Plusieurs personnes, qui s’intéressent aux préférences cérébrales et veulent s'en servir, me demandent comment interpréter les « assemblages » de préférences, autrement dit, comment une préférence peut elle agir différemment si elle est associée à telle ou telle autre préférence.
    Je ne sais pas répondre de façon générale à cette question : c’est trop compliqué pour qu’il y ait des règles simples, des tableaux de correspondance.
    Ce que je peux faire, c’est vous donner quelques aperçus généraux et puis traiter certains assemblages particuliers que je rencontre souvent, mais chaque personne, chaque personnalité est un cas particulier et individuel, car l’intensité de ses préférence n’est pas la même que chez son homologue, ayant les mêmes préférences, et d’autre part son éducation, son instruction, son expérience de vie et son environnement ont une influence certaine sur son comportement en fonction de ses préférences cérébrales.
    Certes les psys donnent souvent des portraits généraux associés à la combinaison de préférences, (il y a notamment les portraits types du MBTI), mais ce sont des portraits très généraux, qui ne tiennent pas compte de l’intensité des préférences, et ils doivent être valables pour toutes les personnes ayant cette combinaison de préférences. Dès lors ils ressemblent presque aux horoscopes, en ce sens qu’ils restent très généraux et que vous y trouverez ce que vous voulez y voir.
    En fait pour vraiment comprendre l’influence des préférences cérébrales sur une personne, il faut non seulement connaître ses préférences, mais les décomposer en sous-éléments et avoir longuement discuté avec elle pour connaître l’intensité de leur action, et avoir examiné aussi son éducation et son environnement passé et actuel, mais également ses valeurs et ses goûts qui influent ses décisions.

    Arriver à cerner la personnalité d’une personne résulte donc beaucoup plus d’un dialogue que de règles précises.   
    Je vais néanmoins vous donner quelques exemples que je rencontre souvent, mais il faut pour cela que vous ayez lu mes articles sur les préférences cérébrales, car je ne vais pas les redéfinir et redéfinir leur influence.

    Une première constatation générale : si l’influence des préférences cérébrales de quelqu’un est modérée, c’est à dire que cette personne ne pratique pas essentiellement ses attitudes préférées, mais qu’elle arrive également à utiliser ses attitudes non préférées lorsque cela paraît indispensable, !un peu comme un ambidextre utilise ses deux mains), alors l’analyse de sa personnalité sera beaucoup moins difficile et la combinaison des diverses préférences sera moins importante, puisque ces préférences seront moins marquée.
    Autrement dit, le problème de la combinaison des préférences cérébrales se pose surtout lorsque certaines de ces préférences sont très marquées, c’est à dire lorsque leur influence est grande par rapport à celle de l’attitude antagoniste non préférée.

    Je vous ai toujours dit dans mes articles que, contrairement aux théories habituelles sur la personnalité, avoir une préférence; que ce soit une attitude ou son antagoniste, n’entraînait pas de jugement de valeur : une préférence n’est pas meilleure que la préférence opposée; chacune a ses avantages et ses inconvénients.
    Ce qui peut être par contre un inconvénient c’est que cette attitude préférée soit tellement dominante que l’individu ne sait presque pas utiliser l’attitude opposée et il se trouve alors dans la situation d’un droitier, qui serait terriblement maladroit de sa main gauche. Il y a des circonstances où cela peut être défavorable.
    Par exemple quelqu’un qui est ultra logique et se sert uniquement de ce mode de décision, mais ne sait pas décider parfois de façon altruiste avec son coeur, selon ses valeurs et ses goûts, risque d’être quelqu’un de très froid et calculateur et dont les relations avec autrui seront rarement cordiales.
     Un deuxième point général : lorsque certaines préférences sont très marquées, certains assemblages de préférences rendront la vie plus facile à la personne, alors que d’autres assemblages lui créeront au contraire des conflits et des problèmes.
    Je vous en donnerai des exemples dans les prochains articles.

    Les préférences cérébrales évoluent au cours de notre vie, en fonction de notre éducation, mais aussi avec l’âge, en fonction de notre expérience de vie .
    Mais surtout nous utilisons parfois l’attitude non préférée et en général de façon maladroite, dans certaines circonstances de stress ou de troubles dûs à nos problèmes personnels, et cela souvent de façon inconsciente. Là encore certains assemblages de préférences peuvent expliquer certaines de nos attitudes et réactions inhabituelles et défavorables dans des circonstances difficiles.

    Enfin dernier point général, certes la connaissance de nos préférences cérébrales nous renseigne sur notre personnalité, sur nos réactions dans certains cas, et surtout sur l’origine de certains de nos problèmes personnels vis à vis de nous mêmes.
    Mais dans de nombreux cas, nos comportement sont liés à l’interaction avec d’autres personnes : parents, amis, camarades, petit(e) ami(e), professeurs, collègues, voire avec des personnes que nous connaissons peu ou n’aimons pas.
    Notre attitude ne dépend pas alors uniquement de nos préférences cérébrales, mais aussi de celles de notre interlocuteur, car il s’agit alors de communication, d’écoute, de compréhension de l’autre, de décision, d’action, et certains assemblages des préférences des interlocuteurs, principalement quand elles sont opposées aux nôtres, peuvent agir sur les comportements et le devenir de la confrontation.

   
Dans les articles des prochains jours, je vous donnerai quelques exemples d’associations de préférences et de leurs conséquences possibles.