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        Héraclite disait 500 ans avant JC : « connais toi toi même ». Descartes séparait bien le corps et l’esprit et son discours figure en haut de mon blog. Vous avez dû apprendre en philo que Kant estimait que chaque homme construit son propre univers, et qu’Hegel considérait que la « conscience de soi » est une des caractéristiques de la conscience supérieure de l’homme par rapport aux animaux; et puis il y a l’inconscient de Freud, le ça, le moi et le surmoi. Les psys parlent même du « protosoi » (je trouve ce terme horrible !). Cela devient compliqué !!! 
        Pourtant la conscience de soi est chose essentielle, mais qui reste mystérieuse.

        C’est justement cette conscience de soi qui fait que nous ne sommes pas des automates biologiques sans conscience de leur existence et de leurs relations avec I’environement et les autres êtres vivants.
        Nous avons tous conscience de nos limites corporelles, mais aussi spirituelles, qu’il existe une frontière bien définie entre I'intérieur et l’extérieur.
        Nos pensées et nos sentiments, nos motivations et nos souvenirs sont notre bien, nous appartenant en propre et tout en étant capables de nous mettre mentalement à la place d'autrui et de comprendre ses émotions, ses désirs et ses sentiments, nous ne les confondons pas avec les nôtres.
        La séparation entre le moi et le reste du monde apparaît donc comme la première caractéristique importante du soi.

        Une autre caractéristique du soi est qu’il est relativement stable. Certes il évolue avec l’éducation et aussi avec l’âge, notre vécu, notre expérience et nos souvenirs devenant plus importants. Mais nous restons nous mêmes, nous ne changeons pas de personnalité, et sauf quelques rares personnes présentant cette anomalie, nous n’avons pas de personnalité multiple, comme monsieur Hyde et le docteur Jekyll.
        Notre corps peut subir des évolutions profondes, notre cerveau garde une image du soi relativement la même.

        Mais ce « soi » se construit lentement : à partir d'environ trois à cinq mois, les bébés savent contrôler leurs mouvements de façon à peu près fiable ; à l'âge de un an et demi environ, ils se reconnaissent dans un miroir. À partir de deux ans, ils savent ce que veulent dire « je » et « à moi » ; dès trois ans, ils donnent un nom aux sentiments qu’ils éprouvent. À la maternelle et à l'école primaire, les comparaisons aux autres permettent à l’enfant de se comparer aux autres, de voir ce qui le différencie, d’avoir une notion de ses capacités et donc de constituer petit à petit son estime de soi. Les adolescents et jeunes adultes acquièrent leur identité personnelle bien définie et mature à travers des rôles sociaux de plus en plus différenciés et au fur et à mesure qu’ils prennent leur liberté et leurs responsabilités hors du nid familial protecteur.

        Les psychologues distinguent le « je » et le soi ».
        Le « je » est l’homme qui agit, qui sait qui il est. Le « moi » (ou « soi »), c’est le contenu de ce qu’il sait : les pensées, les souvenirs, les désirs, les émotions les sentiments. Autre distinction : les émotions sont des états mettant en jeu à la fois corps et cerveau et se traduisant par des effets corporels (rougir, cœur qui s’accélère, sudation, la « peur au ventre », pleurer….). Les sentiments sont la traduction, l’évaluation par l’esprit de ces modifications corporelles et de leurs causes et conséquences.

        J’ai déjà fait des articles sur le « moi » (article du 12/11/2021) et sur les conceptions de Freud (ça, moi, surmoi : voir mes article du 8/05/2018 et des 17 et 18/09/2019).
        Je voudrais rajouter cependant quelques notions
        Certains neurobiologistes rajoutent une conscience du soi corporel, qui est en fait presque totalement inconsciente et qui, à tout instant renseigne notre cerveau pour qu’il nous maintienne en vie. C’est le « protosoi », la représentation de tous les états de notre corps, selon le neurologue Damasio. Certains signaux sont conscients, notamment quand il y a dérégulation de notre système de vie ou un besoin (la faim, la soif….)
        La « conscience », ce sont les réactions de nos sens avec l’environnement : nos sensations et la conscience de nos sensations, pour lesquelles le cerveau doit être éveillé (avec quelques cas particuliers comme le somnambulisme).
        Enfin le « soi autobiographique », qui résulte de notre vécu, nos souvenirs, ceux de nos émotions et sentiments, notre savoir, notre expérience, nos réflexions et idées.
    Cette partie de nous est très tributaire du langage et c’est ce qui nous différencie des animaux.
        Finalement nous avons d’abord une conscience de notre état corporels et de ses réactions avec l’environnement grâce à nos cinq sens. Et être conscient de soi, c'est pour notre système cognitif être capable de représenter, au second degré, certaines de nos propres représentations, de les expliquer, de les mémoriser, de nous les rappeler et de nous permettre d’anticiper. Mais c’est aussi être capables d’essayer de comprendre de la même façon ce qui se passe en autrui, alors que nous n’avons pas accès à ses représentations corporelles internes.

        Demain j’essaierai de vous montrer quelles parties du cerveau sont impliquées dans cette connaissance et cette action des divers « soi ».

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           J’ai réfuté hier trois idées reçues sur les introvertis, qui sont trop souvent évoquées par les médias : j’en traiterai aujourd’hui quatre autres.

    4) - Les introvertis ne sont pas charismatiques, sont de mauvais orateurs et de mauvais leaders : pas plus que les extravertis.


        Les extravertis parlent facilement et beaucoup. On leur prête donc des dons d’orateurs et certains le sont vraiment. Mais beaucoup d’entre eux parlent d’abord et réfléchissent ensuite, et leurs discours en souffrent.
        Les introvertis n’aiment pas parler spontanément, sauf quand ils expriment des émotions et sentiments, et en général il leur faut un temps de réflexion avant de parler, d’où la réputation de mauvais orateurs. En général ils improvisent moins bien que les extravertis, mais leurs propos sont plus pertinents parce que plus réfléchis.
        Et un introverti entraîné peut savoir très bien improviser, mais il n’aimera pas cela et préférera préparer son discours.
        Les extravertis ont des contacts faciles et donc ils paraissent au départ, plus conviviaux et plus charismatiques. Mais les études des psychologues montrent que les introvertis sont en général de meilleurs leaders, car ils sont plus aptes au travail d’équipe que les extravertis et réfléchissent plus à l’organisation et au travaux à effectuer.
        Notamments’ils ont également la préférence « jugement J» (au lieu de « perception P », ils ont alors une tendance naturelle à la préparation et à la planification avant d’agir .
        Certes ils leur faut un peu plus de temps pour devenir un leader charismatique, mais une fois qu’ils ont reconnu les qualité de leur chef, les collaborateurs d’un introverti seront tout aussi prêts à le suivre que s’il était extraverti, voire même avec plus de confiance, car ils savent qu’il a réfléchi avant d’agir.
        Certes certains métiers sont plus faciles pour un extraverti, par exemple démarcheur ou représentant commercial, car le contact improvisé peut être important. Cela entraîne seulement qu’un introverti aura un peu plus de difficultés et de temps pour le pratiquer, mais par contre, une fois qu’il aura pris cette habitude, ses arguments de vente risquent d’être plus réfléchis et donc, plus convaincants..

    5) - Les introvertis ne sont pas utiles dans les réunions de travail. Cela dépend à quoi.

        Beaucoup d’entreprises ont la « réunionnite » et beaucoup de réunions sont inutiles et on passe beaucoup de temps à ne rien dire d’utile. Les introvertis ont horreurs de cela et essaient de ne pas y perdre de temps (parfois d’y faire autre chose, ce qui est désagréable pour les autres participants, voire de ne pas y assister).
        Effectivement lorsqu’on demande une réponse à une question, sans faire un tour de table ou une désignation des interlocuteurs, les extravertis répondent plus vite et avant la plupart des introvertis, qui ont donc l’air de ne pas participer. Par contre ils réfléchissent pendant ce temps et s’ils prennent la parole, c’est alors pour dire des considérations auxquelles tous les autres n’ont pas pensé.

    6) - Les introvertis, trop intellectuels ne sont pas créatifs. Aucun rapport entre ces deux aspects.

        Les introvertis ne sont pas plus intellectuels que les extravertis, ils passent seulement plus de temps à réfléchir. Dans des réunions de « déballage » (brainstorming), ils paraissent moins actifs, car ils ne parlent pas à priori (voir § 5).
        Les extravertis peuvent réfléchir et être très créatifs à la fois, et les introvertis également. La créativité vient davantage de la préférence G (global), et des connaissances acquises que de l’aspect intro ou extraversion.
        Par contre, les meilleurs chefs de bureau d’études ou projeteurs que j’ai eus sous mes ordres, étaient des introvertis, non parce qu’ils étaient plus créatifs, mais parce qu’ils étaient plus concentrés sur leur travail et plus réfléchis.

    7) - Il est très difficile de savoir si quelqu’un est introverti ou extraverti : question d'habitude.

        Ce n’est pas exact : on sait très vite si un enfant est introverti ou extraverti.
        Chez un adulte c’est plus difficile car il a appris à utiliser les deux modes de comportements : un extraverti peut utiliser son mode introverti lorsqu’il a un problème exigeant une réflexion importante, et un introverti se comporte en extraverti au sein d’un groupe qu’il connaît bien et au sein duquel il se sent à l’aise.
        En général on voit nettement la différence pour quelqu’un de très introverti ou très extraverti, mais pour une personne adulte de préférence cérébrale E/I moyenne et habituée à utiliser les deux attitudes, il faut alors observer son comportement dans un groupe qu’elle ne connaît pas bien, lors de cérémonies par exemple, ou de réunions à caractère général.
        Se reporter à mes articles sur extraversion et introversion dans ce blog .

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  •                      


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         Evidemment, si je dis cela c'est que je suis introverti ! 

         Comme vous l'avez sans doute lu, cette distinction de personnalité a été faite au début du 20ème siècle, par le psychiatre Carl-Gustave Jung.
         L’extraverti tire son énergie de la fréquentation des autres humains, alors que l’introverti la trouve dans son for intérieur et ses propres idées.

         A l’époque c’était une réaction avec les théories de son compatriote Freud, qui pensait que l’énergie des humains provenait de leur libido, et donc des désirs sexuels.
        En Europe il y a à peu près autant d’introvertis que d’extravertis, et peu de différences entre les deux sexes, alors qu’aux Etats Unis il y a, 60 à 70% d’extravertis selon les endroits. Les introvertis ont donc eu pendant longtemps mauvaise réputation aux  USA. On leur prêtait de nombreux défauts, ce qui les complexait souvent. Evidemment Facebook et Twitter sont surtout utilisés par les extravertis, et les introvertis y bavardent peu.
        Or actuellement ces idées changent peu à peu. Mais trop souvent on décrie les introvertis et deux femmes américaines ont pris leur défense, depuis une quinzaine d'années

        Les conférences TED (Technology, Entertainment and Design), sont une série internationale de conférences organisées par la fondation à but non lucratif Sapling foundation. Cette fondation a été créée pour diffuser des « idées qui valent la peine d'être diffusées ». Elle diffuse des comptes rendus de ces conférences.
        L’avocate américaine Susan Cain (photo de gauche) a fait des conférences, visionnées par plus de 6 millions de personnes, et a ensuite écrit un livre bestseller qui a été traduit en français il y a une dizaine d'années. (La Force des discrets, Éd. JC Lattès). Il vante les avantages d’être introverti.
        Ce titre est d’ailleurs mal choisi, car le véritable titre du livre est : « Silence, ou le pouvoir des introvertis dans un monde qui ne peut arrêter de parler » (Quiet : the power of Introverts in a world that can't stop talking).

        Sophia Dembling, (photo de droite), journaliste et bloggeuse américaine, a écrit un livre également très prisé dans le milieu de la psychologie, intitulé « La vie des introvertis: vivre discrètement dans un monde bruyant », (The Introvert' s way: living a quiet life in a noisy world), et qui a été traduit également sous un autre titre : « La revanche des discrets; au royaume des bavards, les discrets sont rois »
        Alors je voudrais, en deux articles, réfuter les critiques et idées fausses qui sont souvent mises en avant par les médias, sur les pauvres introvertis que nous sommes..
       
    1) - Les introvertis n’aiment pas la compagnie des autres et les relations humaines : c’est faux !

        Il est exact que les introvertis sont plus à l’aise dans le monde des idées que dans la compagnie des autres. Ils ne recherchent pas en général à se trouver dans la foule ou dans une réception où ils ne connaissent personne.
        L’idée selon laquelle ils seraient antisociaux ou n’apprécieraient pas la présence des autres est complètement fausse. En réalité, ils ont simplement besoin d’un type différent d’interaction sociale.
        Un introverti aime la compagnie des gens qu’il connaît et se trouve bien au milieu d’eux : ce n’est pas forcément un solitaire, mais il ne collectionnera pas les amis sur facebook. Mais il ne faut pas confondre introversion et misanthropie
        Un introverti, s’il est seul à un moment donné, ne sera pas catastrophé comme un extraverti, mais saura se trouver des occupations intéressantes : il s’ennuie rarement.
        Par contre cela lui sera moins facile de s’amuser au sein d’un groupe, sauf s’il en connaît bien les membres. Les introvertis préfèrent souvent l’interaction face à face. Dans un groupe mal connu, ils préfèrent généralement se tenir en marge et observer. Les extravertis interprètent ce comportement comme celui d’une personne qui n’a pas envie de s’amuser, mais pour un introverti, l’observation est amusante.
        Un introverti peut savoir parfaitement s’occuper d’autrui. Je pense même qu’il aime mieux les autres qu’un extraverti, car il prend le temps de connaître les gens qui l’entourent ou dont il s’occupe.
        En fait Jung a parfaitement décrit la différence entre les deux catégories de personnalités : les interactions sociales prennent aux introvertis leur énergie, tandis que la solitude et le silence rechargent leurs batteries. À l’inverse, les extravertis tirent leur énergie des interactions sociales et la solitude et la réflexion les fatiguent.

    2) - Les introvertis sont timides et toutes les personnes timides sont introverties : c’est également faux !

        La timidité et l’introversion sont, à tort, tellement associées qu’on utilise souvent les deux termes l’un pour l’autre. Pourtant, ce sont des traits de personnalité très différents.
        L’introversion est rattachée au fait qu’une personne fait le plein d’énergie à travers des moments de solitude et de réflexion, tandis qu’une personne timide se définit plutôt comme quelqu’un pour qui les interactions sociales provoquent inconfort et anxiété.
        Bien des introvertis ne sont pas timides; ils sont parfaitement confiants et détendus dans des situations sociales, mais ont également besoin de moments de solitude pour trouver l’équilibre. Mais c’est vrai aussi qu’un certain nombre de personnes,sont à la fois introverties et timides, notamment des jeunes qui n’ont pas encore l’expérience de la vie et n’ont pas acquis assez de confiance en eux. Ils ont alors peur du jugement d’autrui, ce qui explique leur inconfort dans les relations avec les autres.
        En fait, la timidité est un comportement; c’est avoir peur des situations sociales, tandis que l’introversion est une motivation, une mesure du besoin et du désir d’interagir avec les autres, qui varie dans le temps.
        J’ai fait d’ailleurs des articles sur introversion et timidité. (24/07/2017, 23, 30 et 31/01/2020, auxquels vous pouvez vous référer.

    3) - Les introvertis sont tous pessimistes : tout à fait faux également !

        En fait pessimisme/optimisme et introversion/extraversion, sont des préférences cérébrales indépendantes. Les lier résulte d’une simple apparence.
        On pense trop souvent, à tort, que les introvertis ont une personnalité négative et pessi-miste parce qu’ils aiment être seuls, et du fait que les extravertis, qui tirent leur énergie de leurs interactions sociales, se sentent tristes lorsqu’ils sont privés de ces interactions, ce qui n’est pas le cas des introvertis.
        Pour la majorité des introvertis, passer du temps seul ne rime pas avec solitude et ennui, ils passent simplement plus de temps à réfléchir et analyser, ce qui ne mène nullement à des pensées négatives, tant que ce n’est pas poussé à l’extrême, et que l’on ne tombe dans l'excès bien entendu.
        Je connais beaucoup d’introvertis qui sont très optimistes, à commencer par moi-même, et des extravertis qui sont très pessimistes. J’ai connu des gens en dépression, qu’ils soient introvertis ou extravertis. Par contre les pessimistes sont plus enclins à la dépression que les optimistes et l’optimisme est un atout pour être heureux.

        Je continuerai demain l’examen des idées reçues sur les introvertis, qui souvent ont une grande part d’erroné.

     

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  •  La programmation neuro linguistique (PNL) (3)

        Après avoir lu mes deux premiers articles, vous devez penser que je suis très critique vis à vis de la PNL, ce qui scandalisera certaines personnes qui y croient beaucoup.
        C’est vrai que ce qui me déplait dans la PNL ce sont trois choses:
             - Je pense que c’est le domaine de formations dans les entreprises où il y a le plus de charlatans.
             - Dès que l’on aborde des aspects théoriques, cela devient vite ésotérique et incompréhensible, comme si les formateurs voulaient cacher leur ignorance avec des mots peu compréhensibles.
             - Il y a beaucoup d’affirmations, mais aucune approche scientifique et certaines assertions ne semblent pas reliées véritablement à la biologie.

        Par exemple PNL prétend qu'il est possible de savoir si une personne ment, en regardant ses yeux (oui, ce n'est pas le nez comme dans Pinnochio !). Si le regard d'un droitier se porte vers rehaut à droite, il ment; s'il se porte en haut à gauche il dit vrai.
        Des psychologues ont vérifié sur de nombreuses expérience cette règle et elle est fausse.
        D'autres affirmations du même genre ont été aussi contredites par l'expérience.

        Mais certaines idées qu'introduit la PNL sont intéressantes et certains stages peuvent êtreutiles et pratiques, mais la PNL n’était alors que sous-jacente et le formateur faisait état surtout d’une certaine expérience personnelle pratique.
        J’ai repris de vieilles notes d’un de mes stages et je vais résumer certains “conseils” qui nous étaient donnés et qui me servent quand je discute avec des personnes tristes. Ce n'est pas de la haute psychologie, mais des idées de bon sens.

    Modifier nos habitudes et nos images mentales :
        Dans une situation difficile, il faut supprimer toutes les idées noires, souvent issues du passé, interpréter les fait de façon positive, avec une issue heureuse.

    Changer notre environnement change aussi notre état d’esprit :
       
    Faire en sorte que les lectures, les musiques, les films et programmes télé, les images dans notre chambre soient positives. Cela diminue les états émotionnels négatifs.

        Et si possible converser sur les réseaux sociaux ou par maiil avec des personnes positives, qui vous remontent le moral.

    Tourner la page sur les mauvais souvenirs passés et nous en rappeler les bons moments :
       
    Oublier les échecs passés, après en avoir tiré les leçons  et ne plus les dramatiser. Par contre, nous avons intérêt à nous souvenir de nos réussites. Essayer d’avoir un comportement de gagnant à la place de celui de perdant.

        Penser à des difficultés, à des problèmes passés, reproduit l’échec. Penser à nos réussites en attire d’autres

    Avoir une mentalité de gagnant :
       
    Il faut arriver à se persuader qu’on va réussir. On s’aperçoit alors que finalement tout peut arriver et surtout que nous sommes capable d’y parvenir. Il faut se comparer à ceux qui gagnent et acquérir leur mentalité.

        Il faut se définir un objectif réaliste, si possible précis et mesurable; essayer de ne plus penser au passé et fixer la pensée sur le futur.

    Remplacer peu à peu les différents paramètres de la situation actuelle, par ceux de la situation future.
       
    On peut essayer de rattacher les objectifs à des ancrages sensoriels.   

    Résoudre les problèmes par niveau : 
        La PNL hiérarchise des niveaux de problèmes, de la pensée, de l’action et du comportement. :
           
      - Premier niveau : l’environnement

              - Deuxième niveau : le comportement et les actions
              - Troisième niveau : les capacités (savoir faire présent ou à acquérir, connaissances, aptitudes
              - Quatrième niveau : valeurs et croyances (il doit y avoir concordance entre actions et valeurs)
              - Cinquième niveau : identité : qui je suis et quelle est ma vie et mon projet de vie
              - Sixième niveau : appartenance : famille, groupe, nation, société....
        Les problèmes sont souvent engendrés par la confusion des niveaux logiques.
        Je reprends les différents niveaux et comment identifier les problèmes :
             - Au premier niveau de l’environnement, nous nous posons les questions “ou ? quand? Avec quoi?”
             - Au second niveau du comportement se situe l’action et donc nous nous demandons “pour faire quoi ?”
             - Au troisième niveau des capacités, la question est “Comment faire” et quelles compétences sont nécessaires ? Quelles sont celles qui me manquent et que je dois acquérir.?
             - Le quatrième niveau est celui des valeurs.
        Pour agir même si l'on sait faire, il faut que nos actions soient compatibles avec ce en quoi nous croyons, avec ce qui est important pour nous.
        On ne fait pas certaines actions bien qu’on en soit capable parce que cela heurte des valeurs importantes et donc par manque de motivation.
        La question à se poser est pourquoi fais-je cela, en concordance avec quelles valeurs.?
             - Le cinquième niveau est celui de l’identité, du sens qu’on donne à sa vie et la question est alors : Ce que je veux faire est il conforme avec ce que je suis ?
             - Enfin le sixième niveau, l’appartenance, est la conscience de soi au service de quelque chose de plus vaste qui donne du sens à sa vie et il faut alors savoir “pour et avec qui ?

        Dans les négociations rechercher les solutions “gagnant-gagnant” :
        C’est tout à fait classique. Le succès repose sur la capacité à reconnaître la solution positive de chacune des « parties » et à établir une sorte de dialogue. Il faut éliminer les émotions négatives (rancoeur, vengeance... ) qui mènent toujours à des situations “perdant-perdant” et la volonté de pouvoir qui mène à une solution “gagnant-perdant”, bénéfique à court terme, mais nuisible à long terme.

        De tels conseils sont utiles, que l’on ait fait de la PNL ou pas, car ils sont pratiques et presque indépendants de toute théorie.

         Je ne suis pas le seul à critiquer la PNL et c'est pour cela qu'un article de Cerveau et Psycho m'avait amusé.
         Un informaticien italien, Alberto Brandolini, est connu pour un adage qu'il a proposé sur twitter, le 13 /1/2013, la "loi de Brandolini" : "la quantité d'énergie pour réfuter les âneries est dix fois supérieure à celle nécessaire à leur production"

        L'auteur de l'article montre que cette loi s'applique à la PNL, qui est enseignée dans de nombreuses formations à de futurs psychologues, éducateurs, coaches, cadres commerciaux ou de marketing et managers.
       De nombreuses publications scientifiques ont dénoncé de nombreuses défaillances de la PNL, mais elles n'ont entamé en rien sa popularité, et les ouvrages pullulent en librairie et les formations sont toujours aussi nombreuses.
       La plupart des conseils utiles sont de bon sens et connus depuis longtemps et par contre, les affirmations spécifiques de la PNL , se sont révélés fausses face à des études scientifiques sérieuses de psychologues.
       Et l'auteur conclut : "Il y a du bon et du neuf dans la PNL, malheureusement le bon n'est pas neuf, et le neuf n'est pas bon.
       Finalement, il est beaucoup plus méchant que moi. Cela me rassure !

             

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  •  La programmation neuro linguistique (PNL) (2)

        J'ai commencé à parler hier de la PNL. Je vais aujourd'hui développer deux idées qu'elle défend :

       Première idée : Peut être connaissez vous cette phrase d’Alfred Korzybski : “la carte n’est pas le territoire”.
        Ce n’est pas nouveau : Platon avait déjà évoqué ce problème.
        Chaque individu se construit sa propre vision du monde et, par conséquent, a sa propre représentation du monde qui n’est pas celle de l’autre. Il n'existe pas de carte unique du monde.. Notre représentation de la réalité correspond à « notre carte du monde » ou tout du moins à la vision que nous en avons.
        Les difficultés psychiques que nous avons, les conflits relationnels, proviennent, le plus souvent, de la confusion que nous faisons entre la carte  (notre propre représentation subjective et celle des autres) et le territoire ( la réalité objective des faits).
        C’est effectivement une constatation de tous les jours, les problèmes relationnels viennent souvent de malentendus.
        Si je prends deux personnes d’un même milieu social, de cultures voisines, dans une situation de stress, chacune va réagir différemment, face à des faits très voisins : la première est sûre d’elle et battante et la seconde va être envahie de peurs, de stress et se trouver fort mal dans sa peau. Ce qui fait la différence entre ces deux personnes, c’est simplement la façon dont elles imaginent l’événement à l’intérieur d’elles-mêmes. Et le plus surprenant, est que la façon dont elles l’imaginent va se réaliser en partie.
        La représentation mentale de la première est positive, elle est optimiste. Celle de la deuxième est négative, elle est pessimiste, et les événements qui  en résultent sont en partie les conséquences de cette image mentale. C’est donc cette image mentale qui fait toute la différence.
        La plupart des personnes pessimistes se focalisent sur les ennuis qu’elles ont, qui représentent 5% des faits alors que 95% sont positifs mais elles ne les voient pas !
        En grande partie, les comportements des individus sont basés sur des “croyances” auxquelles ils croient dur comme fer, venues au fur et à mesure des années et provenant de l’environnement, des représentations internes, des connaissances et de l’expérience (résultats antérieurs), en plus des préjugés
        S’il y a des croyances très valorisantes, il y en a qui conduisent inévitablement à l’échec et empêchent l’individu d’accéder à son potentiel ou d'atteindre ses objectifs..
        Il faut donc changer ces diverses représentations, gommer le passé et faire de nouvelles expériences : tirer les leçons du passé, tourner la page et regarder le futur, ( mais, à mon avis, je n'ai pas besoin pour cela de parler de PNL !! !)

        Deuxième idée : l’esprit et le corps forment un système “cybernétique”, c’est à dire dont les réactions son liées entre elles et dont les échanges peuvent être modélisés (c’est la base des systèmes des robots !); nos comportements physiques et psychiques sont étroitement liés.
        La PLN met en particulier en avant les “ancrages" qui sont des processus associant un état interne (émotion, ressenti) à un stimulus externe d’au moins un des cinq sens (ouïe, vue, odorat, toucher, goût).  
        Ensuite la simple existence du stimulus suffit à faire revenir présent à l’esprit toute l’expérience passée bonne ou mauvaise ! 
        Ce n’est pas nouveau, et ce n’est pas l’apanage de Proust et de ses madeleines, nous éprouvons cela tous les jours. La neurobiologie nous apprend par ailleurs que les souvenirs (qui ont forcément pour origine nos cinq sens) émotionnels sont ceux qui sont le mieux conservés.

        Je ne m’attarderai pas sur les nombreuses évidences que l’on vous entonne dans un stage de PNL, du genre : “Le langage est un moyen de coder et de séquencer ses représentations sensorielles” ou “Les capacités individuelles sont fonction du développement des systèmes de représentation” ou bien “Les gens font le meilleur choix qui leur est possible tenant compte des possibilités et capacités qu'ils perçoivent comme leur étant disponible à partir de leur modèle du monde.” Tout le mon de sait ces évidences et heureusement en l'exprimant de façon plus simple !
        Mais il y a quand même, dans la PNL, des notions intéressantes à connaître.

        Nos cinq sens : dans la PNL il y a “programmation”, empruntée à l’informatique.
        Une des hypothèse de base de la PNL est que certains de de nos automatismes sont immuables pour une personne donnée, dans un contexte donné. Il faut alors déterminer les gestes qui sont représentatifs de la pensée pour chacun de nos interlocuteurs..
        L'ancrage en PNL est un processus qui associe inconsciemment et automatiquement une réaction interne à un stimulus extérieur. Nous mémorisons ces liens et créons ainsi ce que l'on appelle des "ancres". Dès qu'une ancre est stimulée, la sensation vécue dans le passé qui lui est associée en mémoire,  revient instantanément.
        Notre relation avec le monde extérieur passe nécessairement par au moins l’un de nos cinq sens. Au fil du temps chacun d’entre nous favorise un ou deux des cinq sens. ( visuel, auditif, olfactif, gustatif, toucher et kinesthésie (ressenti de l’état de nos muscles et de nos postures)
        Nous avons tous un mode de communication spécifique et notre expression reflète cette préférence.
        Dans la plupart des stages de PNL, on vous apprend un certain nombre de “signes” envoyés par votre interlocuteur : mouvements oculaires par exemple, qui devraient indiquer si on se réfère à une image, un son ou un souvenir corporel et si l’on se rappelle un souvenir ou si on imagine une sensation.
        J’ai toujours trouvé cela assez compliqué à mettre en oeuvre et la correspondance a rarement été vérifiée. Elle n’est basée sur aucune connaissance physiologique avérée. Surtout il est difficile à la fois d'observer son interlocuteur en réfléchissant à ce que cela veut dire et en même temps, de suivre et de participer aux débats.

        L’ancrage et les associations d’idées.
        Au niveau du ressenti, l'ancrage est la mise en place d'une association entre une expérience vécue accompagnée de son ressenti émotionnel avec un stimulus unique, qui permet, par la suite, de retrouver et revivre automatiquemen, à chaque nouvelle présentation de ce stimulus, ce ressenti émotionnel : ce sont les madeleines de Proust qui lui font revivre son enfance.
        On peut alors imaginer qu'il est possible d'associer volontairement une expérience positive à un stimulus particulier, afin de retrouver cette sensation positive chaque fois que l’on provoque ce stimulus !
        Lorsque l’on a un besoin de progression, d'évolution personnelle, on peut rechercher tout d'abord quelle émotion pourrait aider à aller dans le sens de cette évolution. On pourra ensuite appeler cette émotion par un stimulus particulier, en vue de favoriser l’évolution par cette image positive.
        Personnellement je rapproche cela de procédés mnémotechniques.

        La Synchronisation :
        La PNL suppose que si vous faites les mêmes mouvements ou si vous prenez les mêmes attitudes que votre interlocuteur, il va ressentir une sympathie et un accord grandissant pour vous, de même qu’une synchronisation verbale relève du même témoignage d’acceptation que la synchronisation des mouvements. Cet accord concerne tout autant le débit de la parole, la force de la voix et sa hauteur ( grave ou aigüe) que les formules employées. Je rapprocherai cela de ce que les psychologues appellent "l'empathie".

        J’indiquerai demain comment se servir de cet outil, et je vous parlerai surtout de conseils pratiques, qui peuvent découler de la PNL (mais aussi du simple bon-sens!), et que l'on peut facilement appliquer..

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