• Les méfaits du multimédia.


       Je lisais récemment que parmi les jeunes de 12 à 17 ans (collège et lycée) :
            - 98% avaient accès à un ordinateur.
            - 85% ont un téléphone portable et c'est en général un smartphone relié à internet.
            - 80% ont un lecteur de musique MP3.
            - 65% ont une console de jeux.
            - 60% disent fréquenter tous les jours les réseaux sociaux (et tous ne le disent peut être pas) .
            - le commerce des jeux vidéo d’ordinateur pèse presque 2 milliards.
            - les téléchargements de vidéos et de musique environ 1 milliard.
    et les jeunes passeraient six à huit heures par jour devant télévision, ordinateur, téléphone ou console de jeux, c’est à dire pratiquement tout le temps extrascolaire, ou en empiétant sur leur sommeil.
        Je ne sais pas si c’es statistiques sont exactes, mais je n’ai pas de raison d’en douter et cela montre le décalage énorme entre génération qui s’est produit en une quinzaine d’années. A priori, il ne paraît guère bénéfique, ni pour la santé, ni pour les études.

        Il y a un décalage énorme entre adultes et jeunes depuis 30 ans..
        Les parents par contre, ont le plus souvent connu me développement multimédia et ont eux mêmes leur smartphone et l'ordinateur au travail, mais ils sont en général moins accrocs, et ils s'en servent de façon plus utilitaire.
        On pourrait croire que cela favoriserait le contact familial, mais il n’en n’est rien.
        Les jeunes qui ont déjà la hantise d’appartenir à un groupe, se font ainsi des amis de leur âge, mais aussi, qui croient être protégés par l’anonymat et le virtuel, testent le «pouvoir d’intéresser autrui » et risquent de se faire manipuler, voire embrigader comme on a pu le constater il y a 10 ans
        Les personnes sur internet se croient protégées par leur pseudo, mais à contrario, n’importe qui, en face, peut se trouver derrière un pseudo.
        De plus le lien à l’image est différent. Pour moi, l’image est un moyen complémentaire du langage pour décrire quelque chose. Pour les jeunes, c’est un objet d’intérêt commun, une interrelation, et par ailleurs, les images virtuelles que ce soit sur internet ou au cinéma, sont souvent très loin de la réalité.
        Enfin l’usage de l’ordinateur et d’internet empêche souvent des activités physiques et favorise la prise de poids.

        Je suis étonné des renseignements que, jeunes comme adultes peuvent mettre dans leurs comptes de réseaux sociaux et de tout ce qu’ils peuvent y raconter.
        Si leur compte restait réservé à des amis, on peut penser maîtriser ces informations, encore que des expériences récentes me font penser que l’on peut toujours avoir des fuites par une personne à qui on faisait confiance et qui a voulu se rendre intéressante.
        Les réseaux sociaux permettent de regrouper des personnes ayant des sujets communs sur n’importe quoi, et c’est donc un outil pour trouver une place au sein d’un groupe et y développer sa personnalité.
        Mais en fait par le biais des amis, des amis des amis, n’importe qui peut s’y introduire et on peut tomber sur un « ami » malveillant, comme sur un collaborateur ou collègue indélicat.
        Les problèmes et les difficultés arrivent ensuite à l’école ou au travail et c’et une source importante de stress.
        De plus de nombreux annaquers trouvent dans internet un moyen idéal de communication, et certains sont très doués et arrivent à imiter des sites ou des logos de votre banque, de votre opérateur ou de tout organisme qui a des interactions financières avec vous.
        Le nombre de documents que l’on reçoit toutes les semaines et qui sont des arnaques est étonnant, et plus étonnant encore leur vraisemblance apparente, et nombreux sont ceux qui s’y laissent prendre, source supplémentaire de problèmes.

        Un autre aspect inquiétant de l’ordinateur et d’internet est la cyberdépendance.
        Les jeux ne sont pas à priori une mauvaise chose. Ils peuvent apprendre à respecter des règles, et une hiérarchie de compétence, à remplir des missions pour arriver à un stade supérieur, à développer logique et maîtrise de soi. J’ai connu des jeunes qui manquaient d’estime envers eux mêmes, ne réussissaient pas dans leurs études et qui excellant dans un jeu et brillant aux yeux de leurs copains, ont remonté la pente.
        Le problème est de ne pas y passer trop de temps, de ne pas devenir accro, et de pouvoir arrêter quand on a du travail à faire.
        Et les parents ne jouant pas à ces jeux, le dialogue n’existe pas sur ce point.
        Par ailleurs les jeux violents diminuent la réaction de rejet des tels actes et peuvent entraîner des personnes ayant déjà cette tendance, à commettre ensuite des actions répréhensibles dans ce domaine.
        Les adultes jouent aussi (38% des ménages), et l’âge moyen des joueurs est de 38 ans !! Mais 95% des addictions concernent les jeunes.

        Un autre problème est celui des téléchargement illégaux de films et de musique.
    Outre les dommages aux professions créatives, c’est une opération interdite par al loi, ce qui aurait plutôt tendance à rendre l’opération plus attractive à certains, en raison de l’adrénaline sécrétée. Mais si des sanctions arrivent, ce sont des problèmes supplémentaires pour parents et enfants.

        Les statistiques que j’ai lues sur les smartphones me laissent également perplexes :
        - la consommation moyenne n’est pas très élevée : 2h30 par mois pour les adultes mais 4 heures pour les jeunes. (mais les réponses à l’enquête venaient plus des opérateurs que des utilisateurs)
        - 96% des jeunes savent qu’il est déconseillé de dormir avec son téléphone portable sous l’oreiller ; 31%le font quand même.
        - plus de 40% des ados ont été filmés dans une situation embarrassante et la même proportion a déjà effectué de telles prises de vues.
        - 16% des ados ont été harcelés et 14% on,y reçu des messages pornographiques.
        - les sms sont échangés par milliards, car c’est plus facile de se joindre et surtout il n’y a pas de témoins pouvant entendre le contenu, comme dans une conversation orale.

        La description que je viens de vous faire est assez catastrophique. Pourtant je suis persuadé que les moyens modernes de communication, bien utilisés, pourraient être très utiles et apporter des possibilités de développement et de formation.
        Il faudrait apprendre aux jeunes notamment - mais aussi aux adultes à s’en servir intelligemment.
        Certes l’Education Nationale peut apporter sa pierre pour former sur la recherche de renseignements et l’utilisation de certains logiciels.
        Mais c’est aux parents qu’incombe la surveillance de l’emploi que font leurs enfants des machines, des SMS et d’internet.
 Je crains qu’actuellement, ils ne sachent pas le faire, et que cela ait parfois des conséquences graves pour certains jeunes.

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  • http://lancien.cowblog.fr/images/Bloginformatique/Unknown-copie-5.jpg

        Dans mon travail, autrefois, je me servais de gros ordinateurs de calcul scientifique et de simulation depuis 1960, mais ce n’étais pas moi qui les mettais en œuvre, mais des mathématiciens et informaticiens spécialisés. J’avais juste une compréhension suffisante pour pouvoir les diriger et les coordonner.
        Je m’étais servi vers 1975 de petits calculateurs, mais il fallait les programmer en langage machine et c’était odieux. Par contre, alors que je ne pouvais guère me servir d’une machine à écrire classique, car à la moindre erreur, il fallait recommencer la page, les premières machines à traitement de texte sont apparues, aussi grandes que mon bureau, mais on pouvait corriger ses fautes sans problème et j’ai commencé à m’en servir pour faire des rapports et divers documents. Mais je tapais à la vitesse d’une tortue avec un frein.! 

        J’ai commencé à me servir d’un des premiers microordinateurs Apple2 en 1980 et là, tout à changé. J’ai découvert des traitements de textes plus évolués, permettant des mises en pages plus sophistiquée, un tableur permettant de faire des calculs avec des formules assez complexes, un grapheur, un logiciel de dessin vectoriel et de dessin bitmap : de petites merveilles.
        Appendre à s’en servir était une joie, une curiosité, et à l’époque, ces logiciels étaient simples et la documentation très bien faite.
        On pouvait même programmer en « basic ». C’était plus frustre que les langage de programmation pour les grandes machines et je me suis amusé à programmer des jeux de logique pour mes enfants (genre mastermind).
        L’écran à l’époque était tout petit (13 pouces) et la définition était horrible : on voyait les pixels, qui étaient des petits carrés de 1 mm.
        J’ai décidé alors d’apprendre à taper sur un clavier autrement qu’avec deux doigts.
        Au début c’était lent, car, quand vous écrivez à la main, vous avez appris à écrire non des lettres mais des mots (d’ailleurs les lettres sont liées entre elles). Cet automatisme n’est pas adapté au clavier, qui lui écrit lettre par lettre et il faut donc inhiber l’automatisme du cervelet pour le replacer par un autre.
        Je me suis entraîné tout l’été et j’ai quand même gagné un peu en vitesse, et je me suis aperçu que mon cervelet se débrouillait maintenant seul pour des mots courants de deux ou trois lettres et qu’il savait les épeler. J’avais aussi un peu pris l’habitude de la position des lettres sur le clavier.
        Et puis au bout de plusieurs mois, tout à coup, en quinze jours ma vitesse de frappe a quadruplé car je n’épelais plus. Mon cervelet le faisait à la place de mon cortex préfrontal et donc je n’en n’étais plus conscient.
 Je tapais aussi vite que j’écrivais à la main en réfléchissant et je pouvais ne plua être tributaire de ma secrétaire pour rédiger des documents. C’était une grande liberté et du stress en moins.

        J’ai aujourd’hui un imac, un grand écran de 27 pouces, une résolution  qui permet de voir photos et films et de nombreux logiciels et tout récemment, un Mac mini avec un écran de 43'. Ils sont plus puissants que des gros ordinateurs de 1980 et coûtent mille fois moins.
          Mais les logiciels doivent tout faire pour tous les utilisateurs et sont ultrasophistiqués; leur documentation est le plus souvent inexistante ou très mal faite et on n’utilise que 10% de leurs capacités. Il n’est plus question de mettre le nez dans le fonctionnement de l’appareil.nt

        Malgré tout, sur mes macs, je peux leur faire faire ce que je veux, ranger mes dossiers comme bon me semble, c’est moi le patron.

        J’ai par contre un ipad (une tablette) et là c’est la catastrophe.  Certes je peux faire beaucoup de choses avec, mais c’est lui le maître. Je ne sais pas où il met les dossiers, je ne peux rien organiser comme je veux, quand je lui demande de chercher quelque chose sur internet, il ne le fait pas comme je le voudrais et souvent trouve autre chose que je ne cherchais pas, parce qu’il anticipe bêtement sur ce que j’écris et en plus écoute les âneries de Google. Et je n’ai pas encore trouvé suffisamment le moyen de lui interdire certains processus.
        C’est une énorme perte de temps le stress permanent, et je ne m’en sers que quand je ne peux transporter mon imac. On ne peux travailler là dessus : juste bon pour consulter internet, pour lire des articles, écouter de la musique ou regarder des films.
        Comme j'ai internet sur mes macs, pourquoi se payer un smartphone et un abonnement hors de prix ?, j’ai toujours un vieux téléphone portable, qui me sert juste à téléphoner. Je ne sauterait pas le pas pour un iphone : ce serait aussi lui le patron et je n’ai pas envie d’attraper des crises de nerfs, parce qu’il fera les choses bêtement, avec une logique et un rendement déplorables.

        Bref mon imac, je ne peux plus m’en passer : c’est mon crayon, ma machine à écrire, ma machine à dessiner en 2 et 3D, à retoucher et classer mes photos, et à circuler dans les bibliothèques et les universités sans avoir besoin de me déplacer, ma chaîne hifi, et même parfois mon téléviseur et « mon téléphone écrit ». Je ne fais plus de « transparents », je peux faire facilement des présentations pour mes conférences,avec textes, photos et films.
        Je n’ai plus de papier, plus besoin de grosses armoires, juste deux disques externes de sauvegarde d’un téraoctets et quelques sauvegarde spéciales sur DVD?
        C’est ma mémoire aussi : carnet d’adresse, planning, classement de mes documents.
        C’est aussi le lien avec ma famille, et mes correspondant(e)s des blogs.
        Mais c’est un outil qui fait ce que je lui demande : il m’aide à faire les tâches fastidieuses, et il ne réfléchit pas à ma place.
        A 19h je le ferme, et il me laisse tranquille jusqu’à ce que je le rallume le lendemain à 7h.
        Et je m’abstiens de perdre du temps à discuter sur Facebook, Twitter ou sur WhatsApp, je me contente des mails, que je peux écrire quand je veux et de regarder quelques revues quotidiennes ou hebdomadaires, au moment où je suis libre. Mais je peux accéder à de nombreux document, sans aller, comme autrefois, les chercher dans une bibliothèque.

        Certes mon ordinateur m’est indispensable, je ne peux m’en passer, mais je ne suis pas son esclave et il fait ce que je lui dit de faire, sans jamais râler, et avec le minimum d’erreurs.
        Il m’aide à vivre et ne me stresse pas.
        Alors quand je vois de nombreux jeunes stressés qui ne peuvent lâcher leur smartphone et leur ordinateur portable et qui passent des heures à discuter sur les réseaux sociaux au lieu de dormir, et sont stressés en permanence, je me demande si les progrès de l’informatique et du multimédia sont si bénéfiques que cela.
        J’en parlerai demain.



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  •       Je vais faire deux articles sur les méfaits de l'informatique et des multimédia.
          Alors pour vous faire sourire avant, en intermède, quelques photos de personnes aux prises avec l'informatique, que j'ai trouvé sur Buzzly.

    Cette multiprise, devinez pourquoi elle a une panne ?

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    Que ne ferait on pas pour avoir les mains libres sur son clavier

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    Mais que ne ferait on pas aussi, pour garder son anonymat :

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    La secrétaire qui passe de sa machine à écrire à l'ordinateur

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    Un Zoom pour son smartphone :

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    Copie d'écran !

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  • Quelle agriculture pour nourrir l’humanité demain ?

          L’accroissement de la population mondiale qui aboutirait à 10 milliards d’individus en 2100  a de quoi nous inquiéter si on regarde le bilan actuel en 2023.
          Sur les 8 milliards d’humains actuels, plus de 700 millions ne peuvent accéder aux 2400 kilocalories journalières qui leur permettraient de ne pas avoir faim, et environ un milliard souffrent de malnutrition, du fait de carences diverses.
          A l’opposé environ un milliard de personnes ont une alimentation trop riche (sucres et graisses) et souffrent d’obésité, de diabète ou de maladies cardio-vasculaires.
          De plus notre nourriture n’est pas exempte de produits toxiques, (hormones, antibiotiques, perturbateurs endocriniens….), comporte trop de sel, de sucre et d’acides gras saturés.
          L’environnement agricole est pollué, excès d’engrais dans les sols, insecticides dans l’air et déposés sur le sol, nitrates qui engendrent les algues vertes en Bretagne, pollution des eaux…. La diversité biologie est menacée, notamment les insectes pollinisateurs, indispensable aux végétaux.
         De plus la qualité des terres se dégrade, comme le montre la planisphère ci-dessous.
          Au plan climatique l’agriculture et l’élevage sont une source de gaz à effet de serre, pour environ 20 % et elle devra s’adapter au changement climatique : température plus élevée, sécheresses, mais aussi énormes précipitations, cyclones et tempêtes diverses.
         L’agriculture et l’élevage sont intensifs, basés sur la mécanisation. dans les pays développés.
         Les pays pauvres importent de la nourriture de moindre qualité des pays riches, et n’arrivent pas à vivre en autosuffisance.
         Les populations au dessous du seuil de pauvreté sont le plus souvent composées de familles agricoles qui n’arrivent pas à produire suffisamment et à dégager une épargne qui leur permettrait d’augmenter la production de leurs terrains, ou bien d’anciens agriculteurs qui ont dû abandonner leur outil de production agricole qui en pouvait les nourrir et qui ont rejoint des bidonvilles pour y chercher désespérément du travail.

          En fait la Terre actuelle serait capable de nourrir plus de 10 milliards d’habitant, mais à condition de permettre aux pays sous-développés d’être progressivement autosuffisants et de moins dépendre des importations venant des pays développés (souvent de médiocre qualité), et de réduire la consommation des pays développés, notamment de diminuer les gaspillages de nourriture, et d’arriver à une meilleure utilisation des terrains agricoles (trop utilisés pour l’élevage ou la production de produits non destinés à la nourriture, comme par exemple les carburants.)
          L’article de « Pour la Science » se fait le défenseur d’une nouvelle « agroécologie » qui permettrait de tirer d’affaire les pays sous-développés et de faire peu à peu évoluer celle des pays riches, afin de diminuer fortement les inégalités dans ce domaine..

           Des études faites dans des fermes expérimentales ont permis de mettre au point des agroécosystèmes, qui ont un. rendement suffisant (bien qu’inférieur aux systèmes mécanisés), de taille moyenne, mélangent, de façon très diversifiée, culture et élevage, de façon beaucoup plus résiliante (résistance aux aléas de l’environnement), qui tiennent compte de la biodiversité animale, anticipe le changement climatique et minimise les rejets de produits toxiques et de gaz à effet de serre, tout en absorbant plus de CO2.
         Ces écosystèmes doivent faire le moins possible appel aux énergies fossiles, et limiter l’usage d’engrais et pesticides

          L’article décrit ces fermes  expérimentales, notamment en Charente, et en Normandie, ainsi qu’au Soudan.
          Ces fermes cultivent simultanément dans un même champ, diverses espèces ou variétés de plantes, d’encombrement différent notamment en hauteur, afin d’obtenir une couverture maximale qui capte le plus possible les rayons du soleil qui provoquent la photosynthèse. On procède à une rotation lente des plantes : céréales, légumes secs et oléagineux, notamment.

          Les plantes absorbent du CO2 pour se procurer du carbone, par de petits orifices (les stomates), par lesquels de l’eau s’échappe. Mais ces orifices se ferment si la plante n’est pas suffisamment irriguée.
        Outre la gestion de réserves d’eau, notamment en captant de l’eau de pluie, il faut éviter les ruissellements, l’assèchement par le vent et retenir cette eau dans les couches de sol arable. Il faut rétablir des buttes et des haies, planter éventuellement des arbres, éviter le labourage pour conserver des vers de terre et des insectes qui aèrent la terre. Il faut apporter fumier, composte et débris végétaux qui accroissent l’humus.
         La culture de légumineuses permet d’enrichir le sol en azote en évitant les engrais.
         Les arbres à racines profondes permettent de capter des sels minéraux et de les recycler dans les feuilles mortes en automne.
         La coexistence d’arbres de haies, de plantes de formes diverses contribue à l’entretien d’un écosystème animal, et notamment des insectes pollinisateurs.
         L’intégration élevage-agriculture, permet d’utiliser des plantes pour le nourrir, d’utiliser ses déjections et de produire la viande nécessaire.
         Les fermes assurent elles-mêmes le stockage, le triage, le calibrage, la transformation et le conditionnement de leurs produits. Elles vendent en circuit court et la diversité de leurs activités leur fournit un revenu convenable.
         Ces fermes fonctionnent de façon plus artisanale qu’industrielle, avec un investissement en matériel beaucoup moindre, mais utilisent beaucoup plus de main d’oeuvre. elles pourraient donc mieux convenir aux pays sous-développés en créant par ailleurs des emplois sur place.
    Quelle agriculture pour nourrir l’humanité demain ?

     

     

     

     

     

     

     

     

     



    Quelle agriculture pour nourrir l’humanité demain ?

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

          Les photos de ces fermes sont empruntées à l’article de la revue « Pour la Science ».

          L’article ne prône pas une implantation massive de ces fermes dans les pays développés, parce qu’il mesure la différence avec les usages actuels de culture industrielle intensive. Il faut une évolution et non une révolution.
           Mais il constate que l’on produit trop par rapport à une nourriture saine et raisonnable, que l’on exporte vers les pays sous-développés les produits de qualité moindre, et qu’il y a un énorme gâchis de nourriture. Par ailleurs les excès de certains produits, notamment sucre, acides gras saturés et sel, sont nocifs pour notre santé, de même que les épandages de pesticides, les produits polluants les eaux, l’utilisation de certains produits chimiques par l’industrie agroalimentaire.
         L’article souhaite une réduction progressive des productions et de l’élevage décrite dans le schéma ci-dessous entre 2010 et 2050., mais il est certain que cette évolution sera difficile à obtenie, car elle va à l’encontre des habitudes des agriculteurs comme des consommateurs et des industriels de l’agroalimentaire.

    Quelle agriculture pour nourrir l’humanité demain ?

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  •       Le numéro de novembre 2022 de la revue « Pour la Science » contient 3 articles intéressants sur le sujet : Comment nourrir les 10 milliards d’humains à l’horizon 2050 ?
         Le premier article étudie l’évolution de la démographie et je le résumerai aujourd’hui.

         Le second, que je traiterai demain, se demande comment l’agriculture devrait évoluer pour pouvoir nourrir l’humanité. Enfin le troisième fait le point de la situation, en appelant l’attention sur l’influence des inégalités de rendements et de revenu, alors que les prix mondiaux s’alignent sur celui le plus bas du plus productif, au détriment de ceux qui n’ont pas les moyens d’arriver à un tel rendement.

    Quelle démographie à l’horizon 2100 ? 
                              Rapport de l’ONU « World Prospect » de juillet 22.

          Je me souviens que, à la sortie de la guerre en 1945, on nous apprenait à l’école que  que l’humanité au 21ème siècle atteindrait 6 milliards d’individus.
            Les prévisions de l’ONU de 1981 avaient rectifié ce nombre et évaluaient la population à 6 milliards d’individus en 2000 mais à 10 milliards en 2100.

         Le rapport de l’ONU « World Prospect » de juillet 2022 reste sur des chiffres analogues mais prévoit une répartition différente dans les divers continents. Il montre la croissance importante actuelle, puisqu’il y a 11 anas en 2011, la Terre comptait 7 milliards d’habitant et qu’en 2022 elle en a atteint 8 milliards. (Les graphiques ci après sont tirés de ce rapport)

    Pourquoi cette augmentation rapide.?

    population mondiale à l'horizon 2100.      Pendant longtemps la population mondiale a peu augmenté, car le nombre de décès était élevé, mais la natalité l’était aussi, et il y avait à peu près équilibre entre les deux.
          Les progrès de la médecine ont augmenté l’espérance de vie de telle sorte que la mortalité des enfants jeunes a considérablement diminué, et le nombre de personnes âgées a beaucoup augmenté.    
    population mondiale à l'horizon 2100.      Certes la natalité à diminué progressivement , mais beaucoup moins vite, et un déséquilibre s’est produit, d’où l’accroissement rapide de la population   mondiale. (voir schéma ci-contre à gauche).

         La natalité a toutefois baissé de façon importante et continuera probablement à diminuer, de telle sorte qu’un nouvel équilibre sera atteint. en fait, dans un scénario moyen de l’ONU, le taux de variation de la démographie diminue depuis 1975  (schéma à droite).

    population mondiale à l'horizon 2100. 
       
    Dans cette hypothèse moyenne la population mondiale atteindrait un. maximum, puis décroitrait et serait en 2100 de 10,4 milliards. Dans une hypothèse haute, cette décroissance ne se produirait pas encore et la population atteindrait en 2100, 14,8 milliards. Au contraire dans une hypothèse basse la décroissance interviendrait plus vite et la population, à l’horizon 2100 redescendrait à 7 milliards. (courbes ci-contre à gauche).

     

     


    Une évolution différente selon les pays :

          La figure ci dessous indique le niveau des diverses natalités mondiales (le nombre moyen d’enfants par femme, l’équilibre naissance décès étant à environ 2,1).

    population mondiale à l'horizon 2100.

     

     

     

     

     

     

     

     

        On voit que les deux tiers des habitants vivent dans des régions où la natalité et inférieure à 2,1. 

            L’augmentation (ou la diminution) de la population est très différente selon les pays etles prévisions de l’ONU de 1981 et celle de 2022 ont beaucoup évolué, notamment en ce qui concerne l’Afrique. (cf. courbes ci-dessous).
    Et, si ces prévisions se révèlent exactes, le tiers de la population humaine sera africaine.

    population mondiale à l'horizon 2100.

          L’article traite par ailleurs d’autres aspects démographiques.

     population mondiale à l'horizon 2100.   Une prévision de l’évolution de la répartition de la population par âges est donnée par la figure ci-dessous. Elle montre que la population deviendra plus âgée.

        Un autre point est abordé : le nombre moyen de naissances masculines est un peu supérieur à celui des filles (104 garçons pour 100 filles). C’est dans cette situation que le nombre moyen d’enfant par femme est de 2,1 pour qu’il y ait équilibre entre décès et naissances.

        Par contre dans certains pays ce pourcentage est beaucoup plus élevé (il a atteint 118/100 en Chine). Il faut alors un indice de fécondité plus grand pour maintenir l’équilibre (par exemple 2,25 pour une répartition 120/100).

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