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Par papynet le 21 Novembre 2022 à 08:04
Nous avons tous subi le confinement en raison de l'épidémie de coronavirus, mai nous avons un peu oublié.
Mais depuis un mois on reparle en Afrique d'une épidémie d'Ebola et le président ougandais Yoweri Museveni a ordonné ce samedi 15 octobre 2022 le confinement de deux districts concernés par l'épidémie d'Ebola, avec interdiction des déplacements, couvre-feu et fermeture des lieux accueillant du public.
Cette fièvre hémorragique aurait causé la mort de 19 personnes et 58 cas ont été confirmés dans le pays depuis le signalement du premier malade, le 20 septembre dernier.
Le président avait déjà ordonné aux guérisseurs traditionnels de cesser de s’occuper de malades, dans une tentative pour freiner la dissémination du virus, et à la police d’arrêter toute personne suspectée d’avoir contracté Ebola qui refuserait d’être mise à l’isolement.Je vais rappeler quelques données sur cette maladie.
La contagion :
Malgré ce que l’on voit en Afrique et le nombre important de cas dans l'épidémie de 2019, la fièvre Ebola n’est pas très contagieuse. En matière d’épidémie, on a l’habitude de mesurer un facteur R important qui est le nombre moyen de personnes saines, contaminés par un malade. Il est faible pour Ebola, de l’ordre de 2, contre 3 pour la grippe, 3 à 5 pour le coronavirus, 10 pour les oreillons et 15 à 20 pour la rougeole. (Si R était <1, la maladie s’éteindrait toute seule).
Toutefois ce taux peut être différent selon les divers virus d’une même maladie, et surtout suivant le mode de vie et l’hygiène d’une population.
La transmission humaine ne se fait pas par voie respiratoire, et le virus ne peut pas vivre dans l’air, donc on ne risque rien si on n’approche pas un malade.
La transmission se fait par les liquides corporels : salive, sueur, sang, selles, sperme. Ce sont donc les personnes en contact direct avec un malade et notamment le personnel soignant qui ont un risque d’infection.
Par ailleurs il y a un temps de latence de quelques jours (jusqu’à 3 semaines), pendant lequel le malade n’a pas de symptômes et n’est pas contagieux, car le virus ne s’est pas encore assez multiplié.
La prévention repose donc sur un diagnostic précoce et l’isolement du malade dans une chambre close en dépression pour que le virus ne puisse sortir, où les soignants rentrent en combinaison étanche, et où tout ce qui sort est détruit après décontamination ou brûlé.
Le problème est celui du diagnostic.
Les symptômes; le diagnostic :
L’ennui est que les signes cliniques ne sont pas très forts au début de la maladie, ni très spécifiques. Ils ressemblent à ceux d’une grippe : fatigue, maux de tête et de gorge, courbatures ou douleurs articulaires, et une fièvre qui assez rapidement devient supérieure à 38 d°C. (Ce pourrait être aussi le paludisme, la typhoïde ou une méningite).
Les vomissements, diarrhées et hémorragies ne surviennent que plus tard.
Un test sanguin , qui est un dosage immuno-enzymatique, permet de détecter la présence du virus. On peut ensuite, si la personne est reconnue infectée, faire un test plus précis pour savoir la catégorie du virus Ebola en cause : l’ARN du virus est d’abord converti en ADN, grâce à une enzyme, après quoi le fragment d’ADN ainsi obtenu est démultiplié en millions de copies identiques, étape nécessaire pour pouvoir ensuite le décrypter et identifier le virus à partir de son matériel génétique.
Comme le sang contaminé est un liquide très dangereux au plan contamination, il est transporté dans des conteneurs étanches spéciaux et le test ne peut être fait que dans un laboratoire très protégé, dit P4. Il n’en existe que deux en France, l’un au laboratoire Mérieux à Lyon et l’autre au Centre militaire du Bouchet.
Mais on ne peut faire de tels tests pour tous les gens atteint d’un simple fièvre et on ne va pas faire une prise de sang à tous les gens qui ont mal à la tête !!. Il faut donc faire un tri préalable.
Le critère principal est la présence ou non, préalable aux symptômes, de la personne dans les lieux ou l'épidémie sévit.
On considère que toutes les personnes qui ne viennent pas de ces lieux ou n’ont pas cohabité avec quelqu’un provenant de ces pays, ne peuvent avoir été en contact avec le virus.
Toutefois un événement important est le pèlerinage à la Mecque où des personnes originaires de ces pays peuvent se trouver en contact avec d’autres et un contrôle très sévère est prévu à la descente d’avion en Arabie Saoudite.
Le risque d’épidémie en Europe :
Il est faible, car les personnes qui reviennent des pays où sévit la maladie, sont identifiées et elles subissent un examen par un médecin à leur arrivée à l’aéroport.
Si elles n’ont pas de fièvres, elles ne sont pas contagieuses.
Evidemment les symptômes peuvent se déclarer ensuite; il faut que ces personnes consultent alors immédiatement et elles sont alors mises en quarantaine, ainsi éventuellement que les membres de leur famille avec lesquelles elles ont été en contact.
Plusieurs hôpitaux français sont capables de soigner Ebola et les risques de contamination y sont très faibles.
Et par ailleurs les personnes qui sont obligées d ‘aller dans ces pays pour leur travail doivent être prévenues des risques et appliquer les consignes valables pour toute épidémie, c’est à dire une hygiène rigoureuse, notamment des mains et les mêmes gestes barrière que pour le coronavirus.
Il ne faut donc pas nous affoler, notamment lorsque cet hiver nous verrons apparaître rhumes et grippes et hélas, la recrudescence du Corona qui commence déjà. Nous n’avons aucun risque de contacter Ebola, si nous ne sommes pas en contact avec une personne qui revient depuis moins d’un mois, des pays où sévit l’épidémie.
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Par papynet le 14 Novembre 2022 à 08:07
Les biologistes qui étudient notre horloge circadienne voudraient bien savoir ce qui risque de la dérégler, afin de nous protéger contre les conséquences néfastes que cela induirait.
Travailler sur le cerveau des humain n’est pas possible quand on recherche une nuisance (il faudrait communiquer cette nuisance au patient), et les chercheurs de l’Université de Berkeley, en Californie, ont fait plusieurs études sur des hamsters.
Ces animaux ont été dressés à se souvenir de parcours dans des labyrinthes, et ils ont été, pour certains d‘entre eux, soumis à des perturbations de leur sommeil et de leur vie, équivalentes à deux voyages par semaine, avec un décalage horaire de six fuseaux horaires.
Cela serait assez proche de ce que subissent des hommes d’affaires et même inférieur aux conditions de vie des équipages d’avions internationaux.
Certaines de ces personnes se plaignaient de troubles de mémoire.
Les biologistes ont constaté que chez les hamsters, la mémoire des chemins de labyrinthes était très fortement perturbée.
Les biologistes ont alors constaté que le décalage horaire simulé, réduisait de 60% la capacité de l’hippocampe de ces animaux, qui est « l'aiguilleur de la mémoire », la formation de nouveaux neurones. Ils n’ont pas réussi à déterminer la cause exacte de ce phénomène, mais on sait que le décalage horaire augment la production de cortisol, l’hormone du stress, et sa libération dans le sang et que cela peut avoir une conséquence sur la neurogénèse..
Les méfaits du décalage horaire fréquent ont été souvent relatés. On parle beaucoup de fatigue, de perturbations du sommeil et de l’appétit, et de stress.
Pour les femmes, on a souvent constaté des troubles du cycle hormonal et notamment des inefficacité de la contraception par prise de pilule.
En général les troubles correspondant à un voyage unique durent trois ou quatre jours, voire une semaine.
On constate une élévation de la concentration dans le sang de corticoïdes et principalement du cortisol, notamment pour les personnels navigants et sur des décalages horaires au moins égaux à 4 heures.
Des tests de mémoire ont été effectués sur de tels personnels et ont révélé une réaction nettement plus lente.
Cela dit, il est possible que les décalages horaires entraînent des troubles du sommeil et que ce soit ceux-ci qui soient ensuite responsable de l’augmentation de cortisol et de la diminution de la mémoire.
Les individus réagissent différemment au décalage horaire et il faut observer les diverses réactions de son corps et adapter ses habitudes en fonction de celles-ci.
Il n’est pas toujours judicieux de s’ajuster à l’heure locale pour de brefs séjours de 2 à 3 jours ou moins.
Il m’est personnellement arrivé de faire des séjours de plusieurs semaines au Pacifique, avec des décalages horaires de 11 ou 12 heures. Certes cela perturbe le sommeil : on n’a pas envie de dormir la nuit et on dort un peu debout la journée pendant 3 à 4 jours. Mais surtout on crève de faim à minuit, alors que l'on a de la peine à manger à midi.
Il faut essayer de dormir autant que d’habitude par 24 heures. On estime qu’il est nécessaire de dormir un minimum de 4 heures durant la nuit locale pour permettre à l’horloge interne de l’organisme de s’adapter à la nouvelle heure. Et il est bénéfique, si possible, de compléter le temps total de sommeil en faisant un somme chaque fois que l’envie s’en fait sentir le jour.
Le cycle lumière/obscurité est l’un des facteurs les plus importants pour le réglage de l’horloge interne de l’organisme. L’exposition à la lumière du soleil une fois arrivé à destination facilite généralement l’adaptation.
Et en général la prise d’alcool aggrave les effets du décalage horaire, alors qu’une bonne consommation d’eau aide à diminuer la concentration de cortisol. Fumer est tout aussi néfaste.
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Par papynet le 4 Novembre 2022 à 07:59
Les transfusions sanguines ont une grande importance pour sauver de nombreux malades ou accidentés. Mais pour cela il faut disposer de beaucoup de sang : l'hémoglobine, le plasma, les plaquettes. On compte sur les donneurs humains mais est ce suffisant.?
La recherche cherche à compléter cette quête de sang pa d'autres méthodes.J'avais fait un article, le 19/09/2017 sur le remplacement possible de l'hémoglobine, par celle des vers arénicole que nous voyons sur les plages de Bretagne (buzuk en breton) .
Le ver arénicole n’a pas de globules rouges (donc ni groupes, ni rhésus), mais son hémoglobine est voisine de celle de l’homme, mais elle a deux propriétés extraordinaires : elle peut acheminer 50 fois pluL d’oxygène que l’hémoglobine humaine et elle peut être lyophilisée sans dommages. De plus, elle est 250 fois plus petite que le globule rouge humain.
La première application de cette hémoglobine, du à son pouvoir oxygénant, a été de mieux conserver les organes destinées à des greffes en les immergeant dan un liquide contenant cette hémoglobine marine. Elle a ensuite été testée lors de greffes.
Lors de l'épidémie initiale de covid19 des malades souffraient d’un syndrome de détresse respiratoire aigu et on a utilisé de l'hémoglobine arénicole pour faire reprendre plus rapidement l'oxygénation de poumons.
Des essais cliniques sont en cours, mais une polémique a eu lieu car ce produit pourrait être utilisé par des sportif comme produit dopant, très supérieur à l'EPO.J'avais également fait le 12/05/2019, un article sur la production da plaquettes in vitro, en laboratoire.
Des cellules souches de la moelle osseuse donnent naissance à des méga-caryoblastes qui possèdent une potentialité de différenciation et vont devenir des "méga-caryocytes". Ceux-ci subissent plusieurs cycles de division cellulaire, et vont se diviser en « proplaquettes » (5 à 7), qui vont être libérées, et « exploser » pour donner naissance à 1 000 voire 1 500 plaquettes chacune, conférant un pouvoir de production de l'ordre de 10 000. plaquettes par méga-caryocyte.
Fin 2021 l'on produisait des plaquettes à Besançon, afin de faire des essais cliniques de phase 1.
Le schéma ci-dessous montre les principales étapes de cette fabrications de plaquettes.J'ai lu, dans la revue "Science et Avenir" un article concernant la production du sang artificiel en laboratoire. Ces études sont importantes car les activités sanitaires consomment en France 50000 poches de sang par semaine, et il faut pour cela, d'après l'Etablissement Français du Sang que chaque jour 10 000 français fassent don de leur sang. De plus le sang vieillit vite et sa conservation est délicate. Dans une poche de sang il y a 2000 milliards de globules rouges. Sa production, à partir des dons humains, coûte entre 200 et 500 €.
On a essayé de nombreuse fois de remplacer le sang humain par du sang de mammifères, mais sans succès.
Mais on sait maintenant fabriquer des globules rouges en laboratoire; le schéma ci-dessous en montre les principales étapes. A partir d'un don du sang habitueront on extraderait les cellules souches hématopoïétiques, on peut produire, dans la société Erypharm, environ 100 poches de sang au lieu d'une. Mais le coût est, pour le moment supérieur, de l'ordre de 1500 €.
Des essais thérapeutiques sont en cours, notamment sur des malades qui présentent des groupes sanguins rares ou des difficultés à la suite de nombreuses transfusions.Des essais thérapeutiques sont en cours, notamment sur des malades qui présentent des groupes sanguins rares ou des difficultés à la suite de nombreuses transfusions.
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Par papynet le 16 Octobre 2022 à 07:51
Beaucoup de jeunes (et moins jeunes) écoutent de la musique, souvent à des niveaux élevés à l’aide de baladeur et d’écouteurs de leur smartphone, introduits dans le canal de l’oreille. J’en vois toujours des dizaines dans le métro à Paris.
Il est connu que, si on dépasse un certain seuil de niveau de bruit, de l’ordre de 90 db, on casse peu à peu les cils vibratiles de la cochlée, qui nous permettent d’entendre les différentes hauteurs de sons, du grave à l’aigu.
On devient donc peu à peu sourd.
Mais des études, notamment de l’université d’Okasaki, menées également par l’université de Munster en Allemagne, décrivent un autre phénomène, plus pernicieux, qui intervient, même à des niveaux beaucoup plus bas d’écoute.
C’est une diminution des capacités auditives et notamment de la perception de son particuliers, notamment de paroles, dans un milieu bruyant.
Vous avez sûrement déjà constaté que lorsque vous êtes dans un milieu bruyant, par exemple un café où tout le monde parle fort, et que vous êtes en train d’écouter une personne, même si elle est un peu éloignée de vous, vous arrivez à la comprendre, à « extraire » ses paroles du fond de bruit ambiant.
Notre cerveau est très doué pour cela, du moins tant qu’on est jeune. Quand on est vieux comme moi, cette capacité diminue, et on a davantage de mal à suivre une conversation quand tous les autres parlent autour de vous.
Le cerveau a été programmé pour cela, sans doute par l’évolution, afin de pouvoir détecter les bruits dangereux.
On peut le constater en faisant écouter à des personnes, un son de fréquence donnée, puis, immédiatement après, un bruit composé d'une multitude de fréquences à l'exception de celle précédemment diffusée. Le cerveau inhibe automatiquement la perception du bruit qui suit le son pur, ce qui est le fondement de la discrimination auditive. qui permet d’isoler un son de l’ambiance sonore environnante.
L’équipe japonaise a testé cette capacité chez des personnes de 23 ans, dont certaines écoutaient au moins 2 heures de musique par jour à l’aide d’un baladeur. Elle a constaté que, pour ces personnes, la capacité de discrimination est partiellement perdue : le cerveau extrait moins bien un son particulier du bruit de fond.
La cause réside probablement dans une atteinte du cortex auditif responsable de la perception des sons. Chaque fréquence auditive y est analysée par un groupe spécifique de neurones. En outre, les neurones percevant une fréquence donnée sont reliés à leurs voisins, sensibles à la fréquence contigüe par des connexions horizontales inhibitrices.
Les neurones activés diminuent l’activité de leurs voisins : le son se détache alors des sons de fréquence voisine et s’isole ainsi du fond sonore.
Il est probable que la stimulation trop longue du système auditif par des intensités sonores excessives pendant des temps trop longs, altère les propriétés de ces connexions inhibi-trices, et donc diminuerait les capacités de discrimination auditive.
Il n’y a pas encore de baisse importante de capacité auditive générale dans un milieu peu bruyant et donc ce phénomène peut passer inaperçu. Par la suite pourront apparaître des acouphènes (des bruits et sons internes, notamment sifflements, sans stimulation extérieure) qui résultent d’une perte de ces inhibitions horizontales.
Les sujets de 23 ans qui avaient perdu le plus en discrimination auditive, avaient en outre des problèmes de concentration, notamment pour suivre un cours, résultant probablement de leur handicap auditif.
A terme une perte importante de cette discrimination peut être dangereuse, car un conducteur ne va pas entendre le bruit de la voiture qui le dépasse (il ne l’a pas extrait du bruit de son moteur), ou un piéton n’entendra pas la voiture ou le vélo qui arrive, et risque de se faire renverser.
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Par papynet le 7 Octobre 2022 à 08:16
Un de mes camarades qui a subi une opération a été "opéré par"un robot du CHU et il s'est demandé, avant l'opération si un robot peut vraiment remplacer le chirurgien, et si c’est aussi sûr au plan sécurité.
On l'a toute suite rassuré et aujourd'hui, l'opéré se porte bien..
D’abord, le robot ne fait pas l’opération lui même tout seul. En fait c’est toujours le chirurgien qui opère. Le robot n’est qu’une aide de manipulation, qui lui confère beaucoup plus de dextérité et de sûreté, et qui permet par ailleurs de ne pratiquer que de très petites incisions, lors d’opérations importantes d’ablation d’un organe, pour lesquelles on pratiquait habituellement une très grande incision, plus longue à guérir, et souvent plus douloureuse.
Le robot d’opération n’a pratiquement pas d’autonomie; il ne fait qu’améliorer la qualité des mouvements du médecin.
Comment cela se passe t’il ?
Vous avez ci dessous une photo d’un robot de chirurgie du CHU de Toulouse.
Vous voyez le chirurgien à gauche assis devant une console comme devant un ordinateur. Ses mains peuvent commander des manettes qui font déplacer les instruments de chirurgie par le robot. Le robot obéit à ses mouvements, mais peut corriger certains d’entre eux, notamment leur ampleur, pour éviter certains dangers. Il peut par exemple corriger un petit tremblement de la main. Il apporte en quelque sorte précision et douceur à la manipulation des instruments. Mais c’est le chirurgien qui prend toutes les décisions des divers gestes de l’opération.
Au centre, vous voyez une table d’opération sur laquelle est étendu le malade, sous les draps de champ opératoire, avec à droite les appareils habituels de surveillance de l’anesthésie que regarde l’anesthésiste et au dessus de la table d’opération, une caméra 3D et le robot d’opération.
Au fond, à coté de la table, une infirmière surveille le malade et éventuellement remplace des instruments du robot sur demande du chirurgien.
Sur le photo de gauche vous voyez la console devant laquelle est assis le chirurgien.
Il regarde le champ opératoire que lui montre une caméra 3D et il peut faire un zoom sur le champ visuel quand il a besoin de voir de près une action délicate. Il voit donc mieux que s’il n’utilisait que ses yeux dans une opération sans robot, et risque beaucoup moins d’erreurs, comme par exemple la section d’une veine ou d’un tissus qui n’était pas nécessaire. On peut en particulier enlever au plus près un organe, (prostate, utérus, ovaires, reins, rate…), .sans risquer d’endommager l’environnement.
Il a les mains posées sur deux manettes qui dirigent les instruments d’intervention.
Il faut évidemment u n long apprentissage pour utiliser cet appareil, notamment l'usage des manettes.
Sur la photo de droite, vous voyez le bloc opératoire et les bras du robot au bout desquels sont les instruments de chirurgie
Un ordinateur constitue l’intelligence du robot. Il met à l’échelle, filtre et convertit les mouvements des mains, poignets et doigts du chirurgien, en mouvements précis d’instruments miniatures introduits par l’infirmière dans le corps du patient, par de toutes petites incisions en forme de boutonnières, de l’ordre de 1 à 2 cm, beaucoup plus petites que dans une opération normale.
Le robot ne comporte que trois ou quatre bras et instruments, mais ceux ci peuvent être changés en cours d’opération.Vous en voyez des exemples sur la photo ci dessous : bistouris, écarteurs, pinces diverses…, certains étant munis d’un système d’aspiration du sang.
Une opération grâce à un robot est donc plus sécurisée qu’une opération habituelle, mais elle est évidemment toujours fonction de la compétence et la dextérité du chirurgien, mais le robot améliore cette dextérité et la vision des manipulations.
On constate que les douleurs post-opératoires sont moindres, de même que les risques d’infection et les risques d’hémorragie, la durée d’opération et d’hospitalisation sont raccourcies, de même que la durée de retour à une vie normale.
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