•     En raison des difficultés d'approvisionnement des céréales dues à la guerre en Ukraine , et de la possibilité d'importer des produits américains, on a de plus en plus entendu parler d'OGM depuis trois mois    
        On utilise en général un mot savant : la « transgénèse ». Qu’est ce?
    C’est une science récente qui traite de la manipulation et de la modification des gènes des êtres vivants ou des plantes, ou d’introduire un ou plusieurs gènes dans leur patrimoine génétique. Cette modification génétique n’apparait pas forcément dans la descendance. Si elle le fait, on dit que le gène en cause s’est « exprimé »

        Dans le domaine de la botanique, ces nouvelles variétés sont en général appelées « organismes génétiquement modifiés » (OGM).
        La transgénèse a de nombreuses applications potentielles : pharmacie et médecine, recherche médicale, agriculture, alimentation, applications industrielle, dépollution… Toutefois certaines de ces applications suscitent des réserves, car on n’en connaît pas suffisamment les conséquences sur l’homme ou sur l’environnement et par ailleurs une application particulière, le clonage, pose des problèmes d’éthique.
        Il paraît donc intéressant d’abord de rappeler quelques principes sur les gènes et l’ADN, puis de voir comment on peut transformer le matériel génétique d’un organisme, enfin voir les applications possibles, leur avantages, amis aussi les inconvénients et les risques encourus.

        J’ai déjà fait plusieurs articles sur l’ADN et l’épigénétique et je vous y renvoie : (28/11, 5 et 7/12/2016, 11/10/2017), et sur la thérapie génique (02/06/2021). Je me contenterai donc d’un bref résumé.

        L’ADN (acide désoxyribonucléique) est une très longue molécule constituée de deux brins (ou chaînes) torsadés l'un sur l’autre, en forme d’hélice. Chaque brin est constitué par un assemblage d'atomes (C,H,O,N,P) reliés par des liaisons covalentes.
    Pour les fanas-chimie, ce sont des hydrates de carbone (sucres), liés par des groupes phosphorylés PO4. (voir ci dessous).
        Les deux brins hélicoïdaux constituent en quelque sorte les montants d’une échelle dont les barreaux seraient constitués par quatre types de molécules (appelées des bases puriques) : l’adénine « A », la cytosine « C », la guanine « G » et la thymine « T »
        Chaque nucléotide A sur un brin est en face d'un nucléotide T sur l'autre brin. Chaque nucléotide C sur un brin est en face d'un nucléotide G sur l'autre brin. Ces couples de nucléotides complémentaires sont liés par des liaisons hydrogènes (liaisons faibles) qui permettent aux deux brins d'ADN d'être reliés l'un à l’autre, mais de pouvoir être séparés, notamment lors de la reproduction des cellules de l’organisme.
        La succession des bases ACGT dans l’ADN constitue le support de l’hérédité de l’organisme correspondant.

    http://lancien.cowblog.fr/images/SanteBiologie-1/ADN.jpg

        Quelques définitions :

        Un gène
    est un fragment d'ADN contenant une information génétique correspondant à un caractère qui va s’exprimer dans l’individu : par exemple couleur de la peau, des yeux, droitier ou gaucher, métabolisme divers.)…    Un même gène peut avoir plusieurs formes différentes selon les individus.

        Les gènes sont en général assemblés dans des éléments microscopiques en forme de bâtonnet ou d’écheveau, situés dans le noyau des cellules, ou dans le cytoplasme pour les cellules n’ayant pas de noyau (cellules procaryotes)..

        Un allèle est une version du gène possédé par un individu (pour le gène coloration des yeux, certains possèdent l'allèle "couleur bleue", d'autres l'allèle "couleur marron",...). Chaque allèle diffère du gène original par une séquence de nucléotides légèrement différente.
    
    C'est donc la succession (séquence), de quelques unes des bases ACGT, à un endroit donné très précis de l’ADN, qui correspond à l'information génétique contenue dans un gène.


        Une mutation est une modification aléatoire (liée au hasard) de la séquence de nucléotides : un (ou plusieurs) couple de nucléotides ACGT est remplacé, supprimé ou ajouté. Ces mutations sont favorisées par la présence d'agents mutagènes chimiques ou physiques (rayonnements notamment). Les différents allèles d'un même gène ont, pour origine, des mutations de la séquence d’ADN.

        L’Acide Ribonucléique (ARN), dit « messager » est un morceau d’ADN (quelques séquences), produit par recopie (réplication, transcription), grâce à des enzymes appelées polymérases. Cet ARN va essaimer dans la cellule et y apporter le message codé, afin d’y synthétiser acides aminés et protéines.
        Un acide aminé est une molécule de chimie organique comportant notamment un groupe acide COOH et un groupe amine NH2; l’acide est différent suivant la chaine carbonée à laquelle sont rattachées ces fonctions. Il y a 22 acides aminés différents, codés génétiquement, qui sont formés à partir de brins d’ARN spécifiques. C’est donc un vecteur d’expressions des gènes et de l’hérédité. Là encore des enzymes vont catalyser la formation de ces molécules à partir des brins d’ARN qui vont en définir la nature.

        Une protéine est une grosse molécule organique, qui, dans les organismes vivants joue un rôle essentiel. Elle est composée de plusieurs chaines d’acides aminés et ceux ci déterminent l’action de la protéine. Il existe des dizaines de milliers de protéines.
        Leur fonction est donc déterminée au départ par le codage de la séquence d’ADN, devenu ARN, puis acides aminés et de la façon dont ils s’enchainent..
        Ces macromolécules sont non seulement caractéristiques par leur formule chimique, mais par leur structure dans l’espace (en 3D), car c’est cette structure spatiale qui va permettre à certains atomes de se trouver en face d’autres au bon endroit et de provoquer ainsi liaisons et réactions chimiques.
        Leurs fonctions sont extrêmement diverses : elles interviennent partout dans l’organisme. Elles peuvent être à la base de l’organisation et de la structure des cellules et des organes, capter des signaux extérieurs, capter des messages chimiques internes, détecter la présence de corps chimiques ou d’intrus, transporter des produits chimiques dans le sang ou l’organisme (par exemple les neurotransmetteurs, le cholestérol ou les produits de base de synthèse), servir d’enzymes et contrôler l’expression des gènes et lea bonne marche de processus organiques, permettre à certaines cellules de se mouvoir ou de se déformer (muscles), stocker des éléments nécessaires à une action ultérieure, créer des actions à distance (hormones), permettre l’action de produits circulant dans le sang (par exemple les ions dans le fonctionnement du système nerveux), en créant des récepteurs à travers lesquels peuvent passer seulement certains produits dans certaines conditions….
        Les protéines sont la base de la vie des organismes végétaux et animaux.

        Un ribosome, dans une cellule est un ensemble constitué de protéines et d'acide ribonucléique (ARN), au niveau desquels s'effectue la synthèse des protéines à partir des acides aminés du cytoplasme et en fonction de l'information apportée par l' ARN messager synthétisé dans le noyau.

        L’expression d’un gène est donc, à un moment donné le cycle de transformation de morceaux d’ADN (allèles), en ARN, aciides aminés puis protéines, qui détermineront ensuite des actions ou transformations biologiques.

        L’ADN est une molécule biochimique universelle :  car quelque soit l’organisme, elle est constituée des mêmes « échelles » hélicoïdales et des mêmes nucléotides, mais bien entendu leur longueur et la succession des bases est différente selon l’organisme, dont la nature dépend donc de ses gènes.   
        Mais il résulte de cette structure de base analogue, qu’on peut introduire dans l’ADN d’un organisme donné, un petit morceau d’ADN, provenant d’un autre organisme, ou synthétisé chimiquement, soit en supplément, soit pour remplacer un morceau d’ADN initial. SI cet ADN transformé d’une part s’exprime, et ensuite se reproduit, on a crée un nouvel organisme vivant, différent du premier.

        C’est la base de la transgénèse, technique que j'expliquerai demain.

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  •          Je vous ai montré, il y a une dizaine de jours, , des chats et des chiens doemant paisiblement ensemble.

            Mais il est aussi des bêtes qui, comme les enfants, préfèrent leur doudou, ou un animal en peluche

            Quelques photos trouvées sur Buzzy

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  •        En cherchant de la doc sur Google, je suis tombé sans le vouloir, sur des photos de DIANA ROMERO, qui m'ont plu. Mais je ne vous dirai pas qui est cette photographe car, par curiosité j'ai tapé son nom sur Google et j'ai trouvé de très nombreuses femmes, la plupart fort jolies d'ailleurs, qui portent le même nom.
         Alors je ne sais pas qui est la photographe, mais j'ai surtout aimé ses photos de chats.
         En voici quelques unes :

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    Les sujets de philosophie du bac technologique 2022 (2) : les moyens de défendre ses droits

               Le second sujet était tout aussi polémique : « Est-il juste de défendre ses droits par tous les moyens? ».
    J’avoue qu’il ne m’inspire guère.

             
    Je ne peux qu’être d’accord sur le fait qu’il faut défendre ses droits lorsqu’ils ne sont pas respectés.

              « Par tous les moyens », ne peut être acceptable : on ne peut allet jusqu’au terrorisme et à l’assassinat. Cela ouvrirait la porte au cahos, au règne de la violence, au mépris de la vie d’autrui.
              Le problème me semble être alors, jusqu’à quels moyens peut on aller, et cela dans quels cas, car, selon les cas, les mêmes moyens ne sont pas disponibles. Ensuite quels sont ceux qui sont efficaces et quelles en sont les conséquences futures.

               J’exclus de mon analyse les cas où il s’agit de droits futiles, encore que cela puisse conduire à des attitudes regrettables : je citerai le fait suivant qui s’est produit dans ma copropriété.
                Dans le parking souterrain, il y a des box, mais aussi, à un certain endroit, des emplacements de parking sur une allée de 6m de large. Il arrive parfois que, vu cette largeur, une voiture stationne pendant un temps limité contre le mur, face aux places de stationnement perpendiculaires à l’allée.
                Certes la voiture en stationnement est gênante et les propriétaires de ces emplacements ont le « droit » d’entrer et sortir leur voiture; mais la gêne n’est pas énorme pour un conducteur normal. Elle nécessite simplement une manoeuvre de plus qu’à l’accoutumée.
                 Une dame propriétaire, voulant sortir son véhicule, a téléphoné au propriétaire de la voiture en stationnement pour qu’il la retire. Mais le conducteur a mis 5 minutes à venir et, quand il est arrivé, il a trouvé deux énormes rayures sur ses deux portes, faites exprès avec des clefs.
                Une menace de porter plainte légalement a clos l’affaire, la dame remboursant les frais de peinture des deux portes (1000 € !).  Mais le conducteur de la voiture aurait pu choisir de faire justice lui même et de rayer par la suite les portes de la voiture de la dame !
    Cela aurait été "perdant-perdant".

              Considérons donc des litiges sérieux, entre personnes d’une nation. C’est l’Etat qui garantit leurs droits par ses lois et règlements, et qui ensuite règle les litiges qui n’ont pas été réglés à l’amiable, par les actions en justice.
              Pouvoir faire "usage de tous les moyens", admet que l’on fasse justice soi-même, et donc que l’on fasse usage de la force synonyme de la violence. On est alors en contradiction avec les lois de l’Etat, qui représentent le droit et donc c’est nier le droit, qu’avoir cette attitude et cela aboutit à l’injustice.

             Les droits que l’on doit défendre sont de natures différentes selon leur niveau, et donc l’attitude face à ces droits doit l’être aussi.

              Il y a d’abord des droits très généraux qui sont au niveau de l’ensemble des nations; c’est ce que l’on appelle souvent les « droits de l’homme ». Ils résultent d’un accord entre la plupart des nations et sont garantis au niveau de l’ONU et des tribunaux internationaux. Le particulier n’intervient pas et ce sont les états qui les défendent, par la négociation et d’éventuelles sanctions. Dans le cas où ces droits sont bafoués, ce sont aux Etats d’intervenir, certes par des sanctions judiciaires ou économiques, mais éventuellement par la force face à un état qui les bafoue. La guerre en Ukraine est un exemple probant de ce type de situation.
             Quand il s’agit de cas prévus par la législation d’un pays, les moyens à utiliser sont évidemment ceux correspondants à cette législation, car ce sont eux qui en principe garantissent la justice. L’Etat définit les moyens de défendre les droits des concitoyens et il assure leur défense.
             Mais il peut y avoir des cas où cette défense est insuffisante ou si les lois existantes ne sont pas justes. Que faire alors ?

              Il me semble qu’à titre individuel on ne peut se faire justice soi-même et que le seul recours est alors d'essayer d’attirer l’attention sur son cas pour que la publicité gênante qui lui est faite, incite les pouvoirs publics à agir.
              Le problème est différent lorsque il s'agit d'une populations entières ou d'une parte de la population sous la domination de l’autre partie, dans un état dont le régime politique n’est pas celui d’une démocratie, mais est un état totalitaire ou une dictature. Cet Etat ne reconnait pas lui même le droit, et donc les recours aux moyens légaux n’ont plus de sens. Le recours à la force et à la violence paraît alors inévitable, car il ne s’agit pas d’un simple droit, mais de défendre sa vie, en légitime défense, en quelque sorte.
             Le problème est que le droit étant absent du conflit, les pires exactions peuvent avoir lieu.
             La Révolution française de 1789 l’a bien montré avec « la terreur » et ses exécutions massives et souvent injustifiées. Les conflits au Moyen orient ont engendré de vrais massacres et les luttes entre ethnies, en Afrique, des génocides, comme celui des Tutsis au Rwanda.

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  • Les sujets de philosophie du bac technologique 2022 (1) : Liberté et obéissance.

       Les sujets de philosophie du bac technologique 2022 (1) : Liberté et obéissance.      

     

     

     

     

     

     

               Je n’ai pas suivi de très près les campagnes électorales récentes, mais j’ai tout de même entendu beaucoup de discours des candidats, et les sujets de philo du bac technologique m’ont rappelé certaines des affirmations de certains d’entre eux.

              Le premier sujet était le suivant : « La liberté consiste-t-elle à n’obéir à personne? »

              Les jeunes ados qui veulent échapper aux contraintes familiales pensent souvent que la liberté, c’est ne plus avoir de contraintes, c’est faire ce que l’on veut quand on le veut, et qu’être libre ce serait donc ne plus se soumettre à la volonté de quiconque et ils pensent essentiellement à leurs parents et leurs professeurs.
              Plus tard les mêmes ados supportent mal l’autorité d’un chef de groupe ou d’un patron, et cela leur vaut bien des difficultés dans leur travail.
              Ils souhaiteraient ne faire que ce qui leur plaît, en quelque sorte n’obéir qu’à eux-mêmes

              Mais il y a deux cas bien distincts d’obéissance à soi-même :
                   Soit il s’agit une envie personnelle, d’une pulsion, d’un désir et effectivement il n’y a pas d’obéissance à une autre personne, mais sommes nous vraiment libres.? Ces désirs et ces pulsions ne sont pas volontaires, nous les maîtrisons mal, ils s’imposent à nous.
    Nous avons l’illusion d’être libres de faire ce qui nous plaît, mais nous ne sommes pas dépendants d’une autre personne, mais de nos désirs inconscients.

                   Soit nous faisons ce que nous avons décidé de faire, après réflexion, et effecti-vement nous obéissons à nous même avec la volonté de le faire (et éventuellement en contrariant certains désirs). Mais si ce que nous voulons faire nous importe vraiment, et que quelqu’un peut nous aider de son expérience, (ou que nous nous passionnons pour notre travail), nous acceptons alors de lui obéir pour mieux parvenir à nos fins, sans que pour autant, nous ayons sacrifié notre liberté. Je connais bon nombre d’élèves, qui, passionnés par une matière, suivaient aveuglement tout ce que disait le professeur, tout en se sentant libres, puisqu’ils satisfaisaient une passion choisie.

              Un autre aspect est la liberté commune, qui est liée au afit de vivre en société, au sein d’un groupe ou d’une nation.
              Dans tout groupe ou entreprise, il y a des règles de fonctionnement destinées à assurer un fonctionnement satisfaisant, et on peut recevoir des ordres d’un supérieur, qui a la responsabilité de la réussit d’une affaire ou doit coordonner au mieux l’actions de plusieurs personnes ou équipes. La discipline liée au bon fonctionnement, les objectifs à atteindre, sont alors des obligations et des contrainte auxquelles on doit se soumettre, sous peine de ne pas faire correctement les tâches qui vous sont confiées. Bien sûr en général , vous avez la liberté de proposer des modifications, en espérant qu ce seont de améliorations qui seront acceptées.
              En ce qui concerne le niveau de l’Etat, les contraintes sont alors les lois et les règles imposées qui en découlent, qui sont en principe faites pour assurer un fonctionnement optimal de la vie en commun, en évitant les actes dangereux ou nuisibles.
    Etre en démocratie garantit en principe que ces lois ne sont pas émises pour favoriser une personne ou un groupe, mais l'ensemble des personnes concernées, et les règles imposées sont votées par des représentants du peuple.

              Ces lois et règlements sont alors impératifs et lorsqu’il y a désobéissance ou litige, un juge décidera d’éventuelles sanctions.
              Nous avons la liberté d’accepter ces règles parce que nous en comprenons la nécessité, nous pouvons aussi les accepter par crainte des snactions, mais nous avons la liberté de désobéir, mais en sachant ce que nous risquons par la suite. Et ne pas obéir à une loi peut entrainer l’incarcération qui prive encore plus de liberté que la contrainte de la respecter. L’obéissance est toujours libre puisque je peux ne pas obéir si j’estime que je n’ai pas d’autre choix, mais je sais le risque que je prends.

             Un autre aspect de l’obéissance  est l’obligation morale, qui ne nous impose pas d’obéir à une personne désignée, mais à des règles qui nous ont été enseignées par nos parents ou d’autres éducateurs, au nom de la morale ou de la religion,  imposées par la coutume, le respect d’autrui, des règles d’une communauté ou par Dieu.
            L’enfant qui reçoit ces règles les admets en général, car il n’a pas l’expérience voulue pour les discuter, mais au fur et à mesure qu’il devient adulte, il cherche à en comprendre les raisons et les conséquences, et il va faire un tri, accepter celles qui lui paraissent nécessaires ou utiles, et refuser celles qui lui semblent contraires à ses convictions et ses valeurs qu’il a maintenant acquises dans sa vie. L’ensemble de ces règles acceptées est ce que Freud appelle notre « surmoi ».
              Dès lors notre liberté semble entière du fait de cette acceptation, mais il faut savoir pourquoi nous avons accepté. Cela peut être sous l’effet d’une contrainte consciente ou non, par exemple la peur de l’opinion d’autrui, d’une sanction divine dans l’au-delà, ou celle d’être exclu d’un groupe. ou même l’insouciance.
             Notre liberté n’est entière, dans ce domaine, que si notre acceptation vient de l’estime de soi, ou du respect des autres.

     

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