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    Pourquoi remettre à demain ce que nous pouvons faire aujourd’hui ?
Cela s’appelle, en termes de psys, la « procrastination ».( du latin pro,  « en avant », et crastinus qui signifie « du lendemain »).
    Il y a environ 50% d’adultes qui ont tendance à procrastiner, dans nos pays occidentaux et aujourd'hui, probablement beaucoup plus de jeunes écoliers ou étudiants. (certains profes-seurs estiment qu’il y en a 80%  !!).
   Voyons en quoi cela consiste, et demain nous en rechercherons les causes.

    Nous devons sans cesse établir des priorités, et la raison voudrait que l'on réalise d'abord les tâches les plus importantes et que l'on diffère les tâches secondaires. Chez les procrastinateurs, c’est le contraire : ils ont tendance à différer les tâches les plus importantes ou les plus urgentes.
    Cela a des conséquences importantes : des pertes financières (facture envoyée avec retard, dette que vous avez différé d’acquitter et pénalités correspondantes...). mise en danger de la santé si l’on diffère les soins, problèmes dans les relations amicales et professionnelles…
    En général les habitués de ce travers, se trouvent des excuses pour justifier leur conduite : le fait de se rabattre, dans l'instant, sur des tâches sans importance, permet de ne pas penser aux échéances importantes qui approchent, et rendent anxieux. On repousse ainsi, un moment, le stress, mais on n’a pas résolu les problèmes pour autant, et  il reviendra encore plus fort devant les difficultés rencontrées.
    Le temps restant avant l'échéance d’une action influe sur la tendance à  la reporter. On constate généralement une tendance plus forte à remettre le travail au lendemain si Ia date limite de son exécution est éloignée. C’est du au fait que le cerveau des procrastinateurs a des difficultés à établir des prévisions à long terme.
    Une autre raison vient du fait que certaines tâches ne donnent des résultats que longtemps après, de sorte qu'il est d'autant plus difficile de se motiver.
    Une des raisons qui a considérablement augmenté cette habitude chez les jeunes en cours d’études, est la dispersion d’activités qu’entraînent les moyens médiatiques actuels, enlevant motivation et concentration, voire goût du travail. Même ceux qui ne devrait pas être procrastinateurs, de par leur préférences cérébrales, remettent quand même leur travail au lendemain, par manque de motivation (ou pour aller sur internet).

    Les psychologues distinguent trois grands types de procrastinateurs :
        - l’évitant : sachant qu'un travail est désagréable, il se laisse volontiers distraire par la première tentation, Pour ne plus avoir à penser au travail qui l’attend.
        - l’indécis : avant de commencer un travail ou une activité, il se demande s'il vaudrait mieux faire autrement, et, le temps de ces réflexions, il est souvent trop tard pour commencer.
        - l’activateur : il est persuadé qu'à mesure que l'échéance approche, ses capacités mentales et son énergie seront décuplées, et se met au travail la veille au soir, et en général le résultat est mauvais dans ces conditions, parce qu'il demandait plus de temps que celui qui lui a été consacré..

    Mais la procrastination n’a pas des conséquences uniquement sur le travail.
    Celui qui a cette habitude ne sait pas être à l’heure. Cela a des avantages, on n’attend jamais, mais cela pose aussi des problèmes : je connais un jeune qui part de chez lui à 8h55 pour un cours à 9h (il est à 1/4 d’heure du lycée), sous prétexte que son prof est toujours en retard et qui croit à la devise d’Air France (« vous ne raterez jamais votre avion, car nous sommes toujours plus en retard que vous »). Il a déjà raté une fois l’avion, trois fois son train et une fois un ferry.
    En général, le procrastinateur n’aime pas les contextes stables, les objectifs clairs, le travail planifié, les loisirs prévus,; il veut une liberté permanente et aucune contrainte.
Il lui est difficile d’appartenir à une équipe et d’avoir un chef.

    Demain j’essaierai d’expliquer l’origine de la procrastination.