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    Le système immunitaire de l'homme (2) : la partie "adaptative".

                Nous avons décrit hier la partie innée et permanente du système immunitaire, je parlerai aujourd'hui de la partie adaptative.
              Cette partie du système immunitaire comprend, dès la naissance, un certain nombre d’éléments qui sont disponibles, mais qui sont peu sensibilisés à lutter contre des agents extérieurs, à l’inverse des éléments du système inné.
               Mais ces éléments vont s’adapter en étant sensibilisés peu à peu, soit par contact avec ces éléments extérieurs, soit parce qu’on les sensibilise de façon artificielle (vaccins), soit parce que lors d’une infection microbienne, les cellules dendritiques et divers composants chimiques viennent les « appeler au secours », pour aider sur place le système inné qui est plus ou moins débordé.
               Nous allons d’abord décrire cet arsenal, constitué par les « anticorps » et par les « lymphocytes B et T ».
               Les anticorps sont destinés à reconnaitre les antigènes, et les lymphocytes vont, soit garder la mémoire de ces antigènes, soit détruire les éléments étrangers reconnus.

                            Les anticorps ou immunoglobulines :

              Le système immunitaire adaptatif va produire des substances chimiques qui sont des très grosses protéines complexes.

    Le système immunitaire de l'homme (2) : la partie "adaptative".             Leur constitution est figurée sur le schéma ci-contre. Les chaines « lourdes » et les chaines « légères » sont les mêmes chez tous les anticorps et leur liaison comporte une certaine flexibilité. La molécule est symétrique au niveau de ces chaines.
                 Pour donner une idée de la complexité, chaque chaine légère comporte environ 110 acides aminés et les chaines lourdes le double.
                 Ces domaines constants ne sont pas impliqués dans la reconnaissance des antigènes.
                Au bout des deux bras des anticorps des éléments variables spécifiques qui peuvent fixer et donc reconnaître un antigène particulier.
               L’anticorps en se fixant sur l’antigène qu’il a reconnu, se lie donc sur l’élément (notamment bactérie ou virus) qui comprend la protéine antigène.
               Après avoir reconnu un antigène grâce à sa partie variable, un anticorps peut se lier à des cellules du système immunitaire par sa partie constante et s'il se lie ainsi à des macrophages ou à des lymphocytes tueurs, il peut alors favoriser la destruction de l’élément nocif qu’il a reconnu.
               Les anticorps protègent également l'organisme en déclenchant des réactions chimiques qui libèrent dans le plasma sanguin, des produits qui vont perforer les bactéries et faciliter ensuite leur phagocytose.

              Il existe plusieurs sortes d’anticorps qui se trouvent dans des tissus différents et par ailleurs les anticorps monoclonaux et polyclonaux. Un antigène possède généralement plusieurs protéines (dites épitopes) différentes qui sont autant de sites de liaison aux anticorps. Les monoclonaux ne se lient qu’à une seule sorte d’épitope, les polyclonaux à plusieurs sortes (voir schémas ci-dessous).
    Le système immunitaire de l'homme (2) : la partie "adaptative".Le système immunitaire de l'homme (2) : la partie "adaptative".

     

     

     

     

     

     

     

     

              Les anticorps sont produits en général par des lymphocytes B particuliers qui « maturent » et que l’on appelle alors plasmocytes.(voir plus loin)
             Nous avons en permanence au moins 100 millions d'anticorps dans notre sang.
             Toutefois les anticorps ne sont actifs que pendant un certain temps qui dépend des microbes en cause. Pendant des années pour certains, (la rougeole), quelques mois pour d'autres, d'une part parce qu'ils disparaissent peu à peu, et d'autre part en raison de la mutation de l'agent infectieux, comme dans le cas de la grippe.
           Certaines bactéries, comme le tétanos, la diphtérie, la tuberculose, ne développent pas de protection naturelle par formation d'anticorps persistant après la maladie et seul un vaccin peut les développer.

                           Les lymphocytes T :

     Le système immunitaire de l'homme (2) : la partie "adaptative".         
    Le thymus est un organe situé dans la partie supérieure du thorax, plaqué à l'arrière de la partie haute du sternum. Il supporte la différenciation et la sélection des lymphocytes T.

                Les lymphocyte T sont des globules blancs destinés à faire disparaître les corps étrangers, notamment virus et bactéries. Mais à l’origine ils ne savent pas reconnaitre les cellules qu’ils doivent "tuer". Ils sont porteurs d’un récepteur pour reconnaitre un type de cellule et un seul, mais ce récepteur n’est pas activé. 
               Ils sont alors stockés principalement dans les ganglions lymphatiques.
               Nous avons vu hier que la cellule dendritique venue dans un ganglion lymphatique par les canaux lymphatiques, présentait aux lymphocytes T, des petits morceaux de 30 à 40 acides aminés de la bactérie ou le virus phagocytés (ces morceaux sont appelés des peptides). Certains macrophages et lymphocyte B peuvent aussi jouer ce rôle.

              Le lymphocyte T sera alors capable de reconnaitre le corps étranger dont on lui a donné le signalement et le détruire. Il n'est capable de reconnaitre que ce seul agent..
             On estime que chez un adulte, le nombre d'éléments étrangers au corps (bactéries, virus, parasites, substances chimiques...) auquel notre système immunitaire peut répondre en même temps, parce que des lymphocytes T et B y ont été sensibilisés, est de l'ordre de un million.
               Le lymphocyte T est alors activé et va circuler dans le sang, attiré par des marqueurs chimique vers le lieu de l’infection à défendre.
             Il existe diverses sortes de lymphocytes T dont les quatre principales sont :
                   - des lymphocytes T tueurs (CD8) qui sécrètent des cytotoxines et perforent la membrane des cellules dont ils reconnaissent l'antigène. Ils peuvent être activés par des antigènes circuant dans le sang ou la lymphe.
                   - des lymphocytes T auxiliaires  (CD4), qui sécrétent des cytokines et attirent sur place des cellules du système inné pour aider à combattre une infection, mais qui vont aussi activer des lymphocytes B, qui ne sont pas encore sensibilisés à un antigène.
                   - des lymphocytes T régulateurs qui aident à empêcher l'activation des lymphocytes auto-immuns  qui détruisent les cellules de leur propre organisme.
                    - des lymphocytes T mémoire ou messagers, activés après une première infection, et qui vont "patrouiller » dans la lymphe, les ganglions lymphatiques, le sang, la rate... et pouvoir activer des lymphocytes B en les rendant sensibles à leur antigène. (voir plus loin).
    Alors que les lymphocytes T meurent bout d'un certain temps, les lymphocytes mémoires peuvent vivre pendant des mois, voire des années.

                          Les lymphocytes B :

              Ils sont produits par la moelle osseuse (ne pas confondre avec la moelle épinière qui est un tissus nerveux) et à chaque instant des millions d’entre eux circulent ensuite dans le sang et la lymphe.

             Ils se différencient en plasmocytes, lymphocyte B mémoire et lymphocytes B régulateurs.

             Le rôle des plasmocytes est essentiellement de produire des anticorps, destinés à lutter contre un intrus particulier dont ils doivent reconnaitre l’antigène. Un lymphocyte B donné ne peut réagir qu'avec un antigène précis, car ses anticorps, pour être actifs, doivent se lier directement à cet antigène. Le corps humain produit des centaines de milliers de plasmocytes différents et chacun a développé, sur sa membrane, un récepteur qui se liera à un antigène particulier. On appelle ce récepteur BCR ( B cell réceptor ).

    Le système immunitaire de l'homme (2) : la partie "adaptative".

            La plupart des lymphocytes B qui circulent dans le sang et la lymphe ne sont pas actifs bien qu'ils possèdent ce récepteur d'antigène. Pour qu’ils le soient il faut qu'ils soient activés . Ils peuvent rencontrer une cellule dendritique ou un autre activateur dans un ganglion lymphatique, mais dans le sang ou la lymphe,  ce sont des lymphocytes T messagers particuliers qui vont activer dans le lymphocyte B le récepteur d'antigène à condition d'avoir un antigène identique à celui spécifique du récepteur BCR. 
             Les deux lymphocytes T et B échangeront deux type de signaux : l'un au niveau de leurs récepteurs BCR et TCR du même antigène; l'autre au niveau des membranes des cellules qui échangent des protéines dites interleukines. Le processus d'activation est schématisé ci-après 

    Le système immunitaire de l'homme (2) : la partie "adaptative".

                Les stades de cette activation sont les suivants :
    (1) : le récepteur BCR reconnait si l'antigène du lymphocyte T est le même que le sien; si oui, il met en place des récepteurs d'interleukines;
    (2) : l'antigène est phagocyté et dégradé;
    (3) : le récepteur BCR présente un morceau (peptide) de l'antigène.
    (4) : le récepteur TCR reconnait et accepte ce peptide de l'antigène.
    (5) : le lymphocyte T4 est activé et produit des interleukines;
    (6) : les interleukines permettent l'activation du lymphocyte B.

                Après reconnaissance des antigènes par les lymphocytes B (lors de la réponse immunitaire primaire à une infection par un microbe), certains se différencient en  lympho- cytes B mémoires, qui ont pour rôle de mémoriser les propriétés de l'antigène les ayant activés, afin de créer une réponse immunitaire plus rapide, plus longue, plus intense et plus spécifique dans le cas d'une seconde infection par ce même antigène (réponse immunitaire secondaire). De plus, les lymphocytes B mémoires ont une durée de vie beaucoup plus longue que les plasmocytes. (plusieurs mois voire plusieurs années).

             Les « lymphocytes B régulateurs ont été reconnus récemment. Ils contrôlent l’inflammation auto-immune et ont été mis en évidence dans diverses circonstances telles que la transplantation, la grossesse, ou encore des infections par un parasite..          

                         Les organes du corps qui participent au système immunitaire 

    • Les ganglions lymphatiques : situés au niveau du cou, des aisselles, de l’intestin, des plis de l’aine, des genoux, ils stockent des lymphocytes. Le corps en compte environ 100.
    • Le thymus : les lymphocytes T y terminent leur maturation. Ceux qui sont compétents (5 %) seront libérés dans le sang.
    • La rate : c’est un réservoir de globules blancs.
    • Les muqueuses : nez, bronches, intestin, voies urinaires et génitales. 20 % des globules blancs résident dans le seul intestin.
    • La moelle osseuse : y sont fabriqués les globules blancs. Les lymphocytes B s’y développent jusqu’à leur maturation. Elle fabrique tous les jours 15 milliards de globules blancs.

                         Mécanismes de défense spécifique (adaptative) :

              Lors d'une invasion microbienne les étapes de la défense par le système adaptatif sont donc les suivantes :
                    - Activation des lymphocytes T4 par les cellules dendritiques qui les sensibilisent à des antigènes.
                    - Activation des lymphocytes B par les lymphocytes T4 qui ont un même récepteur à antigène. Les lymphocytes B vont produire des anticorps qui émettent des produits cytologiques contre les microbes envahisseurs. Les anticorps vont aussi se fixer aux antigènes des intrus et le présenter aux macrophages du système inné.
                    - Activation des lymphocytes T8 tueurs  par des antigènes circuant dans le sang ou la lymphe. Ils vont alors détruire les microbes dont ils reconnaissent l'antigène.

               Chaque individu acquiert  une « mémoire immunologique ». Pendant un certain temps, variable selon les maladies, les anticorps restent actifs, mais leur nombre diminue plus ou moins vite. Par contre les lymphocytes mémoire T et B ont une vie beaucoup plus longue et sont capables de reconnaitre les intrus grâce à leurs antigènes, permettant une réaction immunitaire plus rapide et efficace.
               Cette mémoire se constitue de manière naturelle, ou à l'aide de vaccins, mais semble se dégrader avec l'âge .

                    

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    Le système immunitaire de l'homme (1)

                  Avec l’épidémie actuelle, on parle beaucoup à la télé et dans les journaux du système immunitaire. Mais on n’explique guère ce qu’il est. Et la plupart d’entre nous n’ont pas eu non plus de cours au lycée sur ce sujet.
                Plusieurs lectrices et lecteurs m’ont demandé d’essayer de les éclairer à ce sujet. J’ai hésité car je ne suis ni médecin, ni biologiste, et le fonctionnement de ce système est très complexe et je n’en connais pas les détails.
                Pour éviter de dire des bêtises, je me limiterai donc à des généralités avec une optique d’ingénieur « comment cela fonctionne t’il ? ».

                Pour bien comprendre comment fonctionne un système il faut d’abord savoir à quoi il va servir.   
                 Le rôle du système immunitaire est de protéger notre corps contre l’intrusion d’éléments étrangers qui pourraient lui être nocifs, notamment les agents pathogènes, par exemple virus et bactéries.
               
    C’est donc un rôle de reconnaissance d’éléments extérieurs et de de défense de l’organisme, mais il peut avoir des réactions néfastes : par exemple il considère la plupart des greffes de cellules d’autres personnes comme des corps étranger et les rejette, il est en relation avec l’ensemble du corps et son action peut provoquer des réactions dangereuses comme l’inflammation des poumons dans le cas du coronavirus,  ou, dans le cas de maladies génétiques,(dites auto-immunes) il peut s’attaquer à des cellules particulières de l’organisme et vouloir les détruire

               Les éléments biologiques du système sont hérités à la naissance, mais il est autonome, en ce sens qu’il dépend de certaines caractéristiques de l’individu, adaptatif et plastique, car il évolue en fonction de notre environnement et de notre vie, en fonction des contacts que nous avons avec des éléments étrangers à notre corps.

               Avant de décrire le système immunitaire, il faut comprendre la notion « d’antigène ».
               Un antigène,
    en général des protéines, des polysaccharides (sucres) et leurs dérivés lipidiques (graisses) est une molécule naturelle ou synthétique qui est reconnue par des anticorps (qui sont aussi des protéines produites par l’organisme), ou par les cellules du système immunitaire d’un organisme, et qui déclenche chez celui-ci une réponse immunitaire en mobilisant les diverses cellules de la lignée globules blancs,  qui vont lutter contre toute substance étrangère, tout microbe, introduit dans le corps.

               Dans le cas du coronavirus, les principaux antigènes sont des protéines de la partie « spike » du virus, qui lui permettent de pénétrer dans les cellules du système respiratoire pour s’y reproduire.

                Bien qu’on en parle peu quand il s’agit de microbes, le système immunitaire comporte d’abord des barrières mécaniques ou chimiques, qui empêchent les corps étrangers de pénétrer dans l’organisme et notamment les agents infectieux..
                C’est le cas de la peau, et des muqueuses du système gastro-intestinal, ou d’autres muqueuses (pharinx, voies génitales, voies respiratoires), mais aussi de sécrétions chimiques, telles que le mucus, la salive, les larmes et le suc gastrique acide. Il faut citer aussi la barrière hémato-encéphalique du cerveau, qui isole le système nerveux central de la circulation sanguine, en empêchant que des substances étrangères, des molécules potentiellement toxiques ou des agents pathogènes ne pénètrent dans le cerveau et la moelle épinière.
                Les cellules de la peau sécrètent des peptides anti-microbiens et des cytokines qui activent la circulation sanguine. Celles des muqueuses dont une barrière étanche et sécrètent du mucus qui évacue les corps étrangers vers l’extérieur.

                 Le système immunitaire comporte ensuite un système inné permanent et naturel, dont on parle aussi assez peu, qui est constitué par les cellules dites « myélocytaires ».
                 Ces cellules produisent en particulier les hématies (globules rouges) et plaquettes (coagulation) du sang, mais aussi des cellules de la lignée globules blancs qui sont présents dès la naissance, et circulent dans le sang, notamment :  

    Le système immunitaire de l'homme (1)              - les granulocytes neutrophiles, qui contiennent des substances toxiques permettant de détruire des agents pathogènes (bactéries, champignons). Les débris de ces microbes et des cellules qu’ils infectent forment le pus.
                  C'est la première cellule mobilisée par le système immunitaire en présence d'un agent pathogène.Elle a une vie très courte dans le sang, (12h environ) car elle entoure sa cible pour la détruire chimiquement, mais disparait en même temps. Mais la moelle osseuse peut en produire de 50 à 100 milliards par jour.
     

    Le système immunitaire de l'homme (1)                     - les oesinophiles, Ils sécrètent aussi des substances toxiques contre les agents pathogènes; ils produisent des cytokines qui accélèrent la dilatation des vaisseaux sanguins, ralentissent la circulation pour favoriser la pénétration des globules blancs, et produisent donc une inflammation au niveau de l’entrée des produits étrangers.

    Le système immunitaire de l'homme (1)
                
    - les monocytes macrophages, sont de grosses cellules qui éliminent les agents pathogènes mais aussi les débris cellulaires dans le sang. Ils vivent plusieurs mois et peuvent ingérer plusieurs centaines de bactéries avant de mourir eux mêmes..

    Ils stimulent la cicatrisation des plaies
     

    Le système immunitaire de l'homme (1)              - les cellules dendritiques, (dendrite est un prolongement du corps cellulaire - voir photo), sont surtout présentes sur la peau, les muqueuses, les poumons et l’intestin, au contact avec les entrées dans l’organisme. Elles sont dans un état immature jusqu’à ce qu’elles rencontrent un antigène connu. Elles migrent alors vers les ganglions lymphatiques et présentent cet antigène à des lymphocytes pour les activer. Certaines ciblent les ADN et ARN étrangers des virus.


                
    - les cellules mastocytaires et les basophiles,

    Le système immunitaire de l'homme (1)            Les cellules mastocytes, localisées dans les tissus conjonctifs, ont dans leur cytoplasme de très nombreuses granulations contenant des médiateurs chimiques.  Ils participent à la défense contre les agents infectieux et à la cicatrisation, mais sont également associées à l’allergie. Lorsqu'ils sont en contact avec un allergène ou des agents infectieux, qu’ils peuvent reconnaitre, ils et libèrent leurs médiateurs de façon très rapide et notamment dans le cas d’allergène de l’histamine, à l’origine des manifestations de l’organisme lors de contacts avec des produits allergisants.
    Le système immunitaire de l'homme (1)           Les leucocytes basophiles sont les plus rares des leucocytes. Leur taux est faible et il n’est parfois pas mesuré dans les numérations sanguines. Comme les cellules mastocytes ils libèrent en particulier de l’Histamine et de l’héparine. Ces deux produits servent à empêcher la coagulation dans les vaisseaux sanguins, mais aussi à augmenter la perméabilité des capillaire pour favoriser la pénétration des globules blancs dans les tissus. L'histamine provoque les réactions inflammatoires et intervient également dans les réactions allergiques, jouent un rôle majeur dans l’inflammation,

                Nous venons donc de voir quelles sont les cellules de la partie innée et permanente du système immunitaire. Lors d’une infection microbienne, par exemple à la suite d’une coupure de la peau, les réactions sont les suivantes :
                     - Immédiatement les cellules de la peau libèrent des protéines peptides anti microbiennes destinée à faire éclater les cellules de l’agresseur et des cytokine qui vont augmenter la dilatation des vaisseaux, diminuer la circulation sanguine locale, et favoriser l’action des cellules immunitaires.
                      - Les cellules résidantes de l'immunité innée (macrophage, mastocyte, cellule dendritique) reconnaissent le pathogène par des récepteurs qui sont des protéines sensible aux antigènes d’un certain nombre d’agresseurs. Elles libèrent des produits qui vont attirer sur place les leucocytes.
                       - Les leucocytes, notamment neutrophiles, vont alors traverser la paroi des vaisseau sanguins pour arriver sur le lieu de l’infection et phagociter les envahisseurs.
    La réaction inflammatoire se traduit localement par rougeur, chaleur, douleur et œdème.
                       - Si le système inné n'arrive pas à contenir l'infection, la cellule dendritique va se diriger vers un ganglion lymphatique par les canaux lymphatiques et présenter aux cellules deu système immunitaire adaptatif (d’autres lymphocytes), des petits morceaux de 30 à 40 acides aminés de la bactérie phagocytée. Cette présentation de l’antigène va déclencher les réaction du système adaptatif qui va, lui aussi, venir lutter contre l’infection.

                Ce système adaptatif s’adapte aux divers agresseurs qu’il peut rencontrer en faisant évoluer ses facultés de détecter des antigènes, soit parce qu’il a déjà été confronté à ces agresseur ou sensibilisé par des vaccins.
                 Pour ne pas alourdir cet article, je décrirai ce système dans l’article de demain. 

     

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    Les addictions au sucre.

      J'ai lu un article sur des expériences de laboratoire qui rendaient des rats accrus au sucre et je me suis demandé comment nous consommions du sucre dans le monde.

        Un premier groupe de rats avait le choix entre un gâteau de riz et des gâteaux sucrés et un second groupe entre de l’eau salée et de la cocaïne : les rats du premier groupe ont passé autant de temps du côté des biscuits chocolatés que ceux du second groupe du côté de la drogue.
        En outre, les chercheurs ont mesuré le plaisir délivré par la consommation d’un gâteau, en comparaison à celui généré par la prise de drogue. Et, selon l'équipe, les biscuits activent davantage de neurones dans le noyau accumbens, "centre du plaisir" du cerveau que la cocaïne ou la morphine.
        Cela m’incite à aller chercher des informations complémentaires et à faire un article.

        Un directeur de recherche de l’institut des maladies neurodégénératives de l’université de Bordeaux, Serge Ahmed, a mené des recherches analogues.
        Il a donné aux rats le choix entre une boisson sucrée et de la cocaïne, et les rats ont préféré à 86% la boisson sucrée.
        Il a ensuite refait ces expériences avec l’héroïne qui stimule davantage les neurones dopaminergiques. Pourtant les rats ont quand même préféré la boisson sucrée, mais en moindre proportion, bien que l’héroïne active davantage les neurones dopaminergiques que le sucre.
        Il a également donné le choix entre une photostimulation sélective de ces neurones par un laser et l’absorption de la boisson sucrée, et, là encore nos souris de laboratoire ont largement préféré le sucre.
        Il semble donc que le plaisir engendré par la production de dopamine est à la base de ce choix, mais qu’il existe ensuite une certaine préférence (addictive ?), pour le goût du sucre.

        Pour essayer de vérifier l’hypothèse d’addiction, des chercheurs de l’université de Princeton, aux USA, ont habitué les rats à cette consommation de sucre. Puis ils ont brutalement supprimé cette alimentation. Ils ont alors constaté un phénomène de manque,. Les rats étaient stressés et on a constaté une forte augmentation des neuropeptides des centres amigdalien, qui entraînent ensuite la libération des hormones du stress.
        Une autre équipe américaine de Floride a soumis des rats à un régime sucré et gras, et les rats sont rapidement devenus obèses et mangeaient leur nourriture de manière compulsive..
        Une équipe italienne d’un centre d’étude du cerveau à Rome, a également montré que l’on pouvait déclencher, chez des souris de laboratoire, une consommation compulsive de chocolat, capable de faire braver des décharges électriques, les animaux devenant, comme les drogués, inconscients du danger et de ses conséquences désagréables. Ils ont notamment montré que, comme dans une addiction, la consommation régulière de chocolat se traduisait par la nécessité d’une augmentation des doses pour aboutir au même plaisir.

        Par contre les souris d’ordinateur sont insensibles au sucre et au chocolat, contrairement à ceux qui les utilisent..

        Evidemment les hommes ne sont pas des souris de laboratoire. Alors qu’en est il ?


        Quand on regarde la consommation mondiale de sucre, on s’aperçoit que les pays développés ont remplacé une partie des sucres alimentaires par des édulcorants et que la consommation de sucre est stabilisée. Par contre elle explose depuis 1970 pour les pays en voie de développement (voir schéma ci dessous).

    Les addictions au sucre.

     
        Le sucre raffiné n’est pas nécessaire au plan nutritif, et pourtant sa consommation n’a pas cessé d'augmenter au cours des trois derniers siècles, passant, en France, de moins de 3 kilogrammes par an par personne au début duXX. siècle à plus de 35 kilogrammes.
        Il est certain que le sucre est consommé essentiellement pour son goût sucré, qui est une source de plaisir, dès la naissance, d'une manière qui s'apparente à un réflexe. Chez Ie nourrisson, ce plaisir est même associé à un état analgésique naturel par production d’endomorphines, lequel est utilisé en médecine néonatale dans des actes chirurgicaux courants.
        On a montré que la stimulation du goût sucré entraînait la production de dopamine dans le système de récompense.
        Il est donc possible que notre consommation exagérée et régulière de sucre et de graisses puisse entraîner chez certains une addiction qui peut, dans certains cas, aboutir à l’obésité ou au diabète.


        Les principaux pays producteurs de sucre étaient, en 2016, les suivants (voir schéma ci dessous). Le sucre de canne représente environ 78% de la production, et 22% pour le sucre de betterave. Le deuxième schéma indique les quantités produites de 1970 à 2017.

    Les addictions au sucre.

    Les addictions au sucre.

          175 millions de tonnes de sucre sont consommées dans le monde, (près de 5.550 kilos par seconde), soit 25,5 kilos par habitant et par an, soit 70 grammes par jour. Mais cette moyenne ne reflète pas les disparités entre les pays.
          Les dix premiers pays consommateurs de sucre correspondent au graphique ci-dessous, en millionsns de tonnes, mais évidemment les populations ne sont pas les mêmes.

    Les addictions au sucre.

           L'organisation mondiale de la santé (OMS), estime que l'on ne devrait pas consommer plus de 50 grammes de sucre par jour.
           De nombreux pays dépassent cette limite. Les 10 pays les plus consommateurs sont les suivants    
                     1 - États-Unis 126,4 gramms;
                     2 - Allemagne 103 grammes
                     3 - Pays-Bas 102,5 grammes
                     4 - Irlande 96,7 grammes
                     5 - Autriche 95,6 grammes
                     6 - Belgique 95 grammes
                     7 - Royaume-Uni 93,2 grammes
                     8 - Mexique 92,5 grammes
                     9 - Finlande 91,5 grammes
                     10 - Canada 89,1 gramme

         La France suit de tr§s près: de l'ordre de 87,5 grammes, mais elle est relativement stable.
         L'Inde est le pays qui consomme le moins :5 grammes par jour et par habitant. L'Indonésie consomme 15 grammes et la Chine 16.

         Du sucre, on en trouve en effet un peu partout et ce ne sont pas les morceaux de sucre qui nous en apporte le plus. Il y a evidemment les bonbons et pastilles de toutes sortes.
         Les jus de fruits et sodas, boissons énergisantes, sont l'un des principaux apports. Les confitures, la nutella et analogues, le chocolat.
         Les nombreux gâteaux, surtout chez le boulanger pâtissier qui a tendance à trop sucrer, d'une part parce que cela plaît, mais aussi parce que le sucre est moins cher que d'autres produits (le cacao par exemple).
         Les yaourts et desserts lactés. Les fruits en conserve et en sirop, les collations, barres et autres friandises que l'on peut emporter facilement.
         Mais on s'aperçoit que la plupart des produits industriels contiennent du sucre : la sauce tomate, le ketchup, les sauces, les plats préparés, les pizzas, le pain de mie....
         On en trouve même dans les hamburger !!
         Réduire cette consommation éviterait des obésités et du diabète.

     

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  • Comment se déroule une contamination par le coronavirus ?

                 Cela m’arrive assez souvent, comme à beaucoup de personnes je pense, de discuter du covid, cela avec des lectrices ou lecteurs ou avec des résidants de ma copropriété. Les réflexions (ou la non-réflexion) de certaines personnes me laissent perplexe, je pense que les explications données sur la télé ne sont pas toujours claires, et par contre les fausses informations du net sont innombrables.
                 Les gens ont tendance à juger « blanc ou noir » alors que dans la nature, tout est plus ou moins « gris » Le manichéisme pas plus que le risque zéro, n’existent. Il peut toujours y avoir des exceptions ou des anomalies. 

                 J’entends souvent la réflexion « pourquoi mettre un masque puisque, même en le portant, on peut attraper le covid » ou « pourquoi se faire vacciner puisqu’on n’est pas protégé à 100% et qu’on peut être positif et contaminant ».
                 Je pense que l’on n’a pas expliqué suffisamment comment se développe la maladie et quel est le rôle du masque. Cela demande seulement un peu d’attention, pour examiner quels sont les facteurs qui interviennent, lesquels sont, dans l’ordre chronologique, les suivants :  1 —> 2 —> 3 —> 4 —> 5 —> 6

                               1) - densité des virus dans l’atmosphère :  lorsqu’une personne est contaminée, elle diffuse dans l’air, en parlant, en toussant, en éternuant, de minuscules gouttelettes, ou des gouttes encore plus fines, dites aérosols, qui contiennent quelques virus et peuvent donc être respirées par d’autres personnes.
                 Il y en a plus ou moins dans l’atmosphère que vous respirez : la densité de virus (par exemple en nombre de virus par m3 d’air), est faible en plein air où les courants d’air et le vent agitent l’air et dispersent les gouttelettes; elle est forte dans une pièce non aérée où les aérosols s’accumulent.
                 Si dans une pièce il y a une personne positive au coronavirus sans masque, elle contamine fortement l’atmosphère. Quand elle porte un masque chirurgical, toutes les gouttelettes sont arrêtées et 95% des aérosols de diamètre supérieur à 3 µ (millième de mm). Seuls quelques aérosols très fins peu porteurs en virus passent. La personne contamine donc beaucoup moins la pièce.
                  Le port du masque par une personne contaminée, réduit donc énormément la densité de virus dans l’atmosphère d’un lieu clos.
                  L’aération d’une pièce diminue fortement aussi cette densité. 

                               2) - les gestes barrières ; la dose de virus absorbée : porter le masque protège les autres en diminuant la densité de virus ambiant, mais pas totalement.
                  Porter le masque chirurgical protège aussi soi même puisqu’il ne laisse rentrer que 3 à 5 % des aérosols de moins de 3 µ qui sont dans l’atmosphère de la pièce et pratiquement pas de gouttes nettement plus grosses.
     Un masque FFP2 a la même efficacité mais contre les aérosols de plus de 0,6 µ, c’est à dire les plus fins.
                 
    Attention, un masque mal mis sur la bouche et surtout sur le nez, un masque mal ajusté sur les joues ou le menton, augment la possibilité d’absorber des gouttes ou des aérosols. Et une barbe (même naissante) réduit l’étanchéité du masque au visage et diminue son efficacité globale.

                  Donc, même avec un masque bien mis, face à une personne qui vous parle on peut absorber des virus. Mais si on s’éloigne d’1m 50, il y a dispersion des aérosols entre les deux personnes et donc le risque de les absorber diminue.
                  En définitive si on applique bien les gestes barrières on diminue la quantité de virus absorbée, la « dose », et moins on absorbe de virus, moins on risque d’être malade ou que la maladie soit importante. Une partie des gens asymptomatiques ou avec peu de symptômes, le sont parce qu’ils n’ont absorbé qu’une faible dose de virus. 

                              3) - La dose de virus qui passe dans les cellules du système respiratoire.
                 
    Une personne contaminée a donc absorbé une certaine dose de virus, qui va contaminer son nez, voire les bronches. Mais il y a sur place des cellules immunitaires (je referai un article sur ces cellules), qui vont détruire une partie des virus.

                  Une partie seulement des virus va entrer dans les cellules du système respiratoire et s’y multiplier.
                  L’efficacité du système immunitaire est plus ou moins grande selon les personnes et, en général, elle diminue avec l’âge. Et dans tous les cas, face à un virus nouveau qui ne vous a jamais contaminé, elle est faible.
                  Donc la plupart des personnes qui ont absorbé une dose importante de virus vont être malades.
                  Par contre si elles ont été vaccinées, les cellules immunitaire et anticorps présents sur place sont plus nombreux et surtout le virus est reconnu tout de suite par l’organisme qui sait alors mobiliser son sytème immunitaire.
                  La dose de virus qui passe alors dans les cellules du système respiratoire est moindre.
                  
    Certains laboratoires étudient actuellement une deuxième sorte de vaccin qui bloquerait en partie les protéines qui permettent au virus de rentrer dans les cellules du nez et diminuerait ainsi la dose qui y pénètre et s’y réplique. Il pourra peut être voir le jour en 2023 et venir en complément des vaccins actuels.

                  Mais quelque soit le vaccin, une personne vaccinée peut être positive au coronavirus. On ne peut empêcher les aérosols porteurs du virus d’avoir une certaine densité dans l’atmosphère, on n’empêchera pas une petite quantité de virus de pénétrer dans le système respiratoire. Mais porter un masque et appliquer la distanciation physique, divise au moins par dix la dose de virus absorbée et être vacciné divise par plus de dix la dose qui pénètre dans les cellules respiratoires.
                  Une personne vaccinée pourra donc être positive, mais ne sera gravement malade que si elle a absorbé au départ une dose massive de virus ou si elle a un système immunitaire déficient, notamment en cas de co-morbidités.

                               4) - Réplication des virus dans les cellules. Le virus du covid introduit son ARN dans les cellules du système respiratoire, et il se sert des systèmes de reproduction de ces cellules pour se multiplier. Cette multiplication du virus entraîne la maladie, bénigne si cette réplication est faible, grave si elle est forte car elle bloque en partie la respiration, et mortelle si l’envahissement des cellules pulmonaires entraine une très forte inflammation des bronches qui provoque un oedème et un blocage respiratoire.
                  Le système immunitaire continue de détruire les virus , mais il est dépassé par les événements si leur nombre est trop grand et s’il ne dispose pas lui même d’assez de cellules spécialisées, notamment de lymphocytes tueurs.
              La vaccination augmente les défenses immunitaires disponibles et le délai d’alerte de ces défenses et donc permet de limiter la prolifération des virus et donc la gravité des maladies. Toutefois les deux doses de vaccin sont actuellement insuffisantes au bout de quelques mois et un rappel d’une troisième dose est nécessaire pour conserver l’efficacité du système immunitaire, c’est à dire sa capacité à lutter contre la maladie, et donc éviter les cas graves.

                               5) - Charge virale : A un instant donné de la contamination d’une personne et de la réplication du virus,, il y a dans l’organisme de la personne une certaine quantité de virus : on appelle cela la « charge virale ».
                  Plus cette charge virale est importante plus la personne risque d’être malade.
                 Le système immunitaire va essayer de diminuer cette charge et il y arrivera d’autant mieux qu’on est vacciné. une personne vaccinée a une charge virale très inférieure  à ce qu’elle aurait si elle n’était pas vaccinée.

                               6) - Contamination d’autrui :
    Si une personne a une charge virale importante, elle va donc expulser des gouttelettes et des aérosols contenant des virus du covid. Elle risque donc de contaminer autrui. On est ramené au stade (1) initial.

                  Certes une personne vaccinée peut être contaminée, mais sa charge virale est beaucoup plus faible. On considère qu’une personne vaccinée est 7 à 8 fois moins contaminante que ce qu’elle serait si elle n’était pas vaccinée.

     

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    De la peau artificielle.

              J'ai lu sur "Sciences et Avenir" un article intéressant sur la mise au point de fabrication de peau artificielle, à des fins thérapeutiques, notamment pour soigner les grands brûlés. C'est une startup suisse, Cutiss, à quelques kilomètres de Zurich, créée en 2017 par Daniéla Marino, (photo ci-dessus), qui est à l'origine de cette avancée technologique importante.

               En effet, il y a de nombreux accidents, notamment les incendies, qui endommagent de façon irréversible la peau, l'épiderme superficiel et le derme plus profond. La peau étant détruite la seule réparation possible est une greffe, mais les défenses immunologiques rejettent les greffons provenant de la peau d'autres personnes. On est donc amené à prélever de la peau de la personne accidenté à un endroit où elle est restée saine et où ce n'est pas trop visible. (souvent sur le bas du dos), qui, n'est alors pas rejetée.
                Mais il estes cas où un prélèvement de dimensions importantes ne peut être fait et il serait très bénéfique de disposer d'une peau "fabriquée" partir d'un tout petit morceau de peau. C'est ce qu'a réalisé la société suisse.

               Le principe est le suivant, schématisé ci-dessous :

    De la peau artificielle.

               Le prélèvement est très petit, de l'ordre du cm2
               Il est ensuite soumis à des lavages successifs dans des bains d'enzymes, qui séparent l'épiderme du derme.90%de l'épiderme est constitué de cellules kératinocytes, comme d'ailleurs les cheveux, les poils, les plumes... Le derme est lui, composé de cellules de soutien, des fibroblastes fusiformes ou étoilées, qui assurent résistancce et souplesse.
               On cultive ensuite chaque type de cellules à 37 d°C, dans des incubateurs séparés. dans des milieux qui permettent leur multiplication.
               Une matrice en collagène est alors créée au format adéquat pour une greffe, et on implante sur ce supportes fibroplastes, et on ensemence ensuite ce support avec les kératinocytes. Toutefois cette peau reconstituée ne comporte ni pigments qui la colore, ni poils. (cf photo ci-dessous)

    De la peau artificielle.

               A l'origine tout était fait en laboratoire, à la main, mais cela demandait une trentaine de jours pour obtenir une surface suffisante. Trop longue attente pour une greffe !
                La société a alors réalisé une machine n polystyrène, dans laquelle tout le processus est automatisé.Le processus a été ramené à 20 jours et plusieurs boîtes mises en parallèle pour augmenter la production.

                Un premier essai clinique phase 1 a été mené sur des rats, puis sur quelques patients brûlés; Puis un essai phase 2 est mené au niveau européen sur une cinquantaine de patients, pour confirmer l'efficacité et la sécurité. Une commercialisation pourrait avoir lieu en 2024, le but étantde produire industriellement suffisamment de greffes à un prix raisonnable.

     

     

     

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