• http://lancien.cowblog.fr/images/Psycho/bigfivepersonalitytraits.jpg

        On me demande souvent ce qu’est le modèle de personnalité américain «Big Five» et pourquoi je préfère les «préférences cérébrales».
        J'ai déjà fait deux articles sur le Big-five les 17 et 20 février 2017 dans la rubrique "Psychologie- comportement", mais j'aurais dû les faire dans la rubrique "Préférences cérébrales", car ce sont deux systèmes comparables..

        En fait je préfère ce type de description des personnalités, "Préférences cérébrales"; car on l’a davantage adaptée aux français, que je l’utilise depuis près de 40 ans, et que je l’ai complété et adapté pour les besoins des jeunes que j’aide quand ils me le demandent.
        Le «Big Five» est tout aussi valable, mais il est utilisé avec un vocabulaire et un état d’esprit beaucoup plus américain, source parfois de malentendu, ne serait ce qu’en raison du vocabulaire utilisé et du fait qu’on ne veut pas trop faire de traduction libre», de peur de déformer la méthode.
        Par contre cette méthode a un inconvénient : par son vocabulaire même elle a tendance à provoquer un jugement de valeur, alors que la théorie des préférences cérébrales insiste sur le fait que la préférence et son antagoniste ont toutes deux avantages et inconvénients, et que seule l’outrance dans une préférence est néfaste.
        Je vais vous donner de nouveau un aperçu de la méthode.

        Des études américaines ont montré, après plusieurs dizaines d’années d’études expérimentales sur des individus, que ceux-ci diffèrent par leur attitude et leur façon de penser, sentir et agir, dans plusieurs domaines psychiques, ces derniers pouvant êre regroupés autour de cinq larges dimensions - traits ou facteurs - de la personnalité.
        Il s’agit plus d’un repère que d’une théorie de la personnalité.
        Ces facteurs de la personnalité ont été obtenus en partant de constatations pratiques, en faisant des hypothèses sur ces divers facteurs et en utilisant ensuite une analyse statistique dite “factorielle” qui chiffre la corrélation entre chaque facteur et les divers comportements.
        De très nombreux chercheurs ont collaboré à ces études. Les plus connus dont on trouve de nombreuses publications sont Allport, Cloninger, Goldberg et Mc Crea.
         Ces traits de personnalité ont l’assentiment de tous les chercheurs. Par contre on peut ensuite les décliner en «sous-traits» que l’on appelle des facettes, et là, les chercheurs ont des découpages un peu différents. J’en donnerai un exemple demain.

        Voici quels sont ces cinq facteurs de personnalité, qui comme les préférences cérébrales peuvent se décrire, pour chacun par deux attitudes antagonistes, l’une étant utilisée plus souvent que l’autre. Mais les américain ne donnent qu’un seul nom à chaque caractère, qui correspond aux attitudes positives, que l’on a «plus ou moins», d’où un sentiment de jugement de valeur, qui me gêne dans l’application pratique de la théorie.

    Extraversion :
        Comme pour les préférences cérébrales, l’extraverti tire son énergie du monde environnant et du contact avec les autres personnes et font preuve ouvertement de sociabilité, d’activité et d’émotivité positive, mais ne peuvent se passer de leur compagnie, de la société. Ils ont tendance à s'exprimer, parfois sans réfléchir, à se mettre en avant et à diriger les groupes.
        Au contraire, les introvertis, souvent timides ou discrets, moins tournés vers les autres, prudents, ont le monde des idées et de la réflexion comme moteur. Ils sont plutôt calmes, et moins dépendants de la vie sociale; l'introverti a besoin de moins de stimulation que l'extraverti et de plus de temps pour réfléchir.
       Les américains estiment qu'être extraverti est meilleur, car en fait, alors qu'en Europe les proportions extravertis/introvertis sont sensiblement égales, aux USA il y a plus de 60% d'extravertis.

    L’Amabilité : («agréabilité» en anglais dans la théorie originale)
        C’est une attitude prosociale et altruiste dans le cadre des relations avec autrui : confiance, chaleur, aptitude au dialogue, empathie. Les personnes ayant ce trait de caractère se montrent pleins d'égards, amicaux, serviables, généreux et prêts a transiger pour concilier leurs intérêts avec ceux des autres. Les personnes agréables ont aussi une vision optimiste de la nature humaine.
        Au contraire, un faible niveau d'amabilité implique froideur, distance, égoïsme, individualisme, voire soupçonneux, inamicaux, fermés à toute coopération.

    L’ Esprit consciencieux : («Conscience» dans la théorie)
        Le caractère consciencieux dit comment nous contrôlons, régulons et dirigeons nos impulsions.
        C’est la capacité à se focaliser sur des tâches et des buts, à  les planifier, les hiérarchiser et les exécuter. Contrôle de son impulsivité, résistance à la distraction. Ordre, persévérance, méthode, discipline, ponctualité...
        Au contraire, les personnes ayant de faibles scores d'esprit consciencieux sont impulsives, cèdent aux envies du moment, sont moins soucieuses de I'avenir, moins focalisées sur des buts, moins organisées et planificatrices; elles vivent plus « au jour le jour », sont parfois négligentes, et remettent les tâches au lendemain.

    La stabilité émotionelle : («névrosisme» dans le big five).
        C’est une capacité à gérer ses émotions et a tempérer les sautes d'humeur, à résister aux « coups de blues », à être peu sujet à I'anxiété. Ce sont des personnes calmes, émotionnellement stables, qui n'éprouvent pas d'humeur négative de manière persistante.
        A l’inverse, certaines personnes ont des difficulté à atteindre une stabilité émotionnelle, et ont une vulnérabilité face à leurs propres émotions ou affects, sont perméables aux idées anxieuses ou tristes, voire agressives.
        Je n’aime pas ce mot de névrosisme qui fait croire à une maladie mentale.

    L’ouverture d’esprit :
        C’est la disposition à rechercher l' expérience la víe mentale et pratiquer, étendues, profondes, complexes, variées et originales, la facilité a gérer la confrontation avec des idées et expériences nouvelles., la faculté de « sortir » des sentiers battus.
        L'ouverture à l'expérience distingue les personnes imaginatives et créatives des personnes terre-à-terre et conventionnelles. Une personne « ouverte » est curieuse intellectuellement, apprécie l'art, est sensible à la beauté. Elle est, plus qu'une personne « fermée », consciente de ses sentiments. Elle possède souvent des convictions peu conventionnelles et individualistes, même si ses actions se conforment à l'usage.

        Ces cinq dimensions sont relativement indépendantes. Elles se manifestent de façon assez stable dans des situations différentes et sont également assez stables au cours d'une vie.
        Elles sont reconnues dans le monde entier, mais par contre leur déclinaison en «facettes» plus précises, est sujette à discussion et à des prises de position différentes. J’en donnerai un exemple demain.

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  • Introvertis, on vous connaît mal, pourquoi ?

     
         Je voudrais vous montrer aujourd’hui pourquoi il est plus difficile de connaître un introverti qu’un extraverti, en se servant en particulier de la hiérarchie des “fonctions cérébrales” S, G, L, V. que nous avons décrite dans l’article d’avant-hier.


         D’abord nous savons qu’un extraverti est essentiellement motivé par le contact avec les autres dans le milieu extérieur.
         Il va donc tout faire pour avoir non seulement de bons rapports avec les autres, mais encore essayer que les autres le remarquent, fassent attention à lui et l’aiment.
         Par ailleurs il est exubérant et parle facilement, parfois d’ailleurs sans réfléchir assez
         Donc pour quelqu’un d’observateur, il va dire consciemment ou inconsciemment beaucoup de choses sur lui même ou qui, indirectement, permettront de le connaître.

         Au contraire l’introverti vit dans le monde de ses pensées et est plus attiré par la pensée que par la parole. il sera souvent timide et donc il se liera moins facilement et surtout parlera peu de lui même, sauf avec des personnes qu’il connaît bien et en qui il a confiance.
         On a donc du mal à connaître un introverti dont on n’est pas l’ami intime, car il ne vous donne pas d’informations sur sa personnalité.

         Mais le problème est encore plus complexe, car la hiérarchie des fonctions cérébrales nous donne une image exacte de l’extraverti, mais une image fausse de la personnalité de l’introverti.
          Je vais d’abord partir de quatre profils particuliers pour que mes explications soient plus concrètes : le schéma ci dessous décrit quatre “croix des fonctions”, c’est à dire la hiérarchie des fonctions pour quatre types particuliers EGLJ, IGLJ, puis ESVP, ISVP, cela pour bien vous montrer dans ces deux cas la différence entre extraverti et introverti.
         (Pour le transposer à votre cas, si vous connaissez votre type, recherchez sur le tableau de l’article d'avant-hier votre hiérarchie de fonctions).

    http://lancien.cowblog.fr/images/Prefcerebrales/4croixfonctions-copie-1.jpg
        Sur les deux “croix des fonctions” des extravertis vous voyez que leur fonction primordiale, L pour l’EGLJ et S pour l’ESVP sont extraverties, c’est à dire qu’elles sont utilisées dans leur milieu de prédilection, le milieu extérieur.
    Donc vous voyez leur utilisation et vous reconnaîtrez facilement que ces personnes sont L et S.
        Par contre leur fonction auxiliaire (G pour l’un, V pour l’autre), introvertie, qu’ils utilisent donc plutôt quand ils réfléchissent (dans le monde intérieur des pensées) sera plus difficile à cerner.

         Pour les introvertis (ici IGLJ et ISVP),c’est plus troublant..
         Leur fonction primordiale, G pour l’EGLJ et V pour l’ESVP sont introverties, c’est à dire qu’elles sont utilisées dans leur milieu de prédilection, le monde intérieur des pensées.
          Donc vous ne voyez que peu leur utilisation et vous aurez des difficultés à reconnaître leur fonction primordiale.
          Bien au contraire c’est leur fonction auxiliaire (L ou S), que vous les voyez utiliser dans le monde extérieur et donc vous allez la confondre avec la fonction primordiale.

          Donc si vous êtes introverti, ne vous étonnez pas qu’on vous attribue une façon de penser qui n’est pas celle qui vous est familière :
          Dans notre exemple un IGLJ sera pris surtout pour quelqu’un de très logique (L), ce que vous êtes certes, mais votre qualité principale est d’être intuitif,  inventif et tourné vers l’avenir (G), mais vous la gardez surtout pour vos instants de réflexion.
         De même l’ISVP sera pris pour un excellent observateur et analyste, alors que sa qualité pricipale sera l’altruisme et son sens des valeurs.

          Donc si vous avez un(e) ami(e) introverti(e), vous mettrez plus de temps à le ou la connaître.

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  • Evolution despréférences cérébrales et des comportements.


                 J'avais fait le 14 novembre 2021 un article sur l'évolution dans le temps des préférences cérébrales.
                Je voudrais aujourd'hui parler des changements de comportements.

                Mais avant il me faut dire quelques mots pour préciser à quoi correspond le développement des attitudes et fonctions non préférées.
                Je prendrai un exemple sur moi-même.

                Je suis nettement G et mon instruction scientifique a développé cette préférence. Donc théoriquement je suis mauvais observateur, je n'aime pas les tâches répétitives, je suis plus à l'aise dans la théorie et les schémas, les synthèses, j'aime prévoir, travailler sur les choses nouvelles, innover.
                Mais mon grand père me trouvait trop rêveur, alors il m'a fait faire dans mon enfance de nombreux exercices pratiques, voire un peu fastidieux, mais très pragmatiques : sciences de la terre, physique et mathématiques appliquées à des cas très concrets, bricolage....
                Du coup, sans le savoir, car les préférences cérébrales n'étaient pas connues à l'époque, il m'a fait développer la fonction S, non préférée.
                En fait je suis toujours G et je suis toujours plus à l'aise dans les comportements qui correspondent à ma préférence, et si j'ai le choix, je me comporte en G. Je préfère bricoler l'électricité, qui nécessite compréhension et innovation, à la peinture, plus fastidieuse.
                 Mais lorsque j'ai une action à faire qui correspondrait plutôt à une préférence S, j'étais maladroit ou peu entrain quand j'étais jeune enfant. Par la suite, je me sentais plus à l'aise, moins réticent, et je réussissais à faire ce travail de S.
                Donc développer une fonction ou une attitude non préférée ne diminue pas la préférée. Cela permet simplement d'être moins maladroit et moins stressé si on a à faire une action avec cette fonction ou attitude non préférée. Cela vous rend en quelque sorte "ambidextre" pour ce type de comportement.

                 Les comportements peuvent changer lentement, même s'ils diminuent l'influence de certaines de nos préférences, à la suite d'un changement d'environnement.
                Mais notre préférence reste inchangée, seul le comportement change.
                On constate par exemple que l'inaction prolongée change nos comportements.

                Un retraité qui n'a que peu d'occupations, un chômeur, une personne inactive qui s'ennuie, même s'ils sont J, prennent peu à peu des comportements de P : ils font les choses au dernier moment, les remettent facilement au lendemain, sont moins à l'heure, ne cherchent plus à maîtriser les événements. Leur préférence J existe toujours mais ils ne se comportent plus selon elle, et d'ailleurs en sont stressés et en souffrent.
                Personellement je suis nettement I, mais dans mon travail, ayant toujours eu une équipe à diriger, tous mes collaborateurs me prenaient pour un extraverti, car dans ce cadre particulier, mes comportements vis à vis des autres étaient voisins de ceux d'un E. Cest souvent vrai aussi d'un adolescent même très I, qui a certains comportements d'un E, au sein d'un petit groupe de camarades.
                Il est certain qu'une personne J (ou P), modère ses comportements, si son compagnon est P (ou J), pour ne pas créer de conflits. Mais la personne ne change pas pour autant de préférence cérébrale et souffre parfois d'avoir des comportements contraires à celle-ci.
                Enfin une personne qui est dans une situation anormale, dépression, traumatisme, peut avoir des comportements très différents de ses préférences cérébrales innées. J'ai connu par exemlpe des jeunes très extraverties, qui, ayant subi un viol, se sont repliées sur elles mêmes aaynt des comportements durables d'introverties, au moins dans le domaine relationnel et en particuliers avec les hommes.

                 Mais les comportements peuvent aussi changer rapidement du tout au tout, pendant un temps limité, dans certaines circonstances.
                    Vous trouverez ci-dessous un schéma sur l’évolution de nos préférences en fonction de l’âge, symbolisée par la flèche rouge en forme de S, qui est le “chemin du serpent” de Jung.


    http://lancien.cowblog.fr/images/Prefcerebrales/Cheminserpent.jpg

                La barre en diagonale est le symbole d’une limite (qui n’est ni aussi rigide ni aussi simple que sur le schéma), de l’utilisation de nos préférences cérébrales de façon consciente ou inconsciente.            La première position est celle d'un adolescent. Puis au cours du temps, la droite schématique de séparation se déplace vers le bas avec l'âge. 
                Quelle en est la signification ? Pour l’adolescent, les fonctions primordiale et auxiliaire interviennent le plus souvent et de façon consciente c'est à dire raisonnée. Au contraire les deux fonctions autres que celles ci (et notamment la fonction cachée), seront inconsciemment utilisées dans les moments où l'individu ne réagit pas de façon rationnelle et fait face à une réaction spontanée irraisonnée, dans les moments difficiles où l’individu réagit inconsciemment : colère, peur, tristesse, stress, maladie ... 
                Quand elle devient adulte, la personne utilise de plus en plus sa fonction tertiaire consciem-ment et également plus souvent (mais cette fréquence dépend beaucoup de la personne, de son entraînement à s'en servir.).
                C'est vrai aussi pour la fonction cachée mais en général, elle reste beaucoup plus longtemps inconsciente que les autres et intervient souvent dans les périodes de difficultés.

                Prenons maintenant quelques exemples :
                Supposons un EGLJ dont la fonction primordiale est la “décision logique” L et donc la fonction cachée le choix en fonction de valeurs et de goûts V.

                Dans un moment de stress ou de colère, à la surprise de tous, il abandonnera sa logique habituelle pour décider et décidera sans s’en rendre compte, de façon subjective en fonction de ses seuls goûts sans réfléchir.
                Au contraire, une ISVP, dont la fonction primordiale est le choix en fonction de valeurs et de goûts et donc la fonction cachée, est la “décision logique” aura des réactions opposées. Si cette personne est par exemple furieuse, ou dans une période de grande fatigue, elle, qui habituellement se montrait altruiste et ayant une grande conscience morale, fera tout à coup des choix contraires à ses habitudes, goûts et préceptes, sans tout à fait s’en rendre compte et elle essaiera de les justifier alors par des raisonnements logiques, mais souvent erronés ou peu convaincants.
                Prenons aussi l’exemple d’un IGLJ, habituellement inventif et homme de synthèse, (sa fonction primordiale est la perception globale G et sa fonction inférieure la perception sensitive S), En colère contre un de ses enfants, il se mettra à être tatillon et à “chercher la petite bête”, et à lui reprocher des micro-détails.
                La même personne malade et stressée, alors qu’elle voit habituellement les choses dans leur ensemble et avec un certain recul, se montrera presque hypocondriaque.
                Dernier exemple, un ESVP habituellement fin analyste et objectif (sa fonction primor-diale est la perception sensitive S et sa fonction cachée la perception globale G), lui qui est un observateur et un analyste rigoureux, lorsqu’il ne sera pas dans son assiette, inventera sans s’en apercevoir et au grand dam de ses amis, des théories fumeuses, basées sur des généralisations hasardeuses.

               Donc quand vous êtes dans une situation difficile, stress, colère, peur, tristesse, ne vous étonnez pas d’avoir des réactions aberrantes qui ne vous ressemblent pas : c’est votre fonction cachée qui se manifeste et que vous utilisez inconsciemment.             
              On garde donc les mêmes préférences qui ne changent pas, mais on a alors des comportements ne correspondant pas à nos préférences;

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  • Hiérarchie de certaines préférences cérébrales de fonctionnement de notre cerveau.


            
    Rappelez vous ce que nous avons vu dans de précédents articles :
            Parmi les préférences cérébrales, certaines concernent le fonctionnement de notre cerveau, lorsque nous percevons des faits ou lorsque nous prenons une décision.
            Nous avons une préférence de perception “sensitive et factuelle” S ou “globale et intuitive” G, mais nous utilisons aussi l’autre fonction, mais moins souvent cependant; de même pour la préférence de décision “logique impersonnelle” L ou “goûts et valeurs altruistes” V.

            Aujourd’hui je traiterai d’une hiérarchie dans le fonctionnement de notre cerveau et des préférences de perception et de choix.
            Rappelez vous quelles sont vos préférences innées de perception (sensitif S ou global G) et de décision (logique L ou valeurs V), et aussi si vous êtes extraverti E ou introverti I (préférence vis à vis du milieu extérieur) et jugement J ou perception P (vous essayer d’anticiper les événements ou de vous y adapter).

    Hiérarchie des fonctions cérébrales :

           
    Les fonctions cérébrales S,G, L,V, n’ont pas toutes la même importance.

    Il y a d’abord nos deux fonctions qui sont nos préférences cérébrales de perception et de décision : supposons que ce soit par exemple G et L.

            L’une d’elle est plus développée que l’autre est nous l’appellerons “fonction primordiale”, l’autre étant appelée “fonction auxiliaire”.
            La fonction primordiale est celle que les autres voient de nous, alors que la fonction auxiliaire est moins visible, car nous la réservons souvent à notre vie intérieure, à nos pensées et réflexions
            Supposons que la fonction primordiale soit G, l’auxiliaire est alors  L.

            La fonction antagoniste de la fonction auxiliaire et qui n’est donc pas une préférence, mais que nous utilisons cependant  moins souvent, (V dans notre exemple), est appelée “fonction tertiaire”et la fonction opposée à la primordiale (ici S) est appelées “fonction cachée”.

            
    Cet exemple est celui de la hiérarchie des fonctions d’un individu de préférences IGLJ et on fait alors un schéma que l’on appelle la “croix des fonctions”  :

    http://lancien.cowblog.fr/images/Prefcerebrales/hierfonccereb.jpg


    Comment se détermine cette hiérarchie :
       
            Le problème est de classer les quatre fonctions S,G L et V en connaissant nos deux fonctions préférées et nos attitudes préférées parmi E/I et J/P.
           
    C’est un peu compliqué et je vais vous l’expliquer, mais je vous donnerai ensuite un tableau pour que cela vous évite de chercher.

     
                   a) - Nous avons deux fonctions préférées, l’une de perception, l’autre de décision et celle que nous utilisons le plus dans le milieu extérieur (la vie de tous les jours) est liée à notre attitude J ou P

            Ainsi une personne de préférence J utilisera davantage dans le milieu extérieur la fonction de décision préférée (L ou V), et une personne de préférence P utilisera davantage dans le milieu extérieurla fonction de perception préférée (S ou G).
            En effet la personne J veut avoir barre sur les événements et cela suppose de décisions préalables de comportement, et la personne de préférence P veut s'adapter aux événements et cherche donc le maximum de renseignements obtenus en percevant ce qui se passe.
            Mais cette fonction la plus utilisée plus souvent n’est pas forcément la fonction primordiale.

                    b) - Elle le sera pour la personne extravertie pour qui l’extérieur est sa source de motivation. Il montre donc aux autres ce qu'il utilise le plus.
            La fonction primordiale d’un extraverti sera donc sa préférence de décision s’il est J ou sa préférence de perception s’il est P.
            Au contraire l’introverti réserve sa fonction primordiale pour son “milieu intérieur de la pensée”, puisqu’il en tire sa motivation. Ce n’est donc pas ce qu’il utilise à l’extérieur. Ce qu'il utilise à l'extérieur est donc sa fonction auxiliaire.
            La fonction primordiale d’un introverti sera donc sa préférence de perception s’il est J ou sa préférence de décision s’il est P.
            La fonction tertiaire la fonction antagoniste de la fonction auxiliaire.

             La fonction “cachée” est l’antagoniste de la primordiale.


            Alors quelle est votre "croix des fonctions" ?

            Vous avez trouvé ces explications difficiles à suivre et vous avez du mal à savoir quelle est la hiérarchie de vos préférences?
            Pour vous aider, voici un tableau de la hiérarchie des fonctions selon vos préférences  en donnant dans l’ordre : fonctions primordiale, auxiliaire, tertiaire et cachée, l’indice e ou i, indiquant le milieu dans lequel on s’en sert préférentiellement.

    http://lancien.cowblog.fr/images/Prefcerebrales/tableauhierfonct.jpg

            Demain je vous montrerai, en utilisant ces notions,  quelle est l'évolution de ces fonctions durant notre vie, et leur relation avec l'inconscient.

             Après demain, je vous montrerai, à l'aide de ces notions, pourquoi il est plus facile de connaître un extraverti qu’un introverti.

       

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  •  

    Evolution de nos préférences cérébrales.

                  Les préférences cérébrales représentent un schéma théorique de notre personnalité, des règles statistiques en quelque sorte, qui permettent d'anticiper en partie nos comportements dans des situations données.
                 Comment évoluent elles au cours de notre vie?

                 Voyons à quoi elles correspondent à l'origine, à notre naissance;
                Je vous ai souvent dit que le cerveau d'un bébé ne contenait que les mécanismes de fonctionnement nécessaires à la vie, et que c'était alors des centres de neurones spécialisés, à l'énorme potentiel, mais quine savaient encore pas faire grand chose et allaient peu à peu apprendre par apprentissage, à saisir des objets, marcher parler, écrire et lire et faire de nombreuses actions en emmagasinant connaissances et expérience. 

               Si dans l'embryon, les neurones se différencient selon leurs futures fonctions, et les axones poussent vers des dendrites de neurones adaptés à ces fonctions, en final ultime les connexions par synapses se font au hasard, et donc tout cerveau est différent du voisin, même ceux qui se ressemblent comme c'est le cas des vrais jumeaux.
                Même si tous les humains normalement constitués ont les mêmes centres, ceux ci ne se sont pas développés exactement de la même façon et la densité de connexion est différente d'une personne à l'autre.
                On sait maintenant pas mal de choses sur le fonctionnement du cerveau, mais un comportement est un acte très complexe mettant en jeu presque tous les centres et on ne peut donc le comprendre en détail. On ne sait donc pas à quoi correspondent les préférences cérébrales innées, mais elles résultent certainement du "câblage" de notre cerveau et des différences de production de neurotransmetteurs au niveau des synapses, et des vitesses et quantités d'information transmises d'un centre à l'autre.
                Il est certain que par exemple, chez un "L", logique, c'est surtout le cortex préfrontal qui contribue aux décisions, alors que chez un "V", valeurs, ce sont plutôt les centres du cerveau émotionnel. Chez un extraverti, certains centres du cortex cingulaire qui interviennent dans nos rapports avec les autres ont probablement un potentiel plus grand et son cortex frontal est moins sollicité dans des réflexions personnelles.
                Donc nous avons des tendances innées qui resteront vraies toutes notre vie. C'est notre nature même (de construction si je puis dire), et elles ne peuvent changer totalement. Les préférences cérébrales préférées sont plus faciles à utiliser, surtout dans notre enfance.

                 Voyons ensuite comment nos préférences cérébrales évoluent dans l'enfance et à l'adolescence.
                L'enfant subit un apprentissage très intense entre sa naissance et six/huit ans, car il va apprendre de très nombreux automatismes, des connaissances élémentaires, et une expérience certaine de la vie et de son entourage et environnement. Les terminaisons nerveuses correspondant à ce qu'il apprend vont se multiplier, alors que d'autres synapses, peu utilisées vont disparaître.                

               Les attitudes préférées sont plus faciles à utiliser et donc l'enfant va les utiliser davantage et donc il va développer ses préférences cérébrales au détriment des attitudes non préférées, sauf si ses parents et éducateurs s'y opposent.
                On voit très vite si l'enfant est E : il a besoin de ses parents de copains, s'ennuie tout seul, parle beaucoup (même pour ne rien dire). Si ses parents favorisent ces tendances, l'enfant les développera et par contre ses tendances introverties disparaîtront presque; il sera à 90% extraverti. Si au contraire ses parents freinent ses tendances naturelles, il développera moins son extraversion et un peu son introversion. Il deviendra extraverti à 60% par exemple.

                On voit assez vite aussi la tendance naturelle J/P à l'aptitude à suivre ou à ne pas aimer un programme préétabli, à être à l'heure ou non, et à faire son travail en avance ou au dernier moment. Mais le rôle de la famille est là plus important. Un enfant par exemple J et dont la famille a des habitudes de P, aura un comportement peu à peu P, mais en souffrira, car ce n'est pas sa préférence, qui est alors contrariée.

                 Pour les fonctions cérébrales S/G et L/V, le problème est différent, car il y a une hiérarchie entre ces fonctions, différente selon les préférences E/I et J/P des individus.
              Par exemple un IGLJ a une hiérarchie des fonctions correspondant au schéma ci dessous. Il garde pour son usage personnel sa fonction principale préférée G, et a comme fonction secondaire sa préférence L qu'il utilise dans le milieu extérieur. Au contraire, un EGLJ montre aux autres sa fonction préférée L, et conserve pour son usage la fonction secondaire G. 

    http://lancien.cowblog.fr/images/Prefcerebrales/croixEIGLJ.png               
              L'enfant va d'abord développer sa fonction préférée primordiale. Sauf intervention des parents et éducateurs, il ne développera sa fonction préférée secondaire qu'au début de l'adolescence.
                En général il cherchera à développer sa fonction tertiaire à la fin de l'adolescence, lorsqu'il arrivera à l'âge adulte, (cela peut toutefois ne pas être au même âge selon les personnes)
               Souvent, il ne saura se servir de sa fonction cachée qu'à l'âge mur, voire jamais, sauf si on l'y sollicite fortement.
              Là encore son entourage pourra accélérer ou ralentir cette évolution. L'instruction constitue également un apprentissage. Le latin, les mathématiques et la formation scientifique développeront à la fois les préférences S (observation) et G (théories, schémas, prévisions) et la décision L ainsi que l'attitude J. Les sciences humaines (français philo, histoire, langues) la décision V et l'attitude E. Certaines personnes de notre entourage peuvent nous influencer fortement.
             Par exemple, je suis IGLJ et ma fonction cachée est la sensation S. Effectivement je suis mauvais observateur des détails.
             Je n'aurais dû développer cette préférence qu'à l'âge adulte. Mais mon grand père, qui était S, trouvait que je n'avais ps assez les pieds sur terre, et il me faisait faire de nombreux exercices pratiques qui demandaient un examen attentif et pas à pas des situations et une certaine aisance manuelle. Ainsi, j'ai cette gardée ma fonction préférée G mais j'ai peu à peu développé une fonction S dès mon adolescence et cela m'a rendu de grands servis-ces dans ma vie, professionnelle notamment.

                 En définitive, nous avons des préférences cérébrales innées que nous conserveront toutes notre vie, tendances qui font partie de nous et qui ne changeront jamais.
                 Par contre notre environnement, et surtout notre éducation et l'instruction que nous recevons peuvent développer ou freiner le développement de ces préférences ou bien développer les attitudes et fonctions antagonistes.
                 Notre personnalité est donc acquise à jamais, mais évolue lentement dans la vie, en même temps que notre "moi". 
                 Aller contre le développement de nos préférences peut selon le cas, nous être bénéfique (en développant l'attitude ou la fonction non préférée, et en nous rendant ainsi "ambidextre" dans ce domaine), ou au contraire nous perturber plus ou moins.
                

                Par contre il ne faut pas confondre les préférences cérébrales, qui sont des schémas statistiques, avec les comportements qui sont nos actions physiques ou intellectuelles réelles et ponctuelles de tous les jours.
               On peut garder les mêmes préférences cérébrales et changer certains de nos comportements rapidement, comme lorsqu'on arrête de fumer.
               On ne change donc pas de personnalité, car on ne change pas nos préférences cérébrales innées et elles n'évoluent que lentement au cours de notre vie. Mais certaines personnes appellent aussi "personnalité" l'ensemble de nos comporte-ments de tous les jours (ce qui n'est pas conforme à la psychologie). Alors pour elles cha,ger de comportements c'est chsnger de personnalité. C'est une source de malentendus.

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