• Les progrès des ordinateurs et du multimédia sont ils bénéfiques.?

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        Dans mon travail, autrefois, je me servais de gros ordinateurs de calcul scientifique et de simulation depuis 1960, mais ce n’étais pas moi qui les mettais en œuvre, mais des mathématiciens et informaticiens spécialisés. J’avais juste une compréhension suffisante pour pouvoir les diriger et les coordonner.
        Je m’étais servi vers 1975 de petits calculateurs, mais il fallait les programmer en langage machine et c’était odieux. Par contre, alors que je ne pouvais guère me servir d’une machine à écrire classique, car à la moindre erreur, il fallait recommencer la page, les premières machines à traitement de texte sont apparues, aussi grandes que mon bureau, mais on pouvait corriger ses fautes sans problème et j’ai commencé à m’en servir pour faire des rapports et divers documents. Mais je tapais à la vitesse d’une tortue avec un frein.! 

        J’ai commencé à me servir d’un des premiers microordinateurs Apple2 en 1980 et là, tout à changé. J’ai découvert des traitements de textes plus évolués, permettant des mises en pages plus sophistiquée, un tableur permettant de faire des calculs avec des formules assez complexes, un grapheur, un logiciel de dessin vectoriel et de dessin bitmap : de petites merveilles.
        Appendre à s’en servir était une joie, une curiosité, et à l’époque, ces logiciels étaient simples et la documentation très bien faite.
        On pouvait même programmer en « basic ». C’était plus frustre que les langage de programmation pour les grandes machines et je me suis amusé à programmer des jeux de logique pour mes enfants (genre mastermind).
        L’écran à l’époque était tout petit (13 pouces) et la définition était horrible : on voyait les pixels, qui étaient des petits carrés de 1 mm.
        J’ai décidé alors d’apprendre à taper sur un clavier autrement qu’avec deux doigts.
        Au début c’était lent, car, quand vous écrivez à la main, vous avez appris à écrire non des lettres mais des mots (d’ailleurs les lettres sont liées entre elles). Cet automatisme n’est pas adapté au clavier, qui lui écrit lettre par lettre et il faut donc inhiber l’automatisme du cervelet pour le replacer par un autre.
        Je me suis entraîné tout l’été et j’ai quand même gagné un peu en vitesse, et je me suis aperçu que mon cervelet se débrouillait maintenant seul pour des mots courants de deux ou trois lettres et qu’il savait les épeler. J’avais aussi un peu pris l’habitude de la position des lettres sur le clavier.
        Et puis au bout de plusieurs mois, tout à coup, en quinze jours ma vitesse de frappe a quadruplé car je n’épelais plus. Mon cervelet le faisait à la place de mon cortex préfrontal et donc je n’en n’étais plus conscient.
 Je tapais aussi vite que j’écrivais à la main en réfléchissant et je pouvais ne plua être tributaire de ma secrétaire pour rédiger des documents. C’était une grande liberté et du stress en moins.

        J’ai aujourd’hui un imac, un grand écran de 27 pouces, une résolution  qui permet de voir photos et films et de nombreux logiciels et tout récemment, un Mac mini avec un écran de 43'. Ils sont plus puissants que des gros ordinateurs de 1980 et coûtent mille fois moins.
          Mais les logiciels doivent tout faire pour tous les utilisateurs et sont ultrasophistiqués; leur documentation est le plus souvent inexistante ou très mal faite et on n’utilise que 10% de leurs capacités. Il n’est plus question de mettre le nez dans le fonctionnement de l’appareil.nt

        Malgré tout, sur mes macs, je peux leur faire faire ce que je veux, ranger mes dossiers comme bon me semble, c’est moi le patron.

        J’ai par contre un ipad (une tablette) et là c’est la catastrophe.  Certes je peux faire beaucoup de choses avec, mais c’est lui le maître. Je ne sais pas où il met les dossiers, je ne peux rien organiser comme je veux, quand je lui demande de chercher quelque chose sur internet, il ne le fait pas comme je le voudrais et souvent trouve autre chose que je ne cherchais pas, parce qu’il anticipe bêtement sur ce que j’écris et en plus écoute les âneries de Google. Et je n’ai pas encore trouvé suffisamment le moyen de lui interdire certains processus.
        C’est une énorme perte de temps le stress permanent, et je ne m’en sers que quand je ne peux transporter mon imac. On ne peux travailler là dessus : juste bon pour consulter internet, pour lire des articles, écouter de la musique ou regarder des films.
        Comme j'ai internet sur mes macs, pourquoi se payer un smartphone et un abonnement hors de prix ?, j’ai toujours un vieux téléphone portable, qui me sert juste à téléphoner. Je ne sauterait pas le pas pour un iphone : ce serait aussi lui le patron et je n’ai pas envie d’attraper des crises de nerfs, parce qu’il fera les choses bêtement, avec une logique et un rendement déplorables.

        Bref mon imac, je ne peux plus m’en passer : c’est mon crayon, ma machine à écrire, ma machine à dessiner en 2 et 3D, à retoucher et classer mes photos, et à circuler dans les bibliothèques et les universités sans avoir besoin de me déplacer, ma chaîne hifi, et même parfois mon téléviseur et « mon téléphone écrit ». Je ne fais plus de « transparents », je peux faire facilement des présentations pour mes conférences,avec textes, photos et films.
        Je n’ai plus de papier, plus besoin de grosses armoires, juste deux disques externes de sauvegarde d’un téraoctets et quelques sauvegarde spéciales sur DVD?
        C’est ma mémoire aussi : carnet d’adresse, planning, classement de mes documents.
        C’est aussi le lien avec ma famille, et mes correspondant(e)s des blogs.
        Mais c’est un outil qui fait ce que je lui demande : il m’aide à faire les tâches fastidieuses, et il ne réfléchit pas à ma place.
        A 19h je le ferme, et il me laisse tranquille jusqu’à ce que je le rallume le lendemain à 7h.
        Et je m’abstiens de perdre du temps à discuter sur Facebook, Twitter ou sur WhatsApp, je me contente des mails, que je peux écrire quand je veux et de regarder quelques revues quotidiennes ou hebdomadaires, au moment où je suis libre. Mais je peux accéder à de nombreux document, sans aller, comme autrefois, les chercher dans une bibliothèque.

        Certes mon ordinateur m’est indispensable, je ne peux m’en passer, mais je ne suis pas son esclave et il fait ce que je lui dit de faire, sans jamais râler, et avec le minimum d’erreurs.
        Il m’aide à vivre et ne me stresse pas.
        Alors quand je vois de nombreux jeunes stressés qui ne peuvent lâcher leur smartphone et leur ordinateur portable et qui passent des heures à discuter sur les réseaux sociaux au lieu de dormir, et sont stressés en permanence, je me demande si les progrès de l’informatique et du multimédia sont si bénéfiques que cela.
        J’en parlerai demain.



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