• Le point sur le covid

              Le Premier Ministre a annoncé jeudi dernier une diminution en février, des contraintes nécessités par l’épidémie de coronavirus.
                Depuis un mois je ne me préoccupais guère de cette sale bête (qui n’est pas un être vivant), me contentant d’appliquer les gestes barrière dans la vie quotidienne. Finalement ke le suis bien habitué au port du masque, (même s’il me gêne pour respirer si je fais un effort, comme monter par l’escalier au 5ème étage de mon immeuble, ce qui n’arriva que si l’ascenseur est en maintenance), mais je ne peux toujours pas conduire avec ce truc sur le nez, qui remplit mes lunettes de buée                        
                Alors j’ai voulu refaire un point sur la situation actuelle, en consultant des sites de données, comme Santé Publique France, dat.gouv.fr ou Huffpost-science. Ces données sont très intéressantes, car elles portent sur de l’ordre de 60 millions de personnes, ce qui est evidemment une statistique inégalée.

    Les nouveaux cas de covid.

                Leur nombre nous effare un peu. J’ai comparé deux chiffres :
                          - sur Santé-France, le nombre total de cas depuis le début de la pandémie, au  17 décembre 2021 : 8 518 540 et au 16/01/2022 : 14 172 384 soit une augmentation de 5 653 844 cas en un mois
                         - le nombre de cas confirmés à J-1 entre le 21 décembre et le 20 janvier, qui correspond d’ailleurs à ceux de la fin de la courbe ci-dessous. On trouve un total de 6 939 713 cas. La différence avec le chiffre précédent est due essentiellement aux nombre de cas des 4 derniers jours (du 17 au 20 janvier) qui dépasse 1 400 000 cas (presque 400 000 en moyenne).
                 Le nombre de cas attribué à J-1 peut différer un peu de la réalité, car les informations mettent parfois plus de 24h à remonter, mais le total sur une longue période est exact, car il y a compensation d’un jour sur l’autre.
                On peut donc dire qu’il y a eu 7 millions de nouveaux cas en un mois dus au variant Delta et surtout à Omicron.

    Le point sur le covid

               On voit d’ailleurs sur la courbe ci-dessous que ce dernier est devenu largement majoritaire; on estime qu’il représente maintenant plus de 90% des cas.

    Le point sur le covid

                Il faut se garder de vouloir interpréter ces chiffres sans précaution, car si on compare des populations différentes, comme on en trouve beaucoup d’exemples sur internet ou les réseaux sociaux, on additionne ou soustrait, sans s’en rendre compte, des fractions qui n’ont pas le même dénominateur et on aboutit alors à des absurdités.

              J’ai lu par exemple que, comme il y avait 5 millions de non vaccinés, et presque 50% de cas positifs parmi eux, il devait y avoir près de 2,5 millions de non-vaccinés contaminés depuis un mois : c’est idiot ! D’abord le nombre de tests comprend un grand nombre d’enfants, vu le protocole scolaire, alors que le chiffre de 5 millions concerne les adultes de plus de 20 ans. et je n’ai pas pu trouver de chiffre fiable concernant les cas avérés d’adultes, ni un pourcentage de non vaccinés ne concernant que ces adultes. Si l’on faisait l’hypothèse absolument non vérifiée de 6 millions de cas d’adultes et 25% d’adultes non vaccinés, on aboutirait à seulement 1,5 millions d’adultes non vaccinés contaminés.

    Le point sur le covid

      Le point sur le covid

     

     

     

     

     

     

     

     

             On peut voir la répartition de l’évolution des nouveaux cas selon les régions, sur les deux figures ci-dessous : sur la première le taux d’incidence par département (c’est le nombre de cas pour 100 000 habitants) et sur la seconde figure la variation de ce taux ces derniers jours. Ce qui est encourageant, c’est qu’il baisse en île de France, dans les Alpes et en Corse, et qu’il devient stable dans un certain nombre de départements (blancs), les fortes augmentations étant très limitées (rouge). On peut espérer approcher du pic de contaminations.
              Toutefois il faudrait pouvoir comparer cette évolution à celle des nombres de tests dans chaque département, car si le nombre de tests baisse, le nombre de contaminés baisse aussi, sans que cela corresponde forcément à la diminution des contaminations. 

               La courbe ci-dessous est intéressante, car le très grand nombre de tests, y compris sur des enfants a permis de montrer que la contagiosité des enfants et plus généralement des jeunes, était très importante, ce que l’on ne pensait pas jusqu’à présent.
              Le variant omicron touche sans doute plus facilement les jeunes que les précédents variants, le nombre de tests de jeunes et enfants a augmenté et les personnes plus âgées, vaccinées en majorité, sont moins contaminées. 

    Le point sur le covid 

              Si l’on examine la gravité des cas, on constate sur les courbes ci-dessous que le nombre d’hospitalisations et de patients en réanimation n’augmente heureusement pas en proportion du nombre de cas. Cela tient d’une part à ce que le variant omicron est moins dangereux que les précédents, bien que beaucoup plus contagieux, et d’autre part au taux important de vaccination, notamment des personnes âgées, le vaccin protégeant efficacement contre les formes graves, et cela d'autant plus que les séjours longs de malades dus au variant delta ne sont pas terminés.

     

    Le point sur le covid

     La vaccination 

                 Il y avait, au 20/01/2022 : 
       • 53 739 897 personnes qui ont reçu 1 dose soit 80,15% de la population.
       • 52 410 046 personnes qui ont reçu 2 doses soit 78,17% de la population.
       • 33 133 670 personnes qui ont reçu 3 doses soit 49,42% de la population.
               Ce pourcentage est plus fort dans l’ouest et le nord, et moindre en Ile de France et dans le sud-est.
               La répartition par tranche d’âge est donnée dans le tableau ci-dessous. On notera toutefois que la vaccination des enfants n’ débuté que fin décembre 2021.

    Le point sur le covid

     

              Les deux courbes ci-dessous sont intéressantes car elles montrent l’efficacité des vaccins :
                          - la première courbe concerne l’évolution dans le temps des contaminations chez les vaccinés et non-vaccinés; le taux de contaminés positifs est presque le même pour les non-vaccinés et les vaccinés et certains s’étonnent de ce dernier chiffre, mais la population de vaccinés est presque dix fois plus importante que celle des non-vaccinés, et donc le pourcentage rapporté à ka population est beaucoup moins important.
               L’Institut Pasteur a calculé qu’une personne non-vaccinée avait 12 fois plus de risques d’être contaminée et contaminante pour les autres, qu’une personne vaccinée.

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                          - la deuxième courbe montre l’accès en réanimation etlà, le nombre de personnes son vaccinées est en grande majorité, car le vaccins protègent efficacemnt contre les formes graves du covid 19, même le variant omicron..
    Les personnes de plus de 65 ans non-vaccinées prennent actuellement un très gros risque d’hospitalisation et même de décès, vu la contagiosité du variant omicron.

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              Enfin on constate quelques formes graves et quelaque rares décès d’enfant dus au covid19. Je sais que beaucoup de parents hésite, car, comme pour les accidents de la route, on croit toujours que cela n’arrivera aux autres. Mais à la place des parents, je me demanderais « Et si malgré la probabilité très faible, si cela arrivait à mon enfant ! »
             Je sais aussi que beaucoup de jeunes ne pensent pas se faire vacciner, par négligence, parce que la plupart des jeunes qui ont eu le covid n’ont pas été très malades et que très peu sont morts. Je leur montrerai seulement l’image ci-dessous et par ailleurs, je leur demande pourquoi ils mettent une ceinture dans leur voiture : la probabilité d’accident grave étant faible.

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  • http://lancien.cowblog.fr/images/SanteBiologie-1/fibremuscle.jpg            Le mode de contraction de nos muscles est un phénomène mal connu du grand public et on ne m'en avait jamais parlé en classe. Pourtant nous l'utilisons chaque seconde. Je vais donc essayer de vous l'expliquer.    
            
      En simplifiant beaucoup, on peut décrire la fibre musculaire comme des fibres élémentaires de quelques centimètres de long et quelques dizaines de microns de large, constituées de colonnettes d’environ 1 micron de large (1/1000ème de mm), et dont la structure est formée de longs filaments enchevêtrées de myosine et d’actine. (schéma à gauche fibres d'actine en gris, de myosine en noir).
                L’actine et la myosine sont de très grosses protéines, de plusieurs centaines d’acides aminés, qui sont présentes dans le corps humain et peuvent polymériser en longs filaments.

                Les filaments constitués principalement d’actine, mais aussi d’autres protéines, ont l’allure du schéma ci dessous, et sont polarisés comme des aimants, les molécules ayant des orientations privilégiées.
    http://lancien.cowblog.fr/images/SanteBiologie-1/filamentactine.jpg

                Les filaments élémentaires de myosine ont une structure plus complexe, (schéma ci dessous). Plusieurs centaines s’assemblent décalés les uns par rapport aux autres, en filaments plus épais, liés entre eux par leurs queues. Les « têtes «  dépassent du filament (en bleu sur le second schéma) et elles se lient aux molécules sur les fibres d’actine.            A l’état de repos, les fibres d’actines et de myosines sont donc liées entre elles.

    http://lancien.cowblog.fr/images/SanteBiologie-1/myosineIII.jpg



     Comment nos muscles fonctionnent ils ?






                Les nerfs qui aboutissent sur nos muscles, provenant du dessus du cerveau, et via la moelle épinière, se terminent par des synapses, cette innervation étant très dense.             Lorsqu’arrive un influx nerveux de commande, celui ci va libérer dans les fentes des synapses un neurotransmetteur l’acétylcholine. Ce neurotransmetteur va agir en se fixant sur des récepteurs spécifiques et en libérant des ions calcium Ca++, la concentration de ces ions étant multipliée par un facteur 1000.
                Ces ions calcium vont dépolariser les fibres d’actine et par ailleurs favoriser des transformations chimiques d’une autre molécule (l’adénosine triphosphate ou ATP), qui va d’une part fournir de l’énergie et d’autre part favoriser la rupture des liaisons actine-myosine.            Les filaments d’actine, initialement liés à ceux de myosine, peuvent alors glisser dans un sens ou dans l’autre, permettant une contraction ou un étirement des fibres. (voir schéma ci dessous).

    http://lancien.cowblog.fr/images/SanteBiologie-1/contraction.jpg
                 Mais il faut pouvoir arrêter la contraction ou l’étirement des fibres musculaires, et donc neutraliser l’action du neurotransmetteur (l’acétylcholine), après qu’il ait agi.            Pour cela il existe une enzyme au niveau des synapses musculaire, (qui s’appelle la cholinestérase) et qui va détruire l’acétylcholine en la transformant en choline et en acide acétique. Le neurotransmetteur sera ensuite resynthétisé, loin de la synapse et stocké dans des vésicules, prêt à être à nouveau utilisé.
                Si cette enzyme n’existait pas, l’action de l‘acétylcholine se prolongerait et notre muscle serait tétanisé.

                 J’espère ne pas vous avoir trop ennuyé(e)s avec cette petite explication SVT très simplifiée, mais je suis toujours en admiration devant la complexité, mais aussi l’ingéniosité du bon fonctionnement du corps humain, notamment au plan de la biochimie.

                 Il existe malheureusement dans la nature des poisons , mais aussi des toxiques chimiques que fabriquent les armées américaines et russes, qui, par divers processus, empêchent la cholinestérase d'agir et de détruire l'acétylcholine.
                 Les muscles restent alors contractés et ne peuvent se détendre. Il en résulte des paralysies, des convulsions, puis si le phénomène atteint les muscles respiratoires et le cœur, c'est la mort.
                 Des laboratoires cherchent des médicaments qui permettent de prévenir et de soigner les effets de ces toxiques, mais évidement, il ne faut pas que les doses reçues soient trop fortes et quelques milligrammes de toxiques sont en général mortels.
                 On peut évidemment se protéger grâce à des masques, beaucoup plus étanches que ceux qui nous protègent du covid. Mais certains toxiques passent à travers la peau et il faut alors porter des vêtements étanches.

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    Antigènes, anticorps et groupes sanguins.

           L’épidémie de coronavirus nous a familiarisés avec la notion d’antigène qui est une molécule, le plus souvent protéine, qui provoque une réaction de notre système immunitaire qui fabrique des anticorps. C’est le cas pour le covid19 pour lequel des protéines de la molécule spike, que leur présence soit due au virus lui même, ou à un vaccin, induisent la production d’anticorps, lesquels vont alerter les défenses immunitaires et d’une part faire venir des lymphocytes « tueurs » qui vont s’attaquer aux virus, et d’autre part sensibiliser d’autres lymphocytes pour qu’ils gardent ensuite la mémoire de ces antigènes pour la cas d’une éventuelle future contamination.

     

             Mais la notion d’antigène n’est pas propre aux invasions microbiennes.

                   - est antigène, (de l’anglais antigen, pour antibody generator), toute substance que le système immunologique d’un individu reconnaît comme étrangère, et qui provoque une réponse par la production d’anticorps ;

    Les antigènes sont généralement des protéines, des polysaccharides et leurs dérivés lipidiques (graisses)
                  - est anticorps une protéine produite par le système immunologique de l’organisme capable de réagir en présence d’un antigène.

             Les antigènes couvrent la surface de presque toutes les cellules de l'organisme et participent à son identité. Ils sont les cibles des anticorps lorsqu'ils sont identifiés comme étrangers. Certains anticorps sont fabriqués « à la demande » (défense contre les bactéries…), de très nombreux autres existent naturellement dans l’organisme.

             L’introduction d’antigène étranger dans le corps peut éventuellement provoquer des réactions violentes du système immunitaire, qui peuvent parfois entrainer la mort.

             Pour illustrer ces phénomènes, je vais prendre pour exemple les groupes sanguins. Il s’agit de la classification des antigènes présents à la surface des  erythrocytes, les globules rouges.

            Mais en fait il existe aussi d’autres classifications d’organes du sang : des antigènes leucocytaires (globules blancs), des plaquettes, ou de molécules circulantes, comme les immuno-globulines.

            Il existe de très nombreux « groupes sanguins »,correspondant à des antigènes très divers. Il y a 35 systèmes courants d’antigènes, mais il existe de nombreux autres groupes moins importants. Au total on connait de l’ordre de 320 antigènes.

            Mais dans un premier temps, on parle le plus souvent d’un système relativement simple et bien connu, le système « ABO », complété par « l’antigène D, rhésus RH ».

            Ce système est utilisé couramment en médecine et en pharmacie.

     

           Découvert en 1900 par Landsteiner, le système ABO permet de classer les différents groupes sanguins selon la présence ou non d’antigènes A ou B à la surface des globules rouges. Il comprend quatre groupes : les globules rouges du groupe sanguin A possèdent des antigènes A, ceux du groupe B des antigènes B, ceux du groupe O aucun antigène, alors que ceux du groupe AB contiennent à la fois, des antigènes de type A et de type B.

          Il est complété par la présence d’un antigène D, qui correspond au « rhésus + » ou à l’absence de cet antigène qui correspond au « rhésus - ».

          La combinaison des deux donne donc 8 groupes sanguins.

          La répartition de ces groupes dans la population française est la suivante :

    Antigènes, anticorps et groupes sanguins. 

          Cette répartition peut présenter des différences selon les origines ethniques :
             - chez les aborigènes d'Australie par exemple, on compte 68 % de O et 32 % de  A       
            - chez les Inuits, 86 % de O ;
            - chez les Asiatiques, on compte une plus forte proportion de groupe B.

     

           Une caractéristique très importante est que chaque groupe sanguin produit des anticorps : l’antigène A est associé à des anti-corps « anti-B », l’antigène B est associé à des anti-corps « anti-A », l’antigène O à des anti-corps à la fois « anti-A » et « anti-B »; et l’antigène AB ne produit pas d’anticorps.

           Ces anticorps naturels apparaissent, dans le système ABO, dès les premiers mois de la vie d’un enfant.

     

           Lorsqu'un anticorps se fixe spécifiquement à un antigène situé à la surface des globules rouges, il provoque l'agglutination, (formation d’amas) parfois l'hémolyse (destruction), de ces derniers.
           La compatibilité entre le groupe sanguin d'un donneur et d'un receveur se pose lors des transfusions sanguines ou de transplantations. Une transfusion échouera si des anticorps rencontrent des cellules présentant les antigènes correspondants. Une réaction immunologique (agglutination et hémolyse) se déclencherait alors très rapidement pour détruire ces cellules. 

           Les conséquences peuvent aller d'une transfusion inefficace sans signe clinique, à une réaction clinique légère (angoisse, frisson), grave (état de choc, hémoglobinurie, insuffisance rénale aiguë), ou dramatique (Choc, Coagulation) conduisant au décès.

     

           Pour le facteur rhésus, les groupes RH- n’ont pas d’antigène D et ne produisent pas d’anticorps à l’origine, mais s’ils sont en contact avec du sang porteur de RH+, ils fabriqueront alors des anti-corps anti-D qui attaqueront les globules RH+.

          On ne peut donc transfuser un RH- avec du sang RH+

          Le cas se pose également en cas de grossesse pour les femmes rhésus négatif portant un fœtus de rhésus positif. S'il s'agit d'une première grossesse, en général cela se passe bien si la mère n'a pas été sensibilisée antérieurement par l'antigène D.

         Sinon, (et notamment si le foetus d’une deuxième grossesse est RH+), du fait que les anticorps peuvent franchir la barrière placentaire, les globules rouges du fœtus sont détruits plus ou moins massivement, ce qui peut n’entrainer qu'un simple ictère (jaunisse) et une anémie passagère, mais aussi plus importante et nécessiter des transfusions, voire une transfusion totale à la naissance, pour éviter la mort de l’enfant.

                  

           En cas de transfusion sanguine, on ne peut donc pas recevoir d’un donneur n’importe quel sang suivant les caractéristiques de son propre sang. Dans la majorité des cas, les receveurs seront transfusés avec les globules rouges d'un donneur du même groupe sanguin. Deux exceptions : les individus de groupe O- sont "donneurs universels" et peuvent donc donner leur sang à n'importe quel receveur, tandis que les individus de groupe AB+ sont "receveurs universels ».

          Le tableau ci-dessous donne les compatibilités des sangs entre eux, en ce qui concerne les globules rouges et plaquettes.   

     

    Antigènes, anticorps et groupes sanguins.

         Le groupe sanguin d'un enfant est fhéréditaire. Il est en effet défini par rapport au groupe de ses parents, lequel se base sur deux gènes allèles provenant du père et de la mère. Ci-dessous le tableau indiquant les différentes combinaisons possibles. 

         Dans les colonnes « parent » figurent les deux gènes et le groupe du parent qui en résulte.
         Dans les cases enfant, on prend les combinaisons successives de chacun des deux allèles du père et de la mère, et le groupe de l’enfant en résultant. (il peut donc y avoir au maximum 4 possibilités).

    Antigènes, anticorps et groupes sanguins.

     

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  • Sur la photo ci dessous l’équipe qui a mis au point le BCG, en noir le dr. Calmette et à droite le vétérinaire Guérin.

    Tuberculose, pandémie oubliée, toujours dangereuse.

               Comme j’ai déjà dû vous le dire, je reçois la lettre de l’Institut Pasteur qui informe des recherches faites par ses chercheurs ,et qui est très intéressante.
               La dernière lettre parlait en particulier de la tuberculose.

                Quand j’étais jeune il y a plus de 70 ans, c’était une maladie courante, j’ai connu plusieurs camarades atteints par la maladie, et les « sanatorium » surtout en montagne, étaient nombreux. Avant le covid 19, la tuberculose était la pandémie la plus meurtrière avec un million et demi de morts par ans, devant le sida et le paludisme.

                Pourtant un vaccin mis au point par MM Calmette et Guérin, de l’institut Pasteur, existait depuis 1921 : le BCG (bacille Calmette Guérin). Mais il n’a été obligatoire pour les enfants qu’en 1950; Non seulement il a évité les morts, mais la maladie est devenue beaucoup moins fréquente en France et le vaccin n’est plus obligatoire depuis 2007 pour les enfants et en 2019 pour les personnels de santé.
                Dans le monde cela a été le vaccin le plus utilisé et il aurait permis de sauver un milliard d'êtres humains en un siècle. L’apparition des antibiotiques a également fait reculer la maladie, ainsi que l’amélioration de l’hygiène.
                Peu cher, il fait partie des vaccins dits "vivants atténués". Il contient un agent infectieux vivant, une souche atténuée de bacille tuberculeux Mycobacterium tuberculosum. Il a permis surtout de prévenir les formes graves chez les jeunes enfants. On l'utilise aujourd'hui de moins en moins dans les pays riches, car la maladie y est devenue plus rare, inférieure à 10 cas pour 100 000 habitants.

     Tuberculose, pandémie oubliée, toujours dangereuse.            La tuberculose est provoquée par des bactéries transmises par les gouttelettes produites lorsqu’une personne atteinte de tuberculose pulmonaire tousse. Cette contamination nécessite généralement un contact de plusieurs heures dans une même pièce.
                 La tuberculose touche généralement les poumons, provoquant la toux, souvent accompagnée d’éternuements et de crachats, de fièvre et d’une perte de poids. Ces symptômes peuvent n’apparaître que plusieurs années après la contamination. La tuberculose est surtout dangereuse pour les enfants en bas âge et les personnes dont e système immunitaire est affaibli.La tuberculose se soigne généralement bien avec des antibiotiques spéciaux à prendre pendant plusieurs mois. Non traitée, elle est souvent mortelle après une longue phase de maladie (45 ù des cas). Mais certaines souches de bactéries deviennent moins sensibles aux antibiotiques.

                   Mais la tuberculose fait encore des ravagesLa tuberculose est une des maladies infectieuses des plus meurtrières, avec plus de deux millions de morts chaque année. L’Afrique et l’Asie du Sud-est sont les plus touchées et les pays industrialisés ne sont pas épargnés. En 2019, il y a eu 10 millions de nouveaux cas : 5,6 d’hommes, 3,2 de femmes et 1,2 millions d’enfants.
                 En France, le nombre de nouveaux cas a augmenté depuis l’abandon de l’obligation du vaccin et s’élève à environ 5 500 chaque année, (7,6 cas pour 100 000 habitants) entraînant près de 700 décès. Le vaccin permet surtout d'éviter les formes sévères de la maladie chez l’enfant.
                C’est « une maladie de la misère, qui accompagne la pauvreté la précarité, la famine, l’insalubrité et le manque d’hygiène, conditions qui diminuent la réponse immunitaire.

                  L’Institut Pasteur effectue de nombreuses recherches concernantla tuberculose, dans un laboratoire P3 (à trois enceintes successives en dépression pour emêcher toute fuite). Les études sont difficile car la bactérie se multiplie lentement, ce qui allonge les durées des expériences.
                 Il étudie le génome et la machinerie moléculaire du bacille, la diversité des souches, des signatures dans le sang qui indiqueraient que la personne va développer la maladie, la résistance aux antibiotiques et comment l’éviter, des traitements plus courts et moins lourds, au sein notamment d’un projet de recherche européen, ERA4TB, et l’amélioration du BCG actuel.

                Dommage que les journalistes de la télévision qui nous abreuvent de chien écrasés, n consacrent pas plus de temps à la lutte contre la tuberculose.

                J’ai appris aussi dans cette lettre l’existence d’une maladie que je ne connaissais pas : la « variole du singe ».
                   Transmissible à l’homme, elle a des symptomes voisins dela variole humaine :fièvre lésions cutanées sur le visage et le corps, La maladie se guérit de façon spontanée au bout de 2 à 3 semaines, sauf dans 1à 10% des cas ou elle peut être mortelle; notamment chez les enfants.
                 Alors que la variole humaine était pratiquement éradiquée, cette maladie a été découverte en Afrique centrale en 1970. Endémique dans la République du Congo, elle a été identifiée dans 10 pays d’Afrique, puisest sortie en 2003uxa Usa, portée par des rongeurs qui l’ont transmise à des chiens de prairie, qui ont contaminé les hommes. Quelques cas se sont déclarés au Royaume uni, à Singapour et en Israel
               Cette maladie émergente est perçue comme une menace sérieuse qui remplacerait la maladie éradiquée. Heureusement le vaccin antivariolique classique est efficace à 85 % contre la variole du singe.

     

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  •  L'appendice a une utilité, cela me rassure.              Si vous avez comme moi, un certain âge, vous avez sûrement eu des camarades de classe ou par la suite des amis, qui ont eu une « appendicite ». Cela commence par des douleurs fortes en général au bas-ventre droit, dans 70% des cas, à peu près à mi-chemin entre le nombril et l’aine, dues à une inflammation brutale de « l’appendice ».

                 Une telle inflammation touche environ une personne sur quinze, principalement entre 10 et 30 ans, avec deux pics de fréquence : 10/14 ans et 25/34.
                 On ne connaît en général pas la cause de cette inflammation, qui peut être due à desgermes ou à des parasites, ou parfois à un corps étranger.

    L'appendice a une utilité, cela me rassure.            L’appendice, (appelé aussi appendice iléo-caecal), c’est un petit diverticule (une excroissance), de 6 à 12 cm de long et  4 à 8 mm de diamètre, creux, qui  se trouve au début du gros intestin, à sa jonction avec l’intestin grèle, qui vient de l’estomac. Il est alimenté par une petite artère. (voir schéma ci contre).
    Il est située en général à droite dans 75% des cas, mais peut se trouver davantage au milieu de l’abdomen ou plus haut sous le foie, la jonction iléon-colon se trouvant déplacée par rapport au cas général.

     L'appendice a une utilité, cela me rassure.            Les médecins craignaient autrefois que cette inflammation résulte d’une infection,  et au cas où, suite à un éclatement de l’appendice infecté,  elle aurait gagné le péritoine, une membrane très mince qui entoure l’abdomen et les viscères, on risque alors une infection grave (une péritonite), qui peut entrainer une septicémie mortelle. En général si l’inflammation persistait on enlevait l’appendice, opération bénigne parce que très courante, mais qui nécessitait cependant que l’on aille chercher l’appendice dans l’abdomen (voir photo ci-contre).

                 Aujourd’hui, on a des moyens sérologiques de mieux déceler les infections et surtout on peut faire des clichés par échographie. On n’enlève plus l’appendice que s’il y a vraiment une infection, et on traite la crise par des antibiotiques.

     

                  Quand j’étais jeune, on m’avait toujours dit que l’appendice ne servait à rien, que c’était un vestige de la préhistoire où les hommes mangeaient davantage de plantes et de fibres, et leur colon était plu développé pour permettre leur absorption. Puis la nourriture s’était diversifiée et cette partie du colon s’était atrophiée, devenat l’appendice.        
                   Effectivement il ne semble pas y avoir de différence que vous ayez encore votre appendice, ou que vous ayez subi une appendicectomie, vous vivez normalement.

                   Je ne m’étais plus inquiété de ce problème depuis des années, et cela ne m’empâchaist pas de dormir, ais je viens de lire, dans Science et Avenir un article de Nicolas Gutierrez, sur les fonctions possibles de l’appendice.

                   Les paléontologues du Museum d’Histoire Naturelle à Paris doutaient de l’inutilité de cet appendice, car ils avaient fait des études sur 317 espèces animales et ils avaient constaté que l’appendice est apparu au moins 16 fois, la première il y a 800 millions d’année, alors qu’elle n’a disparu qu’une seule fois. La loi de l’évolution de Darwin tendarit à prouver que cela lui confère une utilité. Laquelle ?
                  Un chercheur de l’INSERM; Eric Ogier-Denis a montré que les animaux qui possédaient un appendice, vivaient plus longtemps que des animaux de taille égale, qui n’en avaient pas.
                   On a alors découvert que les humains qui avaient eu une appendicite étaient protégés contre d’autres inflammations et infections de l’intestin. L’appendice aurait donc un rôle immunitaire.
                   Au contraire les personnes auxquelles on a enlevé l’appendice auraient un risque plus élevé de développer de telles maladies du colon, notamment la maladie de Crohn
                   Pour expliquer ces constatations, on suppose que chaque personne ferait plusieurs petites inflammations de l’appendice, sans gravité, qui stimuleraient la mémoire des défenses immunitaires et la présence d’anticorps. L'appendice pourrait aussi assurer une certaine action sur le microbiote.

                    Ce sont les aspects bénéfiques de la présence de l’appendice. Par contre il semble qu’il soit impliqué dans l’apparition de la maladie de Parkinson.
                    La cause de la maladie est la disparition progressive dans le cerveau des neurones dopaminergiques (qui utilisent la dopamine comme neurotransmetteur)
                   Cela se traduit par des difficultés motrices, des tremblements, de pertes d’équilibre. Le fonctionnement cognitif peut être atteint le système de récompense et d’apprentissage utilisant les voies dopaminergiques.
                  Des chercheurs semblent avoir montré que des modifications épigénétiques, (c’est à dire non pas du code génétique, mais de la façon dont il s’exprime, notamment sous forme de protéines), entraineraient la dégradation de macromolécules qui s’accumuleraient dans l’appendice, puis émigreraient vers le cerveau.
                  Il ne servirait à rien de retirer l’appendice pour éviter la maladie de Parkinson, car ces macromolécules s’accumulent aussi en d’autres endroits de l’intestin.
                  Au contraire l’appendice pourrait servir de marqueur, pour déceler plus tôt l’apparition de cette maladie.

     

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