• Les sujets de philosophie du bac technologique 2022 (1) : Liberté et obéissance.

    Les sujets de philosophie du bac technologique 2022 (1) : Liberté et obéissance.

       Les sujets de philosophie du bac technologique 2022 (1) : Liberté et obéissance.      

     

     

     

     

     

     

               Je n’ai pas suivi de très près les campagnes électorales récentes, mais j’ai tout de même entendu beaucoup de discours des candidats, et les sujets de philo du bac technologique m’ont rappelé certaines des affirmations de certains d’entre eux.

              Le premier sujet était le suivant : « La liberté consiste-t-elle à n’obéir à personne? »

              Les jeunes ados qui veulent échapper aux contraintes familiales pensent souvent que la liberté, c’est ne plus avoir de contraintes, c’est faire ce que l’on veut quand on le veut, et qu’être libre ce serait donc ne plus se soumettre à la volonté de quiconque et ils pensent essentiellement à leurs parents et leurs professeurs.
              Plus tard les mêmes ados supportent mal l’autorité d’un chef de groupe ou d’un patron, et cela leur vaut bien des difficultés dans leur travail.
              Ils souhaiteraient ne faire que ce qui leur plaît, en quelque sorte n’obéir qu’à eux-mêmes

              Mais il y a deux cas bien distincts d’obéissance à soi-même :
                   Soit il s’agit une envie personnelle, d’une pulsion, d’un désir et effectivement il n’y a pas d’obéissance à une autre personne, mais sommes nous vraiment libres.? Ces désirs et ces pulsions ne sont pas volontaires, nous les maîtrisons mal, ils s’imposent à nous.
    Nous avons l’illusion d’être libres de faire ce qui nous plaît, mais nous ne sommes pas dépendants d’une autre personne, mais de nos désirs inconscients.

                   Soit nous faisons ce que nous avons décidé de faire, après réflexion, et effecti-vement nous obéissons à nous même avec la volonté de le faire (et éventuellement en contrariant certains désirs). Mais si ce que nous voulons faire nous importe vraiment, et que quelqu’un peut nous aider de son expérience, (ou que nous nous passionnons pour notre travail), nous acceptons alors de lui obéir pour mieux parvenir à nos fins, sans que pour autant, nous ayons sacrifié notre liberté. Je connais bon nombre d’élèves, qui, passionnés par une matière, suivaient aveuglement tout ce que disait le professeur, tout en se sentant libres, puisqu’ils satisfaisaient une passion choisie.

              Un autre aspect est la liberté commune, qui est liée au afit de vivre en société, au sein d’un groupe ou d’une nation.
              Dans tout groupe ou entreprise, il y a des règles de fonctionnement destinées à assurer un fonctionnement satisfaisant, et on peut recevoir des ordres d’un supérieur, qui a la responsabilité de la réussit d’une affaire ou doit coordonner au mieux l’actions de plusieurs personnes ou équipes. La discipline liée au bon fonctionnement, les objectifs à atteindre, sont alors des obligations et des contrainte auxquelles on doit se soumettre, sous peine de ne pas faire correctement les tâches qui vous sont confiées. Bien sûr en général , vous avez la liberté de proposer des modifications, en espérant qu ce seont de améliorations qui seront acceptées.
              En ce qui concerne le niveau de l’Etat, les contraintes sont alors les lois et les règles imposées qui en découlent, qui sont en principe faites pour assurer un fonctionnement optimal de la vie en commun, en évitant les actes dangereux ou nuisibles.
    Etre en démocratie garantit en principe que ces lois ne sont pas émises pour favoriser une personne ou un groupe, mais l'ensemble des personnes concernées, et les règles imposées sont votées par des représentants du peuple.

              Ces lois et règlements sont alors impératifs et lorsqu’il y a désobéissance ou litige, un juge décidera d’éventuelles sanctions.
              Nous avons la liberté d’accepter ces règles parce que nous en comprenons la nécessité, nous pouvons aussi les accepter par crainte des snactions, mais nous avons la liberté de désobéir, mais en sachant ce que nous risquons par la suite. Et ne pas obéir à une loi peut entrainer l’incarcération qui prive encore plus de liberté que la contrainte de la respecter. L’obéissance est toujours libre puisque je peux ne pas obéir si j’estime que je n’ai pas d’autre choix, mais je sais le risque que je prends.

             Un autre aspect de l’obéissance  est l’obligation morale, qui ne nous impose pas d’obéir à une personne désignée, mais à des règles qui nous ont été enseignées par nos parents ou d’autres éducateurs, au nom de la morale ou de la religion,  imposées par la coutume, le respect d’autrui, des règles d’une communauté ou par Dieu.
            L’enfant qui reçoit ces règles les admets en général, car il n’a pas l’expérience voulue pour les discuter, mais au fur et à mesure qu’il devient adulte, il cherche à en comprendre les raisons et les conséquences, et il va faire un tri, accepter celles qui lui paraissent nécessaires ou utiles, et refuser celles qui lui semblent contraires à ses convictions et ses valeurs qu’il a maintenant acquises dans sa vie. L’ensemble de ces règles acceptées est ce que Freud appelle notre « surmoi ».
              Dès lors notre liberté semble entière du fait de cette acceptation, mais il faut savoir pourquoi nous avons accepté. Cela peut être sous l’effet d’une contrainte consciente ou non, par exemple la peur de l’opinion d’autrui, d’une sanction divine dans l’au-delà, ou celle d’être exclu d’un groupe. ou même l’insouciance.
             Notre liberté n’est entière, dans ce domaine, que si notre acceptation vient de l’estime de soi, ou du respect des autres.

     

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