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          créativité






        Je vois souvent dans les blogs que je visite, des auteurs qui publient des dessins, des nouvelles ou des photos de diverses natures.
        Certains me paraissent très bien et méritent qu’on les regarde ou qu’on les lise. J’ai vu avec plaisir certaines photos ou dessin de jeunes qui me paraissent doués.   
        D’autres ne sont pas très bons, mais c’est tout de même une heureuse initiative, car donner libre cours à son imagination; sortir quelque chose de soi est bénéfique, et cela vaut beaucoup mieux que de se lamenter et de ressasser des idées noires.
        Le seul problème alors est de ne pas se prendre pour un grand artiste.
        Le pire dans ce domaine sont ceux qui se croient grands musiciens, alors qu’ils composent à partir d’un ordinateur et c’est la machine qui fait tout l’accompagnement et qui veille à ce que certaines règles d’harmonies soient respectées, de telle sorte que le musicien joue juste quelques notes de mélodie, qu'il a sans doute entendu ailleurs. Je pourrais sans doute en faire autant sur mon Mac, qui est vraiment très doué pour cela. Mais ni lui, ni moi n’écrirons une symphonie comme celles de Haydn ou Beethoven.

        Il m’arrive assez souvent de discuter de la créativité et je m’aperçois qu’on n’enseigne plus ce qu’elle est dans les cours de philo de terminale.
        On s’imagine en général que la créativité c’est faire du nouveau à partir de rien. C’est inexact. Pas plus que pour les bactéries de Pasteur, la génération spontanée n’existe pas; ce n’est qu’une impression, une illusion, un mythe.

        Comme pour toute action, pour être créatif il faut être motivé. Par ailleurs l’environnement : famille, amis, éducation, expérience, personnalité, peuvent avoir une influence.
        Mais un facteur important provient de ce qu’on a acquis, car Il faut disposer d’un minimum de connaissances dans un domaine pour pouvoir être créatif, car la création provient du rapprochement d’idées que l’on a déjà en mémoire (et que d’autres n’ont pas rapprochées, au moins à notre connaissance).
        Le fait d’avoir beaucoup de connaissances est important, mais une spécialisation excessive comporte le risque de s’enfermer étroitement dans les connaissances acquises et se ressemblant, et de ne plus être en mesure de sortir des chemins déjà tracés.

        Parmi les capacités intellectuelles, deux qualités, la pensée divergente et la flexibilité mentale, jouent un rôle important dans la créativité :

        La « pensée divergente » est un processus mental qui permet de produire de nombreuses idées à partir d’un stimulus unique. Plus une personne livre d’idées quand on lui pose un problème, plus elle a de chances de découvrir, dans le lot, une idée nouvelle et originale.
        La pensée divergente semble faire intervenir les lobes frontaux notamment le cortex préfrontal. Certains chercheurs pensent que les personnes très créatives disposeraient d’une plus grande quantité de « neurones dits associatifs » dans le cortex, neurones établissant des connexions entre les six couches corticales; la pratique de la créativité pourrait développer de telles connexions.

        La « flexibilité mentale » est la souplesse et la mobilité d’esprit qui permettent de trouver différentes solutions à un problème et d’envisager un problème sous des angles différents, de changer d’angle d’attaque, de se dégager des habitudes de pensées.
        Un neuromédiateur, la noradrénaline module l’étendue des réseaux neuronaux consacrés à une tâche mentale et un grand nombre de réseaux associatifs stimulerait les associations d’idées, lesquelles permettent de trouver des solutions inédites à un problème en associant des idées d’une façon nouvelle. En outre, les neurones qui libèrent de la noradrénaline, localisés dans le locus coeruleus, ont des prolongements qui atteignent le cortex cérébral et plus particulièrement les lobes pariétaux inférieurs qui participent au stockage de données mémorisées.
        Enfin, la qualité de la communication entre les deux hémisphères cérébraux serait déterminante chez les personnes présentant de très hauts niveaux de créativité. Il semblerait que les faisceaux de communication entre les deux hémisphères comprises dans le corps calleux, soient plus nombreuses pour elles.

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        En matière de comportement et de personnalité, plusieurs facteurs jouent :
        D’abord la créativité représente un effort : il faut donc ne pas être rebuté par le travail, et être motivé. Elle nécessite aussi attention et concentration.
        Par ailleurs la curiosité intellectuelle est très importante, car elle est la condition nécessaire pour acquérir des connaissances, en s’intéressant à ce qu’on apprend, mais elle est aussi une conséquence de la flexibilité mentale, car elle consiste aussi à s’intéresser à des domaines et des idées diverses.
        En ce qui concerne les préférences cérébrales, les personnes de préférences de perception « global » G, sont en général plus créatives, car par rapport aux personnes de préférence opposée « sensitive » S, qui analysent les éléments de façon séquentielle analytique et détaillée, les G, percevant globalement, sont plus susceptibles de pensées divergentes associant des données de natures différentes.

        Les psychologues ont souvent des avis divergents sur le rapport entre la créativité et le respect de règles, du fait que la créativité exige que l’on sorte des sentiers battus. Cependant la liberté totale n’est pas favorable, car on perd de vue l’objectif poursuivi et l’esprit diverge alors dans tous les sens. Un certain respect des règles est nécessaire, pour orienter les idées dans le but recherché.
       
        Mais une chose est certaine, on peut s’exercer à être créatif; le résultat sera différent selon les qualités des personnes dans ce domaine, mais il y aura progrès dans tous les cas

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  • Développement des perceptions de l'enfant.


        J’ai toujours beaucoup d’intérêt pour la formation du cerveau et des capacités des enfants, notamment très jeunes.
        Des chercheurs, comme Olivier Houdé et Grégoire Borst, du CNRS, ont expliqué l’approche de la réalité par le cerveau des jeunes enfants, et citent notamment les expériences de Piaget et les études qui ont montré que le cortex préfrontal, qui est encore en cours de développement, ne savait pas encore inhiber certains réflexes naturels, issus de nos sensations.
        Piaget pensait que l’approche de la réalité pour les enfants entre un et six ans, comprenait trois stades importants :
            - la permanence de l’existence d’un objet;
            - le nombre d’objets et la comparaison de ces nombres;
            - la classification des objets en catégories.

        Piaget avait remarqué que s’il cachait plusieurs fois un objet au même endroit, un enfant, entre un et deux ans, qui ne voyait plus l’objet dans le pièce, le recherchait, ce qui prouvait qu’il avait une notion de son existence et de la permanence de cette existence.
        Mais si l'on changeait l’objet de cachette, l’enfant allait voir dans la cachette première et était tout étonné de ne pas y trouver l’objet. Cette permanence dépassait donc l’objet, mais concernait aussi le lieu où il pouvait être.

        Dès un à deux ans, sans connaître la numération, un enfant a une idée des grandeurs. Pour lui ce sont les sensations de perceptions qui dont primordiale et il se représente donc le nombre d’objets par la longueur ou la surface qu’ils occupent.
        Une expérience de Piaget, devenue classique pour les psychologues, est celle ou l’on aligne deux rangées d’objets de même longueur, contenant le même nombre d’objets. L’enfant interrogé répond qu’il y a le même nombre d’objets dans chaque rangée.
        Sans changer le nombre d’objets, on les déplace pour qu’une ligne soit plus longue que l’autre. L’enfant qui ne sait pas compter, (ou celui qui sait compter, mais répond trop vite intuitivement), dit qu’il y a davantage d’objets dans la ligne la plus longue.

        La troisième expérience est de montrer dix photos de chats, trois photos de chiens et de demander à l’enfant quel est le plus grand nombre de chats ou d’animaux. Alors que le jeune enfant saura dire qu’il y a plus de chats que de chiens, il sera embarrassé par cette question, s’il n’a pas encore assimilé la catégorisation hiérarchique animaux = chiens et chats. Là nous sommes dans un stade plus avancé, non plus de sensation, mais de compréhension du langage.
        Les moyens expérimentaux ont fait de grands progrès depuis Piaget, et on sait aujourd’hui, mesurer les réactions du cerveau, à quelques millisecondes près; on s’aperçoit alors que l’enfant qui répond correctement aux deux première tests met environ 150 ms de plus que l’enfant qui se trompe, ayant fait confiance pour répondre, à ses sens et à l’habitude de leurs perceptions.
        Que se passe t’il pendant ce délai ?
        L’IRM permet de voir que pendant ce délai c’est le cortex préfrontal qui est sollicité, et c’est une zone dont les neurones ont pour action d’inhiber une première réponse, qui est celle délivrée par l’automatisme, l’habitude et l’intuition, et qui obligent le cortex préfrontal à reconsidérer la question, à réfléchir et à appliquer une autre stratégie : dans le premier cas se rendre compte que l’objet est peut être ailleurs et le chercher, dans le second cas inhiber la réponse « longueur » et compter les objets des deux rangées.
        L’enfant naît avec un cortex préfrontal capable de remplir cette mission, mais qui n’est pas mature, et qui doit apprendre ce processus d’inhibition du réflexe initial de ne pas faire une confiance absolue aux sensations, et de reconsidérer le problème.

        Le troisième cas est plus complexe, mais il relève du même processus, car l’enfant à qui on a appris le sens du mot « animaux », met aussi environ 150 ms de plus à comparer le nombre animaux/chats que le nombre chats/chiens. Il lui a fallu inhiber le premier réflexe, de comparer des concepts analogues de même niveau, et reconstituer la hiérarchie animaux par rapport à chats et chiens et faire l’addition chats + chiens.
        Mais le cortex préfrontal n’est pas seul en cause;le cortex pariétal gauche, qui préside au langage, et notamment le centre de Broca, sont aussi sollicités. Il n'y a pas production de langage audible, mais la réflexion passe par un langage interne au cerveau, qui sollicite Broca de la même façon.

        En définitive, on voit que le développement de l’enfant passe d’abord par celui de ses sens, d’abord apprendre à manipuler des objets et ensuite faire des opérations plus abstraites, à partir des perceptions, et les mécanismes mis en place par l’apprentissage sont très puissants, de telle sorte qu’ils peuvent induire en erreur le cerveau.
        il faut donc que le cortex préfrontal apprenne à inhiber ces réflexes intuitifs pour se demander s’ils sont corrects et éventuellement rechercher une autre stratégie. Notre cortex préfrontal va ainsi mettre, peu à peu, depuis la naissance, de l’ordre de 20 ans à devenir mature.

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  •          Le lundi, on a la flemme parce qu'on s'est reposé le dimanche, et puis je n'ai pas beaucoup de temps. Alors je publie un petit résumé sur les missions du chat, que m'a envoyé une de mes filles, ainsi que deux autres tableaux expressifs..

    A quoi sert mon chat ?

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       Je n'ai toujours pas calmé mon "manque de Bretagne". 
         Je vous avais montré récemment Belle-Isle en Mer, alors aujourd'hui je vais aller dans une autre île à quelques kilomètres au large de Lorient : l'île de Groix.
         On la voit très bien en détail de la côte, et bien entendu, il faut prendre un bateau pour y accéder. De grande vedettes font le voyage plusieurs fois par jour en partant de la rade de Lorient, jusqu'au petit port de Port Tudy. La ville principale au centre de l'île s'appelle d'ailleurs Saint Tudy, le patron de l'île.  C'est la seule île où il y a vraiment des cultures, mais les côtes restent escarpées et à chaque extrémité de l'ïle, un petit phare.

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        De très nombreuses scènes de panique ont eu lieu depuis l’antiquité jusqu’à nos jours, entraînant des bousculades et des victimes, étouffées par la foule.
        Certaines sont restées célèbres, comme le heurt en 532, dans un stade de course de chevaux de Constantinople, de deux groupes des ancêtres des hooligans et les spectateurs, en voulant fuir, ont été étouffés par la foule, ce qui a été un grand scandale de l’époque. On cite souvent aussi le 30 mai 1770, soir où la ville de Paris avait organisé un grand feu d’artifice en l’honneur du mariage de Louis XVI et de Marie Antoinette. Des artifices sont retombés dans la foule et sur les notables qui ont fui en carrosses, et dans la panique de nombreuses personnes ont été écrasées.

        L’important, en cas de panique, c'est de garder le contrôle de la foule afin d'éviter qu'elle se transforme en une masse impossible à diriger. Mais ce résultat est bien plus facile à imaginer qu'à réaliser, et un rassemblement d'individus en proie à une peur, inconsidérée ou non, devient vite impossible à contrôler.
        Le risque de panique est directement proportionnel à la densité des individus composant une foule. Alors qu'une surface disponible de 2,3 m² par personne est nécessaire pour assurer un déplacement sans heurt, la marche devient incommode à partir de 0,9 m². A 0,5 m² la capacité maximale est atteinte et en deçà seuls les déplacements d'ensemble sont encore possibles, mais accompagnés de panique et d’absence de contrôle .
        Pourtant, dans certains cas, on a pu constater que la foule s’évacuait calmement et rapidement par des issues étroites, comme les nombreuses personnes qui ont pu évacuer les tours de New York, le 11 septembre 2001.
        Les psychologues s’intéressent donc aux problèmes de panique et étudient comment essayer d’éviter les catastrophes dues aux bousculades.

        J’ai lu avec intérêt une étude de chercheurs australiens, dirigés par Nirajan Shiwakoti, qui ont essayé, faute de pouvoir expérimenter sur des foules réelles, d’étudier le comportement des fourmis tropicales, dont on connaît aussi la propension à se déplacer en groupes de plusieurs milliers, voire millions d'individus dans les forêts équatoriales
        Selon les chercheurs, ces fourmis semblent maîtriser complètement l'art du déplacement en groupe, et leur comportement devrait inspirer les architectes lors de la conception d'espaces à haute concentration humaine.
        Par exemple, lorsque un évènement imprévu survient au sein d'un rassemblement de fourmis en cours de déplacement, il ne sème pas autant la panique parmi ses membres, qui ne se mettent pas à s'égailler en tous sens comme le feraient des humains. Au contraire, ces insectes adoptent aussitôt un comportement de groupe organisé, allant jusqu'à ralentir leur marche, en se mettant à suivre physiquement plusieurs voies parallèles.
        Mais si la perturbation est très importante, les mouvement de foules de fourmis et d’humains sous l’effet de l’affolement sont assez voisins : les mouvements sont désordonnés dans tous les sens et surtout il suffit qu’une partie de la foule se dirige vers un point, pour que les autres suivent.

        Le physicien Ernesto Altshuler, de l’université de Cuba a en particulier étudié le problème des issues des bâtiments, en comparant également les réactions des fourmis et celles des humains, enfermés dans une grande salle, suite un événement perturbant, perçu comme un danger important provoquant chez fourmis et humains un affolement voisin.
        Il a montré qu’ainsi, quand il y a une sortie au milieu d’un mur, on peut y venir du centre, de droite ou de gauche. Les temps d’arrivée sont voisins et les gens s’entassent donc et ceux qui sont derrière paniquent et poussent ceux qui sont devant.
        Lorsqu’il n’y qu’une sortie sur le coté, les temps d’arrivés sont plus étalés et l’embouteillage est moindre.
        Mettre une ou deux colonnes devant la sortie, qui canalisent les flux, améliore également la situation.

        La conclusion finale est que ralentir, et surtout disperser la foule dès le début de l'évacuation, par exemple en disposant des obstacles sans toutefois entraver sa marche. pourrait éviter des bousculades dangereuses qui pourrait par exemple se réaliser en installant des rails ou des séparations dans les couloirs afin de canaliser le déplacement, à la manière de ce que font naturellement les fourmis
        La meilleure solution serait un service d’ordre qui canalise les flux en fonction de la disponibilité des sorties. Il arrive que les fourmis aient ainsi une action dirigiste pour faciliter les déplacements de leurs cohortes.

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