•            Cela fait longtemps que je n’avais pas fait d’article sur les effets du cannabis sur le cerveau.
               Les études se sont multipliées et l’on a maintenant un certain recul notamment avec des suivis de fumeurs depuis plus de 20 ans, et par ailleurs la législation américaine s’est précisée avec de nombreux rapports correspondants.   
               J’ai voulu refaire le point et j’ai trouvé plusieurs articles qui décrivent certains des dommages de cette drogue.

               Comme je l’ai déjà dit dans plusieurs articles (3/8/18; 9,11 et 14/10/19; 4 et 5/2/21), que le principe actif du cannabis était un composé chimique appelé THC (delta-9-tétrahydrocannabinol).
                On a longtemps considéré le cannabis comme peu dangereux, en comparaison des drogues dures (héroïne, morphine, ecstasy, GHB, LSD …) et même par rapport à l’alcool et au tabac. L’opinion publique et les fumeurs le croient encore.
                 Cela parce que le manque s’accompagne d’effets moins graves et qu’il n’y a pas de mort par overdose.
                  Pourtant le cannabis entraine des dommages graves dans le cerveau et cela d’autant plus que l’individu a commencé à consommer jeune et qu’il fume en quantité.

                 Après avoir fumé le cannabis, le THC se répand dans le sang au bout de quelques minutes. Il va agir principalement sur le cortex préfrontal (réflexion, prévision, décision) et frontal (centres moteurs des mouvements), les centres amygdaliens (émotions, stress, mémoire émotionnelle), l’hippocampe (organisateur de la mémoire), et sur nos centres , d’apprentissage et de récompense, en faisant libérer de la dopamine, ce qui procure une sensation de bien être.

    Les dangers du cannabis sont plus importants que l'on ne croyait.


              Sur le plan psychologique, il en résulte une euphorie et des effets désinhibiteurs, réduisant pendant quelques heures l’anxiété, mais provoquant aussi des frustrations et des émotions fortes et diminuant la capacité à prévoir les conséquences de ses actes.
             Ces effets passent au bout de quelques heures (voire moins en fonction de la quantité absorbée), mais on a mis en lumière des effets plus permanents.
             Contrairement à ce qu’on a cru initialement, l’usage du cannabis entraîne une certaine dépendance. D’une part le système de récompense s’habitue et il lui faut donc des doses plus élevées pour fournir les mêmes sensations, ce qui donne l’envie de fumer sa dose quotidienne, pour éviter des troubles progressifs physiques et psychiques.
              Le risque de dépendance varie suivant les individus : il y a une part de génétique et  égaement des causes épigénétiques liées aux conditions de vie. Le risque est beaucoup plus grand avec de produits contenant davantage de THC. Enfin, la dépendance est beaucoup plus grande chez des fumeurs précoces. Le risque est aussi important chez une femme enceinte, car le THC diffuse dans le placenta et s’accumule dans le cerveau de l’embryon. Des conséquences ont été reconnues ensuite chez l’enfant : troubles de l’attention, anxiété, agressivité, hyperactuvité, voire troubles psychotiques.

             Chez le jeune ou l’adulte consommant régulièrement du cannabis diverses altérations apparaissent :
                - le THC pénètre dans les cellules et altère le fonctionnement des mitochondries, qui sont leurs centrales énergétiques, provoquant à la longue une moins bonne irrigation du cerveau, notamment de cortex préfrontal et l’hippocampe.
                - il perturbe notamment chez les adolescent, la formation des structure du cortex préfrontal nécessaires à la projection vers l’avenir et la détermination des conséquences de ses actes.
                - il entraîne des troubles de l’attention et de la concentration et une instabilité préjudiciable aux études et à l’exercice d’une activité professionnelle, ainsi qu’une augmentation de l’impulsivité..
                - la mémoire devient moins performante notamment la mémoire de travail tampon visuo-spatiale
                -  des études sur des fumeurs qui ont commencé de fumer à l’adolescence, ont mesuré des baisses de QI de l’ordre de six points.
                - par ailleurs certains fumeurs précoces et réguliers ont ressenti des crises psychotiques, voire un taux plus élevé que les non-fumeurs de troubles schizophréniques.

             Il semble heureusement que ces effets soient en partie réversible en cas d’arrêt complet d’utilisation du cannabis et que la consommation de cannabis baisse en France chez les jeunes. (Voir courbe ci-dessous)

    Les dangers du cannabis sont plus importants que l'on ne croyait.

     
            

              

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  •            Le numéro de janvier de la revue « Pour la Science » comportait des articles sur notre consommation de vitamine D. Je vais essayer de les résumer.
              Quand j’étais enfant, on me faisait boire de l’huile de foie de morue (horreur!). Cela apportait de la vitamine D. Depuis une dizaine d’années, les médecins nous en prescrivent souvent d’octobre à mars, car nous ne pouvons aller au soleil.
             Quelle est donc cette vitamine D et pourquoi en prend on tant ?

              La vitamine D aide notre corps à absorber le calcium nécessaire pour renforcer nos os. Elle provient de deux précurseurs moléculaires légèrement différents: la forme D3, fabriquée lorsque la lumière du soleil frappe les cellules de notre peau, et la forme D2, qui provient de champignons et de levures. Il est possible d'enrichir certains aliments en D2. Avant de devenir actives, Avant de devenir actives, ces deux molécules passent par les deux transformations décrites dans le tableau ci-dessous.

    Nousconsommons trop de vitamine D.

            Pourquoi un tel engouement pour la vitamine D ?
            Les statistiques ont montré que l’on constatait en général une carence en vitamine D chez les personnes atteintes de cancer, de maladies cardiovasculaires, de démence, de dépression, de diabète, de maladies auto-immunes, de fractures, de maladies respiratoires et de maladie de Parkinson. On a donc pensé que la vitamine D, c’était la santé.
             Mais une corrélation n’est pas une relation ce cause à effet.L’augmentation par traitement du taux sanguin de vitamine D n’a pas eu d’effet sur la plupart de ces maladies.
             Seules les maladies osseuses y étaient sensible.
             Il ne fait aucun doute que la vitamine D joue un rôle important dans le fonctionnement de notre corps : elle aide – entre autres – à absorber et à retenir le calcium et le phosphore, deux éléments jouant un rфle essentiel dans la formation de nos os. Mais il apparaît qu’àl’exception de quelques sous-groupes minoritaires – les nourrissons allaitйs et certains patients ou personnes âgées – la plupart des gens n’ont guère besoin de supplément de vitamine D.

              La plupart des Américains vivent sous des latitudes plus basses que celles de l’Europe, de sorte que, dès qu’ils sortent, ils sont exposés à davantage de lumière solaire et synthétisent de la vitamine D. En outre, de très nombreux produits alimentaires américains sont enrichis en vitamine D. Les américains ont donc un taux de vit amine D dans le sang supérieur à celui des européens.
              D’après l’Enquête nationale américaine sur la santé et la nutrition,6% de la population présente une grave carence (moins de 12 nanogrammes par millilitre.)En Europe, le pourcentage équivalent est de 13 %.
               40 % des Européens et 29 % des Américains ont moins de 20 nanogrammes de vitamine D par millilitre de sérum sanguin, ce qui est un peu insuffisant.

               Que faire en Europe ?

               Il est normal que tous les nourrissons et les jeunes enfants et toutes les personnes вgйes, peu exposées au soleil, doivent être supplémentés en vitamine D. Il en est de mкme pour tous les sujets atteints d’ostéoporose ou présentant un risque de développer cette maladie. Les personnes souffrant d’une insuffisance rénale chronique, les sujets qui n’absor-bent pas bien la vitamine D, les patients qui ont subi une chirurgie de l’obésité, les sujets obèses, tous ceux qui voient peu le soleil, doivent aussi en recevoir de façon systématique.
             Mais la prise de doses trop fortes de vitamine D a aussi des inconvénients. En particulier mes risque de fracture (par diminution de la densité osseuse), et de chute (par action sur le système nerveux), sont augmentés .  De trop fortes doses régulières risquent d’entraîner trop de calcium dans le sang –ou une perte trop grande de calcium :  des calculs rénaux, une calcification des reins ou d’autres tissus mous…
              En France, l’apport quotidien moyen de vitamine D par l’alimentation est de 125 UI, et on recommande un complément quotidien de 300 à 600 UI de vitamine D suivant l’âge.  (1 microgramme de vitamine D équivaut а 40 unités internationales. UI).
              Il faut passer 23 minutes au soleil а midi en hiver, à Toulon, 25 % du corps exposé, pour synthétiser la quantité de vitamine D nécessaire quotidiennement.

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  • Nous sommes inégaux face à la douleur

                Nous sommes tous sensibles aux douleurs, mais celles-ci sont multiples et de nature diverse.
               Cela peut être une douleur passagère parce que nous nous sommes cognés ou coupés Cela peut durer quelques minutes, comme aussi s’enflammer ou s’infecter et nous lanciner pendant des heures.
              Les causes peuvent aussi être internes, dues à un phénomène passager comme une migraine, ou bien une maladie, ou simplement la vieillesse avec l’arthrose et les maux de dos. Certaines douleurs peuvent durer longtemps, voire devenir chronique.
              La douleur atteint un grand nombre de personnes : en France, 67 % des personnes interrogées avaient souffert de maux de dos au cours des douze derniers mois, et 61 % de maux de tête.
              La sensation de douleur est captée par des fibres nerveuses de nos membres et nos organes, et elle remonte, par des relais de la moelle épinière, jusqu’au cerveau : je vous ai expliqué ce parcours dans les articles de la rubrique « santé » des 26, 27, et 28 avril 2021. Mais il n’existe pas de centre de la douleur dans le cerveau qui permettrait, grâce aux électroencéphalogrammes, scanners ou à l’IRM, de quantifier la douleur, mais une multitude d’aires aux interactions complexes.
              On constate toutefois une augmentation d’activité, avec la douleur, de l’insula, (qui fait remonter nos problèmes internes), du striatum (du circuit de récompense), et du cortex somatosensoriel (qui détecte nos perceptions).

              C’est une sensation : les stimuli nociceptifs, la douleur physique.
              Mais la douleur a d’autres composantes : une composante psychique : les stimuli nociceptifs sont perçus différemment selon qu’on est joyeux, insouciant, préoccupé ou stressé…
     Nous sommes inégaux face à la douleur         Beaucoup d’entre nous connaissent l’échelle de douleur de 1 à 10, utilisée par le personnel soignant (voir schéma ci-contre emprunté à la revue Cerveau et Psycho). En outre ils distinguent d’une part le seuil de perception qui est le moment à partir duquel une personne a l’impression qu’un stimulus de plus en plus fort commence à faire mal, et le seuil de tolérance qui est atteint quand la souffrance devient insupportable.
              C’est malheureusement un test relativement subjectif.
              Toutes les personnes n’ont pas les mêmes seuils de perception et de tolérance. Une personne peut ressentir une pression sur un bleu comme douloureuse, alors qu’une autre ressentira simplement que quelque chose appuie sur sa peau. Une autre personne peut trouver que le dentiste lui fait mal, sans que ce soit insupportable.
             Et il semble que les personnes ayant un seuil de perception bas ont un risque plus élevé de développer des douleurs chroniques.
             Des différences sont observées sur l’efficacité des médicaments antalgiques : certains sont plus actifs pour une personne donnée et d’autres pour une autre personne; les doses nécessaires pour calmer la douleur sont également variables selon les individus.
             Des explications physiologiques expliquent en partie des différences : notre corps synthétise plus ou moins de substances anti-douleur, notamment des endorphines.

               Mais interviennent aussi une combinaison de facteurs héréditaires et environnementaux.
              Les personnes de sexe féminin semblent être en moyenne un peu plus sensibles à la douleur. En outre, elles souffrent globalement plus souvent de douleurs chroniques. Les hormones sexuelles jouent un rôle dans le traitement des informations nociceptives.
              L’influence culturelle est également un facteur important : les citadins sont plus sensibles en moyenne que les ruraux; le seuil de perception s’élève avec l’âge, mais la tolérance diminue souvent; la sensation de douleur augmente si l’on a mal dormi.
              Un autre aspect est à prendre en compte lorsque l’on cherche à améliorer sa situation : nos perceptions physiques dépendent en grande partie de nos attentes – par exemple а propos d’un traitement. C’est ce qui est а l’origine de l’effet placebo.

             Et les douleurs « fantômes »?
             Certaines personnes ont parfois mal à un bras ou à un pied, alors que cette partie de leur corps a été amputée. (60 а 80 % des personnes opérées). Des modifications de l’activité spontanée de certaines zones du cerveau ou de neurones de la moelle épinière sembleraient expliquer pourquoi un patient peut avoir mal à un endroit de son corps qui n’existe plus, l’amputation ayant provoqué des dégénérescences axonales et neuronales, et une modification des sécrétions de neurotransmetteurs et une hyperactivité des fibres nerveuses…

    Nous sommes inégaux face à la douleur

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  • Notre alimentation contribue à notre lutte contre les maladies

       

           Je lisais dans la revue « Sciences et Avenir » un article sur la nécessité d’avoir une nourriture équilibrée et variée pour nous aider à vivre et notamment à avoir une meilleure immunité pour lutter contre les agressions extérieures sur notre organisme. Manquer de certains nutriments peut nous fragiliser alors que nous devons faire face durant l’hiver à des virus et des bactéries, car une carence peut entraîner une diminution du nombre de nos cellules immunitaires, une altération de la fabrication d’anticorps, ou une moins bonne cicatrisation des plaies. Divers aliments sont ainsi bénéfiques :

    Les poissons gras et les fruits de mer.
               Le saumon, la sardine et le maquereau sont riches en divers acides gras polyinsaturés (Oméga 3). Consommés pendant 5 semaines, ils stimuleraient les lymphocytes B, spécialisés dans la production d’anticorps. Ils apportent aussi la vitamine D qui favorise la différenciation des monocytes en macrophages qui détruiront les agents pathogènes ( et qui joue un rôle important dans la consolidation de nos systèmes osseux et musculaire)..
               Les fruits de mer (huitres, moules, coquilles saint Jacques….)sont riches en zinc et en sélénium, antioxydants qui stimulent le système immunitaire. Une dizaine de mg de zinc par jour (contenu dans 4 huitres) réduirait de 28% la probabilité de contracter un rhume  et de 68% une maladie pseudo-grippale.

    Les fruits et les aliments lactés ou boissons fermentées
                60 à 70% de nos cellules immunitaires logent dans les intestins.
                Ces aliments(choucroute, olives noires, yaourts, croutes de fromage…) renferment des bactérie ou des ferments qui contribuent à la régulation du système immunitaire.

    Les fruits et légumes apportent des vitamines.
                La vitamine A, (mangue, carotte, potiron…), qui régule le nombre et le fonctionnement des lymphocytes T, tueurs de microbes. Elle contribue par ailleurs au métabolisme du fer, et au maintien d’une peau et de muqueuses normales.
              La vitamine E (fruits rouges, pommes…) intervient dans la composition des membranes des cellules immunitaires. Elle a des propriétés anti-oxydantes et protège les cellules du vieillissement.
              La vitamine C (agrumes, kiwi…) aide la migration des globules blancs vers les sites infectés, la production d’anticorps et le fonctionnement des lymphocytes T. (mais elle intervient aussi pour consolider les fibres de collagène, constitutives du tissu conjonctif qui soutient les autres tissus et elle les protège en captant les substances oxydantes. Elle intervient dans la synthèse de molécules impliquées dans la transmission nerveuse, comme la noradrénaline. Enfin, elle facilite l’absorption du fer présent dans les aliments d’origine végétale comme les légumineuses ou les noix.

     

    De la viande et des abats en quantité modérée.
               Le veau, le bœuf, l’agneau et le foie contiennent du fer. Un déficit en fer favorise les infections et par ailleurs diminue l’oxygénation du sang (l’hémoglobine contient du fer).
              Ils apportent les acides aminés nécessaires à la fabrication des cellules, notamment immunitaires et des protéines nécessaires pour la production d’anticorps.
              Ils sont aussi riches en vitamine B12 qui contribue au métabolisme énergétique du système immunitaire et réduit la fatigue.
              Le foie de veau est riche en vitamine A et D et fournit 20mg de cuivre pour 100 g, qui est anti-inflammatoire et anti-bactérien.

    A l’inverse pas trop de sel ni de sucre.
               Une consommation trop importante de sel amoindrit de façon importante la réponse immunitaire, notamment en inhibant les granulocytes-neutrophiles qui sont macrophages.
    Elle favorise également l’hypertension artérielle et augmente le risque de maladies cardio-vasculaires, du cancer gastrique d’obésité et de maladie rénale.
              La consommation trop forte de sucre conduit au diabète à des maladies cardiaques et AVC et favorise l’excès de cholestérol et provoque des caries dentaires.

    Eviter les compléments alimentaires s’il n’y a pas de carence.
              Se méfier de ceux contenant des substances immuno-stimulantes (saule, reine-des-près, curcuma, réglisse…) car l’ANSES considère qu’ils perturberaient les défenses immunitaires naturelles, notamment contre le Covid-19.

             

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  • http://lancien.cowblog.fr/images/Santebiologie2/Bienfaitsdelarnicacurrentnewdiaporama.jpg
         Sorti pour aller chercher une pizza par une nuit noire sans lune et dans notre rue dans laquelle l’éclairage était en panne, j’ai trébuché dans une racine d’arbre qui dépassait du trottoir.Je suis tombé la main sur les deux boites de pizza, ce qui m’a évité de me casser le poignet. Et on pouvait encore manger les pizzas, un peu écrasées quand même. Grosse bosse au genoux et pour que cela dégonfle on m'a mis, comme le faisait ma grand mère, une pommade à l’arnica.
        C’est un remède qui a passé de mode et pourtant très efficace.

    http://lancien.cowblog.fr/images/Santebiologie2/24phytomelia.jpg    L'arnica est une plante originaire des régions montagneuses de l'Europe et du sud de la Russie, entre 800 et 2 400 m, dans les terrains granitiques et siliceux et les pâturages d’altitude (Vosges, Alpes, Jura). Sa tige d’un demi mètre environ, se termine par une fleur d’un beau jaune d’or ressemblant à une marguerite ou à un souci, que l’on ramasse entre juin et août.
        Il existe une trentaine d'espèces. Celle à usage médical est « l’arnica montana ». Elle donne lieu à des préparations pharmaceutiques sous forme de crèmes et d’huiles de massage qui ont des propriétés anti-algiques, anti-inflammatoires et on l’utilise aussi sous forme de petits granules homéopathiques à avaler.
        Ma grand mère l’appelait « l’herbe à chutes » et son utilisation contre les contusions remonte au Moyen Age, et Madame de Sévigné recommandait contre les coups d’utiliser « l’eau d’arquebuse » qui était une préparation à base d’arnica de bétoine et d’euphorbe.
       
        L’arnica stimule la circulation du sang et son action anti-inflammatoire serait due à une combinaison de carotène et de manganèse. Elle régule lla circulation périphérique du sang, a un rôle anticoagulant et elle augmente la résistance locale des muqueuses.
        Elle aurait même un léger pouvoir anti-bactérien, grâce à l’acide caféique et aux carbures poly-acétyléniques
        Le baume d’arnica évite donc les accumulations de sang (les « bleus ») et réduit inflammation, enflure et douleur.
        Il est donc utilisé non seulement en cas de coups, les entorses et chutes, mais aussi pour des traumatismes post-opératoires.
        Les pommades contenant de la teinture d’arnica comme principe actif font classiquement partie de la trousse de secours, mais attention, l’arnica doit s’appliquer sur les contusions, bosses, meurtrissures, mais jamais sur les plaies ouvertes.
        L’arnica est aussi un poison assez violent.
        Ma grand mère utilisait directement la plante : les feuilles et les fleurs  froissées en cataplasme, ou les fleurs en décoction dans l’eau bouillante, et elle faisait une teinture d’arnica qu’elle utilisait coupée de moitié avec de l’eau.
        Elle tenait les recettes et proportions de sa grand-mère, mais je ne vous conseille pas de procéder ainsi.
        L’arnica est toxique : c’est un irritant des muqueuses, ainsi que du tube digestif et des reins. L’arnicine qu’elle contient est un médicament et un poison pour le cœur. Elle peut provoquer, au-delà de 4 à 8 g par litre une altération profonde du système nerveux, avec sueurs froides et hémorragies. Elle est donc bien trop dangereuse à employer, pour qu’on puisse la recommander pour l’usage interne.
        Elle est inoffensive et couramment employée avec efficacité en homéopathie, avec des dilutions infinitésimales, sous forme de minuscules granules ( voir photo ci dessus) que l’on prend en général par 5 trois fois par jour.
        On ne sait pas bien expliquer son rôle sous des doses aussi faibles. Sans doute fait elle sécréter à notre corps d’autres substances protectrices. Et l’effet placebo peut aussi jouer, comme pour tout médicament. Mais c’est efficace. Elle fait même baisser la fièvre et agit comme du paracétamol et on m’en faisait prendre quand j’étais petit et que j’avais mal à la gorge ou une extinction de voix.
        Maintenant je devrais l’utiliser contre l’arthrite !!

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