• Google se fout de nous

                La législation oblige les sites de réseaux sociaux à permettre aux utilisateurs de minimiser les informations qui sont enregistrées pendant leur visite.

               Quand on se met en "navigation privée" où l'historique de votre démarche n'est pas activée, Gogle vous fait apparaître une belle page de discours, qui vous apprend qu'il va vous extorquer des tas d'informations, pour votre bien, pour vous aider à trouver plus vite ce que vous cherchez.

    Google se fout de nous

           Je me suis laissé faire pendant quelques temps et j'ai reçu des tas d'annonces sans aucun intérêt, ou bien, lors d'une recherche, on m'aiguillait sur des sites qui ne correspondaient pas du tout à ce que je cherchais, bref un service non seulement inutile, mais nuisible parce que dérangeant;

                Alors je me suis servi d'un outil de réglage que Google était obligé de mettre à notre disposition, pour limiter les annonces, les suggestions de recherches et les enregistrements de recherches sur Youtube.
               Cela fonctionnait assez bien et j'étais plus tranquille.
              Trop bien sans doute et le questionnaire a changé de look il y a environ un mois.

    Google se fout de nous

                           Bien sûr, je coche les trois boutons "désactiver", puis le bouton d'enregistrement.
                Parfois cela fonctionne, mais la moitié du temps vous voyez apparaître la fenêtre ci- dessous

    Google se fout de nous

                          Et pourtant le format, c'et Google qui l'impose dan ce questionnaire !    

       
        Comme cela on ne peut rien demander et Google fait ce qu'il veut

                                           Il se fout de nous !

                 J'aurais envie d'écrire à Informatiue et Liberté.

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  • Le must de la communication    J'ai lu un compte-rendu de recherche d'une start-up financée par les GAFA qui pourrait déboucher sur un moyen révolutionnaire de communication, bien plus fort qu'internet, mais avec des distance plus courtes, pour le moment de quelques centaines de mètres.
        Une société semble étudier un “casque” très particulier, gente casque de motard très enveloppant dotée d’une petite antenne en son sommet..
        Il serait doté de capteurs qui mesureraient les champs électriques et magnétiques des neurones et en tireraient des informations précises sur nos sensations et nos pensées.

        On pourrait relier par radio deux casques et ainsi échanger des informations, le cerveau de chacun interprétant les données qu’il recoit du cerveau de l’autre.
        Les zones concernées ne peuvent être que celles en surface et donc le cerveau émotionnel, à l’origine de nos sentiments, et le cerveau central qui régulent notre fonctionnement vital ne sont pas concernés.

         C'est le cortex qui est en cause.
        Seraient concernés, nos centres d’interprétation de la vue, à l’arrière de notre tête, les centres du toucher et de commande des mouvements sur le dessus du crâne, les centres de la parole sur le coté gauche, et le cerveau frontal, siège de l’organisation, de la pensée et de l’action    On aurait ainsi accès aux données qu’ils stockent.
        C’est un peu le vieux rêve des ésotéristes qui voulaient faire de la transmission de pensée.

        Ce serait formidable : vous branchez votre casque sur  l’indicatif de votre petit(e) ami(e) et alternativement lui voit ce qu’elle voit et réciproquement.
        Si l’un des deux touche quelque chose, l’autre peut en avoir la sensation..
        Vous n’avez plus besoin de téléphone, mais vous comprenez directement ce qu’elle lit ou ce qu’elle dit et la réciproque est vraie, directement de cerveau à cerveau.
        Et si vous avez besoin d’un coup de main sur un problème de maths sur lequel vous séchez, pas de problème : un coup de casque et les équations s’échangent entre les deux cerveaux (cela me rappelle les gibiers des shadocks); On peut contrôler si les règles et les formules qu’on a retenues sont bien les mêmes pour tous les deux.
        Si l’un voit mal dans l’espace, l’autre pourra peut être l’aider et le casque transmettra même la vision des schémas que vous ferez sur un papier.

        Est ce vraiment le pied ?
        Communiquer de cerveau à cerveau, c’est bien joli, mais on ne peut plus rien cacher .
        Ce n’est pas que je prône le mensonge, mais toute vérité n’est pas bonne à dire, et puis j’aime bien “tourner 7 fois ma langue dans ma bouche avant de parler”, comme me le recommandait ma grand-mère, afin de réfléchir à la façon de le dire, ne serait ce que pour ne pas choquer inutilement ou pour que ce soit plus clair.
        Si le cerveau émotionnel n’est pas concerné, beaucoup de ses impressions remontent au cortex frontal. Certaines émotions doivent elles être obligatoirement partagées ?.
        On peut bien sur couper le contact de l’émetteur du casque, mais l’autre vous reprochera de ne pas lui faire confiance, de cacher ce que l’on pense.
         Et si chacun lit en même temps un livre différent, même si la communication se fait l’une après l’autre, quel mélange !!
        Et qu’en sera t’il de notre mémoire. Si nous commençons à la partager, certes c’est appréciable pour les connaissances, mais pour la mémoire épisodique des événements quotidiens, c'est la pagaille, on ne sait plus bien qui on est ! !!   

        Pour le moment l’étude concerne simplement les informations que nos centres cérébraux du cortex accumulent, mais si l’on en vient aux actions alors cela devient démentiel
        Supposez que votre petit(e) ami(e) se mette à commander vos bras et vos jambes, vos lèvres et parler à votre place !

        Décidément la transmission de pensée, je n’en veux pas, j’ai peur que ce ne soit la fin de ma liberté.
        Heureusement que j’ai 89 ans, je ne verrai  certainement pas cette réalisation."

    Alors que pensez vous de cela ?

     

     

    Le must de la communication

      

       C'est un poisson d'avril, qui décrit une possibilité de communication de pensée entre cerveaux, qui ne fait pas l’objet d’une étude mais qui est même impossible.  Pourquoi?
        Dans la description que j’ai faite, volontairement, pour la rendre plus crédible, j’ai rapproché le fonctionnement du cerveau de celui des ordinateurs, puisque c’est ce que vous connaissez.
        J’ai supposé que l’on avait accès finalement aux données, au “disque dur”, comme si les données étaient stockées à un endroit bien précis, aux octets de la mémoire de votre ordinateur.
        Mais le cerveau ne fonctionne pas comme cela. Il ne ressemble ni à un ordinateur, ni à un dictionnaire où sur une page vous trouvez toutes les informations sur un mot, un sujet donné, y compris les images.

        Le cerveau n’est que connexions entre des milliards de neurones.
        L’image est reconstituée pixel par pixel et le mouvement par des connexions successives de neurones dans le temps.
        Des neurones représentent les sensations de couleurs que transmettent les cônes de la rétine, mais la notion de "rouge" est représentée par des neurones des centres de la parole qui représentent les mots, l’orthographe du mot par un processus mal connu qui associe aussi les centres de la parole qui s’occupent de la prononciation des phonèmes et des syllabes.
        L'évocation d'un canari associe les neurones qui représentent la notion d’animal “oiseau”, ceux qui aboutissent à la couleur jaune, ceux qui simulent la forme approximative du canari, et puis cela met aussi en communication les neurones qui se rappellent avoir vu un dessin animé de Titi,  (et par la même occasion “gros-minet” et toutes les expériences de notre vie où nous avons vu un canari en réel ou en image).
        Tout cela n’est que connexions et l’observation des champs électriques ou magnétiques, de la consommation d’oxygène par RMN, ou tout autre mesure, ne permet que d’approcher l’activité locale d’un groupe de neurone, mais pas leurs connexions individuelles et ce sont ces renforcements entre connexions des neurones entre eux qu’il faudrait réaliser entre deux cerveaux pour communiquer entre eux
        Heureusement, c’est impossible. Il faudrait comme une “greffe”.

         Mais il y a quand même quelques études qui ressemblent à cela mais de très loin et c’est ce qui m’a inspiré.
         Il s’agit d’essayer de saisir un tout petit peu de la démarche de pensée des gens et pas en transmission, mais seulement par l’observation en résonnance magnétique de leur cortex préfrontal.
        Les expérimentateur imaginent un scénario, un énoncé de problème avec des données et ils posent des questions qui demandent des réponses simples (presque oui ou non) et ils essaient de prévoir, à partir de l’observation du cortex préfrontal, le cerveau qui raisonne, quelle va être la réponse  qui sera donnée à chaque question.
        Jusqu’à présent le succès de la prédiction est assez limité, mais cela permet de “voir” en partie comment le cortex travaille et avec les autres centres.

    Le must de la communication

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  •             Pour faire suite à l'article d'hier, je voudrais montrer qu'internet peut modifier quatre de nos comportement de façon sensible, voyons lesquels : 
     
    Google et l'ordinateur appauvrissent il notre mémoire? 

                Certainement si nous n'y prenons pas garde !

                Toutes les études menées dans ce domaine montrent que le fait d'accéder facilement et presque instantanément à toutes sortes de données, nous incite à ne rien retenir, si ce n'est l'endroit où nous avons noté l'adresse du renseignement ou de la connaissance recherchée et stockée.
               Il est certain qu'alors qu'autrefois je connaissais quelques centaines de numéro de téléphone, maintenant je ne connais plus que ceux de ma famille que j'utilise souvent. Vous me direz que cela n'a pas grande importance, vu la nature de l'information et je suis d'accord avec vous.
              Mais nous faisons pareil avec des formules, des méthodes, des processus, et certaines connais-sances utiles à notre travail. Là c'est notre intuition technique, notre créativité et notre expertise que nous abandonnons car elles sont toutes basées sur des connaissances en mémoire que l'on rapproche les unes des autres, avec pour objectif le problème à résoudre.
                Donc si nous n'entrainons pas notre mémoire à retenir un certain nombre de données (les plus utiles, celles dont nous nous servons souvent), notre mémoire va décliner par manque d'exercice, d'apprentissage.
                Certes nous nous sommes toujours servi de la mémoire d'autrui, de livres, d'articles, de bibliothèque, mais la différence est qu'avec internet la quantité d'information est énorme et presque instantanée.
                Le problème est déjà de trouver la bonne information pertinente, et la plus complète possible. Je fais beaucoup de recherche d'articles scientifique, mais ce n'est pas toujours facile à trouver si je ne sais pas quelle est leur origine. Et finalement bien que très habitué à cet exercice, je ne le trouve pas plus facile qu'en bibliothèque. Le moteur de recherche ne comprend pas votre problème aussi bien qu'une bibliothécaire! Par contre on a mille fois plus de données, notamment étrangères.
               Un autre problème est de retrouver l'information mémorisée et il faut connaître son adresse sur l'ordinateur, même après un grand laps de temps. Pour moi qui en stocke depuis 1980 sur mes ordinateurs successifs, et sur des CD, (j'ai des dizaines de milliers de dossiers), il me faut un classement hiérarchique extrêmement rigoureux et une nomenclature pour m'y retrouver.
                Quand on donne à des jeunes des informations à rechercher sur Google, cela fonctionne bien au début, puis devant la multitude d'informations, ils oublient peu à peu les directives initiales et donc ce qu'il cherche. C'est dû à la mémoire de travail de notre cerveau, qui lors d'une tâche ne peut mémoriser plus de 5 à 10 informations et donc a du mal à mener plusieurs actions : c'est notre deuxième problème 
     
    Notre cerveau n'est pas multitâches

                 Notre cortex préfrontal dirige nos actions et il est câblé pour une seule action. Il peut en mener deux de front en partageant ses moyens et notamment la mémoire de travail, mais il est alors deux fois moins performant sur chacune. A partir de trois tâches il commet des erreurs et au delà de 4, il renonce.
               Les études montrent qu'internet ne nous fait pas progresser dans ce domaine, parce que nous sommes vite dépassés par la multitudes des informations à trier et que d'autre part, les informations non pertinentes nous distraient et nous détournent de la tâche principale.
                Le fait de zapper d'un site à l'autre nous donne plus d'informations, mais nous ne les voyons que de façon superficielle, et la compréhension en souffre. Les écrans changent notre façon de lire.
               Gary Small a démontré que les zones cérébrales activées lors de la lecture sur le Web sont différentes des zones activées lors de la lecture d'un livre.

                Les personnes qui lisent des ouvrages imprimés activent des régions associées au langage, à la mémoire et au traitement visuel. Chez les internautes, c'est dans les régions associées à la prise de décision et à la résolution de problèmes que l'on observe l'activité la plus intense.
                Par ailleurs alors qu'on lit un document de façon linéaire par mots ou groupes de mots, alors que sur internet, on a tendance à bien lire la première phrase, puis le début de la seconde ligne, et plus on descend, moins on lit de texte, mais on saute parfois de "mot clé" en mot clé, sans lire le texte intermédiaire.
                Lisant de façon très partielle, préoccupé par le choix de la pertinence, le lecteur a beaucoup moins d'attention, de réflexion et de capacités pour comprendre et retenir.
     
                 Le numérique favorise t'il l'apprentissage ?
     
                 Nous avons donc accès à beaucoup plus d'information qu'autrefois; ceci favorise t'il notre apprentissage, nos connaissances, notre savoir faire, notre culture. Et quel est l'impact sur notre éducation.
                Toutes les études montrent que ce n'est pas en passant beaucoup de temps sur internet (même s'il s'agit de recherches et non de jeu ou de chat), que l'on progresse à l'école.
                L' apprentissage scolaire est fondé sur des savoirs, sur la réalisation de tâches exigeantes, nécessitant du temps, un lieu, des ressources et du travail, qui doit être fait par notre cerveau et pas par l'ordinateur : avoir à portée de souris des bibliothèques ou des sites remplis de théorèmes et de formules mathématiques ne se substitue pas à la connaissance nécessaire quant à la façon de les utiliser.
              Internet ne favorise pas cette acquisition, car , les nouvelles technologies posent un problème nouveau à l'attention qui est indispensable à l'apprentissage.
                En temps normal, notre cerveau est capable de faire le tri entre ce qui est important et ce qui ne l'est pas, mais sur Internet, c'est plus difficile.
                Par ailleurs, nous y sommes confrontés à de nombreuses tentations, comme visionner une vidéo, envoyer un mail ou partager sur les réseaux sociaux, soit autant de sollicitations qui nous détournent de notre but initial.
                En définitive, l'interface Web ne favorise donc pas I'acquisition des connaissances indispensables à l'apprentissage.

                 Finalement, dans tous les cas, l'éducation et la pédagogie sont indispensables pour faire du Web, un outil au service de l'acquisition de la connaissance                           
                 Aujourd'hui, Ia plupart des élèves qui sortent de l'école primaire sont peu, voire pas du tout, préparés à utiliser Intemet.

     

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  •             J'ai fait plusieurs articles sur l'influence d'internet et plus généralement des écrans sur nos comportements, en particulier en décembre 2020, dans cette même rubrique.
               Certains d'entre vous m'ont demandé comment notre cerveau allait se modifier.

               En fait il ne s'agit pas d'évolution physique de l'espèce humaine. Celle ci est régie par la loi de l'évolution, qui n'agit que très lentement au bout de nombreuses générations et donc dans quelques milliers d'années, au plus tôt.
                Certes si nos cerveau sont tous différents et ont des "préférences" innées différentes, dues à leur développement in utero, en fonction de nos gènes, de facteurs de croissance et du hasard pour les jonctions finales entre axones er dendrites, cependant les nouveaux-nés ont un cerveau qui n'accomplit que les fonctions vitales, plus quelques souvenirs acquis in utero (le son de la voix de leur mère par exemple) et qui sont une source d'attachement et de sécurisation ensuite.
               Mais toutes nos qualités, notre personnalité future, notre savoir, sont potentiels et dépendent très fortement des apprentissages que nous subirons ou que nous saurons faire, depuis notre naissance jusqu'à notre mort.
                Ce sont les habitudes, les mécanismes de réflexion et d'action que nous allons acquérir qui vont modifier notre comportement. En effet tout apprentissage renforce la communication entre des centaines de milliers de neurones, entre dendrites et axones, à travers les synapses, et grâce à l'influx nerveux et aux neurotransmetteurs chimiques.
                Ce qu'internet peut changer, c'est donc un mode d'apprentissage, qui établit des connexions différentes entre nos neurones.
                Olivier Houdé, de l'université Paris Descartes, explique que : "Toute stimulation est susceptible de modifier des régions de notre cerveau dès lors que nos sens, nos émotions et notre réflexion sont éveillés, et cela, sans doute depuis toujours dans l'évolution humaine ; C'est cette plasticité qui permet à l'homme d'apprendre et de s'adapter à son environnement.".

               Il y a eu beaucoup d'études sur l'impact des écrans et notamment d'internet sur notre cerveau. En effet, nous passons plusieurs heures par jour à surfer depuis nos ordinateurs ou nos smartphones. Certains croient que le Web conduirait notamment au développement d'une pensée superficielle et désordonnée.
               Il y a évidemment beaucoup de façons d'utiliser les micro-ordinateurs, tablettes et smartphones, : écrire, dessiner, calculer, discuter, ou faire des recherches sur internet.....            Cette dernière occupation a fait l'objet de recherches,
               En comparant l'activité cérébrale d'internautes novices et d'internautes chevronnés lorsqu'ils utilisent un moteur de recherche, comme Google, les chercheurs se sont aperçus que les plus expérimentés activent plus de zones de leur cerveau que des novices.
    http://lancien.cowblog.fr/images/Cerveau1/IMG0001.jpg

                Sur les clichés d'IRM ci dessus, les régions cérébrales activées par des internautes novices (1) ou les internautes chevronnés (2), lors de la lecture d'un livre, sont semblables. Lors d'une recherche sur Internet, les internautes novices !3) activent presque les mêmes zones que lorsqu'ils lisent, tandis que les internautes plus expérimentés mobilisent desressources supplémentaires (4). 

                Enfin je rajoute ce schéma trouvé sur un hebdomadaire de neurobiologie.

    influence des écrans sur notre cerveau

                Toutefois je ne suis pas d'accord avec l'affirmation que les femmes et les hommes ont des cerveaux différents. La différence est minime à l'origine, mais ensuite les hommes et les femmes acquièrent des habitudes et des démarches psychologiques souvent différentes, dues le plus souvent à leur éducation, ce qui modifie l'utilisation du cerveau, mais pas les cerveaux eux-mêmes, qui ne diffèrent au stade adulte que dans les parties de l'hypothalamus qui régissent les problèmes sexuels.

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  • Ordinateur, internet et mémoire Ordinateur, internet et mémoire

                 Les neurobiologistes considèrent que l'usage de l'ordinateur et d'internet pourrait avoir un effet, non sur la structure de notre cerveau (qui en se modifie que très lentement au cours des siècles), mais sur la façon dont nous l'utilisons et donc sur ses performances, car la structure du cerveau n'est qu'un potentiel et tout vient ensuite de l'apprentissage.
                Les journalistes en mal de sensationnel appellent cela "l'effet Google".
                Betsy Sparrow, psychologue à l'université Columbia de New-York a vérifié expérimentalement que nous mémorisons moins bien des données si nous savons que nous pouvons les trouver facilement sur notre ordinateur ou notre téléphone (Google par exemple). Le fait de savoir qu'une information est accessible facilement nous inciterait donc à ne pas la mémoriser.
               En fait c'est un peu plus compliqué :
                    - on retient mieux le contenu des informations pour lesquelles on sait qu'on n'a pas un moyen de les retrouver facilement.
                   - on retient encore mieux le fait qu'on peut accéder à une information et comment le faire, mais on ne mémorise pas alors le contenu de l'information.

              Ceci a un coté favorable, c'est qu'on a mémorisé un moyen de retrouver davantage d'informations qu'on ne peut en mémoriser habituellement.
              Lorsque nous découvrons quelque chose sur Internet, nous avons tendance à n'en retenir que les grandes lignes, parce que nous savons qu'il nous sera possible de retrouver les détails en quelques clics, et nous retenons, sinon l'adresse précise où nous avons trouvé l'information, du moins des indices qui nous permettront d'y retourner, où tout simplement que nous avons mis cette adresse dans une petite bas de donnée dans une colonne de notre navigateur, ce qui ne nécessite plus aucune mémoire, puisque cela devient une habitude.    

               Savoir où et comment retrouver une information que nous n'avons pas mémorisée précisément, nous n'avons pas attendu lnternet pour cela : dans un livre, dans une bibliothèque, dans nos fiche, dans les tiroirs de notre bureau et des classeurs, nous faisions déjà cela.   
              Mais cela demandait davantage d'efforts et de préparation qu'aujourd'hui avec l'ordinateur, internet et leurs moteurs de recherche.  
             Daniel Wegner, de l'université d'Harvard appelle cela la "mémoire transactive".             Comme vous le savez circuler sur ces moteurs de recherche n'est pas comme interroger notre mémoire personnelle, qui a connaissance de notre passé, de nos désirs, de nos faits et gestes, de nos motivations.

            On y circule par les "liens" les URL (localisateurs uniformes de ressources - le mot uniformes voulant dire commun à tous), ce qui permet de mettre en réseau des milliards de fragments de connaissance.    
            Notre mémoire n'est pas organisée pour faire un travail analogue.
            Comme l'a étudié Jean-François Rouet, du Centre de recherche sur la cognition et l'apprentissage de Poitiers : "Nous ne mémorisons pas des URL, mais des chemins qui s'apparentent à ceux que nous suivons dans notre environnement physique".     
            Nous les suivons en reconnaissant le paysage, c'est-à-dire des formes et des couleurs dans les pages. Nous mémorisons la position en haut à droite d'un lien... Bref, nous mettons à contribution notre mémoire visuo-spatiale. "     
            Ce n'est donc pas seulement notre compétence par rapport au vocabulaire écrit qui est exploitée, mais également notre capacité à circuler dans l'espace, notre mémoire topologique. et tout le monde n'est pas aussi compétent dans cet exercice, car nous n'avons pas tous une mémoire topologique également entrainée et donc développée.    
            Ce chercheur a montré que les personnes dotées d'une meilleure mémoire topologique, se retrouvent mieux dans la structure de liens d'un site Web.   

             Si Internet change nos habitudes de mémorisation, il semblerait que cette adaptation à un nouvel outil repose en partie sur les mécanismes cérébraux connus d'orientation spatiale.            
            Peut être doit on développer cette capacité par l'éducation.    
            Dans son livre "Internet rend il bête", Nicolas Carr cite des travaux qui démontreraient que l'usage du lien hypertexte serait néfaste, provoquant une "surcharge cognitive" (mais ce journaliste cherche à prouver que l'on apprend moins bien sur le Web que dans les livres).            Il considère que passer d'un lien à un autre fait perdre le fil de ce que l'on cherchait, vous distrait, oblige à se recentrer à chaque fois et en conséquence on mémorise moins bien.           
           L'abus de liens pourrait être l'ennemi du lien. Les concepteurs de sites veillent à limiter la complexité de leurs arborescences. On a même redécouvert l'intérêt des documents linéaires, avec le format Pdf. On sait mieux aujourd'hui se servir, sans abuser, de liens hypertextes.    
           Je pense personnellement que ce qui manque à beaucoup pour travailler sur internet, c'est la motivation et l'habitude d'utiliser des mots clés sur des recherches et de trouver les adresses des sites intéressants.     
           La plupart des utilisateurs d'internet se servent de la messagerie, des sites sociaux ou des forums, des blogs et de la recherche de musique, de films et d'images, mais ne font pas de documentation.     
           En fait on peut se servir d'internet comme d'une immense bibliothèque et on peut y faire de la documentation, littéraire comme scientifique. Mais, malgré toutes les qualités de Google, Wikipédia, et autres moteurs de recherche, ce n'est pas toujours facile de trouver les informations pertinentes et les sites intéressants. Et la bibliothécaire n'est pas là pour vous aider.
          Et surtout, si Wikipédia est orienté vers la recherche de connaissances, mais pas toujours aisé à comprendre, et rebute sûrement certains par l'ampleur et la complexité de ses articles, Google et autres moteurs analogues, n'ont que des préoccupations mercantiles et vous donnera la liste de beaucoup de restaurants ou de marchands de victuailles, alors que vous cherchez la façon de préparer et cuire un plat, t il est beaucoup plus difficile de chercher ce que l'on souhaite.

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