• De la peau artificielle "sur mesure".

     

    De la peau artificielle.

              J'ai lu sur "Sciences et Avenir" un article intéressant sur la mise au point de fabrication de peau artificielle, à des fins thérapeutiques, notamment pour soigner les grands brûlés. C'est une startup suisse, Cutiss, à quelques kilomètres de Zurich, créée en 2017 par Daniéla Marino, (photo ci-dessus), qui est à l'origine de cette avancée technologique importante.

               En effet, il y a de nombreux accidents, notamment les incendies, qui endommagent de façon irréversible la peau, l'épiderme superficiel et le derme plus profond. La peau étant détruite la seule réparation possible est une greffe, mais les défenses immunologiques rejettent les greffons provenant de la peau d'autres personnes. On est donc amené à prélever de la peau de la personne accidenté à un endroit où elle est restée saine et où ce n'est pas trop visible. (souvent sur le bas du dos), qui, n'est alors pas rejetée.
                Mais il estes cas où un prélèvement de dimensions importantes ne peut être fait et il serait très bénéfique de disposer d'une peau "fabriquée" partir d'un tout petit morceau de peau. C'est ce qu'a réalisé la société suisse.

               Le principe est le suivant, schématisé ci-dessous :

    De la peau artificielle.

               Le prélèvement est très petit, de l'ordre du cm2
               Il est ensuite soumis à des lavages successifs dans des bains d'enzymes, qui séparent l'épiderme du derme.90%de l'épiderme est constitué de cellules kératinocytes, comme d'ailleurs les cheveux, les poils, les plumes... Le derme est lui, composé de cellules de soutien, des fibroblastes fusiformes ou étoilées, qui assurent résistancce et souplesse.
               On cultive ensuite chaque type de cellules à 37 d°C, dans des incubateurs séparés. dans des milieux qui permettent leur multiplication.
               Une matrice en collagène est alors créée au format adéquat pour une greffe, et on implante sur ce supportes fibroplastes, et on ensemence ensuite ce support avec les kératinocytes. Toutefois cette peau reconstituée ne comporte ni pigments qui la colore, ni poils. (cf photo ci-dessous)

    De la peau artificielle.

               A l'origine tout était fait en laboratoire, à la main, mais cela demandait une trentaine de jours pour obtenir une surface suffisante. Trop longue attente pour une greffe !
                La société a alors réalisé une machine n polystyrène, dans laquelle tout le processus est automatisé.Le processus a été ramené à 20 jours et plusieurs boîtes mises en parallèle pour augmenter la production.

                Un premier essai clinique phase 1 a été mené sur des rats, puis sur quelques patients brûlés; Puis un essai phase 2 est mené au niveau européen sur une cinquantaine de patients, pour confirmer l'efficacité et la sécurité. Une commercialisation pourrait avoir lieu en 2024, le but étantde produire industriellement suffisamment de greffes à un prix raisonnable.

     

     

     

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