• Le devenir des centrales électriques à gaz.

    Le devenir des centrales électriques à gaz.

                   Les pays pollueurs en CO2 sont principalement ceux qui utilisent le charbon pour produire de la chaleur (dans l’industrie surtout) et pour produire de l’électricité dans des centrales, car c’est actuellement celle qui a le coût le plus bas. Le graphique ci dessous indique les pays les plus producteurs et consommateurs.

    Le devenir des centrales électriques à gaz.

              Ces centrales à charbon devraient être supprimées le plus rapidement possible. Par quoi les remplacer ?

              Les petits réacteurs nucléaires sont sûrement un moyen possible, si on les produit en grande série, mais ce n’est pas avant 2030/2040  (voir mes articles sur les SMR des 20 et 22 avril 2024).
              Il serait possible de les remplacer d’abord par des centrales à gaz, moins polluantes en CO2. Mais à terme lorsque les centrales au charbon auront disparu, ce seront ces centrales à gaz les plus polluantes. Comment les remplacer.?

    Le devenir des centrales électriques à gaz.

             On ne pourra brutalement supprimer ces centrales qui ont actuellement un rôle important et qui, de plus, servent de relais, facile à mettre en route et à arrêter, lorsque éoliennes et panneaux photovoltaïques ne produisent pas d’électricité. Aux Etats Unis, Le gaz fournit 32 % de l’énergie totale consommée et représente maintenant la première source d’électricité.
              Par ailleurs, l’infrastructure du gaz naturel, presque entièrement souterraine, représente des dizaines de millions de km de gazoducs, et, si l’on ajoute les compresseurs, les réservoirs et les cavités de stockage, les réseaux de distribution représentent plusieurs centaines de milliards d’euros.
              Il faut donc trouver une transition économiquement nécessaire et qui donne le temps de mettre en place des moyens différents.

              Dans un premier temps il serait possible de remplacer le gaz actuel, qui est principalement du méthane, par des gaz moins générateurs de CO2.
              Ce pourrait être en particulier du biométhane, c’est-а-dire du méthane d’origine biologique.
              Il est fabriqué à  l’intérieur de grands réservoirs (des méthaniseurs), où des bactéries digèrent, sans apport d’oxygène, des matières organiques telles que déchets agricoles, fumier, eaux usées, détritus alimentaires… Ces appareils, transforment les déchets des élevages industriels (notamment le lisier traité dans des bassins), en produits capables de générer des revenus pour les municipalités et les agriculteurs.
               Aux Etats-Unis, environ 500 décharges valorisent aujourd’hui leur gaz ou recyclent en partie leurs déchets, mais cela ne représente toutefois que moins de 1 % de la consomma-tion totale de gaz naturel du pays.
               Des essais ont eu lieu pour mélanger 20% d’hydrogène au méthane : en mars 2020, la ville de Dunkerque a utilisé un tel mélange pour alimenter 100 foyers et la chaudière d’un hôpital, sans ajouter le moindre équipement.

              On pourrait par la suite penser à utiliser ces centrales pour brûler de l’hydrogène, qui ne produit pas de CO2, mais de l’eau.
              Le problème est le transport de l’hydrogène en gazoduc, qui est tellement léger que l’énergie de pompage à dépenser est prohibitive.
              Par ailleurs, on ne produit pas assez d’hydrogène, mais diverses solutions peuvent être trouvées :  on trouve de l’hydrogène dans la nature. On peut l’électrolyser pour utiliser l’électricité des sources intermittentes. On peut l’obtenir par chauffage du méthane.
            On peut aussi intégrer l’hydrogène sous une autre forme chimique que nous savons manipuler, comme l’ammoniac (NH3), Sur le lieu d’extraction ou de production, l’hydrogène est intégré à son porteur, puis convoyé via un oléoduc et, à destination, on peut l’utiliser sous cette forme ou le reconvertir en hydrogène.
             Par la suite, on pourra produire l’hydrogène dans des réacteurs nucléaires à haute température.
            
             Les centrales à gaz sont donc actuellement un instrument précieux, et il faut donc le valoriser au mieux, tout en poursuivant la décarbonation de la production d’énergie.

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