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          Depuis quelques mois la venue prochaine du système de communication 5G défraye la chronique, et le nombre de bêtises qui circulent à ce sujet est remarquable. Les gens inventent des arguments pour défendre leurs thèses, sans seulement vérifier s’ils sont exacts, notamment sur le plan technique.
        Je voudrais donc faire le point sur cette question en 3 articles; le premier sur l’historique des systèmes de communication téléphonique, le second sur l’utilité et l’emploi de la 5G, et le troisième sur les reproches que l’on fait à la 5G et leur réalité.

        Certains d’entre vous n’ont jamais connu le « zéro G ». (On ne l’appelait pas ainsi). C’était vers 1970, les gros téléphones dans les voitures des ministres, des PDG ou des personnes riches.
Le fonctionnement était très aléatoire, la couverture n’était qu’au voisinage des grandes villes, et ils ne pouvaient quitter la voiture pour des raisons de poids et d’alimentation en courant électrique. Je ne me suis jamais personnellement servi de ces appareils.

        La « 1G » a été le premier réseau GSM (Global System for Mobile Communications), mais n’a été implanté qu’au Japon en 1979, avec peu de succès, les appareils correspondants étant très volumineux et peu portables, et la couverture du réseau insuffisante.

        La « 2G » a été installée à partir de 1990 et permettait d’avoir un téléphone mobile qui tienne dans la poche et qui puisse transmettre la voix et écrire des SMS. La marque NOKIA a connu un grand succès en France.

        La « 3G » est apparue à partir de l’an 2000 et a permis de se relier à internet, avec un débit certes faible, mais qui permettait de recevoir des messages, de faire des recherches et d’envoyer et de recevoir des images, dont le chargement n’était pas toujours immédiat.
        Par ailleurs la couverture territoriale des antennes s’est développée.
        On a vu apparaître l’iPhone avec l’IOS d’Apple et de nombreuses marques utilisant Androïd de Google. L’utilisation du téléphone portable s’est peu à peu généralisée et démocratisée. Le smartphone est apparu avec ses applications et le développement de nombreux petits logiciels par de petites start-up.

        Le réseau « 4G est apparu en 2011. Beaucoup plus performant en débit, avec une couverture nationale et mondiale, il va révolutionner l’emploi du smartphone et des tablettes, car il permet de gérer des bases de données importantes. Peu à peu le smartphone et la tablette vont, pour certains usages courants, remplacer l’ordinateur fixe, mais aussi les administrations, les magasins, les guichets et dans une certaine mesure les téléviseurs et les lieux de rencontre.
       Le nombre d’applications explose et permet de gérer à distance sans se déplacer et les réseaux sociaux deviennent un moyen de communication et d’information primordial, avec beaucoup d’avantages, mais aussi d’inconvénients (nombreuses fausses nouvelles, désinformation, organisation de rassemblements nuisibles à l’ordre public).
         Les objets connectés apparaissent dans le grand public.
        Les sites internet et les tweets deviennent un moyen de gouvernement, dont le paroxysme est l’usage fait par le Président Trump.

        En 2020, la nouvelle norme, la « 5G » est au point. Avec un débit 10 fois supérieur à la 4G, elle permettra aux entreprises d’avoir des applications plus performantes et aux objets connectés de pouvoir fonctionner plus facilement comme les voitures autonomes par exemple. Elle ne modifiera pas beaucoup l’usage des particuliers, mais apportera une grande évolution aux entreprises. Celles qui n’auront pas la 5G ne seront plus compétitives.

        L’implantation de la 5G est déjà très avancée dans certains pays (Chine, Etats-Unis, Corée Scandinavie, Brésil, Australie, Allemagne, Espagne (en bleu sur la carte en début d’article), alors que d’autres commencent leur déploiement : Russie, Algérie, Portugal, France, (en rouge sur la carte en début d’article),    
        La France est à la traîne, s’empressant lentement de vendre aux enchères les fréquences correspondantes aux opérateurs. Des détracteurs politiques retardent le mouvement, usant souvent d’arguments inexacts et les nouveaux maires écologistes de grandes villes la refusent, sous des prétextes souvent erronés et parce qu’ils considèrent qu’elle apporte peu à leurs électeurs particuliers (ce qui est vrai) mais ignorent ce qu’elle apporte aux entreprises (qui, pour la plupart ne votent pas pour eux).

           Une fois de plus les politiques font preuve de leur ignorance dans le domaine technique.

          
Dans les deux articles suivants, je parlerai des apports de la 5G et des inconvénients vrais ou faux qu’elle peut avoir.

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       J'ai lu dans un mensuel international, un article qui m'a laissé perplexe: la naissance d'une nouvelle religion en Suède, qui date d'il y a 10 ans, dont le "Dieu" est Internet, qui affirme que l'information est sacrée et pour laquelle le partage et la copie d'informations est le sacrement. Sur le moment, j'étais sceptique !

        Croire en la copie et le partage des connaissances sur Internet comme la beauté et la  merveille, et le sens d'un monde meilleur, c'est le fondement du "Kopimisme", créé en 2010 par un groupe d'environ 3.000  adeptes et qui a été reconnu comme religion en Suède, en janvier 2012.
         L'Église missionnaire du Kopimisme vient donc s'ajouter à la liste des religions du monde. Elle prône le piratage sur Internet, Les données numériques sont une entité sacrée. La copie sur le Net est un sacrement et le slogan religieux du Kopimisme n'est autre que « Copiez, téléchargez, partagez »
         Le nom de cette « religion » est dérivé de l'anglais « copy+me » et les raccourcis "Ctrl+c" et  "Ctrl+v" sont considérés comme des symboles sacrés !
          Ce qui semble impensable en France est possible chez notre voisin Scandinave. Il faut rappeler que la Suède est une monarchie constitutionnelle. En Suède, une religion doit, pour être reconnue comme telle, avoir comme objectif premier le « culte » et poursuivre un objectif social.

          J'avoue que cela m'a laissé perplexe et j'ai été chercher sur internet des informations.
           Le "Kopimisme" a été fondé par Isak Gerson, qui déclare « Nous ne croyons absolument pas en dieu » et  «  La liberté sur le Web, ça a l’air super cool. Mais, on ne discute pas trop de ça en fait. Ce qui est important pour nous, ce n’est pas la liberté de copier mais la copie elle-même. La loi n’est pas un problème pour nous, on l’ignore ».
           Il ne se considère pas comme un prophète, mais comme une personne « élue provisoirement »
           C'est un garçon un peu original qui se présentait ainsi en 2010 : "J’ai 20 ans. Je suis en troisième année d’étude de philo. Pendant mon temps libre, je donne un coup de main au café près de chez moi ou j’essaie d’améliorer mon apprentissage de la cuisine végétarienne" Il en a une trentaine aujourd'hui, mais je ne sais quel est son métier.
            J'espère qu'une de leurs prière est "Notre Père qui êtes dans le serveur" ou "Au nom du peer, du file et de la sainte copie".

            Evidemment la situation est différente en France et en Suède : l’Eglise et l'Etat sont séparés depuis la loi du 9 décembre 1905, et l'Etat ne reconnaît aucun culte officiel, chacun étant libre d'exprimer sa foi comme il l'entend : « La République assure la liberté de conscience. Elle garantit le libre exercice des cultes sous les seules restrictions édictées dans l'intérêt de l'ordre public.".
           Par contre il reconnaît des associations qui doivent avoir été créées « pour subvenir aux frais, à l'entretien et à l'exercice public d'un culte » (article 18 de la loi) et doivent  « avoir exclusivement pour objet l'exercice d'un culte » (article 19 de la loi). Cela leur confère des avantages fiscaux.

          Ce que je n'ai pas pu savoir à propos du kopimisme, qui me paraît plus proche d'une secte que d'une religion, c'est si elle reçoit beaucoup de dons qui profitent surtout au gourou.
         J'avoue qu'au début, j'ai plutôt cru à une joyeuse plaisanterie d'étudiants et cela m'a fait sourire. Puis je me suis posé des questions sur la nature des adhérents à ce nouveau culte, soi disant « culturel ».
           Ma femme est plus catégorique : elle m'a dit « il faut bien qu'il y ait quelques esprits fêlés sur terre ! »
           Elle doit avoir raison car il ne semble pas que cette religion ait eu beaucoup de succès. On n'en parle plus près 2014 et l'article que j'ai trouvé en 2020 ne disait rien de récent sur son existence actuelle.
            Et en Suède comme en France le copyright existe toujours et la loi interdit les copies sur internet. Par contre il est légal aux Pays-Bas.

           L’apparition du Kopimisme dans le paysage religieux suédois intervient après la création en Suède, en 2006, sur le plan politique, du "Parti Pirate",  qui fit depuis des émules à la faveur des échéances électorales un peu partout en Europe.
           Le « parti pirate », peu connu en France, a rassemblé 7% des voix en Suède à l’occasion des élections européennes de 2009 et à Berlin, il obtint plusieurs élus au parlement régional.
           Il possède plusieurs sites sur internet et voici quelle est leur présentation :
                   "Le Parti Pirate est un mouvement politique international ralliant celles et ceux qui aspirent à une société capable de :
                           - Partager fraternellement les savoirs culturels et scientifiques de l’humanité ;
                           - Protéger l’égalité des droits des citoyens grâce des institutions humaines et transparentes ;
                           - Défendre les libertés fondamentales sur Internet comme dans la vie quotidienne.
                     L’étymologie du mot "pirate" nous rappelle qu’il vient du grec pierao qui pourrait se traduire par "essayer, tenter sa chance à l’aventure", repris en latin sous la forme pirata signifiant "qui est entreprenant".
                     Ainsi, face aux systèmes politiques et économiques actuels, dépassés par la révolution numérique, le Parti Pirate constitue une nouvelle aventure humaine pour construire et apporter une réponse politique aux aspirations des citoyens pour un monde réellement libre, juste et solidaire."
            Les thèmes de campagne mis en avant pendant les élections législatives européennes de 2012 sont la légalisation du partage hors marché, la lutte contre le fichage abusif, l'indépendance de la justice, la transparence de la vie politique et l'ouverture des données publiques.

             Il a quand même existé en France : d'après Wikipédia, aux législatives 2012 il a eu 101 candidats et  25 d'entre eux rassemblent plus de 1 % des suffrages exprimés; aux élections européennes de 2014, il a obtenu 0,21% des voix; aux législatives 2017 il a eu que 58 candidats et les scores sont très faibles, sauf à Paris où  Gabrielle Nereuil recueille 1,42 % pour 639 voix.
            Aux élections municipales de 2020, le Parti pirate présente des candidats sur des listes « écologistes et citoyennes » dans cinq villes et quatre des candidats investis sont élus.

           Le Parti pirate a un fonctionnement de type horizontal par le biais de son Assemblée permanente constituée par l'ensemble de ses adhérents et encadrée par des Conseils qui veillent au respect du Code des Pirates dans les orientations proposées par les adhérents. Ce parti politique se veut avant tout une force de proposition alternative crédible au système existant en prônant la "démocratie liquide" où chaque votant dispose de la possibilité soit de voter directement, soit de transférer son droit de vote à un délégué de son choix.

     

     

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         Je ne sais pas si vous savez ce qu’est le e-learning. Moi je ne le savais pas jusqu’à ce que j’aies visité une petite entreprise (que je ne nommerai pas parce qu’on ne fait pas de pub sur mon blog), dont la petite équipe, extrêmement dynamique, vent ses produits de e-learning dans le mode entier.
        Que sont ces produits ?
        Ce sont des logiciels de formation sur ordinateur, qui vont permettre d’une part au responsable de formation d’organiser “à la carte” diverses formation en des endroits différents et ensuite de les piloter à distance par le biais de micro-ordinateurs et d’intranets ou d’internet, et de former un certain nombre de personnes, soit en groupe, soit en les faisant se former individuellement sur leur micro et en contrôlant leur formation et ses résultats.
        C’est donc une panoplie de logiciels dont certains sont des logiciels d’organisation de la formation et les autres des logiciels de formation ayant un but bien défini, mais utilisant au départ des schémas et des programmes généraux qui en facilitent la réalisation.


    http://lancien.cowblog.fr/images/images/elearningtourisme.jpg

        Les domaines dans lesquels ces techniques sont utilisées dans les entreprises sont très variés :
        - accueil et intégration de nouveaux embauchés;
        - acculturation à l’entreprise ou à la marque;
        - changements dans l’entreprise;
        - formation de diverses catégories de personnel et notamment des vendeurs ou des manageurs;
        - stimulation de réseaux de distribution;
        - lancement de produits;
        - campagnes de sensibilisation, par exemple à la sécurité.
        -animation d’événements .....

      http://lancien.cowblog.fr/images/images/prestationelearning1.jpg  Les moyens utilisés sont très divers :
        - diffusion d’informations sous forme de documents word ou PDF, d’images ou de films vidéo.
        - utilisation de diaporamas genre Powerpoint.
        - utilisation de jeux constitués de questionnaires ressemblant aux QCM des études médicales.
        Des outils de contrôle permettent de valider les résultats des formations. Des bases de connaissances thématiques mettent en commun des données. Des outils de jeux-concours permettent de stimuler certaines catégories de personnels.

        Les supports peuvent être le papier mais surtout les micro-ordinateurs, les tablettes, les smart-téléphones, mais aussi des formation en réseau ou en salle sous l’égide d’un formateur, ou des groupes de discussion.
           
        Prenons un exemple pour être plus clair. Supposons qu’une société vendant un produit de grande diffusion comme un parfum, vient de mettre en vente un nouveau produit et veut sensibiliser sa force de vente dans de nombreux magasins répartis dans le monde entier.
        L’organisateur de la formation de la force de vente au niveau central  va, avec l’aide de l’équipe dont je vous parle, créer un arsenal de moyens pour foemer les vendeuses des magasins de la marque ou de frranchisés et de sous-traitants et les commerciaux qui les démarchent.
        Ce sera par exemple un film qui présente en image et arguments le nouveau produit, ses qualités, son aspect, son emballage et qui fait l’inventaire des apports de ce nouveau produit.
        Des documents de publicité correspondants.
        Un diaporama qui liste tous les arguments de vente du nouveau produit que l’on peut utiliser vis à vis des acheteurs éventuels, et qui le compare éventuellement à des produits précédents ou concurrents.
        Un jeu de simulation interactif qui met le vendeur en face d’un acheteur et qui l’oblige à utiliser ces arguments, à répondre aux questions, à essayer de balayer les réticences et les hésitations.
        Un jeu genre quiz ou QCM, qui permet de contrôler si le formation des vendeurs a été efficace et ce qu’ils en ont retenu.
        Bien entendu ces supports doivent être traduits dans la langue de chaque pays où a lieu la formation.

    http://lancien.cowblog.fr/images/Caricatures3/elearning01.jpg    Je vous ai parlé essentiellement d’entreprises car c’est le domaine d’action de l’équipe que j’ai visité, mais on pourrait imaginer d’autres secteurs d’utilisation par exemple :
        - la formation dans des organismes autres que des entreprises par exemple des communautés locales la police, les hôpitaux...;
        - la sensibilisation d’équipes de chercheurs sur une action commune de recherche;
        - la formation d’une équipe de campagne lors d’une élection;
        - la formation pédagogique d’enseignant    etc...

    Mais on ne peut pas enseigner n'importe quoi !!


     

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  •    Aujourd’hui, je vous parlerai du centre de commandement des pompiers de Melun.

    Les sapeurs pompiers sont des gens extraordinaires (2)

        Quand on arrive, on voit une grande tour au centre d’une grande cour et de hangars, et des pompiers qui s’affairent autour de véhicules rouges avant de démarrer, sirène hurlante.
    Les sapeurs pompiers sont des gens extraordinaires (2)    Mais ce n’est là que la caserne de pompier du site, qui est celui du Service Départemental d'incendie et de Secours de Seine et Marne (SDIS 77), logés dans des bâtiments récemment rénovés.
        Si on fait le tour, on arrive à un petit bâtiment moderne, le Centre opérationnel départemental d’incendie et de secours (CODIS), et son Centre de Traitement des Appels (CTA), qui utilise 125 personnes.
       Parmi ces personnes certaines ont un travail administratif et sont là durant les heures ouvrables. 
       Les autres personnes font partie des opérationnels et se relaient aux postes de travail pour que le centre puisse fonctionner 24 heures sur 24, dimanches et jours fériés.
       Il y a donc en permanence 10 à 25 opérationnels qui répondent aux appels.
        Le coeur de ce Centre, c’est une grande salle avec deux groupes de micro-ordinateur, reliés au centre informatique où se trouvent deux gros serveurs jumeaux en tandem “miroir” (l’information y est à tout moment identique et en cas de panne de l’un d’eux, l’autre prend le relais).
        Le centre reçoit plus de 1000 appels du 18 par jour et environ un tiers aboutissent à des interventions.

    Les sapeurs pompiers sont des gens extraordinaires (2)   Devant le premier groupe d’opérateurs, un téléphone qui reçoit les appels du 18 dans le département.

        L’opérateur est relié à un logiciel qui lui permet d’abord de localiser le mieux possible l’appel, par le numéro de téléphone d’une part, mais surtout par ce que dira la personne qui appelle. Un plan de la localité s’affiche à l’écran et la localisation et les conditions d’accès sont définies le mieux possible.
        Dans le cas d’un immeuble, ou à fortiori d’une entreprise ou d’une usine, un plan des bâtiments plus détaillé s’affiche ensuite afin de guider le plus rapidement possible l’intervention.
        Puis l’opérateur essaie de savoir quel est l’incident ou l’accident qui motive l’appel. Un médecin de garde se trouve à proximité et peut venir aider l’opérateur.

    Les sapeurs pompiers sont des gens extraordinaires (2)    Nous avons assisté à l’appel d’une petite fille qui appelait parce son grand-père qui la gardait ce jour là, venait d’avoir un malaise probablement cardiaque.
        Après avoir localisé l'appel de façon précise, l’opérateur a fait dire à la petite fille ce qui était arrivé à son grand père, s’il était encore conscient, s’il parlait, s’il souffrait.
        Tout cela se passe très vite car le temps est précieux.
        L’opérateur décide alors s’il y a intervention ou pas. S’il y a doute le chef de l’équipe, un pompier expérimenté prend la décision.

    Les sapeurs pompiers sont des gens extraordinaires (2)    Dans le second groupe, un opérateur a suivi la discussion et pendant qu’elle se déroulait, a consulté l’ordinateur, qui lui désigne le centre d’intervention (parmi les 61 du département) le plus proche (en temps d’intervention) et examine les moyens opérationnels qui ne sont pas engagés et si donc une intervention est possible (sinon un deuxième centre serait examiné aussitôt).    
        Le centre d’intervention est alerté en attente.
        Eventuellement plusieurs centres pourront intervenir si l’opération nécessite des moyens plus importants.
        Dès que la décision d’intervention est prise, c’est l’opérateur du second groupe qui va l’organiser et la suivre, jusqu’à sa conclusion. L’opérateur du premier groupe se remet en attente d’un autre appel.
        Cedeuxième opérateur va définir sur l’ordinateur la mission, les moyens à envoyer et envoie au centre alerté toutes les informations utiles
        Entre l’appel et cette transmission quelques minutes seulement ont passé. L’intervention part aussitôt, car dès l’alerte, les équipes s’étaient rassemblées avec les documents et le matériel nécessaire près des véhicules d’intervention. L’arrivée sur les lieux a lieu dans les 10 à 15 minutes après l’appel.
        Là aussi l’opérateur s’il rencontre des problèmes est aussitôt assisté par le chef de groupe et éventuellement le médecin.
        Ensuite l’opérateur va suivre la mission par téléphone, exclusivement au début car on lui rendra compte une fois arrivé sur place de la situation exacte. Il pourra éventuellement décider d’envoyer des renforts.
        Puis quand l'essentiel de la mission sera exécuté, il pourra passer à une autre opération, se contentant de suivre sur son ordinateur où se trouve l’équipe d’intervention, jusqu’à son retour à la caserne.
       
        Nous avons été émerveillés du niveau d’organisation et de la précision des données présentes sur la base de données de l’ordinateur.

        D’abord au plan topographique : des plans détaillés des rues avec tous les travaux en cours qui risquent de retarder l’arrivée des secours. Des plans détaillés des usines, entreprises et immeubles, avec, bien entendu les points d’eau, mais aussi tous les risques, notamment chimiques ou d’explosion, les conduites électriques ou de gaz.
        Les équipes d’intervention ont des tirages de ces plans dans des classeurs et l’équipe cherche dès l’alerte le classeur correspondant.
        Au plan des moyens matériels, la liste indique en permanence les disponibilités, et la situation des matériels engagés (par exemple si le véhicule d’intervention est en train d’amener une victime à l’hôpital ou est en train de revenir vers sa caserne et le délai d’arrivée)
        C’est important pour décider d’éventuels renforts ou autres interventions. Il peut parfois être bénéfique de détourner une équipe en train de revenir, si elle est toute proche d’un nouvel incident, et si elle a la compétence pour le traiter.
        Mais l’organisation est aussi extrêmement efficace au plan des moyens humains.
        Chaque pompier a une ou plusieurs qualifications et un niveau dans chacune d’entre elles.
        Les diverses interventions sont répertoriées (et il est très rare que l’on soit en dehors de cette classification). Pour chaque type d’intervention est défini un ou plusieurs véhicules et, dans chaque véhicule, plusieurs qualifications nécessaires.
        A chaque instant les personnels disponibles dans une caserne sont répertoriés par l’ordinateur et la machine propose donc un véhicule avec les noms des personnes ayant la qualification voulue (ou qui s’en approche le plus). L’opérateur qui organise l’intervention a donc une aide à la décision extrêmement précieuse qui lui permet de décider très vite.
        Par exemple pour une intervention médicale, le véhicule st un véhicule de secours avec des matériels médicaux tels que brancards, respirateur à oxygène, électro-encéphalo et cardio-grammes, mise sous perfusion, trousse d’intervention, médicaments d’urgence....
        Les personnels doivent être deux conducteurs brancardiers, habitués à faire fonctionner les appareils médicaux, un infirmier et un médecin ou selon le cas un étudiant de 5 ou 6ème année en médecine, qui reste en liaison permanente avec le médecin du centre qui peut la conseiller. (ces qualifications sont au masculin, mais de nombreux pompiers de ce domaine sont des femmes).
        Dans le cas d’un accident majeur, de façon à laisser disponibles les équipes du 18, le chef de centre peut décider de constituer une équipe spécifique qui est alors implantée dans une salle à part, dispose des mêmes micro-ordinateurs et de tableaux permettant un suivi de crise en temps réel.
        L’équipe coordonne alors les premiers secours, puis l’arrivée de renforts successifs provenant d’autres casernes.

        Finalement toute l'organisation et le travail des pompiers est fait pour que l'intervention soit efficace et intervienne dans le plus bref délai : quelques minutes.
         Il y a dans le CTA, en permanence une trentaine de personnes de garde qui se succèdent jour et nuit devant téléphones et ordinateurs.

    Les équipes sont renforcées certains jours où l’on estime les risques plus grands (notamment Noël et le jour de l’an, les grandes intempéries...)
        Le centre dispose de plus de salles de cours et de salles spécialisées, car les pompiers sont souvent en formation pour se perfectionner, acquérir de nouvelles qualifications, ou augmenter leur sécurité, notamment au feu.
        Il y a également des salles de sport pour le maintien de la forme physique et une excellente cantine où nous avons déjeuné avec le chef de centre et nos cicerones.   

        Je voudrais encore répéter que j’ai été amené en diverses circonstances à appeler les pompiers et leur intervention a été très rapide et efficace, et faite avec un sérieux, une amabilité et un sens du facteur humain, notamment vis à vis des victimes, tout à fait remarquables.
        Quand on  constate ensuite le salaire qui leur est alloué, on ne peut, comme pour infirmières des hôpitaux, qu’admirer leur dévouement regretter que l'Etat n'offre pas, à ces personnels essentiels à notre sécurité, des salaires plus en rapport avec leurs compétences, leur mérite et leur dévouement.

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  • Nota : j'ai classé ces deux articles dans la rubrique informatique en réions de l'équipement du centre opérationnel dont je parlerai demain.

    http://lancien.cowblog.fr/images/Caricatures3/images3.jpghttp://lancien.cowblog.fr/images/Caricatures3/Unknown.jpg

         Il m’est arrivé dans ma vie, notamment parce que je m'occupe de la copropriété où j'habite, d’appeler plusieurs fois les pompiers, face à un incendie, mais surtout à la suite de cas urgents où le SAMU ne pouvait intervenir rapidement : crise cardiaque, accident vasculaire cérébral, intoxication....
        Ils sont arrivés dans un temps record et ont toujours montré un professionnalisme et un dévouement sans faille, ainsi qu’un grand sens du facteur humain.
        J’ai une immense estime et reconnaissance pour eux.


        J’ai eu l’occasion de visiter le SDIS : Service Dhttp://lancien.cowblog.fr/images/images/images-copie-8.jpgépartemental de'Incendie et de Secours de la Seine et Marne (77) et notamment son centre de commandement des sapeurs pompiers à Melun  et j’en suis revenu admiratif quant à l’organisation et à la grande qualification des personnes que j’y ai rencontrées.
        Alors je voudrais vous en parler un peu, aujourd’hui des pompiers en général, et demain du centre de commandement que j’ai pu voir.


    http://lancien.cowblog.fr/images/images/images2.jpg    En France, il y avait, en 2019,  250 000 pompiers dont 12 700 militaires (surtout en région parisienne et à Marseille), 40 500 professionnels civils et 196 500 pompiers volontaires (soit presque 80%).
        C’est extraordinaire qu’il y ait tant de volontaires, prêt à intervenir à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit, qui acceptent d’être plusieurs fois par semaine en “astreinte”, chez eux ou dans leur travail, c’est à dire prêts à rejoindre la caserne de pompiers en moins de cinq minutes. Qu'ils acceptent aussi (et leur famille) de passer des heures à se former et s’entraîner, afin d’être de vrais professionnels et d’agir avec le maximum de sécurité, mais surtout de risquer leur vie dans les interventions d'incendie ou d'aide lors des inondations..

    http://lancien.cowblog.fr/images/images/images1.jpg    Des conventions sont passées avec les entreprises qui les emploient.
        C’est vraiment le sens du dévouement et la passion de ce service rendu, qui les motivent, car, les rémunérations qui leur sont allouées en cas d’intervention sont très faibles et ne sont guère incitatives.
        Dans les campagnes et les petites villes, c’est sur ces volontaires que reposent les secours et seules les villes d’une certaine importance ont un nombre significatif de professionnels.
        On est souvent pompier de père en fil (ou en fille, car il y a 41 000 pompiers femmes (dans les secours médicaux notamment), qui sont aussi courageuses quelles hommes.
        On n’est pompier en service actif que si on est majeur, mais de nombreux jeunes adolescents sont au contact des sapeurs pompiers, dans des associations où ils font du sport sous leur conduite et ils se familiarisent aussi avec les matériels et reçoivent une formation théorique. Beaucoup d’entre eux seront plus tard des pompiers volontaires.   
        Il y a dans le corps des sapeurs pompiers de nombreux spécialistes, surtout dans le domaine médical, mais aussi 4 500 spécialistes des milieux difficiles (notamment chimiques ou nucléaires), 4 300 spécialistes aquatiques, 660 spécialistes de montagne, des maîtres cinophiles et leurs chiens, 400 spécialistes de milieu souterrain (notamment spéléologues).

        Ces pompiers sont rattachés à 6 340 centres, qui abritent leur matériels : environ 6 360 véhicules de secours, 3 650 véhicules pompes et 3 790 citernes, des tenues et matériels spéciaux, notamment pour leur protection lors des interventions contre les incendies

        Le financement des sapeurs pompiers est assuré par l’Etat, et les départements et communes (au total environ 5 milliards d'euros).
        Il y a en France en 2018, 4 950 000 d’intervention  (13 542 par jour ou une toutes les 8 secondes !), suite à 19 millions d’appels au 18.  
    4 132 000 victimes ont été secourues, 305 000 incendies maîtrisés, 52 700 interventions pour risques technoloiques et 450 000 opérations diverses.

        Pour l’opinion publique les pompiers, c’est la lutte contre le feu.
        Mais actuellement plus de 70% des interventions sont des secours aux personnes, à la suite d’accident ou de malaises.

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        Quelques mots sur le département de Seine et Marne (77) pour décrire l’organisation au niveau d’un département .
        Le département comportait en 2017 1 404 000 habitants répartis sur une surface de 6000 km2. De nombreuses entreprises industrielles y sont implantées, dont certaines sont classées SEVESO (risque chimique). Disneyland est un site important car une intervention en cas d’incendie ou d’attentat serait très importante.
        Le centre de commandement se trouve à Melun et il dirige et coordonne l’action de 61 centres (ou casernes de pompiers),.
        Les 3 600 personnes y travaillent dont 1 250 pompiers professionnels, 3 040 pompiers volontaires, 205 membres du Service de santé et de secours médical (médecins, infirmiers, pharmaciens, vétérinaires), et 320 personnels administratifs(logistique, opérations, administration, finances, ressources humaines)

        De plus 800 jeunes leur sont associés.
        Il y a eu en 2019, 121 500  interventions importantes dont 6 295 incendies et  plus de 11 140 secours aux personnes. 62% des interventions ont lieu en moins de 10 minutes après l’appel et 97% en moins de 15 minutes.
        Les interventions croissent de 3% par an environ.
        Malheureusement le budget ne suit pas : en 2020 176M€ de fonctionnement dont 80% représentent les dépenses de personnel
        Sur le plan de la gestion cette organisation dépend d’un conseil d’administrations comprenant des représentants du département et des communes, et au plan opérationnel, les pompiers dépendent du préfet du département.
        De plus les sapeurs de Seine et Marne peuvent être appelés à aider des pompiers des départements voisins ou plus lointains dans des cas exceptionnels de catastrophes et incendies, voire même à l’étranger (quelques uns sont intervenus au Japon lors du tsunami). De plus, en 2020 les pompiers sont en première ligne face au Covid-19, car souvent ils interviennent à domicile pour emmener en urgence les patients à l'hôpital.

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