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Pourquoi remettre à demain ce que nous pouvons faire aujourd’hui ?
Cela s’appelle, en termes de psys, la « procrastination ».( du latin pro, « en avant », et crastinus qui signifie « du lendemain »).
Il y a environ 50% d’adultes qui ont tendance à procrastiner, dans nos pays occidentaux et aujourd'hui, probablement beaucoup plus de jeunes écoliers ou étudiants. (certains profes-seurs estiment qu’il y en a 80% !!).
Voyons en quoi cela consiste, et demain nous en rechercherons les causes.
Nous devons sans cesse établir des priorités, et la raison voudrait que l'on réalise d'abord les tâches les plus importantes et que l'on diffère les tâches secondaires. Chez les procrastinateurs, c’est le contraire : ils ont tendance à différer les tâches les plus importantes ou les plus urgentes.
Cela a des conséquences importantes : des pertes financières (facture envoyée avec retard, dette que vous avez différé d’acquitter et pénalités correspondantes...). mise en danger de la santé si l’on diffère les soins, problèmes dans les relations amicales et professionnelles…
En général les habitués de ce travers, se trouvent des excuses pour justifier leur conduite : le fait de se rabattre, dans l'instant, sur des tâches sans importance, permet de ne pas penser aux échéances importantes qui approchent, et rendent anxieux. On repousse ainsi, un moment, le stress, mais on n’a pas résolu les problèmes pour autant, et il reviendra encore plus fort devant les difficultés rencontrées.
Le temps restant avant l'échéance d’une action influe sur la tendance à la reporter. On constate généralement une tendance plus forte à remettre le travail au lendemain si Ia date limite de son exécution est éloignée. C’est du au fait que le cerveau des procrastinateurs a des difficultés à établir des prévisions à long terme.
Une autre raison vient du fait que certaines tâches ne donnent des résultats que longtemps après, de sorte qu'il est d'autant plus difficile de se motiver.
Une des raisons qui a considérablement augmenté cette habitude chez les jeunes en cours d’études, est la dispersion d’activités qu’entraînent les moyens médiatiques actuels, enlevant motivation et concentration, voire goût du travail. Même ceux qui ne devrait pas être procrastinateurs, de par leur préférences cérébrales, remettent quand même leur travail au lendemain, par manque de motivation (ou pour aller sur internet).
Les psychologues distinguent trois grands types de procrastinateurs :
- l’évitant : sachant qu'un travail est désagréable, il se laisse volontiers distraire par la première tentation, Pour ne plus avoir à penser au travail qui l’attend.
- l’indécis : avant de commencer un travail ou une activité, il se demande s'il vaudrait mieux faire autrement, et, le temps de ces réflexions, il est souvent trop tard pour commencer.
- l’activateur : il est persuadé qu'à mesure que l'échéance approche, ses capacités mentales et son énergie seront décuplées, et se met au travail la veille au soir, et en général le résultat est mauvais dans ces conditions, parce qu'il demandait plus de temps que celui qui lui a été consacré..
Mais la procrastination n’a pas des conséquences uniquement sur le travail.
Celui qui a cette habitude ne sait pas être à l’heure. Cela a des avantages, on n’attend jamais, mais cela pose aussi des problèmes : je connais un jeune qui part de chez lui à 8h55 pour un cours à 9h (il est à 1/4 d’heure du lycée), sous prétexte que son prof est toujours en retard et qui croit à la devise d’Air France (« vous ne raterez jamais votre avion, car nous sommes toujours plus en retard que vous »). Il a déjà raté une fois l’avion, trois fois son train et une fois un ferry.
En général, le procrastinateur n’aime pas les contextes stables, les objectifs clairs, le travail planifié, les loisirs prévus,; il veut une liberté permanente et aucune contrainte.
Il lui est difficile d’appartenir à une équipe et d’avoir un chef.
Demain j’essaierai d’expliquer l’origine de la procrastination.
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Suite de l'article du 13 mai, qui semblait vous avoir intéressés.
La taupe étoilée vit dans l'est du Canada et à l'extrême nord-est des États-Unis. Sa longueur atteint environ 20 centimètres, dont 1/3 de queue. Elle doit son nom d'« étoilée » à la forme très caractéristique de son museau.
Le Tarsier est un animal nocturne de la taille d’un rat. Il ne peut pas marcher donc il se déplace en sautant. Il vit en Asie et en Océanie.
Le scarabée girafe vit à Madagascar. Seul les mâles ont un très grand cou.
La galathée yéti est un crustacé décapode habitant dans les profondeurs abyssales ( 2500 mètres de profondeur) de l'océan Pacifique sud. Elle mesure 15 centimètres de long. Ses yeux très atrophiés et sans pigmentation laissent supposer qu'elle est aveugle. Elle est reconnaissable aux soies abondantes qui couvrent ses pattes.
La vache de mer, était un énorme mammifère marin, elle a disparu au 18e siècle, peu après sa découverte.
La crevette-mante possède des pattes comparables à celles de la mante religieuse, d'une très grande force et rapidité, lui permettant d'attaquer sa proie en 2 millièmes de seconde.
Le Bec-en-sabot du Nil est un grand échassier de 1m20, qui a un bec plus gros que sa tête. Il a l'air plutôt méchant ! Il est pourtant peu farouche envers les Humains, les laissant souvent s'approcher fort près et se contentant de les regarder droit dans les yeux.
Le crabe des cocotiers : lors d'un séjour à Tahiti j'aavis demandé pourquoi les cocotiers avaient tous un anneau d'aluminium autour du tronc et on m'avait répondu : pour empêcher les crabes de grimper sur l'arbre et de manger les bourgeons, ce qui tue le palmier. J'avais cru qu'on se moquait de moi, mais pas du tout : le crabe sort de la mer, monte le long du tronc, glisse sur l'alu et retombe au pied de l'arbre, et au bout de 3 ou4 essais, s'en va.
Et une image que je trouve extraordinaire, sur la capacité des animaux à se camoufler dans l'environnement : ici un criquet :
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Dans les discussions avec diverses personnes, à titre personnel ou dans mon métier, et surtout avec des jeunes en difficulté que j'i essayé d'aider, j’ai toujours été conscient d’une difficulté : différencier les sentiments, les émotions et les « états d’âme », et pour cela je crois qu’il faut bien les définir, et voir quelle est leur action respective.
Sentiments et émotions font partie intégrante de la vie humaine en réaction à ce qui se passe dans l’environnement et en particulier nos contacts avec les autres. Ils sont toujours présents et accompagnent toutes nos actions même si nous n’en avons pas conscience.
Les états d’âme font aussi partie de notre vie, mais de sont plutôt des réactions internes de notre cerveau.
L’émotion est une réponse de notre cerveau (notamment de notre cerveau émotionnel, mais pas seulement), à un événement extérieur, à quelque chose qui nous arrive. Nous ressentons tout à coup quelque chose de très fort qui nous envahit pendant un moment, et parfois nous submerge.
Sauf si on nous injecte certains produits dans le cerveau, il n’y a pas d’émotion sans un stimuli, un déclencheur externe, même si par exemple nous ne somme pas content d’une de nos actions, c’est par rapport aux conséquences externes de cette action que se situe l’émotion.
L’émotion est forte, presque instantanée, relativement brève, et provoque en général une réaction de notre part. Elle se situe au niveau physique avant tout, car elle est caractérisée par la prise de conscience d’un ensemble de réactions physiologiques de notre corps (par exemple, augmentation du rythme cardiaque, transpiration, faiblesse ou contractions musculaires …).
Les émotions radicalisent et simplifient notre conception des événements, même si elles restent foncièrement subjectives. Par les réactions qu’elles produisent, ce sont des « agitateurs sociaux » qui modifient notre relation aux autres et au monde.
Beaucoup de psychobiologistes ont essayé de les caractériser et j’ai fait déjà plusieurs articles à ce sujet (03/05/2017 et 3 et 4 /10/2019 notamment).
Parmi eux, l’américain Plutchik est l’un des plus connus, avec sa « roue des émotions primaires et secondaires » dont je reproduis ci contre une des nombreuses illustrations.
Dans l’article du 18/06/2021, j’ai rendu compte d’études qui avaient été faites pour essayer de mieux comprendre les mécanismes cérébraux correspondants, mais, même si on peut mettre en lumière l’importance prépondérante de certains centres, en fait tout le cerveau participe plus ou moins aux émotions.
Les sentiments sont quelque chose de durable et de précis (même si notre conscience n’en est pas totale), qui résultent en générale des émotions ressenties, mais qui en restent la composante durable, après intervention des fonctions cognitives intelligentes. Ils impliquent une appréciation que l’on retrouve dans l’expression « avoir le sentiment de ».Ce sont en quelque sorte la partie durable de nos émotions qui provoquent des réactions semi-permanentes vis à vis des personnes ou de l’environnement. Ils gèrent nos émotions, nos pensées, nos actions, nos paroles.
On aime ou on apprécie quelqu’un ou quelque chose; on éprouve de l’affection, de l’amour ou de la passion, de la jalousie, de la compassion, de la pitié pour quelqu’un.
Ils sont plus au niveau conceptuel des idées, des jugements qu’à celui des réactions physiques. C’est en quelque sorte le passage de l’émotion à la pensée.
Il peut y avoir mélange entre sentiment et émotion, quand la part physique est importante : c’est le cas de l’attirance par exemple.
Les états d’âme sont différents, car ce sont plutôt des « états internes », qui peuvent même être « autoproduits » par notre cerveau. On en a conscience par l’introspection.
Ils sont aussi une conséquence de nos émotions, et des événements extérieurs, mais ils sont moins intenses, plus durables et plus flous. Ils sont faibles et discrets, mais ont de la ténacité, et donc sont influents autant que les sentiments, mais de façon plus inconsciente et sournoise, avec un impact plus global que les émotions.
Ils compliquent notre perception des événement avec un flou subjectif, mais représentent souvent aussi une perception plus complexe et subtile. Plus que nos rapports avec autrui, ce sont des « agitateurs interne », qui modifient nos rapports internes et notre vision du monde.
Les émotions nous poussent plutôt vers l’action extérieure rapide et violente, alors que les états d’âme sollicitent notre réflexion intérieure et nous incitent souvent à changer, mais lentement.
Les états d'âme peuvent exister durablement dans le sillage des émotions fortes, comme une traîne (l’état de béatitude dans lequel nous sommes après une grande joie ou de tristesse après une grande déception) . Mais ils peuvent aussi préparer Ie terrain qui facilitera les émotions ultérieures : la morosité facilitant les coups de cafard et de tristesse, le ressentiment préparant les flambées de colère, la panique explosant après l’anxiété….
Les états d’âme occupent plus notre vie que les émotions : nous passons plus de temps à être agacés qu’en colère.
Il y a des multitudes d’états d’âme que le plupart des gens confondent avec les sentiments. Vous trouverez, par exemple, une liste de « 744 sentiments », répertoriés par Jean-Philippe Faure!, dont la presque totalité sont des états d’âme.
Les psychologues ont essayé de copier sur la roue des émotions de Plutchik, en partant de certaines d’entre elles, cinq émotions vives, comme le montre le schéma ci-dessous. Les états d’âme puisent leur énergie dans les émotions et se diffusent ensuite comme des ondes. A la jonction des émotions, des états d’âme mixtes.
Au plan cérébral les états d’âme semblent moins rattachés à des centres neuronaux qu’à des neurotransmetteurs, la sérotonine et la dopamine notamment.
Il m’est arrivé souvent de discuter avec des personntes malheureuses de leurs états d’âme : on peut s’y noyer et c’est ce qu’on appelle la rumination, ou au contraire refuser de s’y pencher, ce qui est alors la fuite de soi.
Ruminer, c'est se focaliser, de façon répétée, circulaire, stérile, sur les causes, les significations et les conséquences de ses problèmes, de sa situation, de son état, c'est s'enliser dans des « pourquoi » flous et sans fin.
On reste inactif, assis sur ses problèmes que I'on garde bien au chaud, en soi, en les laissant se développer : les anglais appellent cela brooding, l’action de couver. C’est le terrain des remords et des regrets.
La rumination a des raisons mais aucun objectif précis : elle n a donc pas de fin. Les états d'âme y sont perpétuellement recyclés, n'évoluent pas et reviennent sans arrêt au même point de départ. Les états d'âme négatifs deviennent chroniques, et leur dimension émotionnelle persiste longtemps après la disparition des éventuels problèmes (si tant est qu’ils aient jamais existé). On ne cherche pas les solutions possibles et cela nous empêche donc de toute action.
Quatre remèdes à ce type de situation : d’abord essayer d’être conscient et de lister ses états d’âme, pour mieux s’en sortir. Ensuite limiter les dérapages en pensant le moins possibles aux remords et regrets, c’est à dire au passé. Puis au contraire, penser à l’avenir, avoir des projets, partir des rêves, voir ce qu’il y a de réaliste dedans et les transformer en objectifs, puis s’en donner les moyens. Enfin profiter le plus possible des instants présents, de toutes les petites joies de tous les jours, la moisson des activités et instants heureux : aussi bien le travail que la lecture, la musique, les copains, sa famille, son amoureux(se), le sport ou une balade et la beauté d’un panorama ou d’un musée.
La sérénité et le bonheur passent par la maîtrise de nos états d’âme, mais évidemment c’est plus facile si nous somme optimistes plutôt que pessimistes.
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J’ai fait d’assez nombreux articles sur la compréhension et la production du langage (voir notamment sur mon blog les articles des 23 et 25 septembre 2016), et d’autres sur la mémoire, (notamment 13, 14, 16 et 17 octobre 2020), mais je n’ai pas jusqu’à présent associé les deux comme l’a décrit un neurologue éminent, le docteur P Verstichel, du Centre hospitalier de Créteil, qui a écrit des livres très intéressants sur le fonctionnement du cerveau humain, en étudiant notamment le cas d’un malade A.M. qui avait des troubles du langage.
Un bref rappel du rôle des centres du cerveau qui interviennent dans le langage, la lecture et l’écriture, et la parole :
Lorsque nous écoutons quelqu'un, l'oreille transmet les sons à l'aire auditive, qui les analyse et, lorsqu'il s'agit de mots (ou de sons apparentés), les signaux sont transmis à l'aire de Wernicke qui va reconnaître s'il s'agit de langage que l'on connait et le décrypter en partie. Elle se met en relation avec l'aire de Geschwind pour en comprendre la signification.
L'aire de Geschwind est en quelque sorte la “mémoire des mots”. Elle est pour cela en relation avec de nombreux neurones du cerveau qui sont des relais de la mémoire. Elle sait appréhender les multiples propriétés d'un mot : son, aspect visuel, sa fonction, son nom, sa signification...etc. Elle aide ainsi le cerveau, et notamment l’hippocampe et le cortex préfrontal, à classifier et à étiqueter les choses, une condition préalable pour former des concepts et une pensée abstraite.
Lorsque nous lisons, ce n'est plus l'aire auditive qui intervient mais les aires visuelles, situées à l'arrière du cerveau. Le mécanisme est ensuite analogue.
Enfin lorsque nous voulons parler, c'est encore le centre de Wernicke qui élabore le message. Mais il ne sait pas le transmettre à nos lèvres. De même quand nous voulons écrire, il recherche les mots correspondant aux idées mais il ne sait pas commander nos doigts. En fait il ne sait même pas organiser les mots en phrases
L'aire de Wernicke “comprend donc le langage” et rassemble en liaison avec l’aire de Geschwind, les mots de messages à partir des idées transmises par le cortex frontal.
Pour parler, pour écrire, l'aire de Wernicke a besoin de l'aire de Broca.
Celle ci va utiliser grammaire et la syntaxe et mettre les mots en phrases, puis elle va commander les muscles de la parole ou de l'écriture, par l'intermédiaire du cortex moteur primaire. Une personne dont l'aire de Broca est lésée, comprend le langage écrit et parlé, mais ne peut plus s'exprimer ou émet une suite de mots sans liens entre eux.
Donc, l'aire de Broca “organise le langage et commande son expression orale ou écrite” par les cordes vocales ou la main, par l'intermédiaire de centres moteurs situés dans le cortex sur le dessus du crâne.
En ce qui concerne la mémoire, il faut que nous rajoutions un centre qui va jouer un rôle pour assister Wernicke et Geschwind afin de conserver quelques instants le son des mots : c’est le gyrus supramarginal de l’hémisphère gauche; (voir schéma).
Supposons qu’on vous donne au téléphone une adresse que vous voulez noter, et vous devez la garder en mémoire le temps de trouver votre calepin, votre téléphone ou votre ordinateur. Cette opération va se décomposer en plusieurs étapes.
Les sons du langage, activent d'abord I'aire auditive primaire et le centre secondaire d’interprétation, à droite comme à gauche (le centre auditif interprète les son des deux oreilles).
Le centre suppose qu'il s'agit de langage et les sons sont alors transmis à l'aire de Wernicke et reconnus comme des éléments linguistiques.
Puis, de façon automatique, le gyrus supramarginal gauche s'active et maintient les sons entendus sous leur forme auditive pendant quelques secondes. Cette zone joue le rôle d'une boîte de stockage éphémère et n’a qu’une capacité limitée. Elle peut en effet contenir au maximum environ sept éléments monosyllabiques, pendant une durée maximale de deux ou trois secondes. Au terme de ces quelques secondes, les sons s’effacent.
Comme vous mettrez plus de temps pour trouver votre calepin, le temps de vie élémentaire des mots dans le gyrus supramarginal n'est pas suffisant, et un autre système cérébral doit intervenir pour maintenir ces sons sous forme active en mémoire : c’est la mémoire tampon sémantique (il y a une autre mémoire tampon pour les images).
Là c’est un processus volontaire et c’est le cortex préfrontal qui déclenche et contrôle l'opération, mettant en jeu les aires du langage, et notamment l'aire de Broca responsable de la programmation de l'articulation du langage. En pratique, nous nous mettons alors à répéter mentalement l’adresse entendue, ce qui permet de raviver en permanence les sons dans le gyrus supramarginal, prolongeant d'autant le temps de vie élémentaire des mots, assez longtemps pour noter l’adresse.
Tout s’efface ensuite automatiquement.
Le cas d'un patient que j'appellerai A.M. est intéressant car, suite à un accident vasculaire, son gyrus supramarginal était détruit.
Si on lui faisait lire des mots sur des cartes différentes, lues une par une et cachées ensuite, en lui demandant de citer les deux mots qui par exemple rimaient, il ne pouvait le faire car il ne pouvait conserver le son des mots assez longtemps en mémoire.
Par contre si on lui demandait de trouver les deux mots qui avaient une signification voisine, il savait le faire, car ce n’était pas les sons qu’il fallait retenir mais les sens des mots. Intervenaient alors Wernicke, Geschwind, la mémoire tampon sémantique, et une région du cerveau qui intervient dans la mémoire sémantique dite « déclarative », qui classe toutes les notions que nous avons apprises de façon logique et reliées entre elles.
L’opération était possible car la mémoire tampon sémantique peut enregistrer environ six à huit mots ou groupes de mots. Si l’on avait donné à AM une douzaine de cartes, l’opération n’aurait pas été possible, du moins simplement.
On cite toutefois le cas de l’allemand Boris Konrad qui a mémorisé 255 mots aléatoires présentés pendant l5 minutes, et les a tous restitués sans erreur. Ce type d’exercice ne mobilise pas la mémoire à court terme, mais fait intervenir des stratégies mnémoniques complexes, associant par exemple les mots à des lieux ou des emplacements connus, plus généralement à des repères qui ont entre eux un lien qu’on a déjà mémorisé.
Maintenant vous savez comment retebnir quelques secondes un numéro de téléphone lol
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Depuis quelques années, il y at une énorme pollution sur Paris et sa banlieue, et le gouvernement a même parfois décrété la circulation alternée des voitures pour minimiser ce problème.
D'autres grandes villes françaises sont aussi concernées, notamment le région de Grenoble, du fait de l'industrie et de la météorologie de la vallée.
Mais c'est parfois pire à l'étranger, notamment en Chine, où les normes industrielles sont peu contraignantes et où la pollution représente un énorme fléau.D’abord de quoi est constituée la pollution ?
Le CO2 qui est à l’origine des effets de serre et du changement climatique, n’est pas un polluant nocif pour les poumons. Certes nous avons besoin d’oxygène, mais la concen-tration en CO2 dans l’air est faible et n’influe guère sur notre respiration sauf si nous étions dans un local fermé où un feu dégagerait du CO2. Dans ce cas d’ailleurs l’oxyde de carbone CO est plus à craindre car c’est un toxique à faible concentration qui bloque le transport d’oxygène par l’hémoglobine des hématies du sang.
Les gaz d’échappement contiennent des oxydes d’azote qui sont des irritants de même que l’ozone, et l’oxyde de soufre SO2, mais les concentrations restent en général faibles, sauf certains jours à la météorologie particulière (notamment lorsqu'il y a "inversion de température", c'est à dire une température qui, près du sol, croit avec l'altitude. L'air et les polluants qu'il contient sont alors bloqués sous ce couvercle qui les empêche de monter en altitude. C'est le cas aussi de la vapeur d'eau, ce qui donne naissance au brouillard.)
La principale source de pollution est due en fait aux particules fines, émises par les voitures à alimentation diesel, et le chauffage domestique ou industriel au fioul et au bois (le chauffage au gaz n’émet que très peu de particules et davantage d'eau).
Les cheminées où l’on brûle du bois sont les plus polluantes, alors que les inserts ont un système qui recycle en partie les particules pour les brûler.
La figure ci-dessous montre les proportions des diverses origines de la pollution par les particules. Les transports ne représentent que 20% des causes de la pollution.
Toutes les particules ne représentent pas le même danger :
Les particules pénètrent essentiellement dans nos bronches quand nous respirons.
Les grosses particules de plus de 10 µ sont arrêtées par les poils qui tapissent les fosses nasales
La plupart de celles entre 5 et 10 µ se déposent dans le nez, la gorge et la trachée qui amène l’air aux poumons.
Les plus dangereuses sont celles qui sont comprises entre 1 et 3 µ qui vont encombrer bronches et bronchioles, les « encrasser », empêchant une bonne ventilation, et celles entre 0,1 et 1 µ, qui vont pénétrer dans les alvéoles pulmonaires et y provoquer des irritations et des inflammations, donc des crises analogues à de l’asthme.
Au dessous de 0,1 µ, les particules, peu nombreuses, restent en suspension dans l’air et sont en général réexpirées, mais certaines peuvent passer dans le sang.
Comment se protéger contre la pollution de l’air par les particules :
Porter un masque ne sert à rien :
Les masques antipoussières ne filtrent que les grosses particules et les poils de nez restent la barrière la plus efficace à ce niveau.
Les masques que nous connaissons bien depuis le covid ont une certaine efficacité que l'on teste en les mettant en présence de particules calibrées de sel commun (ClNa).
La figure ci-dessous montre que les masques non-chirurgicaux (AFNOR UNS1) ont une efficacité de 90% pour les particules de plus de 3µ, mais que l'efficacité chute ensuite au dessous de cette taille.
Les masques chirurgicaux ont une efficacité quasi totale au dessus de 1µ et 90% au dessus de 0,3µ.
Les masques FFP2 ont 100% d'efficacité au dessus de 0,3 µ et environ 97% pour 0,1µ
Les masques que nous portons habituellement sont donc une relativement bonne protection contre les particules.Ne pas sortir de chez soi est nocif :
L'indication de rester chez soi, pour les enfants en bas âge, les personnes âgées ou malades, n'est pas inepte, mais pas efficace non plus. Les logements concentrent la pollution, surtout si en plus on ne les aère pas.
Il y a un effet accumulation de la pollution et plus l'exposition est longue et répétée, plus le corps s'encrasse. L'idéal serait de profiter des beaux jours pour partir s'aérer dans un endroit moins pollué, dans un bois par exemple. Evidemment, ce n'est pas toujours possible.
S’enfermer dans sa voiture est idiot :
S'enfermer dans son automobile reste de loin l'idée la plus mauvaise. C'est dans les voitures fermées que l'on retrouve le taux le plus élevé de petites particules.
La France est un des pays d'Europe où l'on trouve le plus de voitures diesel (même si cela est en net recul et si les voitures portent maintenant des pots d'échappement qui sont de meilleurs filtres), alors que c'est une source très importante d'émission de particules fines.
Contrairement à ce que l'on pourrait penser, se déplacer en vélo reste une meilleure solution pour la santé. Les cyclistes sont moins exposés que les automobilistes, à condition toutefois de ne pas avoir à faire des efforts dans les côtes et de de ne pas rester en permanence derrière un véhicule très pollueur.
Eviter l’effort physique :
La préfecture de police de Paris recommande aux enfants, aux personnes âgées et aux personnes sensibles, d'éviter les efforts physiques intenses et de « privilégier les activités calmes ».
Pendant l'exercice physique, la machine de notre organisme s'accélère et notre besoin en air augmente. Nous respirons davantage et donc absorbons davantage de particules. Faire un footing au bord de l'autoroute le vendredi, le samedi matin et le dimanche soir n'est donc pas conseillé. Et puis évidemment, il vaut mieux éviter les embouteillages et les cheminées d’usines.
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