• La pollution par les particules.

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              Depuis quelques années, il y at une énorme pollution sur Paris et sa banlieue, et le gouvernement a même parfois décrété la circulation alternée des voitures pour minimiser ce problème.
              D'autres grandes villes françaises sont aussi concernées, notamment le région de Grenoble, du fait de l'industrie et de la météorologie de la vallée.
              Mais c'est parfois pire à l'étranger, notamment en Chine, où les normes industrielles sont peu contraignantes et où la pollution représente un énorme fléau.

    D’abord de quoi est constituée la pollution ?

              Le CO2 qui est à l’origine des effets de serre et du changement climatique, n’est pas un polluant nocif pour les poumons. Certes nous avons besoin d’oxygène, mais la concen-tration en CO2 dans l’air est faible et n’influe guère sur notre respiration sauf si nous étions dans un local fermé où un feu dégagerait du CO2. Dans ce cas d’ailleurs l’oxyde de carbone CO est plus à craindre car c’est un toxique à faible concentration qui bloque le transport d’oxygène par l’hémoglobine des hématies du sang.
              Les gaz d’échappement contiennent des oxydes d’azote qui sont des irritants de même que l’ozone, et l’oxyde de soufre SO2, mais les concentrations restent en général faibles, sauf certains jours à la météorologie particulière (notamment lorsqu'il y a "inversion de température", c'est à dire une température qui, près du sol, croit avec l'altitude. L'air et les polluants qu'il contient sont alors bloqués sous ce couvercle qui les empêche de monter en altitude. C'est le cas aussi de la vapeur d'eau, ce qui donne naissance au brouillard.)
              La principale source de pollution est due en fait aux particules fines, émises par les voitures à alimentation diesel, et le chauffage domestique ou industriel au fioul et au bois (le chauffage au gaz n’émet que très peu de particules et davantage d'eau).
              Les cheminées où l’on brûle du bois sont les plus polluantes, alors que les inserts ont un système qui recycle en partie les particules pour les brûler.
              La figure ci-dessous montre les proportions des diverses origines de la pollution par les particules. Les transports ne représentent que 20% des causes de la pollution.

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    Toutes les particules ne représentent pas le même danger :

              Les particules pénètrent essentiellement dans nos bronches quand nous respirons.
              Les grosses particules de plus de 10 µ sont arrêtées par les poils qui tapissent les fosses nasales
              La plupart de celles entre 5 et 10 µ se déposent dans le nez, la gorge et la trachée qui amène l’air aux poumons.
              Les plus dangereuses sont celles qui sont comprises entre 1 et 3 µ qui vont encombrer bronches et bronchioles, les « encrasser », empêchant une bonne ventilation, et celles entre 0,1 et 1 µ, qui vont pénétrer dans les alvéoles pulmonaires et y provoquer des irritations et des inflammations, donc des crises analogues à de l’asthme.
              Au dessous de 0,1 µ, les particules, peu nombreuses, restent en suspension dans l’air et sont en général réexpirées, mais certaines peuvent passer dans le sang.

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    Comment se protéger contre la pollution de l’air par les particules :

        Porter un masque ne sert à rien :

              Les masques antipoussières ne filtrent que les grosses particules et les poils de nez restent la barrière la plus efficace à ce niveau.
              Les masques que nous connaissons bien depuis le covid ont une certaine efficacité que l'on teste en les mettant en présence de particules calibrées de sel commun (ClNa).
              La figure ci-dessous montre que les masques non-chirurgicaux (AFNOR UNS1) ont une efficacité de 90% pour les particules de plus de 3µ, mais que l'efficacité chute ensuite au dessous de cette taille.
              Les masques chirurgicaux ont une efficacité quasi totale au dessus de 1µ et 90% au dessus de 0,3µ.
              Les masques FFP2 ont 100% d'efficacité au dessus de 0,3 µ et environ 97% pour 0,1µ
              Les masques que nous portons habituellement sont donc une relativement bonne protection contre les particules.

    La pollution par les particules.

            Ne pas sortir de chez soi est nocif :

              L'indication de rester chez soi, pour les enfants en bas âge, les personnes âgées ou malades, n'est pas inepte, mais pas efficace non plus. Les logements concentrent la pollution, surtout si en plus on ne les aère pas.
              Il y a un effet accumulation de la pollution et plus l'exposition est longue et répétée, plus le corps s'encrasse. L'idéal serait de profiter des beaux jours pour partir s'aérer dans un endroit moins pollué, dans un bois par exemple. Evidemment, ce n'est pas toujours possible.

            S’enfermer dans sa voiture est idiot :

              S'enfermer dans son automobile reste de loin l'idée la plus mauvaise. C'est dans les voitures fermées que l'on retrouve le taux le plus élevé de petites particules.
              La France est un des pays d'Europe où l'on trouve le plus de voitures diesel (même si cela est en net recul et si les voitures portent maintenant des pots d'échappement qui sont de meilleurs filtres), alors que c'est une source très importante d'émission de particules fines.
              Contrairement à ce que l'on pourrait penser, se déplacer en vélo reste une meilleure solution pour la santé. Les cyclistes sont moins exposés que les automobilistes, à condition toutefois de ne pas avoir à faire des efforts dans les côtes et de de ne pas rester en permanence derrière un véhicule très pollueur.

            Eviter l’effort physique :

              La préfecture de police de Paris recommande aux enfants, aux personnes âgées et aux personnes sensibles, d'éviter les efforts physiques intenses et de « privilégier les activités calmes ».
              Pendant l'exercice physique, la machine de notre organisme s'accélère et notre besoin en air augmente. Nous respirons davantage et donc absorbons davantage de particules. Faire un footing au bord de l'autoroute le vendredi, le samedi matin et le dimanche soir n'est donc pas conseillé. Et puis évidemment, il vaut mieux éviter les embouteillages et les cheminées d’usines.

        

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