• Son père n'avait plus sa tête quand il a conçu son fils !

    Son père n'avait plus sa tête quand il l'a conçu !

       J’avais entendu parler d’une expérience américaine du chirurgien américain Robert White, qui, en 1970, a transplanté la tête d’un singe sur le corps décapité d’un autre singe. L’extraordinaire, c’est que le singe qui en résultait, vivait, mais les neurones de la moelle épinière ne s’étant pas raccordés correctement, il était complètement paralysé.
                 Bien que Robert White ait prédit que la greffe d’un corps humain sur une tête humaine vivante serait possible au XXIème siècle, je pensais que ces recherches étaient abandonnées.
    Son père n'avait plus sa tête quand il a conçu son fils !J’avais tort : j’ai lu plusieurs articles qui , je l’avoue, m’ont un peu fait dresser les cheveux sur la tête (du moins ceux que j’ai encore), bien qu’il s’agisse de médecine thérapeutique. 
     Un chirurgien italien, Sergio Canavero, a publié dans la revue "Surgical Neurology international" en 2013, une étude, selon laquelle il serait possible de greffer un corps sur une tête, le cerveau étant le représentant de la personnalité et de l’identité.

    Le receveur serait un malade dont le corps est atteint d’une maladie incurable. Il ne garderait que sa tête, qui évidemment doit être saine. Le donneur serait évidemment quelqu’un de décédé comme dans le cas des donneurs d’organes actuels : on lui emprunterait son corps en entier, qui doit être sain également.
    Une première équipe chirurgicale dégage les muscles, la trachée, l’œsophage, les vaisseaux sanguins du receveur (en conservant la thyroïde), et refroidit le cerveau pour que son métabolisme soit presque arrêté et qu’il ne subisse pas de dégâts pendant le temps où il ne sera plus irrigué. Les chirurgiens appellent cela un « état de mort contrôlée » !!
                Une seconde équipe prépare le corps du donneur, puis les deux groupes de chirurgiens sectionnent simultanément les moelles épinières.Dans son étude, Sergio Canavero assure qu'une moelle épinière tranchée proprement par un instrument chirurgical peut se réparer assez aisément pourvu qu'on remette les deux sections en contact dans un mélange de deux polymères, (le polyéthylène glycol et le chitosane). Ces produits activeraient une sorte de fusion-réparation des cellules nerveuses endommagées, comme l'auraient montré des expériences réalisées sur des chiens et des cochons d'inde.
                On transfère alors la tête sur le corps en reconnectant les moelles épinières en utilisant les deux polymères, puis on rebranche les vaisseaux sanguins, et enfin, on recoud le reste du corps.
                Bien entendu il faudra un traitement antibiotique (infections) et un traitement anti-rejet – j(e ne sais pas trop qui rejetterait l’autre le corps ou la tête ?)! Il paraît qu’un traitement psychologique sera souhaitable (vive les psys; je suppose qu'il s'adresseront à la tête).
                A priori, le nouvel individu pourrait avoir des enfants, mais ceux ci seront de la descendance du « corps ».(son ADN).
               Il estimait le coût d’une opération à 10 millions d’euros et cherchait 100 millions d'euros pour continuer ses recherches.
     
                Le chirurgien italien dit tout de même qu’avant de pratiquer sur l’homme, il faudra s’entraîner sur des singes !!
               Il a annoncé en 2016 qu'il avait réussi à greffer une tête de singe, mais l'animal n'a jamais repris conscience et a finalement été déclaré mort.
               En 2017 il a annoncé avoir gréddéune tête de rat, mais il avait rajouté une deuxième tête sur un rat déjà doté de la sienne et cette tête supplémentaire n'avait survécu que quelques heures.
                En 2020 il avait annoncé avoir greffé un corps sur une tête humaine, mais il s'agissait d'un cadavre et de la tête d'une autre personne décédée. Rien ne validait les raccordement des vaisseaux sanguins et des nerfs, notamment de la moelle épinière.
                  Il pense aussi que des règles éthiques devraient être étudiées (heureusement !).
               
    A ce sujet le comité d’éthique de l’Association Européenne des sociétés de neurochirurgie (EANS) :

                "Dans l’état actuel des choses, cette procédure n’améliorera pas la santé du patient, car il est peu probable qu’il retrouve une fonction neurologique, ni même qu’il survive…  Par ailleurs, pensez aux organes du potentiel donneur de la transplantation corporelle, qui pourraient être plus utiles à beaucoup de patients (au lieu d’un) en attente de greffes."
     
                J’avoue que je ne suis pas, malgré mon grand âge, volontaire pour une telle opération. Je préfère encore mourir de mort naturelle.
                Je suis d’ailleurs étonné que dame nature se laisse faire aussi facilement et qu’il n’y ait pas conflit entre l’ADN du corps et celui de la tête. Sans doute l'éventuel opéré devrait recevoir toute sa vie des médicaments anti-rejet. Les premiers greffés du cœur sont rapidement morts du fait des rejets.
                Il y aura peut être aussi des conflits entre les habitudes de la tête et celle de l’autre corps.
                Je comprends qu’on fasse de telles recherches thérapeutiques, mais cela me fait penser au docteur Faust. Que ne ferait on pas pour conserver sa jeunesse, ou pour qu’un génie ne meure pas ? Mais il y a aussi le clonage !
                Heureusement que la peine de mort a été abrogée sinon cela ferait un bon débouché pour les guillotinés, que l’on pourrait d’ailleurs faire revivre si l’on s’apercevait qu’ils étaient innocents !
                Et pourquoi ne pas greffer une tête de femme sur un corps d’homme ou vice-versa : le vrai changement de sexe.
                Dommage que l’émission de télé « la tête et les jambes » n’existe plus : cela aurait fait un excellent sujet de réflexion.
                Mais je ne crois pas que l’opération soit pour demain et on pourrait en attendant écrire bien des romans de sciences fiction et d’horreur : voilà un sujet que je propose à certains de mes lectrices et lecteurss, qui s’essayent dans ce domaine.
     
    Par contre je trouve très intéressant le procédé de connexion de la moelle (si cela fonctionne), car ce serait peut être une perspective extraordinaire pour les tétraplégiques, mais là encore, je crois que ce n'est pas encore au point. .
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