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Par papynet le 13 Avril 2022 à 07:58
Lorsque je travaillais encore, il y a 30 ans, je m’amusais parfois à observer certains de mes collaborateurs et notamment ceux qui , sans s’en rendre compte, torturaient leur doigts.
Il y a ceux qui rongent leurs ongles, ceux qui passent des journées à arracher des copeaux d’ongle ou de peau, ceux qui compressent leurs doigts jusqu’à ce que leurs os craquent, car ils évacuent l’air contenu dans les jointures des os, ceux aussi qui ont des mouvements compulsifs et remuent fébrilement leurs doigts
Certains se rendaient compte de cette manie de se ronger les ongles. et demandaient comment arrêter.
Savez vous qu’on appelle ces mangeurs d'ongles, des "onychophages" (onychos = ongle en grec et phage = manger).
C’est une manie très courante, d’après une étude réalisée par l’institut SEPREM auprès de 1000 français : 10% des français ne s’arrêteraient pas de se ronger les ongles, tandis que 30% le feraient occasionnellement.
Et c’est une activité dangereuse car on risque des lésion des doigts, mais aussi des gencives, voire des infections si nous ne nettoyons pas suffisamment nos ongles.
Il semblerait que cette habitude soit destinée à évacuer le stress et notamment celui dû au travail, qui semble la principale raison, mais également les soucis financiers et les chagrins d'amour pour les moins de 25 ans. Mais parmi les gens entre 30 et 40 ans, la tentative d’arrêt de la cigarette provoque aussi cette manie. Il semblerait que, chez les femmes, le premier enfant diminue un peu cette activité et le second enfant aurait une action très bénéfique, mais on ne nous donne pas d’explication. Il s’agit d’une corrélation statistique entre deux phénomènes et ce n’est pas une relation de cause à effet. On trouve par exemple une corrélation entre le nombre de prix Nobel d’une certaine nationalité et la consommation en chocolat du même pays. Mais personne n’a encore dit qu’il fallait manger beaucoup de chocolat pour avoir un prix Nobel. !!
Les psychanalystes pensent que c’est une pulsion orale sadique (mais n’est ce pas aussi une pulsion sadique de penser aux théories de Freud ?), et les psychiatres y voient un rituel d’évacuation de l’angoisse.
Je n’ai pas de recette miracle contre cette mauvaise habitude. Je ne me susi jamais rongé ls ongles et quand j'ai arrêté de fumer, je n'ai pas eu trop de stress car je ne fumais que deux cigarettes par an.
Mais on peut lire que l’on peut pratiquer une « inversion d’habitudes », c’est à dire d’abord d’arriver à prendre conscience assez tôt que l’envie de se ronger les ongle survient, et alors de se livrer à une activité concurrente, qui va occuper les doigts : se tourner les pouces, tresser un scoubidou, écrire un roman.Je me souviens de copines qui, quand j’étais gosse, avaient des ongles revêtus d’un vernis très sombre et très amer et qui râlaient contre leur mère qui le leur avait mis, parce que c'était épouvantable au goût.
Personnellement je pense qu’il vaut mieux essayer de comprendre la source du stress et essayer de la soigner, plutôt que de vouloir enlever ses symptômes.
Et puis, après tout, mieux vaut encore manger ses ongles que de faire de l’anorexie !
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Par papynet le 8 Avril 2022 à 07:25
C’est après demain l’élection présidentielle et tous les candidats ont émis de nombreuses critiques réciproques et créé des polémiques.
Une petite controverse était apparue fin mars à la télévision quand le Ministère de l’Intérieur avait dissous le 30 mars, le groupe d’ultra-gauche antifasciste « Gale » (Groupe Antifasciste de Lyon et Environ). On a reproché au gouvernement d’avoir prononcé cette interdiction pour rallier des électeurs d’extrême-droite.
On reprochait notamment à ce groupe d’avoir proféré des appels à la haine contre les forces de l’ordre et d’avoir menacé le siège de l’entreprise allemande Bayer à Lyon.J’avoue que cela ne m’a pas passionné, car pour moi, « gale » est une maladie parasitaire.
La gale, que l’on appelle aussi « scabiose » est une maladie infectieuse de la peau spécifique de l’homme. (il existe d’autres gales spécifiques de divers animaux).
Elle est causée, chez l’être humain, par la femelle d'un acarien microscopique, le sarcopte, qui creuse dans l'épiderme des galeries où elle dépose ses œufs, provoquant de vives démangeaisons, des éruptions le long des galeries, et une éventuelle infection, principaux symptômes de cette maladie.
Un examen plus professionnel détecte des vésicules et des nodules.
Le sarcopte spécifique de l’homme se nomme "Sarcoptes scabiei hominis", alors que celui du chien, par exemple, une autre variété spécifique s’appelle Sarcoptes scabiei canis. Pour les moutons ce sera la variété Sarcoptes scabiei ovis etc…
Les acariens ne sont pas des insectes (six pattes), mais des arachnides (huit pattes).
La photo ci dessus montre cet acarien, en apparence très mignon et qui ressemble à une puce de mer des plages de Bretagne, sauf que cette puce est un crustacé qui mesure 2 cm de long, alors que le sarcopte est un acarien de moins de 0,5 mm de long.
Le sarcopte ne survit pas au-delà de 5 jours hors de la peau de son hôte. Il est détruit par une température supérieure à 55°C
(attention, cela ne veut pas dire qu'il faut pour vous désinfecter, que vous passiez au four ou à la machine à laver, programme 60°C plus essorage. Ma voisine s'est aperçue, en voyant tourner le tambour de sa machine à laver, qu'elle venait de mettre en route, que son chat était dedans. Il n'y est resté que trois minutes, mais était comme saoul et depuis, il est traumatisé et il a fallu mettre sa gamelle loin de la machine. Elle a dû aller voir le psy qui lui a donné des tranquillisants - pour elle !!).
Le cycle de vie du parasite est impressionnant : je l’emprunte à un livre de zoologie :
Après la fécondation qui a lieu à la surface de la peau, le mâle meurt et la femelle creuse une galerie dans la couche superficielle de l’épiderme, à raison de un à deux millimètres par jour. Elle se nourrit du tissu épidermique, pond trois à cinq œufs par jour et meurt au bout de un à deux mois. Un œuf éclot en trois ou quatre jours pour donner une larve qui sort de la galerie, devient après plusieurs mues une nymphe, puis un sarcopte adulte, le tout en quinze jours environ. Et le cycle recommence.
Heureusement les femelles adultes émigrent, de telle sorte qu’on ne trouve en général qu’une vingtaine chez une personne malade, mais dans certains cas de gale on peut atteindre plusieurs milliers, voire plus.
En général les manifestations de la maladie demandent une période d’incubation de 3 à 4 semaines, pour que la femelle ait suffisamment creusé des galeries et qu’un premier cycle ait eu lieu (3 semaines).
La gale est très facilement transmissible: un simple contact de deux peaux suffit pour faire passer le redoutable acarien d'une personne à une autre. La dissémination du parasite est évidemment favorisée par la vie en collectivité: métro, crèches, hôpitaux, internats, maisons de retraites, voire écoles. Par contre la transmission par les vêtements est rare.
Contrairement à certaines idées reçues, elle touche toutes les tranches d'âge, toutes les populations et tous les milieux socio-économiques. On estime qu'environ 300 millions de personnes sont concernées dans le monde.
Les zones particulièrement attaquées sont les mains, (entre les doigts notamment), les poignets, les avant bras; plus rarement l’intérieur des cuisses, le nombril et les fesses. Le visage est épargné car le sarcopte craint la salive.
L'éradication de la gale demande une prescription thérapeutique, une abstinence sexuelle pendant le traitement pour ne pas contaminer le partenaire et le lavage du linge à 60°C (linge de corps et literie). On traite le patient, mais souvent aussi son entourage qui a pu être contaminé.
La plupart des traitements sont locaux sur la peau, mais un traitement oral peut aussi être prescrit.
Les traitements externes sont neurotoxiques pour le sarcopte.
Le traitement local fait appel au benzoate de benzyle et au sulfiram, contenus dans une lotion pharmaceutique, l’Ascabiol; on badigeonne à l'aide de compresses ou d'un pinceau l'ensemble du corps y compris le cuir chevelu, à l'exception du visage. Il existe également sous forme de pommades.
Mais la fabrication de ce médicament est intermittente et il y a parfois des ruptures de stock.
L’autre produit, la perméthrine, utilisé aux USA, n’est pas autorisé en France, car on connait mal sa toxicité pour l’homme.
Un produit sous forme de spray, le Sprégal peut être utilisé, mais est contre-indiqué pour les enfants et les asthmatiques.
Le médicament par voie orale, (comprimés) le Stromectol doit être pris pendant 4 semaines; il agit aussi sur les cellules nerveuses des insectes et parasites. Il n’est pas autorisé pour les enfants de moins de 15 kg.
Donc si vous avez un jour la gale ne vous affolez pas, ce n’est pas grave, mais très désagréable, et il est indispensable de consulter le médecin qui seul peut vous prescrire le traitement approprié.
Ne vous cantonnez pas aux remèdes de grand mère, décoction de camomille (cela calme les démangeaisons), ou de feuilles d’abricots. Ils vous soulageront, mais ne tuent pas les acariens responsables de vos maux.
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Par papynet le 6 Avril 2022 à 07:35
Depuis une semaine l'épidémie de Covid est repartie avec plus de 100 000 contaminations par jour, et comme par ailleurs il y a trois ou quatre fois moins de personnes qui se font testerqu'autour des fêtes,, cela veut dire, que nous avons des contaminations comparables à celles de la fin de l'année 2021, c'est à dire en réalité, de l'ordre de 300 000.
Alors je continue à appliquer les gestes barrière et je mets mon masque dans tous les lieux clos et notamment à Auchan quand je fais mes courses hebdomadaires.Mais je connais des personnes qui paniquent un peu et passent leur temps à se laver les mains, à frotter toutes le surfaces de leur appartement et qui n'osent plus boire de l'eau du robinet, qui est pourtant très saine. Cela me rappelle un article du grand savant Hubert Reeves, connu pour ses travaux sur l'univers, et dont les livres sont si clairs et faciles à lire, lequel trouvait que "trop d'hygiène nuit"
Dans son article, Hubert Reeves essaie de nous montrer que « trop d'hygiène n'est pas bon pour la santé ! ».
Il constate l’accroissement important dans nos pays civilisés des maladies liées à l’envi-ronnement, les allergies et l’asthme en particulier, et il constate que des populations qui ont gardé une vie plus rustique sont moins touchées.
Il donne le résultats de recherches :
« Ce sont les microbes présents dans les étables, les débris végétaux et le lait cru qui stimulent le système immunitaire des enfants et les protègent contre les allergies. Voilà donc une population microbienne que nous aurions tort de vouloir éliminer. Nous devons au contraire la mieux connaître pour l'intégrer dans notre défense de la biodiversité.
Faut-il pour autant abandonner nos mesures d'hygiène ? Certes non ! Elles ont joué un rôle fondamental dans la décroissance radicale de la mortalité infantile au cours des deux derniers siècles. Mais il faut savoir identifier nos amis et nos ennemis. Utiliser les antibiotiques, mais limiter les mesures antiseptiques.»
Je ne peux qu’être d’accord avec Hubert Reeves, car j’ai pu constater la véracité de ses propos :
Quand j’étais petit, c’était la guerre; on n’avait pas en permanence de l’électricité et du gaz et il y avait de nombreuses coupure.
Ma grand mère avait pour amies deux vieilles dames, qui avaient une douce manie : elles avaient peur des microbes et faisaient bouillir toute l’eau qu’elles buvaient ou utilisaient pour leur cuisine.
A l’hiver 43, une coupure de gaz a duré plus de 8 jours et elles ont dû boire de l’eau du robinet : elles ont toutes deux attrapé la typhoïde. Et pour tant, pendant le même temps il n’y a eu qu’un seul autre cas dans la ville. Elles n’était simplement pas immunisées.
Aux Etats Unis, j’ai pu constater que les mesures d’hygiène étaient extraordinaires : dans les huîtres du Mississipi (d’eau douce), on a la joie de trouver … trois gouttes d’eau de javel. Et dans les chambres d’hôtel, non seulement on met un protège siège en papier jetable sur la cuvette des toilettes, mais on emballe aussi dans du plastique scellé la bible que vous trouvez sur votre table de nuit et qui a été stérilisée à votre départ.
Et pourtant au même moment le nombre de gens qui, dans la ville, avaient rhumes, grippes et gastro était énorme et les médecins étaient sur les dents.
J’ai travaillé parfois au Sahara au contact des populations nomades et de celles des palmeraies. J’ai été étonné car la mortalité des femmes en couches et des enfants en bas âge était énorme. Mais par contre les adultes étaient peu malades et il y avait, malgré le climat rude et une certaine pauvreté, beaucoup de vieillards dans les palmeraies.
Un médecin qui assurait notre sécurité médicale au camp, et son infirmière ont soigné femmes et enfants, presque sans médicament , simplement par des mesures d’hygiène au moment des accouchement et dans la nourriture et les soins des bébés. Et la mortalité est presque devenue nulle pour les jeunes, sauf accident (et piqûres de serpents et de scorpions).
Ni trop peu, ni trop d’hygiène c’est probablement là le secret.
Mais il y a parfois des constatations difficiles à entendre : le chef de la palmeraie nous disait , lors d’une visite, « tu as soigné mes femmes et mes enfants, et ils ne meurent plus, c’est bien; mais comment vais je faire maintenant pour les nourrir ? » Nous avions détruit un équilibre naturel !
Cela dit, il ne faut pas négliger pour autant les progrès de la médecine et certaines précautions utiles.
J’ai récemment attrapé (dans le métro ou les hypermarchés), une bonne grippe. Mais étant vacciné, elle n’a pas été bien méchante, et m’a plus abruti que rendu vraiment malade pendant quelques jours.
Et se laver régulièrement les mains, mettre des gants dans le métro pour toucher les portes ou les rampes où l’on se retient debout, évite sûrement bien des contaminations.
Il ne faut pas non plus manier à outrance le principe de précaution, ou faire preuve d’une sensiblerie inutile
Devenir végétarien pour épargner les animaux n’en n’épargnera pas beaucoup et risque de vous causer des problèmes de santé; ne pas se faire vacciner parce qu’il y a une chance sur un million d’avoir une réaction grave, c’est prendre un risque inutile.
Et s’il n’y avait pas l’expérimentation animale (que l’on peut faire sans les faire souffrir), il n’y aurait aujourd’hui aucun vaccin et beaucoup moins de médicaments, donc des millions de morts humains en plus..
Mais il ne faut pas non plus se croire inoxydable : aller voir la mer sur une digue un jour de tempête ou se promener hors piste lorsque le risque d’avalanche est élevé, c’est aller vers la mort sans le savoir.
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Par papynet le 8 Mars 2022 à 07:42
La pub m'agace, notamment à la télé. Les spécialistes qui s'en occupent nous prennent vraiment pour des imbéciles. Et ceux qui nous serinent ces pubs, se comportent comme des moutons qui disent n’importe quoi, ce qu’ils ont entendu, sans chercher à en savoir plus et pourvu que ce soit sensationnel.
Et bien sûr la société de consommation leur fait avaler n’importe quoi : il s’agit de persuader les gens de consommer…. n’importe quoi, pourvu que cela rapporte du fric à l’industrie de transformation et aux intermédiaires. L’agriculteur au départ, on l’exploite surtout si c’est un pauvre d’Afrique ou d’Amérique.On nous gave avec les mérite de « l’Aloe vera », qui guérit tout, même la varicelle et le cancer ! On en met dans tout - même les plats cuisinés, et on incite les populations d’Afrique et d’Amérique a défricher et remplacer leurs cultures par celle de ce cactus. Mais on ne peut se nourrir avec, bien qu’on en fasse aussi un complément alimentaire. Que ne nous ferait on pas manger grâce à la pub.
L’aloe vera est un cactus (voir les photos de la plante et de la fleur), à grosses feuilles épineuse, qui peut mesurer jusqu’à un mètre de haut, mais ne résiste pas au gel. L’eau forme dans la plante une pulpe épaisse qui est extraite sous forme de gel et de jus.
Toutefois le jus est souvent pasteurisé et perd une grande partie de ses éléments utiles, et certaines officines ne proposent même que de l’eau mélangée à une poudre d’aloès et à des produits chimiques.
Le produit qui a des vertus médicinales est un produit « cru » conservé au froid.
L’aloès, ce n’est pas nouveau. C’était connu par les Egyptiens 6000 ans avant JC, c'était appelé par les Mayas « la source de jeunesse », et Cléopâtre en mettait dans ses produits de beauté. On en parle dans la Bible, et j’ai traduit une version latine qui vantait ses bienfaits quand j’avais 11 ou 12 ans.
J’en ai même utilisé. Ma grand mère m’en a mis sur la peau quand j’avais la varicelle. Mais bien qu’elle n’ait que le certificat d’études, elle savait très bien que cela n’aurait pas tué le virus, mais que simplement, cela calmait les démangeaisons de l’éruption cutanée. On s’en servait aussi si on avait des brûlures d’estomac, mais c’était horriblement amer! On en mettait aussi sur les petites coupures et brûlures.
Et on badigeonnait les pieds de chaise et de table et les plinthes en bois, avec de la teinture d’aloès, pour éloigner les insectes.
C’est effectivement une plante extraordinaire pour ses vertus médicinales, mais il ne faut pas croire n’importe quoi.
Qu’y a t’il dans l’Aloe Vera ?
Elle est constituée à 99% d’eau, le 1% restant rassemblant plus de 75 autres composants : entre autres :
Elle contient des anthraquinones, (notamment l’aloïne), dérivés de l’anthracène, substances dangereuse si on en prend trop, mais qui ont des vertus apaisantes dans les troubles intestinaux et sont en outre utilisées en teintures.
Elle renferme également des substances antibiotiques (dont l’acide aloétique), tranquillisantes, analgésiques (tel que l’acide salicylique qui est la base de l’aspirine), fongicides (l’acide cinnamique).
Des minéraux oligo-éléments (calcium, phosphore, potassium, fer, sodium, chlore, manganèse, magnésium, cuivre, chrome, zinc, sélénium) des vitamines A, B1, B2, B3 (ou niacine), B6, B9 (ou acide folique), B12, C, et des enzymes
18 acides aminés dont 7 des 8 acides aminés essentiels (que le corps ne peut pas synthétiser et qui lui sont indispensables).
Des tanins et des sucres (glucose, fructose) et polysaccharides .
De la choline, qui est un élément pour la synthèse d’acétylcholine, neurotransmetteur indispensable de la commande musculaire.
Des stérols (tel que le cholestérol).
Des produits saponifères.
Evidemment cela fait beaucoup de choses, mais en toutes petites quantités.
La première vertu de l’aloe vera, c’est d’être analgisante, anti-inflammatoire et régénératrice de cellules, donc cicatrisante, ainsi que réhydratante pour la peau.
C’est pour cela qu’elle a une certaine efficacité contre les petites brûlures et coupures, qu’elle apaise en partie les douleurs intestinales et calme les démangeaisons.
Elle stoppe également l’écoulement sanguin des petites coupures.
Elle est aussi utilisée dans le cas de coups de soleil et il semble que son usage soit bénéfique même dans des actions cicatrisantes après opération.
On l’a aussi utilisée pour atténuer les inconvénients des irradiations (destruction et irritations de cellules), dans le traitement du cancer, mais elle ne guérit pas pour autant la maladie !
Elle soigne de façon assez efficace grâce à ses propriété antiseptiques associées, les boutons, l’acné et de nombreux problèmes de peau.
Ses vertus en usage interne par ingestion sont plus contestées. Il est possible qu’elle stimule les défenses immunitaires, et apaise en partie douleurs intestinales ou rénales, et elle diminuerait le taux de cholestérol et la pression artérielle.
On l’utilise sous forme de capsules ou de sirop, et de gouttes de teinture d’aloes dans l’eau. (c’est pas bon, je vous l’assure, enfant, j’avais horreur de cela).
Le suc, genre de latex, qui contient beaucoup d’aloïne est un laxatif très puissant dont il faut se méfier. Il ne faut consommer que les préparations à bas de pulpe et de jus.
L’aloe vera est très utilisé en cosmétologie, en général en crème, car il semble qu’elle préserve les cellules d’un vieillissement prématuré et hydrate la peau. Il faut que les crèmes en question contiennent au moins 40% de produit frais issu de la plante pour être efficaces
Mais ce n’est pas l’éternelle jeunesse comme le dit certaine pub.
De même en soins capillaires, elle soigne le cuir chevelu et diminuerait - paraît il - la calvitie.
Enfin la poudre d’aloès (issue des résidus broyés et chauffés) est utilisée en tisanes, et on les utilisait autrefois, contre le mal de mer, le mal de voiture et lors de crises d’asthme et de toux répétitives (coqueluche). On a je pense des médicaments plus efficaces aujourd’hui.
L’aloe vera est donc une plante médicinale aux nombreuses propriété, mais de là à nous en faire avaler tous les jours et à guérir toutes les maladies, il y a un précipice à ne pas franchir.
Elle est en particulier très utile en usage externe de soins de la peau.
Mais elle n'a pas toutes les qualités, ne soigne pas toutes les maladies et de nombreuses officines se sont emparées de son nom pour faire du fric.
En particulier on exploite la crédulité des jeunes femmes qui veulent maigrir en vantant ses vertus comme complément alimentaire, mais elle ne remplacera jamais une saine nourriture, même si elle apporte des oligoéléments précieux.
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Par papynet le 6 Mars 2022 à 07:40
Nous avons décrit hier la partie innée et permanente du système immunitaire, je parlerai aujourd'hui de la partie adaptative.
Cette partie du système immunitaire comprend, dès la naissance, un certain nombre d’éléments qui sont disponibles, mais qui sont peu sensibilisés à lutter contre des agents extérieurs, à l’inverse des éléments du système inné.
Mais ces éléments vont s’adapter en étant sensibilisés peu à peu, soit par contact avec ces éléments extérieurs, soit parce qu’on les sensibilise de façon artificielle (vaccins), soit parce que lors d’une infection microbienne, les cellules dendritiques et divers composants chimiques viennent les « appeler au secours », pour aider sur place le système inné qui est plus ou moins débordé.
Nous allons d’abord décrire cet arsenal, constitué par les « anticorps » et par les « lymphocytes B et T ».
Les anticorps sont destinés à reconnaitre les antigènes, et les lymphocytes vont, soit garder la mémoire de ces antigènes, soit détruire les éléments étrangers reconnus.Les anticorps ou immunoglobulines :
Le système immunitaire adaptatif va produire des substances chimiques qui sont des très grosses protéines complexes.
Leur constitution est figurée sur le schéma ci-contre. Les chaines « lourdes » et les chaines « légères » sont les mêmes chez tous les anticorps et leur liaison comporte une certaine flexibilité. La molécule est symétrique au niveau de ces chaines.
Pour donner une idée de la complexité, chaque chaine légère comporte environ 110 acides aminés et les chaines lourdes le double.
Ces domaines constants ne sont pas impliqués dans la reconnaissance des antigènes.
Au bout des deux bras des anticorps des éléments variables spécifiques qui peuvent fixer et donc reconnaître un antigène particulier.
L’anticorps en se fixant sur l’antigène qu’il a reconnu, se lie donc sur l’élément (notamment bactérie ou virus) qui comprend la protéine antigène.
Après avoir reconnu un antigène grâce à sa partie variable, un anticorps peut se lier à des cellules du système immunitaire par sa partie constante et s'il se lie ainsi à des macrophages ou à des lymphocytes tueurs, il peut alors favoriser la destruction de l’élément nocif qu’il a reconnu.
Les anticorps protègent également l'organisme en déclenchant des réactions chimiques qui libèrent dans le plasma sanguin, des produits qui vont perforer les bactéries et faciliter ensuite leur phagocytose.
Il existe plusieurs sortes d’anticorps qui se trouvent dans des tissus différents et par ailleurs les anticorps monoclonaux et polyclonaux. Un antigène possède généralement plusieurs protéines (dites épitopes) différentes qui sont autant de sites de liaison aux anticorps. Les monoclonaux ne se lient qu’à une seule sorte d’épitope, les polyclonaux à plusieurs sortes (voir schémas ci-dessous).Les anticorps sont produits en général par des lymphocytes B particuliers qui « maturent » et que l’on appelle alors plasmocytes.(voir plus loin)
Nous avons en permanence au moins 100 millions d'anticorps dans notre sang.
Toutefois les anticorps ne sont actifs que pendant un certain temps qui dépend des microbes en cause. Pendant des années pour certains, (la rougeole), quelques mois pour d'autres, d'une part parce qu'ils disparaissent peu à peu, et d'autre part en raison de la mutation de l'agent infectieux, comme dans le cas de la grippe.
Certaines bactéries, comme le tétanos, la diphtérie, la tuberculose, ne développent pas de protection naturelle par formation d'anticorps persistant après la maladie et seul un vaccin peut les développer.Les lymphocytes T :
Le thymus est un organe situé dans la partie supérieure du thorax, plaqué à l'arrière de la partie haute du sternum. Il supporte la différenciation et la sélection des lymphocytes T.
Les lymphocyte T sont des globules blancs destinés à faire disparaître les corps étrangers, notamment virus et bactéries. Mais à l’origine ils ne savent pas reconnaitre les cellules qu’ils doivent "tuer". Ils sont porteurs d’un récepteur pour reconnaitre un type de cellule et un seul, mais ce récepteur n’est pas activé.
Ils sont alors stockés principalement dans les ganglions lymphatiques.
Nous avons vu hier que la cellule dendritique venue dans un ganglion lymphatique par les canaux lymphatiques, présentait aux lymphocytes T, des petits morceaux de 30 à 40 acides aminés de la bactérie ou le virus phagocytés (ces morceaux sont appelés des peptides). Certains macrophages et lymphocyte B peuvent aussi jouer ce rôle.
Le lymphocyte T sera alors capable de reconnaitre le corps étranger dont on lui a donné le signalement et le détruire. Il n'est capable de reconnaitre que ce seul agent..
On estime que chez un adulte, le nombre d'éléments étrangers au corps (bactéries, virus, parasites, substances chimiques...) auquel notre système immunitaire peut répondre en même temps, parce que des lymphocytes T et B y ont été sensibilisés, est de l'ordre de un million.
Le lymphocyte T est alors activé et va circuler dans le sang, attiré par des marqueurs chimique vers le lieu de l’infection à défendre.
Il existe diverses sortes de lymphocytes T dont les quatre principales sont :
- des lymphocytes T tueurs (CD8) qui sécrètent des cytotoxines et perforent la membrane des cellules dont ils reconnaissent l'antigène. Ils peuvent être activés par des antigènes circuant dans le sang ou la lymphe.
- des lymphocytes T auxiliaires (CD4), qui sécrétent des cytokines et attirent sur place des cellules du système inné pour aider à combattre une infection, mais qui vont aussi activer des lymphocytes B, qui ne sont pas encore sensibilisés à un antigène.
- des lymphocytes T régulateurs qui aident à empêcher l'activation des lymphocytes auto-immuns qui détruisent les cellules de leur propre organisme.
- des lymphocytes T mémoire ou messagers, activés après une première infection, et qui vont "patrouiller » dans la lymphe, les ganglions lymphatiques, le sang, la rate... et pouvoir activer des lymphocytes B en les rendant sensibles à leur antigène. (voir plus loin).
Alors que les lymphocytes T meurent bout d'un certain temps, les lymphocytes mémoires peuvent vivre pendant des mois, voire des années.Les lymphocytes B :
Ils sont produits par la moelle osseuse (ne pas confondre avec la moelle épinière qui est un tissus nerveux) et à chaque instant des millions d’entre eux circulent ensuite dans le sang et la lymphe.
Ils se différencient en plasmocytes, lymphocyte B mémoire et lymphocytes B régulateurs.Le rôle des plasmocytes est essentiellement de produire des anticorps, destinés à lutter contre un intrus particulier dont ils doivent reconnaitre l’antigène. Un lymphocyte B donné ne peut réagir qu'avec un antigène précis, car ses anticorps, pour être actifs, doivent se lier directement à cet antigène. Le corps humain produit des centaines de milliers de plasmocytes différents et chacun a développé, sur sa membrane, un récepteur qui se liera à un antigène particulier. On appelle ce récepteur BCR ( B cell réceptor ).
La plupart des lymphocytes B qui circulent dans le sang et la lymphe ne sont pas actifs bien qu'ils possèdent ce récepteur d'antigène. Pour qu’ils le soient il faut qu'ils soient activés . Ils peuvent rencontrer une cellule dendritique ou un autre activateur dans un ganglion lymphatique, mais dans le sang ou la lymphe, ce sont des lymphocytes T messagers particuliers qui vont activer dans le lymphocyte B le récepteur d'antigène à condition d'avoir un antigène identique à celui spécifique du récepteur BCR.
Les deux lymphocytes T et B échangeront deux type de signaux : l'un au niveau de leurs récepteurs BCR et TCR du même antigène; l'autre au niveau des membranes des cellules qui échangent des protéines dites interleukines. Le processus d'activation est schématisé ci-aprèsLes stades de cette activation sont les suivants :
(1) : le récepteur BCR reconnait si l'antigène du lymphocyte T est le même que le sien; si oui, il met en place des récepteurs d'interleukines;
(2) : l'antigène est phagocyté et dégradé;
(3) : le récepteur BCR présente un morceau (peptide) de l'antigène.
(4) : le récepteur TCR reconnait et accepte ce peptide de l'antigène.
(5) : le lymphocyte T4 est activé et produit des interleukines;
(6) : les interleukines permettent l'activation du lymphocyte B.Après reconnaissance des antigènes par les lymphocytes B (lors de la réponse immunitaire primaire à une infection par un microbe), certains se différencient en lympho- cytes B mémoires, qui ont pour rôle de mémoriser les propriétés de l'antigène les ayant activés, afin de créer une réponse immunitaire plus rapide, plus longue, plus intense et plus spécifique dans le cas d'une seconde infection par ce même antigène (réponse immunitaire secondaire). De plus, les lymphocytes B mémoires ont une durée de vie beaucoup plus longue que les plasmocytes. (plusieurs mois voire plusieurs années).
Les « lymphocytes B régulateurs ont été reconnus récemment. Ils contrôlent l’inflammation auto-immune et ont été mis en évidence dans diverses circonstances telles que la transplantation, la grossesse, ou encore des infections par un parasite..
Les organes du corps qui participent au système immunitaire
- Les ganglions lymphatiques : situés au niveau du cou, des aisselles, de l’intestin, des plis de l’aine, des genoux, ils stockent des lymphocytes. Le corps en compte environ 100.
- Le thymus : les lymphocytes T y terminent leur maturation. Ceux qui sont compétents (5 %) seront libérés dans le sang.
- La rate : c’est un réservoir de globules blancs.
- Les muqueuses : nez, bronches, intestin, voies urinaires et génitales. 20 % des globules blancs résident dans le seul intestin.
- La moelle osseuse : y sont fabriqués les globules blancs. Les lymphocytes B s’y développent jusqu’à leur maturation. Elle fabrique tous les jours 15 milliards de globules blancs.
Mécanismes de défense spécifique (adaptative) :
Lors d'une invasion microbienne les étapes de la défense par le système adaptatif sont donc les suivantes :
- Activation des lymphocytes T4 par les cellules dendritiques qui les sensibilisent à des antigènes.
- Activation des lymphocytes B par les lymphocytes T4 qui ont un même récepteur à antigène. Les lymphocytes B vont produire des anticorps qui émettent des produits cytologiques contre les microbes envahisseurs. Les anticorps vont aussi se fixer aux antigènes des intrus et le présenter aux macrophages du système inné.
- Activation des lymphocytes T8 tueurs par des antigènes circuant dans le sang ou la lymphe. Ils vont alors détruire les microbes dont ils reconnaissent l'antigène.
Chaque individu acquiert une « mémoire immunologique ». Pendant un certain temps, variable selon les maladies, les anticorps restent actifs, mais leur nombre diminue plus ou moins vite. Par contre les lymphocytes mémoire T et B ont une vie beaucoup plus longue et sont capables de reconnaitre les intrus grâce à leurs antigènes, permettant une réaction immunitaire plus rapide et efficace.
Cette mémoire se constitue de manière naturelle, ou à l'aide de vaccins, mais semble se dégrader avec l'âge .
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