se contentent facilement d’un(e) petit(e) ami(e et ne souhaitent le grand amour que comme un désir lointain, qu’ils ou elles espèrent pouvoir réaliser un jour, quand ils ou elles seront adultes et “installé(e)s dans la vie active”.

        Je peux vous donner un exemple de grand amour entre ados.
        Quand j’étais jeune j’ai connu deux adolescents de 14/15 ans qui habitaient deux maisons voisines et venaient ensemble, main dans la main, au lycée, en première, puis en terminale; assis l’un à coté de l’autre en classe, ils étudiaient ensemble chez eux devoirs et leçons, et venaient le dimanche faire du sport avec nous. Quand on ne savait pas faire un devoir, ou qu'on n'avait pas compris un cours, ils nous aidaient, complétant chacun les explications de l'autre.
        Ils passaient douze heures par jour ensemble et avaient acquit une ressemblance intellectuelle comme deux jumeaux.
        Nous ne savions pas s’ils s’aimaient, car on ne les a jamais vu s’embrasser. Parfois la jeune ado avait la tête sur l’épaule du garçon, alors qu’assis contre un mur, ils lisaient le même livre.
        Mais devant toute difficulté, ils faisaient front commun, comme un vrai couple et on les voyaient rarement l’un sans l’autre.
        A force de vivre ainsi côte à côte, d'avoir reçu la même instruction (j'ai su aussi depuis qu'ils avaient les mêmes préférences cérébrales), ils avaient acquit une élaboration de pensée proche l'une de l'autre. Il arrivait souvent que l'un commence une phrase et que l'autre la finisse spontanément.
        On avait bêtement essayé de les mettre en contradiction l'un avec l'autre, mais on n'a jamais réussi.
       Puis ils sont partis à Paris préparer les grandes écoles d’ingénieurs et nous les avons perdus de vue.
       J’ai su plus tard, alors que la mort les avait séparés, qu’ils avaient fait maints projets d’avenir, sur leur métier futur de chercheur, sur les enfants qu’ils auraient, la maison qu’ils habiteraient, les animaux qu’ils élèveraient. Bref leur bonheur à deux.

        Je pense que si le sort avait été plus clément, ils auraient pu vieillir ensemble.
        Je sais donc que l’amour peut exister entre deux jeunes, mais il faut qu’il soit très fort, très complet, très réciproque pour être durable et cela ne se construit que sur le long terme.

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  • http://lancien.cowblog.fr/images/Caricatures1/amitie2.jpg

          Le confinement a eu des effets néfastes sur les amours de certain(e)s de mes correspondant(e)s. Séparé(e) de leu bien-aimé(e), ils s'ennuyaient, ont été beaucoup sur les réseaux sociaux, ont connus d'autres jeunes et leur amour semble maintenant  en veilleuse. Beaucoup de jeunes rêvent d’un grand amour, mais ne savent pas trop comment le reconnaître et comment savoir si un de leur ami(e)s qui leur est cher(e)les aime vraiment.
            Y a t’il une recette, un philtre d’amour?

            Eh bien non, je n’ai pas de solution et je crains qu’il n’y ait plusieurs réponses à la question.
            Qu’appelle on amitié et qu’appelle on amour ? (pour m'éviter des "e" nombreux, je parlerai au féminin, mais cela concerne aussi les garçons)

           Je l’ai déjà dit, il y a les copains, les copines. On peut avoir un certain attachement pour eux, mais, à mon avis, ce n’est ni de l’amitié, ni de l’amour.

            A mon sens, ce que j’appelle un véritable ami doit être presque comme un amoureux, il doit aimer vraiment son amie, mais la différence avec l’amour est qu’il ne la désire pas, qu’il n’y a pas attirance physique (cela ne veut pas dire qu’il la trouve moche et qu’il n’aime pas qu’on lui dise que l’on tient à lui et que, si l’on se pend à son cou, cela ne lui plaise pas. lol). mais il n’a pas de projet d’avenir, ni physique, ni sentimental, si ce n’est de rester son ami.
            Si l’ami et l’amie ont le même âge, c’est peut être provisoire, peut être n’est il pas sûr de lui, peut être sera t’il vraiment amoureux un jour de celle dont l’amitié lui tient tant à coeur: ce sont des choses qui vont lentement.

            Alors un véritable amour qu’est ce ? : cela se déduit, à mon avis, de ce que je viens de dire : c’est un très grand ami, que l’on aime tellement que l’on a envie de ne jamais le quitter, de rester toujours avec lui, qu’il vous aime éternellement (utopie, je sais, mais on peut rêver !), et on a envie de faire des projets d’avenir avec lui, de vivre avec lui.

            Souvent mes correspondantes me disent : “on est trop jeunes pour penser à cela”. Je veux bien, mais je pense que, pour cette raison, ce que vous prenez pour le grand amour n’est qu’une attirance passagère, une amourette et non le grand amour que vous croyez avoir trouvé.
            Ce n’est pas parce que vous avez échangé quelques baisers avec un garçon, que vous l’aimez et qu’il vous aime. Ce n’est pas parce que vous aimez sortir avec lui et que les autres l’appellent votre “petit ami”, que vous voulez faire votre vie avec lui. Ce n’est pas non plus parce que votre copain de classe est mignon que vous allez lui tomber dans les bras (enfin cela je n’en suis pas certain, mais je ne dirai pas que c’est de l’amour!).
            Cela ne veut pas dire qu’une amourette ne vaut pas la peine d’être vécue, qu’elle n’apportera pas son lot de joies. Mais il faut savoir qu’elle n’est que provisoire et il ne faut pas que l’un des deux s’engage trop loin, sous peine de souffrir ensuite. Le grand amour sans réciprocité meurt vite.

           Je ne sais pas donner de recette précise, car chacun est un cas particulier, mais ce dont je suis certain, c’est que le véritable amour, celui auquel la plupart d’entre vous rêvent, ne se construit pas en un jour. Il passe par l’amitié, par une communion des esprits qui ne peut exister réellement que peu à peu et qui dépend des “affinités” entre les cerveaux, les coeurs, les cultures et les goûts et c’est une construction lente de plusieurs mois, voire de plusieurs années.
           
    Et à un moment cet amour passe par la redoutable épreuve de la vie en commun : supporter l’autre près de soi tous les jours, ceux où tout va bien, mais aussi ceux où tout va mal. Tous les amours n’y résistent pas.

            Certaines de mes correspondantes, qui sont des “vieilles” de plus de 20 ans, me confirment souvent ce que je viens de vous dire.
       
            Ce que je dis là n’est pas nouveau et je demande aux fidèles qui lisent mon blog depuis longtemps de m’excuser de cette répétition.
            Mais c’est un problème éternel qui se repose et se reposera encore.

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  • L'amour éternel existe t'il ?


       
    Les jeunes que je côtoie ou avec lesquels je corresponds, et quelques plus anciens, sans doute parce que j'ai dû écrire que j'étais marié à la même personne depuis 65 ans, me demandent souvent si je crois qu'un amour peut durer toute une vie .

         Je crois que la plupart des jeunes de 13 à 15 ans confondent souvent l’amour avec une très grande amitié, avec une relation très intellectuelle et utopique, le rêve d’avoir un frère jumeau ou un “prince charmant”, qui compense l’éloignement inéluctable des parents; où alors, cédant à la mode, surtout les ados filles veulent pouvoir afficher un compagnon qui sera chargé de les accompagner dans leurs sorties, d’être leur chevalier servant et accessoirement de leur apporter quelques sensations, que leur évolution en femme leur fait désirer (un peu comme on veut, pour faire comme les autres, fumer quelques cigarettes.). Pour les garçons, j'ai l'impression que la plupart veulent surtout afficher leurs conquêtes auprès de leurs copains

        Une grande évolution me semble se produire chez les filles de 16/17 ans (et pas chez les garçons) et elles rêvent davantage qu'eux, me semble t’il, d’une relation beaucoup plus durable de “couple”, sans d’ailleurs bien se rendre compte de ce que cela recouvre, si ce n’est qu’elle est moins intellectuelle et platonique, et qu’elles aimeraient, en général en vain, faire des projets avec le garçon qu’elles aiment.
        Je constate que l’amour d’un tel couple dure rarement plus de 18 mois et que c’est presque toujours le garçon qui rompt, le plus souvent pour retrouver sa liberté et échapper à une nouvelle “emprise familiale”, celle de sa petite amie, alors qu’il a bien du mal déjà à se libérer de celle de sa propre famille.

        Un nouveau cap va être franchi, si, grâce à l’aide financière des parents, les deux membres du couple ne se voient plus épisodiquement, mais peuvent vraiment “vivre ensemble sous le même toit”.
        Et là paradoxalement, je constate autour de moi que la plupart du temps le couple rompt au bout de quelques mois et en général avant deux ans : en fait chacun ne voyait l’autre que de façon discontinue, en essayant de mettre à profit ces instants agréables, et en ne voyant que le bon coté de l’autre et des situations (l’amour est aveugle dit on !).
        Mais lorsque l’on est obligé de vivre tous les jours avec quelqu’un, on ne voit plus uniquement le bon coté des choses. Il faut accepter toutes les situations, les joies et les peines, ne plus être égoïste et accepter l’autre tel qu’il est, avec ses qualités mais aussi ses défauts.
        Il faut assimiler le nouveau joug d’une nouvelle famille : celle du couple.
        A cela on ne résiste pas toujours, et cela autant fille que garçon.

        Une troisième difficulté attend le jeune couple, c’est le début de la vie professionnelle. Jusque là le couple a fait son “nid pour deux”, où il se sent en sécurité et qui est sa nouvelle famille.
        Et là tout à coup, un nouvel univers se présente pour chacun, qui va le capter plus ou moins.
        Si ce nouvel univers n’est pas attractif, le couple n’est pas trop perturbé, si ce n’est que les copains ou amis qu’on peut se faire dans son métier, vont entrer en concurrence avec les relations internes du couple.
        Mais si le travail devient intéressant, puis passionnant, il finit par devenir un concurrent du couple qui prend de l’énergie, du temps et de la passion. L’équipe à laquelle on appartient professionnellement peut devenir aussi une nouvelle famille.
        Si chacun des membres du couple ne s’intéresse pas très fortement à la vie professionnelle de l’autre, (et ce n’est pas facile à faire, car cela peut être un métier très différent et cela prend de la volonté, de l’énergie et du temps, ce qui nécessite un très gros effort), la vie du couple peut fortement en souffrir, et j’ai souvent vu des séparations en résulter.
        Certaines de ces séparations sont d’ailleurs dues à des liaisons qui se sont créées entre ceux et celles qui avaient des activités dans des équipes voisines au sein de l’entreprise.

        Après cette épreuve, le couple qui a alors des enfants, devient plus stable en général pour un certain temps, répartissant son activité entre les professions de chacun et le travail commun qu’est l’éducation des enfants.
        Mais l’épreuve suivante vient quand les enfants ont grandi, sont devenus ados et échappent peu à peu à la famille. L’amour des premières années du couple s’est transformé en tendresse, et certains couples ont du mal à résister aux remous que causent l’émancipation plus ou moins houleuse de leur progéniture.
        Dans certains cas malheureusement, ce sont les divergences du couple, qui rendent cette émancipation encore plus difficile, les enfants faisant les frais de cette mésentente. Chacune des deux personnes a évolué en s'éloignant de l'évolution de l'autre : on diverge.
        La voix populaire appelle cela la crise de la quarantaine ! (même si cela vous arrive à 50 ans !)

        Après le couple qui a résisté, se retrouve dans une atmosphère moins tempétueuse, faite en général d’amitié et de “frittages raisonnables” en intensité car chacun connait bien les limites à ne pas dépasser.

        Encore que je viens de lire dans la presse le cas d’un homme de 84 ans qui vient de tuer sa femme du même âge, après une dispute ! Il a vraiment pris le temps de la réflexion !!
    L’amour n’est pas toujours éternel !

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