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                 J'ai eu la chance d'avoir deux frères et une sœur, et, bien qu'ils soient beaucoup plus jeunes que moi, j'ai de très bons souvenirs de notre enfance et nous sommes restés très liés.
                 J'ai eu aussi quatre enfants, d'âges proches, qui ont maintenant une soixantaine d'années, et ils évoquent souvent leurs aventures d'enfance et de jeunesse; ils se retrouvent toujours avec plaisir à Carnac l'été, et sont attachés à cette maison de Bretagne qui leur rappelle leurs vacances de jadis.
                Cela m'a donc intéressé de lire des études sur les fratries.

                En général ce lien entre frères et sœurs est assez général. Il résulte des sentiments et souvenirs de famille, d'amour, d'intimité, de confiance, de cohésion du groupe.
                Les frères et sœurs jouent un rôle important dans la construction du "moi" des membres du groupe, en tant qu'acteurs sociaux, presqu'aussi important que les parents. Mais ce rôle est différent du fait d'une part des âges voisins et parce qu'ils n'ont pas l'autorité parentale. Le fait d'avoir partagé un certain nombre de bêtises est un lien non négligeable.            La famille est pour l'enfant un modèle important et un terrain d'essai pour les relations interpersonnelles.
                Les psychologue ont surtout cherché à étudier si le fait d'être l'aîné, le cadet ou le benjamin, avait une grande influence sur le développement intellectuel et la personnalité des enfants.
                Ces études donnent des résultats assez contradictoires et pas toujours fiables, car un très nombre de facteurs interviennent, et donc l'influence de cette hiérarchie de naissance n'est pas très probante.
                Les résultats sont d'ailleurs différents selon l'âge des enfants objet des études.            Pour les jeunes enfants il semble que l'âîné ait un développement intellectuel plus rapide, mais il est peu probable que ce soit génétique. Il est simplement plausible que les parents s'occupent davantage de cet enfant unique, au départ et notamment aient davantage de dialogues avec lui, répondant plus facilement à ses nombreuses questions.
                Les enfants suivants jouent davantage entre eux et n'ont pas autant besoin des parents, qui, par ailleurs ont moins le temps de s'occuper de chacun. Par contre, si l'enquête a lieu plus tard, la différence s'est estompée, car les enfants suivants ont profité du contact, de l'expérience, voire de l'aide des aînés.
               Au plan caractère, l'aîné a tendance à être plus obéissant et raisonnable, alors que les suivants et notamment les benjamins, ont tendances à être plus turbulents, plus rebelles. On constate aussi des différences de capacités importantes ou de goûts : par exemple à un aîné intellectuel, succédera un cadet beaucoup plus manuel.
                Il ne s'agit pas de prédispositions génétiques, ni de façons différentes des parents d'élever des enfants, mais simplement la conséquence que chaque enfant doit trouver sa place dans le cercle familial, en concurrence avec ses frères et sœurs. En fait l'aîné ayant certaines aptitudes, le cadet, pour attirer l'attention de ses parents devra en avoir d'autres: par exemple si l'aîné est très extraverti, riant et jouant facilement, ou sortant beaucoup avec ses camarades, le second aura tendance, pour avoir sa place, à être moins extraverti, à être plus intellectuel et à aimer lire dans sa chambre.
               Constatation qui m'a étonné : les benjamins sont moins sévères que les aînés quand ils jugent leurs parents et plus il y a d'enfants, plus les parents sont considérés comme "froids", sans doute parce étant amenés à partager leur temps entre plusieurs enfants.            Des enfants rapprochés en âge, jugent leurs parents plus proches d'eux que ceux qui ont une différence d'âge plus importantes, sans doute parce qu'il est plus facile aux parents de trouver des occupations communes.
               Le cadet, obligé d'avoir un rôle vis à vis de l'aîné et un autre différent vis à vis du benjamin, développe souvent un sens plus grand des relations sociales et de la diplomatie.           
               Les psychologues ont comparé aussi les enfants uniques à ceux de fratries. Contrairement à ce qu'on pourrait croire, ils ne sont pas désavantagés. Sans doute bénéficient ils de moins de contacts, mais ils sont plus habitués aux relations avec les adultes et notamment supportent mieux la solitude. Mais ils regrettent souvent de ne pas avoir eu un compagnon au sein de la famille.
                Bien entendu, il y a aussi, entre frères et sœurs disputes et jalousies. Un enfant (surtout l'aîné), est souvent jaloux à la naissance du plus jeune, qui lui enlève une partie de l'attention et des soins des parents, et il est très important de faire attention à ce que cet enfant ne se sente pas abandonné. Une des solutions est de faire participer l'enfant aux soins du plus jeune, ce qui lui donne un sentiment de responsabilité, un peu comme s'il était son "protecteur".
               Il est normal que les frères et sœurs se jugent, s'admirent mais se critiquent, s'aiment mais se disputent, donnent leurs avis et agissent cependant de façon autonome.
                Il est évidemment important que les parents les traitent le plus possible de façon égalitaire, ou si ce n'était pas le cas (un enfant malade par exemple), expliquent cette nécessité.
                Mais les parents, ayant l'autorité ne recevront pas, comme les frères et sœurs, les confidences dans les moments difficiles et un frère ou une sœur peut être un confident et un consolateur. De plus, en général, la fratrie fait front commun devant des étrangers à la famille qui seraient hostiles.       

               En définitive, chaque enfant est confronté à conforter sa personnalité d'une part, et jouer un rôle dans la société d'autre part, et la famille est le terrain idéal pour réaliser cet apprentissage entre frères et sœurs.
              Un problème important dans notre société actuelle est posé par les familles recomposées de plus en plus nombreuses, et la difficulté pour les parents, de recomposer une fratrie, et de surmonter les jalousies vis à vis du nouveau conjoint d'une part et de ses enfants d'autre part.

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  •             J'ai, comme chaque hiver,  la nostalgie de la Bretagne , alors je vous parlerai encore d'un petit village breton.

               Le Guerno est un petit village du Morbihan, qui doit sa notoriété au fait que se trouve sur sa commune le château de Branféré, parc zoologique d'animaux en liberté, qui attire l'été,de très nombreux touristes.
              La commune compte 860 habitants, mais le village lui même ne comporte qu'une vingtaine de maisons. Il était pourtant occupé dès l'époque gallo-romaine, Au Moyen Age, l'ordre des Hospitaliers de Saint Jean de Jérusalem y installe une aumônerie dont l'église subsistera après la chute des Templiers en 1312.
             L'église actuelle, qui vaut la visite, a été construite en 1590, mais elle a subi des transformations au 19ème siècle.
             On remarquera sur les photos la chaire extérieure en pierre, pour les prêches à l'extérieur, les jours de pèlerinage.
             Les maisons du village sont plaisantes et fleuries.

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  • Le point sur le covid

              Le Premier Ministre a annoncé jeudi dernier une diminution en février, des contraintes nécessités par l’épidémie de coronavirus.
                Depuis un mois je ne me préoccupais guère de cette sale bête (qui n’est pas un être vivant), me contentant d’appliquer les gestes barrière dans la vie quotidienne. Finalement ke le suis bien habitué au port du masque, (même s’il me gêne pour respirer si je fais un effort, comme monter par l’escalier au 5ème étage de mon immeuble, ce qui n’arriva que si l’ascenseur est en maintenance), mais je ne peux toujours pas conduire avec ce truc sur le nez, qui remplit mes lunettes de buée                        
                Alors j’ai voulu refaire un point sur la situation actuelle, en consultant des sites de données, comme Santé Publique France, dat.gouv.fr ou Huffpost-science. Ces données sont très intéressantes, car elles portent sur de l’ordre de 60 millions de personnes, ce qui est evidemment une statistique inégalée.

    Les nouveaux cas de covid.

                Leur nombre nous effare un peu. J’ai comparé deux chiffres :
                          - sur Santé-France, le nombre total de cas depuis le début de la pandémie, au  17 décembre 2021 : 8 518 540 et au 16/01/2022 : 14 172 384 soit une augmentation de 5 653 844 cas en un mois
                         - le nombre de cas confirmés à J-1 entre le 21 décembre et le 20 janvier, qui correspond d’ailleurs à ceux de la fin de la courbe ci-dessous. On trouve un total de 6 939 713 cas. La différence avec le chiffre précédent est due essentiellement aux nombre de cas des 4 derniers jours (du 17 au 20 janvier) qui dépasse 1 400 000 cas (presque 400 000 en moyenne).
                 Le nombre de cas attribué à J-1 peut différer un peu de la réalité, car les informations mettent parfois plus de 24h à remonter, mais le total sur une longue période est exact, car il y a compensation d’un jour sur l’autre.
                On peut donc dire qu’il y a eu 7 millions de nouveaux cas en un mois dus au variant Delta et surtout à Omicron.

    Le point sur le covid

               On voit d’ailleurs sur la courbe ci-dessous que ce dernier est devenu largement majoritaire; on estime qu’il représente maintenant plus de 90% des cas.

    Le point sur le covid

                Il faut se garder de vouloir interpréter ces chiffres sans précaution, car si on compare des populations différentes, comme on en trouve beaucoup d’exemples sur internet ou les réseaux sociaux, on additionne ou soustrait, sans s’en rendre compte, des fractions qui n’ont pas le même dénominateur et on aboutit alors à des absurdités.

              J’ai lu par exemple que, comme il y avait 5 millions de non vaccinés, et presque 50% de cas positifs parmi eux, il devait y avoir près de 2,5 millions de non-vaccinés contaminés depuis un mois : c’est idiot ! D’abord le nombre de tests comprend un grand nombre d’enfants, vu le protocole scolaire, alors que le chiffre de 5 millions concerne les adultes de plus de 20 ans. et je n’ai pas pu trouver de chiffre fiable concernant les cas avérés d’adultes, ni un pourcentage de non vaccinés ne concernant que ces adultes. Si l’on faisait l’hypothèse absolument non vérifiée de 6 millions de cas d’adultes et 25% d’adultes non vaccinés, on aboutirait à seulement 1,5 millions d’adultes non vaccinés contaminés.

    Le point sur le covid

      Le point sur le covid

     

     

     

     

     

     

     

     

             On peut voir la répartition de l’évolution des nouveaux cas selon les régions, sur les deux figures ci-dessous : sur la première le taux d’incidence par département (c’est le nombre de cas pour 100 000 habitants) et sur la seconde figure la variation de ce taux ces derniers jours. Ce qui est encourageant, c’est qu’il baisse en île de France, dans les Alpes et en Corse, et qu’il devient stable dans un certain nombre de départements (blancs), les fortes augmentations étant très limitées (rouge). On peut espérer approcher du pic de contaminations.
              Toutefois il faudrait pouvoir comparer cette évolution à celle des nombres de tests dans chaque département, car si le nombre de tests baisse, le nombre de contaminés baisse aussi, sans que cela corresponde forcément à la diminution des contaminations. 

               La courbe ci-dessous est intéressante, car le très grand nombre de tests, y compris sur des enfants a permis de montrer que la contagiosité des enfants et plus généralement des jeunes, était très importante, ce que l’on ne pensait pas jusqu’à présent.
              Le variant omicron touche sans doute plus facilement les jeunes que les précédents variants, le nombre de tests de jeunes et enfants a augmenté et les personnes plus âgées, vaccinées en majorité, sont moins contaminées. 

    Le point sur le covid 

              Si l’on examine la gravité des cas, on constate sur les courbes ci-dessous que le nombre d’hospitalisations et de patients en réanimation n’augmente heureusement pas en proportion du nombre de cas. Cela tient d’une part à ce que le variant omicron est moins dangereux que les précédents, bien que beaucoup plus contagieux, et d’autre part au taux important de vaccination, notamment des personnes âgées, le vaccin protégeant efficacement contre les formes graves, et cela d'autant plus que les séjours longs de malades dus au variant delta ne sont pas terminés.

     

    Le point sur le covid

     La vaccination 

                 Il y avait, au 20/01/2022 : 
       • 53 739 897 personnes qui ont reçu 1 dose soit 80,15% de la population.
       • 52 410 046 personnes qui ont reçu 2 doses soit 78,17% de la population.
       • 33 133 670 personnes qui ont reçu 3 doses soit 49,42% de la population.
               Ce pourcentage est plus fort dans l’ouest et le nord, et moindre en Ile de France et dans le sud-est.
               La répartition par tranche d’âge est donnée dans le tableau ci-dessous. On notera toutefois que la vaccination des enfants n’ débuté que fin décembre 2021.

    Le point sur le covid

     

              Les deux courbes ci-dessous sont intéressantes car elles montrent l’efficacité des vaccins :
                          - la première courbe concerne l’évolution dans le temps des contaminations chez les vaccinés et non-vaccinés; le taux de contaminés positifs est presque le même pour les non-vaccinés et les vaccinés et certains s’étonnent de ce dernier chiffre, mais la population de vaccinés est presque dix fois plus importante que celle des non-vaccinés, et donc le pourcentage rapporté à ka population est beaucoup moins important.
               L’Institut Pasteur a calculé qu’une personne non-vaccinée avait 12 fois plus de risques d’être contaminée et contaminante pour les autres, qu’une personne vaccinée.

    Le point sur le covid

                          - la deuxième courbe montre l’accès en réanimation etlà, le nombre de personnes son vaccinées est en grande majorité, car le vaccins protègent efficacemnt contre les formes graves du covid 19, même le variant omicron..
    Les personnes de plus de 65 ans non-vaccinées prennent actuellement un très gros risque d’hospitalisation et même de décès, vu la contagiosité du variant omicron.

    Le point sur le covid

              Enfin on constate quelques formes graves et quelaque rares décès d’enfant dus au covid19. Je sais que beaucoup de parents hésite, car, comme pour les accidents de la route, on croit toujours que cela n’arrivera aux autres. Mais à la place des parents, je me demanderais « Et si malgré la probabilité très faible, si cela arrivait à mon enfant ! »
             Je sais aussi que beaucoup de jeunes ne pensent pas se faire vacciner, par négligence, parce que la plupart des jeunes qui ont eu le covid n’ont pas été très malades et que très peu sont morts. Je leur montrerai seulement l’image ci-dessous et par ailleurs, je leur demande pourquoi ils mettent une ceinture dans leur voiture : la probabilité d’accident grave étant faible.

    Le point sur le covid

                                                          

     

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  •           J'ai fait plusieurs articles sur le cerveau émotionnel et sur la maîtrise des émotions, mais je me rends compte que je n'ai pas défini plus précisément les émotions et notamment la différence avec les sentiments, et les réactions de notre corps.
              Il est utile de préciser ce que sont les émotions, car ce n’est pas si simple que cela et même les neuropsychologues ont du mal à donner des définitions claires. Un chercheur connu portugais Antonio Damasio, professeur de neurologie aux USA, a écrit plusieurs livres passionnants à ce sujet. On trouve aussi des articles intéressants écrits par le Laboratoire des mécanismes cognitifs de l’université de Lyon et par le professeur David Sander, du Laboratoire d’étude de l’émotion de l’université de Genève.

               Alors je reviens sur le sujet : qu'est-ce qu'une émotion ?

              L’émotion est considérée aujourd’hui comme un phénomène complexe se développant dans tout le cerveau (et pas seulement le cerveau émotionnel, même si celui-ci a une part prépondérante), ce phénomène ayant cinq aspects différents, qui interviennent succes-sivement, mais coexistent, à la suite d’un événement extérieur (le plus souvent, mais ce peut être aussi un événement intérieur, une pensée...), qui est le déclencheur de l’émotion.
              Le schéma ci-dessous décrit le phénomène :

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              Pour simplifier, nous prendrons un événement extérieur, qui est détecté par nos sens, principalement la vue et l’ouïe.
              Cette sensation, avant d’être consciente est transmise aux centres amygdaliens, qui, en relation avec l’hippocampe qui actionne la mémoire, fait une première évaluation du danger, avant de rendre compte au patron, le cortex préfrontal, qui lui va faire une analyse rationnelle.
              Il y a donc une évaluation de la situation, qui va déterminer la nature et l’intensité de la réaction émotionnelle.

              Il y a très vite, car ce sont les centres amygdaliens qui les provoquent, par le canal du système nerveux sympathique, des réactions physiologiques  : modification du rythme cardiaque, de la tension sanguine, mobilisation des réserve d’énergie, préparation des muscles à agir..
              C’est une réaction corporelle de préparation à l’action.

              Il y a alors une réaction de certains centres du cerveaux émotionnel, notamment les cortex insulaire et cingulaire et du cortex préfrontal, qui engendre une attention sur le phénomène en cause et une certaine motivation pour réagir à l’évènement.
              Cette motivation va engendrer éventuellement des actions, suite à l’événement.

              Une réaction particulière rapide est l’action sur les muscles, ceux de la face notamment, et sur la voix.
              L’émotion peut engendrer des gestes, des expressions faciales, des manifestations vocale (le cri de surprise, de douleur..), le ventre qui se contracte, le manque d’air, le coeur qui se serre.
              C’est une expression engendrée par l’émotion et dont les centres amygdaliens sont les principaux instigateurs, à l’origine.

              Le cortex préfrontal est évidemment mis au courant de ce qui se passe et décide certaines actions notamment vis à vis de l’environnement, actions de sauvegarde, mais aussi actions éventuelles de communication.

              C’est une prise de conscience de son état émotionnel qui amène éventuellement à le verbaliser et en général à essayer de le contrôler.
              C’est à ce stade que l’on peut parler de sentiment.

              L’émotion est donc un phénomène dynamique complexe, provoqué par un événement extérieur ou interne, qui déclenche le processus émotionnel.
              Dans les quelques fractions de seconde, ce sont surtout les centres amygdaliens qui entrent en action, pour pouvoir faire face à un éventuel danger, mais peu à peu, de nombreux centres du cerveau vont participer au processus, mettant en jeu notamment de nombreux transmetteurs chimiques.
              Le sentiment est la prise de conscience de ces émotions, et «les sentiments» sont finalement le résultat latent d’émotions ayant trait à des émotions de nature voisine (aimer quelqu’un par exemple).
              Par contre il ne faut pas confondre ce stade passager d’émotion avec un état prolongé, dont l’origine événementielle est diffuse et multiple, que le langage courant appelle les « états d’âme » ou « l’humeur », et qui résulte en général de l’action plus ou moins anormale de neurotransmetteurs, en particulier la sérotonine, qui engendrent des réactions d’autres centres nerveux, et éventuellement du corps (les crises de larmes par exemple..), qui peuvent être des émotions passagères.
              Il faut aussi être conscient que ce processus qui met en jeu de nombreux centres du cerveau va dépendre de leur état et des influences, notamment de la mémoire ou de certains mécanismes de transmission (comme notamment les blocages suite à des traumatisme).
              Un même événement peut donc engendrer des émotions différentes suivant le moment où elles se produisent et selon les individus.

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  • Les critères Globeco du bonheur de nations (2)

                  Suite de l’article d’hier sur les statistiques des critères de Globéco sur le « bonheur dans le monde ». Aujourd’hui, la qualité de vie et la culture.
                 Rappelons que dans les tableaux ci-dessous, la cotation est faite en supposant 100 le niveau 2000, donc en pourcentage d’amélioration (ou de dégradation). Si le chiffre plus récent est plus faible que 100, la situation s’est dégradée, dans le cas de chiffres supérieurs à 100 elle s’est améliorée.

                  Le troisième type de critères retenu par Globeco est la qualité de vie, autour des critères du tableau ci-dessous. 

    Critères de jugement de situation 2005/2000 2010/2000 2015/2000 2018/2000
    2000 = 100%        
    1 – Revenu mondial (PIB) par tête 127 149 211 242
    2 – Disparités d’augmentation de revenu par tête 98 90 105,5 103
    3 – Espérance de vie à la naissance 103, 106 109 109
    4 – Disparités d’espérance de vie 97 108 117 118
    5 – Inégalités de revenu dans chaque pays 97 97 97 98
    6 – Les suicides 104 108 182 178
    7 –8  Le taux de CO2 97 94 91 89
    9- Eau et sanitaires de qualité 104 110 116 116
    10 – Les forêts 95,5 87  81 81

                 Le revenu brut par habitant a nettement augmenté dans le monde, notamment dans les pays en voie de développement, mais il y a de très importantes disparités.
                Il est difficile de trouver un indicateur de disparité global, et Globeco a comparé le revenu moyen des habitants de l’Afrique subsaharienne à la moyenne du revenu mondial.         
                La Banque Mondiale publie des statistiques d’espérance de vie à la naissance, et pour traiter la disparité, Globéco a appliqué le même procédé que pour le critère précédent.              
               Le coefficient de GINI mesure les inégalités de revenus à l’intérieur de chaque pays et ce coefficient est publié chaque année par le PNUD et par la banque mondiale. Globeco a pris la moyenne de l’évolution de 60 pays. Les inégalités de revenu entre riches et pauvres ont nettement augmenté dans ces 60 pays.
               Le nombre de suicides dans le monde, rapporté au nombre d’habitants est publié par l’OMS. La situation s’est améliorée, mais les variations sont irrégulières.
           Le taux de CO2 sur divers sites de la planète est régulièrement publié et une moyenne peut être faite. La situation, comme on le sait, se détériore lentement. Mais dans le calcul global, un coefficient 2 est ensuite donné à ce critère, ce qui fait croire à une amélioration car il faut se rappeler qu'alors la référence 2000 est 200 au lieu de 100. (sur le tableau j'ai conservé le coefficient 1)
                La Banque Mondiale publie des données sur le pourcentage de la population mondiale« disposant d’un accès facilité à une source d’eau améliorée » et « d’installations sanitaires ». La situation s’améliore, mais très lentement et de façon insuffisante, notamment en Afrique.
               L’organisation des Nations Unies pour la nourriture et l’agriculture, fait chaque année un rapport sur la situation des forêts dans le monde. Globeco a pris comme critère, l’évolution des surfaces forestières par habitant. La déforestation continue, ce qui n’est pas bon pour le climat.
             
                  Le quatrième type de critères est la culture, au sens large : recherche, formation, information, communication…, autour des critères du tableau ci-dessous. 

    Critères de jugement de situation 2005/2000 2010/2000 2015/2000 2018/2000
    2000 = 100%        
    1 - 2 – Recherche et développement 107,5 104 105 108
    3- 4 – Niveau d’éducation 110 120,5 130 131
    5 – Scolarisation en Afrique 120 133 148 148
    6 – Disparités de niveau d’instruction  109 110,5 116 117
    7 – Alphabétisation 102 103 105 106
    8 – Internet 142 265 351 459
    9 – Cinéma 129 155 202 212
    10 - Tourisme international 110 121 142 163

                  De multiples organismes produisent des statistiques sur la recherche et le développement. Globéco a utilisé les chiffres de la banque mondiale.
                 Le niveau de scolarisation, primaire, secondaire et supérieur combinés,  garçons et filles, dans le monde,  est évalué d’après les taux de scolarisation publiés par l’UNESCO. Les progrès sont net, mais les disparités restent importantes. Ce critère s'est vu attribuer le coefficient 2.
                 Les mêmes taux bruts de scolarisation ont été repris, mais pour l’Afrique subsaha-rienne, symbole de la pauvreté dans tous les domaines. Il ne suffit pas en effet de mettre l’accent sur les moyennes mondiales : il faut voir aussi comment évolue la situation de l’éducation dans les pays les plus défavorisés. On constate une amélioration lente.
                   L’amélioration de la situation dans les pays pauvres, représentés par l’Afrique, doit être jugée en fonction de la question suivante : existe-t-il un rattrapage par rapport à la moyenne mondiale? Pour le savoir, l’évolution respective de la situation dans le monde et en Afrique depuis l’an 2000, a été comparée  en reprenant les chiffres de l’UNESCO cités plus haut.
               Le niveau d’alphabétisation des jeunes de 15 à 24 ans est fourni par l'UNESCO. Il est en légère augmentation.
                L’union internationale des Télécommunications (IUT) publie tous les ans des éléments concernant l’utilisation d’internet ; les données retenues concernent uniquement le pourcentage d’internautes, qui par ailleurs suppose la possession d’un téléphone ou d'un ordinateur. Cependant, pour tenir compte du fait que l’utilisation d’internet était à ses débuts en 2000, on a pris pour référence de base la moyenne entre 2000 et 2005. Malgré cette précaution l'augmentation est fulgurante et montre bien l'explosion de l'utilisation du Web.
             « Screen digest », revue britannique, publie périodiquement le nombre de films produits dans le monde, mais le relais a été pris actuellement par la sociétéIHS Markit, chiffres qui ont servi à l’évaluation suivante. On trouve dans ce domaine dit « culturel » les plus fortes augmentations. C’est assez normal car cela correspond à l’évolution des techniques, notamment en communication, multimédias. 
                L’organisation mondiale du tourisme (OMT) publie et met à jour tousles ans le nombre de touristes internationaux, qui a été utilisé rapporté à la population mondiale.

        
                 J’espère que ces évaluations statistiques de l’évolution mondiale vous ont intéressés, car on les trouve rarement dans la littérature quotidienne et on en parle peu à la télévision.
                Dire, qu’elle représente une mesure de l’évolution du bonheur dans le monde, me paraît pas contre assez exagéré. Et c’est sans rapport avec le bonheur individuel de chacun. C'est tout au plus un aperçu de la qualité de vie, mais avec des critères donnés (on aurait pu en choisir d'autres !).
             Mais trois choses m’ont frappé :
                         - d’abord, et cela on le constate partout, les inégalités entre les pauvres et les riches s’accroissent, et cela ne va pas dans le sens de l’augmentation du bonheur.
                        - ensuite l’un des critère en régression forte est celui de la situation économique à partir de 2005 : on ne nous apprend rien : c’est la crise actuelle.   
                       - mais un facteur le plus négatif et dans des proportions extraordinaires,  est l’accroissement des victimes de catastrophes naturelles entre 2000 et 2010qui dépasse de très loin toutes les autres estimations. C'est dû principalement à des tsunamis. mais je suis étonné de l'amélioration de 2015 et 2018, et je me demande si c'est encore vrai en 2021, car le changement climatique a singulièrement augmenté cyclones et inondations. Mais cela fait surtout des dégâts matérielles heureusement peu de victimes. 

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