• Le matériel informatique est un gouffre d'énergie et a un impact climatique important.

                Hier, j’ai décrit ce qu’était le réseau internet, et son coût très important, ainsi qu’une contribution non négligeable à l’émission de gaz à effets de serre.

                Aujourd’hui je vais poursuivre en parlant composants, dont nous avons moins conscience : gros serveurs, les box et une tablette.

     

    Les gros équipements et notamment les serveurs de données.

                Il est possible de faire des évaluations de coût et d’impact en équivalent CO2 de leur existence. Le tableau ci-dessous résume le procédé et les éléments examinés.

                Mais les réseaux et serveurs actuels ne sont pas conçus pour réduire leur impact écologique, mai essentiellement pour assurer performances, robustesse, fiabilité et qualité du service; ils ne sont jamais éteints et il n’y a pas d’optimisation de leur consommation.

    Ce qui est inquiétant, c’est d’abord la multiplication des technologie (par exemple en téléphonie 2G, 3G, 4G, 5G, et les anciennes technologies restent en place pour assurer la compatibilité avec les équipements anciens. C’est ensuite la succession ininterrompu de nouveaux matériels, smartphones en particulier, sans que les matériels anciens puissent être transformés ou réparés.

                C’est ensuite le recours de plus en plus important aux « clouds », notamment en télévision, qui sont d’énormes consommateurs de données et donc de serveurs. Ces matériel sont par eux mêmes des gouffres à consommation d’énergie et production de CO2, mais en outre il leur faut des bâtiments important et surtoutils dégagent ebaucoup de chaleur et nécessitent des réfrigérations coûteuses en énergie. La récupération de cette chaleur est encore relativement rare. De plus à l'avenir les objets connectés vont encore augmenter trafic sur les réseaux et besoins en banques de données.
                Une modélisation faite en 2015 a montré qu'en changeant l'organisation des réseaux, on pouvait adapter la consommation à l'heure de la journée on pouvait améliorer d'un facteur 316l'efficacité énergétique d'un réseauetet améliorer l'efficacité énergétique d'accès au réseau d'un facteur 10 000 pour les mobiles et ér§ pour les postes fixes 

    Le matériel informatique est un gouffre d'énergie et a un impact climatique important.

                15 w cela paraît bien peu, mais cela représente 131,4 kWh par an. Le fonctionnement total d’une box dépend de son utilisation, mais est de l’ordre de 150 kWh par an. Il y a environ 100 millions de box en France. La consommation annuelle est donc de l’ordre de 15 000 GWh.
                Pour que vous vous rendiez compte de l’impact, la copropriété où j’habite, avec 70 logements dépense pour son chauffage et l’eau chaude sanitaire, un peu moins d’un GWh par an. Donc 15 000 GWh, c’est l’équivalent du chauffage d’un million de logements.
                Mettre sur les box un interrupteur horaire permettrait d’économiser ¼ de cette énergie. Je ne comprends pas que les pouvoirs publics ne l’aient pas imposé, avec des possibilités de réglage de petits créneaux horaire de nuit pour les entreprises pour échanges d’information. 
                Par ailleurs ces considérations sont en partie vraies pour les serveurs de données.

    Les box

                Nos box sont allumées en permanence. Certes nous pourrions les couper puisque nous ne regardons plus ni internet, ni la télé; mais nous n’aurions plus de téléphone fixe. Et puis penser à éteindre tous les soirs et rallumer tous les matins est une sujétion pénible.

                La consommation de la box n’est donc pas fonction de celle du réseau. Entre 1heure et 5 heures du matin le réseau a un trafic bas, la box un trafic nul, et pourtant elle consomme 15w. C’est d’ailleurs presque aussi vrai pour diverses heures de la journée, comme le montre le graphique ci-dessous. (trafic réseau en rouge, consommation box en vert).

    • Le matériel informatique est un gouffre d'énergie et a un impact climatique important.                  

    Une tablette. 

                Des études importantes ont été faites sur l’Ipad de 2015 à 2020. Elles montrent que l’impact sur l’environnement d’un tel appareil n’est pas son utilisation, mais concernent à plus de 80% sa fabrication. Le graphique ci dessous montre en « kilogrammes équivalents CO2 », l’impact de la fabrication de l’instrument (en vert), du transport du lieu de fabrication au lieu de vente (en moyenne ; en jaune clair) et de l’utilisation (essentiellement charges des batteries), en jaune foncé.

    Le matériel informatique est un gouffre d'énergie et a un impact climatique important.
                     

                La durée d’utilisation a donc une grande influence, afin d’étaler sur le plus d’années possibles l’influence importante de la fabrication.

     Le matériel informatique est un gouffre d'énergie et a un impact climatique important.          On peut affiner l’étude de l’impact de la fabrication, ce qui est fait dans le graphique ci-contre (la partie « aluminium est essentiellement le boitier de l’ipad).

               Cet important impact est dû aux nombreux matériaux nécessaires : aluminium, cuivre, cobalt, silicium, chrome, nickel, zinc, lithium, magnésium, étain, carbone, hydrogène oxygène des matières plastiques, verre de l’écran. Un élément paut être en faible quantité mais avoir un impact non négligeable en raison de sa difficulté d’extraction et de production.

     
                 De plus l’examen de l’impact énergétique et de gaz à effets de serre ne prend pas en compte d’autres considérations comme les difficultés de réparation ou de recyclage et d’élimination.

                  

    Partager via Gmail

  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :