• http://lancien.cowblog.fr/images/Images2-1/53571410200580685219771762237616n.jpg

        Cela arrive parfois de se tromper, et effectivement une fenêtre apparaît sur l’ordi, avec 
    « code incorrect ».
         J’avoue que, tout en appréciant leur humour, j’ai trouvé ces vieilles dames très créatives : je n’avais pas pensé à prendre ce mot, "incorrect, comme mot de passe !!

         Quand on devient vieux, les performances de  la mémoire diminuent un peu, mais, autrefois il y avait des tas de raisons de diminuer ce handicap.

        D’abord on avait exercé votre mémoire étant jeune en apprenant pas cœur, non seulement des règles de grammaires et des formules de maths et de physique, mais les départements, leurs chefs lieux, les sous-préfectures (avec souvent des moyens mnémotechniques comme ceux que nous donnait mon instituteur en CM2 : par exemple celui-ci : « un jour que j’avais une soif de lionne (Yonne, département), je voulus voir à quoi l’eau sert (Auxerre, chef lieu); en homme de bon sens (Sens sous-préfecture), j’y joignis (Joigny sous-préfecture) un morceau de sucre et je m’écriais tonnerre, avalons (Tonnerre et Avalon, sous-préfectures; je crois d’ailleurs qu’elles ne le sont plus toutes aujourd’hui).
    Nos instits avaient des tas de ressources astucieuses à l’époque !


        Et puis ensuite, tout au long de la vie, il fallait se souvenir de tas de choses utiles : les adresses postales, les numéros de téléphone (souvent une bonne centaine), le classement de vos papiers (et il y en avait des dossiers !!), les recettes de cuisine, où vous avez rangé vos livres….
        Aujourd’hui, avec l’ordinateur et le téléphone portable, tout cela n’est plus nécessaire et notre mémoire se rouille !
        Heureusement le monde des ordinateurs a eu pitié de nous pour nous en préserver, et il a trouvé un moyen de nous exercer à nouveau : les codes informatiques du net.
       
        Si vous voulez préserver votre ordinateur des incursions et protéger certains dossiers un peu confidentiels, il faut les crypter et des mots de passe pour ouvrir les divers dossiers et évidemment, pas question de les mettre sur l’ordi (autant laisser aussi la clé de l’appar-tement sur le serrure !), car n’importe qui d’un peu doué peut accéder à ces infos et encore plus facilement sur un téléphone, qui n’a pratiquement aucune protection anti-intrusion depuis internet.
        Il y a ceux de votre carte bancaire que vous ne pouvez choisir, ceux des comptes de banques, des impôts, et de tous les sites que vous fréquentez, même si, là, on peut en général choisir son sésame.
        Bien entendu il y a aussi le code d’entrée de l’immeuble, ceux de votre famille et de vos amis.
        Bref de quoi occuper votre mémoire avec, en plus, certaines suites de chiffres sans signification. Bien sûr on en note quelques uns sur le papier, mais ce n’est pas prudent de noter ceux pour lesquels on a accès à vos retraits d’argent ou à vos paiements.
        Bon exercice pour ne pas se rouiller de faire une petite révision de temps en temps.
        Mais la mémoire consolide les souvenirs par la répétition; alors les mots de passe dont on se souvient sont ceux des sites que l'on visite souvent ou des logiciels courants, comme les messageries. Seulement il faut de temps en temps changer les mots de passes et celui dont on se souvient, est alors... le précédent qui ne sert plus.

         Alors évidemment les créateurs de logiciels ont cherché à nous aider.
        Sur Mac il existe une application qui s'appelle "trousseau de clés" et à laquelle vous pouvez confier vos mots de passe, et qui même vous en propose : des suites sans signification d'une dizaine de chiffres et lettres.
         Donc plus la peine de chercher à se rappeler ses mots de passe et notre mémoire diminue d'efficacité !.
         Cela dit, je n'ai pas entièrement confiance car même crypté, c'est sur l'ordinateur et donc pas à l'abri d'un bon hacker. Alors je n'y met pas me mots de passe des comptes financiers.       
         De plus, cela fait partie des utilitaires du service, et je ne sais pas les retrouver sur mon disque de sauvegarde et donc j'ai un problème si j'ai un ennui de disque. Alors j'ai fini par en faire une copie papier !

          

        

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  •     Hier nous avons visité en images l’intérieur de la basilique Saint Denis
        Aujourd’hui je vais vous montrer les tombes de rois et reines de France


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         La première reine à être inhumée dans le mausolée initial était l’une des sept femmes de Clotaire 1er et la mère de Chilpéric 1er, la reine des Francs, Arnegonde, morte vers 570 et dont on voit ici le sarcophage retrouvé dans les fouilles faites sous la basilique.

        Le premier roi à être inhumé dans la basilique est Dagobert roi des Francs de 629 à 639, fondateur de la basilique,  et dont vous voyez le mausokée ci contre.. Cet ouvrage date en fait du XIIIème siècle, (exécuté sans doute sur ordre de Saint Louis), et outre son gisant couché sur le lit, de nombreuses statues sont gravées dans la pierre, notamment Nanthilde, son épouse, Clovis II son fils,  et saint Denis. 

    http://lancien.cowblog.fr/images/Artarchitecture2/basiliquesaintdenis.jpg    Les tombes des rois qui avaient été enterrés dans la basilique, mais qui ont été détruites à la révolution, et dont on a réinstallé les gisants sur des dalles récentes, sont disposées dans le chœur selon le schéma ci contre.
        En fait de nombreux rois et reines des Francs ont été enterrés à Saint Denis après Dagobert, et surtout à partir de Hugues Capet et l'an 1000, et presque tous les rois et reines de France depuis Philippe II Auguste, mort en 1223, premier roi de France .
        Les dépouilles de nombreux princes et princesses et des serviteurs royaux de haut rang, s’y trouvaient également.
    A la suite des exhumations faites sous la révolution, ces tombes ont disparu et seuls certains monuments et certains gisants ont pu être récupérés et remis en place.
        Il y a 70 gisants environ et je ne pourrais vous montrer que les plus beaux. 
       Les premiers gisant ont été réalis&s sous Louis IX (Saint Louis) vers 1260.
        Certains de ces gisants ne correspondent pas quelquefois à des rois enterrés à Saint Denis,ce qui est le cas de Clovis mort en 511, dont le gisant sculpté vers 1220, a été transporté à la basilique en 1817. La première photo le montre à coté de Childebert1er, mort en 558
        De même si Clovis II y était enterré, ce n’était pas le cas de Charles Martel, mais  la deuxième photo ci dessous, montre leurs deux gisants.

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    http://lancien.cowblog.fr/images/Artarchitecture2/clovis2ChMartel.jpg
         Les premiers gisant sculptés jusqu'au XIIIème siècle ne représentaient pas vraiment la personne défunte de façon très ressemblante; c’était plutôt un symbole de leur condition de monarque, de la royauté. Les statues ou effigies, gisantes, représentent le défunt endormi — la mort n’est qu’un sommeil — reposant sur un lit, oreiller soutenu parfois par des anges. Les yeux ouverts, parce que l'Eglise leur souhaite surtout le repos et la lumière ; toujours tournés vers l’autel
        Ci dessous les gisants de Louis VI le Gros (1080-1137), Robert II le Pieux (970-1031), Henri Ier (1008-1060), Constance d'Arles (984-1032), Jean Ier dit le Posthume (1316),  Louis X le Hutin (1289-1316), Jeanne de France (1311-1349)
    et dans la photo suivante, les deux gisants, vers 1380, de Charles V le Sage et de son épouse Jeanne de Bourbon :

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        Puis les gisants sont devenus peu à peu des portraits plus fidèles comme le montrent ces gisants de Henri II et Catherine de Médicis, véritables statues couchées, qui se trouvent dans la « rotonde des Valois » (à gauche) .ou les deux statues agenouillées de Louis XII et Anne de Bretagne en haut de leur tombeau (à droite)

    http://lancien.cowblog.fr/images/Artarchitecture2/henriii15191559etcatherinedemedicis15191589enhabitdesacremarbregermainpilon1583.jpghttp://lancien.cowblog.fr/images/Artarchitecture2/basiliquesaintdenis8.jpg

        Certains sépultures sont de véritables tombeaux, comme ceux de François premier (fait en 1556 à gauche), ou de Louis XII et d’Anne de Bretagne (à droite)

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          Les gisants ne représentent pas que des personnages royaux, mais aussi de grands serviteurs des rois, comme ce gisant de Dugesclin

    http://lancien.cowblog.fr/images/Artarchitecture2/gisantduguesclinsaintdenis-copie-1.gif

        Je n’ai pu vous montrer que quelques photos de cette partie de la basilique Saint Denis, mais si vous avez envie de vous replonger dans l’histoire de France, allez la visiter, mais allez y assez tôt dans l’après-midi, car une fois que l’on s’est plongé dans cette ambiance, on y reste facilement 3 ou 4 heures.

    http://lancien.cowblog.fr/images/Artarchitecture2/StDenisgisants-copie-1.jpg

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  •     Hier je vous ai raconté l’histoire de la basilique Saint Denis. Aujourd’hui nous en visiterons rapidement l’intérieur et demain nous verrons les tombes des rois et de leurs serviteurs célèbres ou de sang royal.
       

        Autant extérieurement  cette église, bien que grandiose, n’est vraiment pas aussi belle que beaucoup de nos cathédrales françaises, surtout de face où sa flèche nord fait cruellement défaut, et par ailleurs il n’y a pas de gargouilles extraordinaires, comme à Notre Dame de Paris, autant elle est très belle intérieurement.
       
        Elle donne d’abord une impression de très grande hauteur alors que pourtant sa voûte n’est qu’à 23 mètres de haut (contre 33 mètres à Notre Dame), mais comme elle est moins longue (108 mètres), plus étroite, (12 mètres de largeur) et surtout plus ajourée, c’est plus impressionnant.
        La photo ci dessous vous en donne une idée, mais les photos ne rendent pas fidèlement les impressions qu’ont nos yeux et notre cerveau.

    http://lancien.cowblog.fr/images/Artarchitecture2/027.jpg    
        En effet ce qui est surtout extraordinaire, c’est la lumière qui y pénètre, car la première partie des parois de la nef ne fait qu’une dizaine de mètres, mais elle est surmontée d’une seconde partie également d’une dizaine de mètres, toute ajourée, une dentelle de pierre entre les imposants piliers qui supportent la voûte, avec, entre ces dessins de pierre, des vitraux qui laissent passer la lumière.

    http://lancien.cowblog.fr/images/Artarchitecture2/BasiliqueStDenisD701616redresse.jpg
        De chaque coté de la nef centrale, deux autres nefs basses qui abritent de nombreuses chapelles dédiées à des saints.
        Le transept (la nef perpendiculaire) est également très ajouré dans sa partie supérieure et est éclairé par deux grandes rosaces, mais dont les vitraux sont du 19ème siècle.

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        Au bout de la nef, l’autel (dit autel des reliques), qui a été remis en état au 19ème siècle, et derrière cet autel 7 petites chapelles en rotonde. (Il existe en avant un « maitre autel, qui sert aux offices religieux)

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         Sous cette partie de la nef, la crypte, (photo ci-dessous).
        Dans cette crypte d’une part l’abbé Suger avait fait construire sept chapelles en rotonde, et d’autre part Louis XVIII a fait aménager le "caveau des Bourbons", sous l'autel du chœur, qui abrite les tombes de Louis XVIII, Louis XVI, Marie Antoinette (leurs cendres) et de Louis VII et Louise de Lorarine (ainsi qu'un caveau vide qui était initialement destiné à Charles X).

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    http://lancien.cowblog.fr/images/Artarchitecture2/17basiliquestdenis-copie-1.jpghttp://lancien.cowblog.fr/images/Artarchitecture2/chapelledelaviergesaintdenis-copie-1.jpg

         On trouve dans la crypte de nombreuses sculptures, notamment sur des chapiteaux comme le montre les trois photos suivantes

    http://lancien.cowblog.fr/images/Artarchitecture2/basrelief.jpg
    http://lancien.cowblog.fr/images/Artarchitecture2/StDBas40-copie-1.jpg       En bout de crypte, vers l’église on peut voir des fouilles archéologiques, actuellement interrompues pour des raisons de sécurité de l’édifice, qui  ont mis à jour le cimetière initial et les tombes de Saint Denis, de ses collaborateurs et de la reine des Francs, Arégonde, femme de Clotaire 1er et mère de Chilpéric, qui fut la première reine à être enterrée sous la basilique dans le mausolée initial, vers 570.


        Toute cathédrale a toujours de beaux vitraux.
        Malheureusement les vitraux du Moyen Age ont été détruits sous la révolution, saus les quelques petits des chapelles de la rotonde du choeur.
        Les grands vitraux (rosaces et grandes baies) ont été replacés au XIX ème siècle, mais sont moins beau, et certaines petites baies sont encore garnies de verres blancs. Espérons que les prochaines rénovations les remplaceront.
          Ci dessous les vitraux du transept datant du XIX ème siècle :

    http://lancien.cowblog.fr/images/Artarchitecture2/transeptchoeurme-copie-1.jpg

         D'autres vitraux de la même époque :

    http://lancien.cowblog.fr/images/Artarchitecture2/IMG4210.jpghttp://lancien.cowblog.fr/images/Artarchitecture2/db22034a33d411e2b678359f2b07b0c4493x328.jpg

    http://lancien.cowblog.fr/images/Artarchitecture2/StDBas84a.jpg      Et enfin des vitraux qui n'ont pas été détruits dans les chapelles de la rotonde et qui datent  du Moyen Age.

    http://lancien.cowblog.fr/images/Artarchitecture2/StDBas93.jpg

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  •             La basilique Saint Denis, en région parisienne, est célèbre car c'est l'église où sont enterrés les rois de France, de la même façon que l'abbaye de Westminster, à Londres, qui abrite la sépulture de nombreux rois d'Angleterre.
                J'ai visité, il y a une dizaine d'années ce monument et j'ai pensé que cela pourrait vous intéresser de faire une petite visite avec moi, aujourd’hui de son histoire, et demain, de l’église et des tombeaux des rois de France.

    http://lancien.cowblog.fr/images/Artarchitecture2/SaintDenisfacade.jpghttp://lancien.cowblog.fr/images/Artarchitecture2/saintdenisprofil.jpg

    Ci contre et ci dessus deux photos de la basilique, dans son état actuel.

    http://lancien.cowblog.fr/images/Artarchitecture2/saintdenispremiereveque.jpg    L’histoire de Saint Denis est mal connue et mélange légende et histoire, car elle a été réécrite par des biographes tout au long du Moyen Age. Il semblerait qu’il ait été envoyé de Rome en Gaule comme évêque missionnaire par le pape saint Clément, et il a été martyrisé vers l’an 250 et la légende raconte qu’il aurait fait 6 km avec sa tête sous son bras jusqu’à un champ où il serait mort et qu’une aristocrate romaine, Catulla, les aurait enterrés dans ce champ qui lui appartenait.
        C’est là que se trouve aujourd’hui la basilique.

        Un cimetière gallo-romain a probablement existé sur le site, et au IVème siècle, un mausolée fut élevé à l'emplacement du maître-autel actuel. Enfin, vers 480, sainte Geneviève, après avoir sauvé Paris des Huns, acheta les terres alentour et fit construire une église.
        L’église fut agrandie, d’abord vers 570 sous Clovis, puis par Dagobert qui y fit placer les corps de Saint Denis et de ses deux compagnons, vers 630 et qui est le premier roi à y être inhumé. Vers 650, furent créés un monastère autour de l’église, et une série de sanctuaires secondaires. La bibliothèque du monastère, à la fin du Moyen Age, était la plus importante du royaume.

        La photo ci dessous montre les restes actuels du monastère qui abritent la maison de la Légion d’Honneur

    http://lancien.cowblog.fr/images/Artarchitecture2/MaisondeducationdelaLegiondHonneurdeSaintDenisLaBasiliquevueduPreau.jpg

        Vers 750, sous Pépin le Bref, une nouvelle église fut bâtie, comprenant trois nefs, un transept et une abside semi circulaire. Sous celle-ci, une crypte où étaient exposées les reliques de Saint Denis. Cette crypte fut agrandie en 832 pour constituer une chapelle dédiée à la Vierge Marie.  (voir la photo ci dessous)


    http://lancien.cowblog.fr/images/Artarchitecture2/chapelledelaviergesaintdenis.jpg

        Cette abbatiale était en fait plutôt romane, bien que la nef centrale ait une vingtaine de mètres de large et des piliers imposants.

        Dans la première moitié du XIIème siècle, vers 1140, l'abbé Suger, conseiller des rois Louis VI et Louis VII décida la reconstruction de l’église, en lui ajoutant des chapelles rayonnantes, et surtout fit surélever le choeur pour laisser entrer la lumière par de grandes baies, en adoptant des contreforts et une voûte en croisée d’ogives.
        De 1231 à 1281, sous Blanche de Castille, régente, puis Louis XI, l’abbé Clément fit suréléver encore le chœur et surtout la nef centrale, qui, maintenant gothique, s’élève à 23 mètres de hauteur. Les deux tours furent reconstruites, dont la flèche Nord qui culminait à 86 mètres de hauteur, mais sera gravement endommagée par la foudre, et détruite en 1846
        On peut voir ci dessous une lithographie où l’on distingue bien, à droite, cette flèche nord.
    http://lancien.cowblog.fr/images/Artarchitecture2/basiliquesaintdenis18.jpg

        En 1568 la construction d'une "rotonde des Valois" fut décidée par Catherine de Médicis, chapelle extérieure à la basilique,dont la vocation était d'accueillir les sépultures des souverains et princes de la maison des Valois. Elle ne fut pas achevée et détruite en 1719. En 1665, Colbert demanda à François Mansart de concevoir un projet de chapelle funéraire des Bourbons, également extérieure à la basilique, mais cette chapelle ne fut jamais édifiée.

        En 1793 les révolutionnaires jetèrent les cendres de quarante-deux rois, trente-deux reines, soixante-trois princes, dix serviteurs du royaume, ainsi que d’une trentaine d’abbés et de religieux divers, dans des fosses communes de l’ancien cimetière des moines alors situé au nord de la basilique. Une partie du trésor de la basilique fut transformé en monnaie, la plupart des vitraux détruits et les gisants des tombeaux  furent en grande partie détériorés.
        En 1805, Napoléon 1er fit restaurer la toiture et le sol de la basilique, la crypte et les caveaux furent déblayés et quatre chapelles furent érigées dans l'église, dont trois dans l'emplacement qu’avaient occupé les tombeaux des rois.
        En 1817, Louis XVIII fit ramener les ossements de ses prédécesseurs dans la crypte de la basilique, où ils sont rassemblés dans un ossuaire scellé par des plaques de marbre sur lesquelles sont inscrits les noms des personnages inhumés, dans un emplacement où se trouvait autrefois le tombeau de Turenne. Certains vitraux ont été créés pour remplacer ceux détruits sous la révolution.
        Des travaux de réhabilitation furent menés pour redonner à la basilique son aspect primitif, mais la dégradation de la basilique a continué au XXème siècle, sous l’effet de la pollution externe et d’infiltrations. Des travaux de nettoyage et de rénovation des façades et des portails ont été réalisés depuis 2012 et la façade restaurée a été inaugurée le 18 septembre 2015. Un projet prévoyait de restaurer la flèche de 86 mètres. Les premiers travaux devraient commencer l'automne 2021 et durer jusqu'en 2026, mais des contestations ayant eu lieu, il semble que le chantier ne démarrera qu'en 2023 jusqu'en 2028.


        Sur la photo ci dessous, l'intérieur de la basilique actuelle (qui est une cathédrale en activité).

    http://lancien.cowblog.fr/images/Artarchitecture2/StDBasinter0.jpg

        Si l’extérieur de cette basilique n’est pas très marquant par rapport aux autres cathédrales de la France, souvent plus belles, par contre l’intérieur de l’église est remarquable.
        Certains tombeaux de grandes dimensions ont été remis en état et sont relativement bien conservés
        Les gisants des tombes plus anciennes des rois ont été restaurés, et sont de véritables œuvres d’art, mais par contre les pierres tombales faites aux XIX et XXème siècle sont très disparates, et l’agencement des tombes assez anarchique, ce qui malheureusement enlève au lieu, la majesté historique que l’on trouve par exemple à son homologue de Westminster, qui a eu la chance de ne pas subir de destructions comme celles de 1793.

        Demain je ferai une visite en photos de la basilique.

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  • http://lancien.cowblog.fr/images/Images2-1/persuasion.png     J'ai eu souvent, dans mon travail, à discuter, négocier, et à me demander comment convaincre au mieux mes interlocuteurs. J'ai suivi quelques stages, j'ai lu et j'ai appris pr expérience. Alors je me dis que c'est peut être intéressant de faire le point.
         Quatre facteurs interviennent dans ce processus de persuasion : les caractéristiques du récepteur du message, celles de son émetteur, c’est à dire la personnalité de votre interlocuteur et la vôtre propre, la nature et le contenu du message et enfin les moyens utilisés pour le faire passer.

    Le contenu du message : soigner sa crédibilité; adapter la présentation.

        Il est très connu en psychologie, que les informations provenant d’une source peu crédible, parce que pas suffisammentcompétente, même si elles suscitent la curiosité et l’intérêt, sont peu crues, même si elles s’avèrent exactes.
        Si vous voulez convaincre quelqu’un dans un domaine donné, vous avez intérêt à bien vous renseigner sur ce domaine, pour en parler en connaissance de cause et sans dire si possible de bêtise, ou même des inexactitudes. Si le sujet est important pour votre interlocuteur, ne le sous-estimez pas : il a dû se renseigner lui aussi.
        
        Le contenu de votre message qui doit convaincre l’autre doit aussi être soigné. 
    Vous ne convaincrez pas sur un même sujet, vos parents, vos professeurs ou vos camarades, ou un interlocuteur professionnel, avec les mêmes arguments. De même on n’explique pas un projet de la même façon aux cadres et aux ouvriers d’une entreprise.
        Votre interlocuteur voit le problème à sa façon, avec son référentiel propre. Il faut s’adapter à son état d’esprit, à sa manière de voir les choses, aux conséquences qui le touchent et le concernent et à sa façon de raisonner et à son vocabulaire..
        Les publicistes disent que le message doit être « adapté à la cible ».
        Il faut notamment employer un langage que votre interlocuteur comprenne bien.
Personnellement par exemple cela m’agace qu’on m’écrive en langage SMS, parce que je suis obligé de faire un effort pour comprendre.
        Ce n’est pas aussi facile que l’on croit. J’ai organisé des conférences pour des associations d’ingénieurs et l’un de mes problèmes est que les conférenciers exposent leurs recherches d’une façon suffisamment claire pour que des gens, certes habitués à la technique, mais non spécialistes de ce domaine, puissent comprendre l’exposé.

    Votre interlocuteur et vous même : essayer de lui ressembler le temps du message

        Les psychologues vous diront : « si vous voulez convaincre votre interlocuteur, essayez de lui ressembler ». 
        Bien sûr il ne s’agit pas d’imiter tous ses tics car il pourrait croire que vous vous moquez de lui, mais d’essayer de tenir compte de sa personnalité si vous pouvez en avoir une idée, en particulier de ses préférences cérébrales.
        On peut ensuite appliquer quelques règles, pour réussir une négociation dans un contexte « gagnant-gagnant », qui est le seul bénéfique à moyen terme, à condition d'avoir une idée des préférences cérébrales de votre interlocuteur, ce qui est assez facile si vous le voyez souvent (voir mes articles sur les préférences cérébrales) :

            • avec un E : le laisser s'exprimer; l'écouter; être convivial; dire cependant ses arguments; éviter la polémique; recentrer le débat.
            • avec un I : ne pas le bousculer; lui laisser le temps de parler;
            • avec un S : exposer ses arguments sous forme factuelle et analytique; parler pré sent; être très concret; ne pas sauter d'étape.
            • avec un G : exposer l'essentiel de ses thèses et propositions; utiliser des sché- mas et des modèles ou images; parler futur....
            • avec un L : exposer le pour et le contre de façon logique; avoir un argumentaire sans faille; éviter le subjectif; être rigoureux....
            • avec un V : exposer les avantages et les inconvénients pour les personnes; défendre des "thèses"; faire appel aux sentiments, aux valeurs et aux goûts
            • avec un J : faire valoir tout ce qui permettra de prévoir, d’avoir prise sur les événements, d’être à l’heure, conforme au budget prévu, avec peu de risque.
            • avec un P : au contraire, ne pas parler prévisions à l’avance, mais adaptation à l’imprévu, ce qui est liberté, aventure, découverte de l’inconnu.
            • avec un Optimiste : attention à ne pas être trop optimiste, à ne pas promettre la lune et à bien exposer les risques. 
            • avec un Pessimiste : donner des idées et des pensées positive, ne parler des risques qu’avec précaution.

    Utilisez les meilleurs moyens pour faire passer l’information.

        La façon dont vous défendrez votre opinion n’est pas neutre. Là encore certaines méthodes sont souhaitables.
        Ce qu’on vous a enseigné en classe pour faire une bonne dissertation est valable :
        Il faut faire une introduction qui pose le sujet et annonce le plan de vos arguments
        Il faut avoir trié ceux ci pour mettre ensemble certains d’entre eux en deux à quatre grandes classes.
        Il faut faire une conclusion qui résume votre avis et la décision que vous souhaitez.

        Il faut par ailleurs faire attention à votre façon d’exposer, qui sera conforme à votre préférence à vous S ou G, alors que environ la moitié de notre auditoire a la préférence opposée à la vôtre et risque d’avoir du mal à suivre.
        Il faut donc que nous nous imposions de rédiger à la fois comme un G et comme un S pour pouvoir faire passer l’information aussi bien aux G qu’aux S. Il faut donc à la rédaction comme lors de l’exposé que nous alternions la démarche pas à pas par énumération analytique, et la démarche globale, par synthèse et schémas ou modèles.
        Si vous voulez faire passer une information relativement abstraite, la démarche conseillée est la suivante :

    http://lancien.cowblog.fr/images/Prefcerebrales/communicationSG.jpg
        Si vous avez à faire passer une information relativement concrète et très fournie, en faits et informations, une démarche un peu différente est préférable :

    http://lancien.cowblog.fr/images/Prefcerebrales/communication2SG.jpg
        Mais on peut également user du procédé suivant : exposer les faits oralement pas à pas, (S), tandis que l’on projette un transparent les résumant par un schéma. (G).

    Votre intervention doit être soigneusement préparée :

        Rappelez vous enfin les règles enseignées par les profs en communication :
            • la communication s’adresse à des femmes et des hommes : quel est le Message, quel est l’Enjeu, quelle est la Cible (la nature des interlocuteurs) ?
            • que vais je dire ; est ce conforme à l’objectif ; est ce compréhensible par la cible qui a une culture, un niveau d’instruction et donc un langage définis?
            • la cible va t’elle écouter le message. Quel est le meilleur vecteur pour que les personnes le lisent (écrit), le voient (images, vidéo), ou l’écoutent (oral)?
            • la cible va t’elle accepter le message ; quelles sont les résistances culturelles et les intérêts propres ?
            • quelles peuvent être les interprétations erronées (il y a ce que l’on voulait faire comprendre, ce qu’on voulait dire, ce que l’on a dit, ce que les autres ont entendu, ce que les autres ont compris, ce que les autres ont retenu.?
            • quelles peuvent être les objections ?

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