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Par papynet le 28 Mai 2022 à 08:02
On peut parler indéfiniment de la personnalité. C'est notre propre être et donc tout le monde s'en occupe.
Je viens de lire dans la revue Cerveau et Psycho, un article qui m'a amusé et m'a fait me rappeler des formations qu'on nous faisait subir, lorsque je travaillais, avant ma retraite. C'étaient en générales des formations sur les relations humaines et en informatique.
L'une de ces formations sur la "PNL", la programmation neuro linguistique, m'avait laissé perplexe. Je vais donc d'abord vous expliquer ce qu'est cette théorie et cette technique humaine.La programmation neuro linguistique (PNL) résulte des travaux d’un informaticien Richard Bandler et d’un linguiste John Grinder vers 1970 et des applications faites par des psychiatres américains, certains connus comme Erickson qui est spécialiste de l’hypnose et Virginia Satir qui a créé les premières thérapies familiales.
Pourquoi ce terme ?
- Programmation, parce que, tout au long de notre existence, nous programmons nos façons de penser, de ressentir et de nous comporter que nous employons dans les multiples situations de notre vie. Si nous établissons l'analogie avec l'informatique, le matériel (hardware) est le même: nous avons tous un cerveau et un système nerveux. Ce qui change, ce sont les programmes (software) dont nous disposons pour nous servir de ce matériel .(notre personnalité).
- Neuro, parce que cette capacité de nous programmer repose sur notre activité neurologique : un cerveau et un système nerveux qui permettent de percevoir notre environnement, de penser et de ressentir, de sélectionner des comportements....
- Linguistique, parce que le langage structure et exprime la façon dont nous pensons. Les fondateurs de la PNL, John Grinder et Richard Bandler, ont étudié les relations entre langage et pensée et ont transposé ces connaissances dans le domaine pratique de la communication. Ils ont également étendu ces notions à l'étude du langage non-verbal.
C’est en quelque sorte un modèle de psychisme et une technique de communication, pragmatiques car fondée sur des constatations et non des explications.
De ce fait elle ne donne pas l'impression d'avoir la rigueur scientifique.
Les utilisations peuvent être thérapeutiques, mais peuvent aussi intéresser des formateurs qui y voient un moyen de modifier la façon dont nous apprenons ou par des “coaches” qui l’utilisent pour faciliter le changement.
Personnellement je trouve que c’est une démarche intellectuellement intéressante, mais aux facettes multiples assez différentes selon les personnes qui l’enseignent. Bien qu’elle soit à priori expérimentale et pratique, je la trouve trop intellectuelle, modélisante et “polluée” par la psychiatrie, de telle sorte que son emploi pratique en entreprise ou avec des jeunes en difficulté, (que j’ai essayé), me paraît très difficile.
De plus le langage utilisé est en général assez ésotérique et les livres sur ce sujet difficiles à lire.
Mais certaines notions sont intéressantes à connaître, mais ce sont des notions de psychologie assez classiques.Qu’est ce que la PNL. ?
C’est difficile à définir, car évidemment ses partisans voudraient tout lui faire faire.
Pour R. Bandler, c'est un processus d’éducation pour apprendre aux gens à se servir de leur cerveau.
Elle traite de la communication et devrait permettre de saisir et de modifier la manière dont les individus apprennent, changent et se développent .
Mais elle propose également une modélisation du psychisme humain.
Elle appréhende la façon dont notre communication est influencée par notre expérience subjective et la façon dont elle l'influence à son tour.
Son point faible est qu’aucun de ses fondateurs ou praticiens ne cherche à prouver le bien-fondé théorique de ses modèles.
Ses applications sont très diverses : développement personnel, coaching et optimisation des performances, communication, éducation, voire même thérapeutique.
La théorie de la PNL
La PNL privilégie quatre attributs dans la personne humaine : une "couche inconsciente" (physico-psychologique), un "état intérieur" (son ressenti), des "processus internes" (reflétant sa manière de penser) et un "comportement extérieur" (d'où l'on peut, extraire des renseignements sur les deux précédents).
Pour communiquer il faut d'abord établir la relation, obtenir de l'information en se rapprochant de l'autre, en observant, en reformulant, en questionnant, pour reconnaître ce qui est objectif (assez peu) et surtout ce qui est subjectif qui se chez l'autre dans sa physiologie, ses représentations sensorielles et linguistiques, ou son comportement, pour enfin arriver à une connaissance du présent et de là, identifier les changements à réaliser dans le futur, mobiliser les ressources et intervenir pragmatiquement.
J’ai suivi autrefois plusieurs stages de PNL; c’est à la fois simple et complexe.
Fondés sur l’observation les exercices faits dans ces stages sont très pratiques et on peut acquérir les bases an peu de temps et la simplicité intellectuelle de la PNL, tant au niveau de ses fondements que de ses objectifs, est ce qui fait son succès. surtout auprès des personnes peu formées à la démarche scientifique, et intéressées dès lors qu’il est question de "communication", de "développement personnel" ou de "psychologie"
Par contre dès qu’on essaie d’approfondir dans des livres, le discours devient rapidement ésotérique et hermétique, redécouvrant des choses simples avec un vocabulaire compliqué, et s’éloigne considérablement des disciplines scientifiques dont elle se réclame au départ.
Je crains aussi que beaucoup de personnes qui organisent des stages de PNL ou écrivent des livres s’éloignent nettement des voies poursuivies par ses créateurs (par exemple l’utilisation pour séduire, réussir à draguer, voire convaincre de n’importe quoi !)
Elle est beaucoup enseignée en vente et en marketing et je doute de son efficacité, mais je n’en n’ai pas l’expérience.
Quand on lit les publicité de formation à la PNL, on a l’impression d’avoir affaire à beaucoup de charlatans et c’est dommage.J'expliquerai demain deux idées intéressantes qui sont enseignées.
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Par papynet le 12 Mars 2022 à 07:45
Deux autres exemples des combinaisons des préférences cérébrales : d’abord le problème de la confiance en soi.
La personne indépendante d'esprit est celle sur laquelle les autres, et la société, n'ont pas une influence déterminante : elle les écoute, tient compte des us et coutumes, mais conserve son libre arbitre et tient surtout compte de ses idées personnelles et de sa propre estime.
La personne influençable est en général, trop attachée à l'opinion que les autres ont d’elle : elle a peur d'être jugée et d'être mal jugée. Cela devient pour certains un véritable tourment et une obsession, à tel point que toutes leurs décisions, toute leur vie en dépendent.
En effet, l'influence actuelle des médias, (télévision, internet, cinéma et livres) et le développement exagéré des réseaux, que ce soit sur les téléphones portables ou sur le web, fait que l'on a l'impression, si on n'y prend garde, d'être en permanence sous le regard d'autrui.
L’autre importante influence est celle de toutes les règles et tendances : règles morales et religieuses, règles de vie en société, mais aussi les tendances à la mode, les règles du groupe auquel on appartient .. Là aussi les médias ont leur responsabilité, en favorisant l'esprit moutonnier et l'esprit de mode, en nous enlevant, peu à peu, notre équation personnelle pour la remplacer par ce qu'on veut que nous soyons.
Les deux influences combinées font qu'une personne très influençable devient très sensible à l'opinion des autres, au point de ne plus avoir confiance en ses propres opinions, en ses décisions et en ses actes.
Il est par ailleurs connu que si nous sommes sous le coup d'émotions, nous sommes moins objectifs et que pour faire agir un groupe, les meneurs savent le saturer d'émotionnel pour l'empêcher de réfléchir.
Une personne très sensible (émotivité immédiate A importante), qui ne maîtrise pas ses émotions, qui ne les comprends pas bien et qui les subit, est plus influençable.
La personne optimiste voit le verre à moitié plein, est sereine, tourne la page face au passé et revient assez rapidement à l'objectivité après une émotion négative.
La personne pessimiste voit le verre à moitié vide, est soucieuse de l'avenir, a, sur le passé, des remords de ce qu'elle a fait et des regrets de ce qu'elle n'a pas su faire, et le retour à la normale après un passage malheureux est lent et difficile
Le pessimisme aggrave donc le manque de confiance en soi, car on craint toujours le pire et on croit ne jamais être à la hauteur des événements.
L'introverti, timide aura tendance à avoir moins confiance en lui que l'extraverti, insouciant et qui a des contacts faciles avec autrui. Mais ce n'est pas généralisable, car l'introverti qui réfléchit davantage, sera très mal à l'aise dans une réception, mais aura confiance en lui pour faire un exposé sur un sujet qu'il connaît bien. Et l'extraverti fera dans certain cas, plus attention au jugement d'autrui que l'introverti qui a l'habitude du monde de ses pensées.
La personne "J", qui donne priorité à la décision et cherche à prévoir son comportement face aux événements, sera plus assurée qu'une personne "P", qui donne priorité à l'information, et sera donc peu confiante en ses décisions (si elle en prend). Mais par contre la personne J aura moins confiance en elle face à une situation imprévue qu'elle n'aura pas pu étudier, alors que la personne "P" saura mieux s’adapter.
La personne "L", qui prends ses décisions en fonction d'un raisonnement logique, aura davantage tendance à contester l'opinion des autres et à les comparer aux siennes propres, que la personne "V", qui suit intuitivement ses goûts et ses valeurs.
Elle saura mieux analyser logiquement les problèmes et aura le plus souvent davantage confiance en elle.
La personne de perception sensitive" S", qui examine les détails, avance pas à pas dans sa prise d'information, aura davantage confiance dans les faits et la vue des événements, que la personne "G" qui perçoit globalement et intuitivement, mais de façon moins précise.
Enfin la préférence "tolérance, intolérance" a une influence particulière : la personne intolérante a évidemment davantage confiance dans ses propres opinions, mais par contre, peu sensible à l'environnement et à l'opinion de ceux qui ne pensent pas comme elle, elle risque de se trouver très démunie dans un milieu hostile à ses valeurs et à ses désirs.
Deuxième cas important et fréquent : les conflits entre préférences.
Supposons une personne de préférences V et J très fortes.
Pour elle maîtriser les événements est primordial et elle doit donc prévoir les conséquences de ses actes; mais sa préférence de décision V ne l’aide pas puisqu’elle est subjective et intuitive. Elle serait beaucoup plus à l’aise si elle était J.
Supposons qu’elle soit fortement G, sa perception globale, intuitive, mais moins précise, moins pragmatique va également l’handicaper par rapport à le préférence S, qui lui permettrait une analyse des phénomènes pas à pas.
Etre GV va donc perturber la volonté de maîtriser les situations, au point de paralyser dans certains cas la prise de décision.
Evidemment, si la personne est de plus pessimiste, la peur de se tromper va la mettre mal à l’aise et la paralyser encore plus.
Si enfin elle est influençable, elle risque d’attacher trop d’importance à l’opinion des autres, ainsi qu’aux valeurs et aux goûts qui sont le propre du V. Ceci va être un handicap supplémentaire pour maîtriser les événements.
On voit donc qu’une personne très fortement J, pour laquelle il faut absolument maîtriser les situations, va être complètement bloquée et paralysée, au point d’être profondément stressée en permanence, si elle est aussi V, G, et influençable.
Au contraire, il lui sera facile, pour elle J, de maîtriser les événements si elle est L, S, optimiste et indépendante d’esprit.
Vous pouvez donc avoir des combinaisons défavorables de préférences cérébrales. Ne vous désespérez pas, si vous êtes dans ce cas. On peut s’en sortir : il faut alors arriver à s’entraîner pour savoir aussi, dans certaines circonstances, utiliser l’attitude antagoniste de vos préférences et diminuer l’influence des préférences qui sont trop marquées.
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Par papynet le 11 Mars 2022 à 07:44
Pour vous faire comprendre les interférences entre préférences cérébrales, je vais vous donner aujourd’hui et demain, quatre exemples assez généraux, mais évidemment les cas particuliers pourraient être un peu différents, car chacun a sa propre personnalité.
Prenons d’abord les 4 cas de personnes de sensibilité immédiate A ou O et de préférence de décision L ou V. (AL AV, OL, OV)
Si quelqu’un fortement A est très sensible, et qu’il est fortement V, son altruisme sera renforcé. S’il est L, sa sensibilité immédiate reste la même, mais elle cède ensuite la place au raisonnement logique et pour l'extérieur, cette personne paraît moins sensible qu’elle n’est réellement.
C’est encore plus vrai si elle est en outre introvertie, alors que l’extraversion l’obligerait à côtoyer autrui.
Si la personne est nettement O (peu de sensibilité immédiate), si elle est V, son altruisme atténuera l’impression ressentie par ses interlocuteurs. Si par contre elle est L, elle paraîtra plutôt insensible, et le sera probablement en partie.
Supposons de plus que cette personne OL soit en outre nettement I et S. Elle est peu liante et perçoit les détails, pas à pas, étant tournée vers le présent et le passé, et peu créative. Dès lors elle a un caractère assez porté sur l’analyse impersonnelle, risque d’être assez repliée sur elle même et peu tournée vers autrui et perçue comme froide et égoïste.
Si en plus elle est de préférence intolérante, le tableau est encore pire.
On voit bien sur cet exemple d’une part que l’assemblage de certaines préférences renforce certains traits , alors qu’un assemblage différent va les atténuer.
On constate aussi que l’on n’a un effet défavorable, que lorsque plusieurs préférences qui se renforcent sont très prononcées, ne laissant pas assez de place à l’attitude opposée qui serait modératrice.
Autre cas assez spécial : celui des personnes de préférences SVP.
J’ai été amené à connaître un certain nombre de jeunes de la DASS, qui étaient dans un centre, aidés par des éducateurs, mais qui avaient une scolarité normale dans un collège ou lycée.. Ce n’étaient pas des délinquants, mais des jeunes dont l’enfance avait été difficile, parfois en raison de parents déficients, parfois aussi en partie de leur faute, car ils avaient commis des erreurs et des imprudences.
J’ai été très étonné car il y avait parmi eux, une majorité de SVP tout à fait anormale et je me suis demandé pourquoi. J’en avais plus de 60%, alors que sur une population normale j’aurais du en avoir entre 5 et 10 %
Au cours de plusieurs années, sur plus de cent individus, au total, je n’ai trouvé qu’un peu plus de 12% de ces jeunes qui prennent des décisions de façon logique L (population normale 60% de “L” chez les hommes et 40% chez les femmes), et sauf quelques filles à forte personnalité, tous ceux qui sont L dans les groupes que j’ai vus, sont les “têtes de turc” et les “souffre-douleurs” des leaders et des autres du groupe.
On constate aussi que la plupart des membres du groupe sont très influençables et que les moins influençables étaient les L, qui jouaient le rôle de bouc-émissaires. Ceci montrait l’importance et la pression de l’appartenance au groupe, qui demande de rentrer dans un moule ou d’obéir à des meneurs.
Je me suis alors demandé si le fait d’être SVP, pouvait expliquer leur parcours passé, et en partie, le fait que ces jeunes soient « en difficulté ».
Une personne V "normale" qui ne décide pas en fonction de raisonnements logiques, fait « ce qui lui plait, en fonction de ses valeurs », goûts et valeurs qui lui ont en partie été donnés par ses parents ou son éducation.
Mais beaucoup ces jeunes ont eu une absence d’éducation dans laquelle on ne leur a pas donné de valeurs (ni de règles). Ils donc tendance à faire ce qui leur plaît en fonction de leurs instincts, qui pour des S sont très sensitifs et dans le présent.
En particulier, leurs désirs de S sont très matériels -d’autant plus qu’ils n’ont pas eu une enfance heureuse, ni une éducation très développée - et ils sont très pragmatiques, mais l’altruisme de leur « V » ne s’est pas beaucoup développé, surtout chez les garçons qui sont assez « machos ».
Etant P, ils ne cherchent pas à maîtriser les situations, mais s’adaptent le mieux possible aux situations souvent chaotiques, et ils prévoient mal les conséquences de leurs actes, et cela d’autant plus que les centres du cortex préfrontal, destinés à cette prévision, ne sont pas encore entièrement développés chez les ados.
Bref, ils font donc un peu n’importe quoi, en fonction de leurs pulsions et cela a mené certains à la DASS.
Je ne sais pas si cette hypothèse que je fais là est valable, mais les discussions que j’ai eues avec ces jeunes semblaient la corroborer.
Cela montre que les préférences cérébrales nous donnent des notions générales sur le comportement des individus, mais qu’ensuite, chacun est un cas particulier, et que l’éducation et l’instruction qu’on a reçues, l’expérience de la vie, et l’environnement sont primordiaux pour l’expression de ces préférences, et que des personnes ayant les mêmes préférences, peuvent avoir des comportements très différents en fonction de leur vécu passé.
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Par papynet le 10 Mars 2022 à 07:22
Plusieurs personnes, qui s’intéressent aux préférences cérébrales et veulent s'en servir, me demandent comment interpréter les « assemblages » de préférences, autrement dit, comment une préférence peut elle agir différemment si elle est associée à telle ou telle autre préférence.
Je ne sais pas répondre de façon générale à cette question : c’est trop compliqué pour qu’il y ait des règles simples, des tableaux de correspondance.
Ce que je peux faire, c’est vous donner quelques aperçus généraux et puis traiter certains assemblages particuliers que je rencontre souvent, mais chaque personne, chaque personnalité est un cas particulier et individuel, car l’intensité de ses préférence n’est pas la même que chez son homologue, ayant les mêmes préférences, et d’autre part son éducation, son instruction, son expérience de vie et son environnement ont une influence certaine sur son comportement en fonction de ses préférences cérébrales.
Certes les psys donnent souvent des portraits généraux associés à la combinaison de préférences, (il y a notamment les portraits types du MBTI), mais ce sont des portraits très généraux, qui ne tiennent pas compte de l’intensité des préférences, et ils doivent être valables pour toutes les personnes ayant cette combinaison de préférences. Dès lors ils ressemblent presque aux horoscopes, en ce sens qu’ils restent très généraux et que vous y trouverez ce que vous voulez y voir.
En fait pour vraiment comprendre l’influence des préférences cérébrales sur une personne, il faut non seulement connaître ses préférences, mais les décomposer en sous-éléments et avoir longuement discuté avec elle pour connaître l’intensité de leur action, et avoir examiné aussi son éducation et son environnement passé et actuel, mais également ses valeurs et ses goûts qui influent ses décisions.
Arriver à cerner la personnalité d’une personne résulte donc beaucoup plus d’un dialogue que de règles précises.
Je vais néanmoins vous donner quelques exemples que je rencontre souvent, mais il faut pour cela que vous ayez lu mes articles sur les préférences cérébrales, car je ne vais pas les redéfinir et redéfinir leur influence.
Une première constatation générale : si l’influence des préférences cérébrales de quelqu’un est modérée, c’est à dire que cette personne ne pratique pas essentiellement ses attitudes préférées, mais qu’elle arrive également à utiliser ses attitudes non préférées lorsque cela paraît indispensable, !un peu comme un ambidextre utilise ses deux mains), alors l’analyse de sa personnalité sera beaucoup moins difficile et la combinaison des diverses préférences sera moins importante, puisque ces préférences seront moins marquée.
Autrement dit, le problème de la combinaison des préférences cérébrales se pose surtout lorsque certaines de ces préférences sont très marquées, c’est à dire lorsque leur influence est grande par rapport à celle de l’attitude antagoniste non préférée.
Je vous ai toujours dit dans mes articles que, contrairement aux théories habituelles sur la personnalité, avoir une préférence; que ce soit une attitude ou son antagoniste, n’entraînait pas de jugement de valeur : une préférence n’est pas meilleure que la préférence opposée; chacune a ses avantages et ses inconvénients.
Ce qui peut être par contre un inconvénient c’est que cette attitude préférée soit tellement dominante que l’individu ne sait presque pas utiliser l’attitude opposée et il se trouve alors dans la situation d’un droitier, qui serait terriblement maladroit de sa main gauche. Il y a des circonstances où cela peut être défavorable.
Par exemple quelqu’un qui est ultra logique et se sert uniquement de ce mode de décision, mais ne sait pas décider parfois de façon altruiste avec son coeur, selon ses valeurs et ses goûts, risque d’être quelqu’un de très froid et calculateur et dont les relations avec autrui seront rarement cordiales.
Un deuxième point général : lorsque certaines préférences sont très marquées, certains assemblages de préférences rendront la vie plus facile à la personne, alors que d’autres assemblages lui créeront au contraire des conflits et des problèmes.
Je vous en donnerai des exemples dans les prochains articles.
Les préférences cérébrales évoluent au cours de notre vie, en fonction de notre éducation, mais aussi avec l’âge, en fonction de notre expérience de vie .
Mais surtout nous utilisons parfois l’attitude non préférée et en général de façon maladroite, dans certaines circonstances de stress ou de troubles dûs à nos problèmes personnels, et cela souvent de façon inconsciente. Là encore certains assemblages de préférences peuvent expliquer certaines de nos attitudes et réactions inhabituelles et défavorables dans des circonstances difficiles.
Enfin dernier point général, certes la connaissance de nos préférences cérébrales nous renseigne sur notre personnalité, sur nos réactions dans certains cas, et surtout sur l’origine de certains de nos problèmes personnels vis à vis de nous mêmes.
Mais dans de nombreux cas, nos comportement sont liés à l’interaction avec d’autres personnes : parents, amis, camarades, petit(e) ami(e), professeurs, collègues, voire avec des personnes que nous connaissons peu ou n’aimons pas.
Notre attitude ne dépend pas alors uniquement de nos préférences cérébrales, mais aussi de celles de notre interlocuteur, car il s’agit alors de communication, d’écoute, de compréhension de l’autre, de décision, d’action, et certains assemblages des préférences des interlocuteurs, principalement quand elles sont opposées aux nôtres, peuvent agir sur les comportements et le devenir de la confrontation.
Dans les articles des prochains jours, je vous donnerai quelques exemples d’associations de préférences et de leurs conséquences possibles.
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Par papynet le 26 Février 2022 à 08:09
Beaucoup de chercheurs ont essayé de développer des sous classes aux 5 grandes classes de la théorie des «Big five».
Déjà si les chercheurs sont tombés d’accord sur les cinq grandes classes, des questionnaires de tests donnent des évaluations différentes en valeur de ces traits.
Au niveau des «facettes», il n’y a pas consensus. Le questionnaire le plus utilisé est le NeoPiR de Paul Costa et Robert Mc Crae, de l’institut de la Santé américain.
Plutôt qu’un long discours, le schéma ci dessous vous donne les sous-ensembles de cette théorie.
Il est certain que, à partir du moment où on examine les diverses facettes, il y a un risque plus grand que les cinq caractéristiques de base ne soient plus autant indépendantes.
Certains auteurs par exemple, considèrent que la «chaleur» n’est pas dans l’extraversion, mais fait partie de l’amabilité !!
Mais d’un autre coté cela permet de mieux cerner sa personnalité, même si c’est un peu flou.
Ces questionnaires et études sont ils valables pour tous.?
Non : ces représentations de la personnalité sont surtout valables pour les adultes, et je dirai même que les questionnaires sont davantage adaptés au monde du travail.
Certes les traits de personnalité apparaissent tôt dans la vie, mais les tests du Big Five, qui donnent un chiffre d’intensité du trait de caractère, ne sont pas adaptés ni aux ados, et encore moins aux enfants.
C’est la raison pour laquelle je préfère utiliser les «préférences cérébrales» de Jung et de mesdames Myers et Briggs, que j’ai d’ailleurs complétées et adaptées aux jeunes pour m’aider lorsque je discute avec mes correspondant(e)s de leurs problèmes. Je n’utilise pas de tests et je me contente d’une réflexion sur chaque préférence et son antagoniste, et leur emploi dans diverses circonstances, et sur les conséquences du mélange de ces préférence. Il n’y a là aucun chiffre, aucun jugement de valeur, ce qui favorise le dialogue et la sincérité.
Je pense que le modèle de bigs five préconisé par certains chercheurs pour les enfants est mieux adapté, maisje ne connais pas de questionnaire adapté à ce modèle. D'ailleurs un enfant serait il capable d'y répondre ?
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