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Dans les discussions que je peux avoir, surtout avec des jeunes, on me demande souvent
quelles sont les relations entre la motivation et les besoins et souhaits humains.
J’en ai déjà parlé sous une autre forme, dans un article sur la pyramide de Maslow. (22/5/2018), mais je vais rapidement reprendre cet aspect :
Abraham Maslow est un psychologue qui a publié en 1943, une « pyramide » des besoins humains, qui sont sources de motivation et qu’il classe en cinq niveaux successifs hiérarchisés, chaque niveau inférieur devant être relativement satisfait pour que le suivant apparaisse.
- les besoins physiologiques de vie (respirer, se nourrir, la santé physiologique…), nécessaires pour survivre
Des moyens sociaux répondent à cette nécessité : rémunération, sécurité sociale, magasins, hôpitaux….).
À mesure qu'une personne croît et se développe, elle est de plus en plus en mesure de satisfaire ses besoins physiologiques; toutefois les enfants, les jeunes, les personnes âgées, les pauvres, les malades et les handicapés dépendent souvent des autres (au moins financièrement), ce qui pose problème.
- les besoins de sécurité (physique, psychologique, économique), de propriété (avoir des choses et des lieux à soi) et de maîtrise de l'environnement (pouvoir sur ce qui nous entoure).
La police, la justice, les assurances, mais aussi la famille, la stabilité professionnelle, les communautés étatiques, les entreprises y contribuent.
- les besoins sociaux d'affectivité (être accepté tel que l'on est, recevoir et donner amour et tendresse, avoir des amis et un réseau de communication satisfaisant), d'estime de la part des autres (être reconnu comme ayant de la valeur) et d'appartenance (acceptation des autres avec leurs différences, appartenance à un groupe).
Chez l'enfant sont essentiels l'amour de ses parents et de sa famille, la compréhension, l'estime les encouragements et la confiance de la part des parents et des amis ainsi que l'appartenance à sa famille, à un goupe de copains et à des “clubs” d'activités.
Chez l'adulte il s'agit de sa vie en société et notamment au travail. Le besoin de compétences, d'un poste satisfaisant, d'exercer un pouvoir relève de ce niveau.
- les besoins de reconnaissance (estime de soi même, , considération des autres); sentiment d'être utile et d'avoir de la valeur, point de départ de l'acceptation de soi et du développement de l'indépendance. Besoin de liberté et de responsabilité qui concrétise l'estime des autres et de soi.
C'est un besoin de développement, mais aussi de conservation de son identité et de son autonomie. Les aspirations à la connaissance, à la formation, au développement de carrière en font partie.
- au sommet de la pyramide, la réalisation de soi (accroître ses connaissances, développer ses valeurs, résoudre des problèmes compliqués, innover, créer de l'utile et du beau, avoir une vie intérieure)
On pourrait résumer cette attente par : "deviens qui tu es ".
Mais elle explique l'attachement des personnes aux valeurs religieuses, morales, à des tâches sociales ou humanitaires ....
Ceci nécessite une compréhension cognitive (nouveauté, exploration, connaissance) et des besoins esthétiques (musique, art, beauté, ordre).
Cette réalisation suppose un but, qui n'est jamais complètement atteint et l'homme, plus ou moins insatisfait recherche toujours davantage.
Maslow n’est pas le seul à avoir fait de telles théories et certains psychologues ont développé des idées voisines à partir des siennes, notamment :
Clayton Alderfer développe en 1972 la théorie « ERG » (Existence Relatedness Grow) ou les « 101 causes de motivation ».
Il recense trois types de besoins :
- les besoins d’existence (Existence). Ce sont les besoins primaires, physiques.
- les besoins de sociabilité (Relatedness). Ce sont les besoins de relations interpersonnelles.
- les besoins de développement (Growth). Ce sont les besoins de
création, de réalisations significatives, d’utilisation et d’amélioration des compétences.
David McClelland a également imaginé en 1961, une théorie des besoins, mais plus particulièrement au sein des entreprises. Elle suppose donc que la société a pris en charge les deux premiers étages de la pyramide de Maslow et il distingue
- le besoin d’affiliation. C’est le besoin de s’associer à d’autres personnes, de rechercher de bonnes relations interpersonnelles..
- le besoin d’accomplissement. C’est le besoin de relever des défis, d’atteindre des objectifs.
- le besoin de puissance. C’est le besoin d’avoir de l’influence sur les autres, d’être capable de les motiver vers un objectif précis. Recherche de pouvoir personnel et institutionnel.
Le médecin psychologue Henry Murray avait, en 1930, avant Maslow publié une liste de « besoins psychologiques », pour décrire la personnalité et ses dysfonctionnements. Elle n’est malheureusement disponible qu’en anglais et certains termes de psy ne sont pas faciles à identifier.
Je cite ci après 11 de ces besoins :
- besoin d’acquérir : posséder, avoir de la propriété, saisir, voler des objets, marchander, travailler pour de l'argent ou des biens en nature.
- besoin d’accomplissement : surmonter des obstacles, exercer une responsabilité, lutter pour obtenir quelque chose dans les meilleurs délais et de la meilleure façon possible.
- besoin d’exhibition : attirer l'attention d'autrui, amuser, émouvoir, choquer, faire peur.
· - besoin de dominance: influencer ou contrôler autrui, persuader, interdire, dicter sa loi, guider et diriger, organiser la vie d'un groupe.
- besoin d’affiliation : nouer des amitiés et appartenir à des associations, vivre avec d’autres, apporter sa collaboration et sa conversation, aimer.
- besoin de jeu : se détendre, s'amuser, rechercher le divertissement, rire, plaisanter, éviter toute tension.
- besoin d’ordre : classer, organiser, ranger, être précis et scrupuleux.
- besoin de reconnaissance : susciter faveurs et compliments, mettre en valeur ses actes, rechercher la distinction, le prestige, les honneurs.
- besoin de déférence : admirer et suivre de son plein gré un supérieur, coopérer, servir.
- besoin d’autonomie : résister à l'influence ou à la coercition, défier l'autorité, rechercher la liberté, lutter pour son indépendance.
- besoin d’agression : injurier, tuer, faire mal, accuser, blâmer ou ridiculiser autrui, punir.
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Je suis toujours étonné des problèmes de racisme que l’on rencontre chez les hommes, qui sont, dit on, des animaux intelligents, mais aussi chez les animaux aussi, bien que ce ne soit pas toujours le cas.
En Afrique du Nord, beaucoup de personnes autochtones méprisent ceux des leurs qui sont nés « albinos », en général avec des cheveux et poils blancs (pas de mélanine) et avec des yeux bleus ou verts, ou même vis à vis des roux.
Par contre j’ai vu dans une palmeraie du Sahara, un troupeau ce chameaux (des dromadaires !) venir boire dans le point d’eau et tout à coup s’écarter, pour laisser la place à …. un chameau tout blanc, albinos. Et il a pu boire tout seul respectueusement regardé par ses congénères qui ne se sont remis à boire que lorsqu’il est reparti.
Je mets, dans mon jardin sur le toit, quelques graines à de petits oiseaux, mais aussi à quelques pigeons. Et je suis étonné de la diversité des plumages.
J’ai constaté qu’un pigeon tout blanc a du mal à manger, car les autres le chassent, de même qu’ils s’entendent peu entre les deux races de bisets (pigeon des villes) et de ramier (pigeon sauvage, reconnaissable à un demi collier blanc que l’on voit bien de chaque coté du cou)
Ils ne tolèrent pas non plus les tourterelles qui se réfugient en haut du cèdre en attendant que les pigeons aient fini de manger.Entre les corbeaux et les pies, c'est plus amusant.
Un corbeau aime bien le pain lorsque je donne aux oiseaux, quelques restes de pain rassis, mais il le trouve dur. Alors comme je leur mets aussi de petits récipients avec de l'eau, pour se baigner ou pour boire, il sent tremper le pain dans l'eau pour le ramollir.
Il est aussi très patient avec des noix qu'il laisse tomber sur le carrelage et qui finit par se fendre et dont il peut alors manger l'intérieur après avoir cassé la coque.
Mais parfois une pie regarde la scène et quand elle voit que la coque de noix est fendue, elle fonce et l'emporte sous le nez du corbeau, bien plus lourd et moins rapide en vol.
Pigeons et puis ne s'entendent pas, car il y a compétition pour la nourriture. Alors s'il y a plusieurs pies, le pigeon seul s'en va, mais la pie part aussi s'il y a plusieurs pigeons;
Quant il y en a plusieurs de chaque sorte, ils se regardent de travers à distance et il y a parfois bagarre et des plumes qui volent.C) dessous des photos des pigeons de mon jardin sur le toit.
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Il m'est arrivé souvent dans ma vie, d que des amis, des collègues me demandent de les aider à lutter contre le stress et la tristesse, qui empoisonnent leur vie et quelquefois celles de leurs proches.
La meilleure solution serait évidemment de faire disparaître la cause de cette tristesse ou de ce stress ! Mais ce n'est pas facile ni même en général possible :
Si votre petit ami vous a quitté, il est peu probable que vous le récupériez; si vous ne réussissez pas bien dans vos études, que vous n’avez pas de bonnes notes, et que vous ayez un examen à passer, celui ci sera toujours d'actualité jusqu'au jour J; si vous avez des difficultés avec vos parents ou avec des camarades, ces problèmes ne disparaîtront pas comme cela subitement. Et dans le domaine du travail, nombreuses sont les causes possibles de stress , mais il est encore plus difficile de modifier son environnement.
La première action à mener est d’atténuer les causes à l'origine de votre état actuel. Il faut donc d'abord les cerner objectivement et réfléchir à la meilleure façon d'avoir une action sur elles. Lorsque quelqu'un m'appelle à l'aide, c'est ce que j'essaie toujours de faire en discutant avec lui, en essayant de cerner ses problèmes, sonenvironnement et sa personnalité.
Mais un effort de volonté est nécessaire pour vous en sortir. Votre stress provient en partie du fait que vous ressassez vos problèmes et que vous ne cessez de penser à leurs conséquences néfastes.
Bien sûr c’est plus facile lorsque l’on est optimiste, et je constate que ceux ou celles qui ont le plus mauvais moral sont les pessimistes, qui, face à une situation donnée, voient systématiquement le “verre à moitié vide” et non le “verre à moitié plein.
Il est certain que si, au moindre ennui, vous sous imaginez une catastrophe, rien d'étonnant à ce que, si vous avez plusieurs petits “pépins”, vous paniquiez et vous vous trouviez dépassé(e) par les événements !
Il faut arrêter de voir tout en noir, mais au contraire, se forcer à rechercher tous les cotés positifs de la situation présente (et elle en a toujours, il suffit de vouloir les trouver !), minimiser ceux qui sont négatifs. Il faut rechercher le bon coté des choses même lorsqu'il s'agit d'événements désagréables et se rendre également compte qu'il y a des personnes beaucoup plus malheureuses que soi.
Une des clés du bonheur c'est de toujours regarder ce que l'on a la chance d'avoir, plutôt que ce que l'on a pas, tous les avantages d'une situation, plutôt que ses inconvénients et d'imaginer les choses agréables qui vont arriver, plutôt que les catastrophes.
C'est une habitude à prendre. C'est difficile au début, puis de moins en moins au fur et à mesure qu'on sait réagir ainsi.
Un autre défaut des pessimistes que je côtoie est d’être orienté(e)s vers le passé et bourrelé(e)s de remords de ce qu’ils ou elles ont mal fait et de regrets de ce qu’ils ou elles n’ont pas su ou pas osé faire.
Evidement notre cerveau n'invente rien, et donc, pour qu'il puisse ainsi anticiper, il faut qu'il ait une certaine expérience, que nous ayons fait de bonnes choses, mais aussi des erreurs, et et que nous ayons déjà eu remords et regrets, qui sont donc “utiles” pour notre avenir.
Ma grand mère me disait, quand j’étais gosse : « Quand tu perds, ne perds pas la leçon et tourne ensuite la page ».
D'abord essayons de ne pas culpabiliser, de ne pas croire toujours que tout est de notre faute. Ne dramatisons pas non plus les situations et leurs conséquences. Ne faisons pas des montagnes avec des taupinières.
N'oubliez jamais d'imaginer tout ce qui aurait pu se passer, et pas seulement ce qui aurait pu être mieux, mais aussi ce qui aurait pu être pire !
Beaucoup d'entre nous cherchent toujours à atteindre le meilleur résultat et à faire les meilleurs choix possibles, et ils sont globalement moins satisfaits de leur existence, et plus exposés aux remords et regrets.
Certes c’est une qualité d’être consciencieux et de vouloir bien faire, mais il ne faut pas être perfectionniste. Apprenez, dans divers domaines de votre quotidien, à renoncer à l'idéal, et à apprécier des résultats même modestes.”
Cette attitude n'est pas une acceptation de la médiocrité, mais une recherche du juste milieu et du meilleur rapport entre coûts et bénéfices dans les actes quotidiens.
Beaucoup des personnes tristes que je connais, s’ennuient et sont peu actives, souvent d’ailleurs parce qu’elles ont tendance à remettre au lendemain, ce qu’il vaudrait mieux faire tout de suite. Si vous êtes dans l’action, très occupées, vous aurez moins tendance à penser au passé et à ses problèmes.
En fait il est impossible de ne rien regretter car chaque choix se fait au détriment d'un autre.
Plutôt que de viser la maîtrise totale des meilleurs choix (impossible) ou l'évitement total du moindre choix (inefficace), la meilleure option semble être d'apprendre à gérer intelligemment remords et regrets.
Il faut apprendre à faire le bilan de nos actes, et à en tirer des leçons pour l'avenir. Pour se libérer de la peur de l'échec et des remords anticipés, le plus efficace n'est pas de renoncer à agir, mais d'augmenter sa tolérance à l'échec, et surtout d'apprendre à en tirer les enseignements, afin de transformer les occasions de remords et de regrets, en occasions d’apprendre.
Il ne faut pas être tourné vers le passé, mais tourner la page en regardant l’avenir.
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Merci à celles et ceux qu m'ont envoyé un mail pour me souhaiter mon anniversaire; cela m'a fait très plaisir.
Eh oui, tous les ans j'ai un an de plus, 91, cette année, mais tant que la santé et la cervelle vont bien, il ne faut pas trop s'en faire, ni se plaindre.
Je ne suis pas pressé de quitter mon blog !
Alors pour une fois pas d'article. Cela aurait dû être un intermède, mais aujourd'hui je me repose et je mange..... mes bougies.Stormalo a eu la gentillesse de m'envoyer cette photo, et je ne résiste pas à l'envie de vous la montrer, car elle m'a bien fait sourire :
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Aujourd'hui 21 mars 2023, c'est un jour de grande marée, et bien sûr la télévision régionale de Bretagne nous a fait tout un plat du spectacle sur les côtes, mais son "coefficient" reste discret (111) et on nous rappelle bien sûr, la première marée du siècle, qui a eu lieu le 21 mars 2015 et dont le coefficient était de 119 (le maximum possible étant 120).
Je me souviens : les journalistes en avaient parlé pendant 8 jours, décrivant le phénomène comme un. cataclysme, et ils nous avaient dit qu’on ne voit cela qu’une fois par siècle.
C'est inexact car l'alignement des astres et de la Terre décuple la puissance des marées tous les 18 ans. La prochaine « marée du siècle » aura lieu le 3 mars 1933 et la suivante le 14 mars 2051 (je ne les verrai malheureusement pas).
Cela me fait rire et probablement cela amuse Bretons et marins, car on a rarement entendu proférer autant de bêtises, et par ailleurs cette publicité autour de ces fortes marées me fait penser à celle autour de Halloween : il faut attirer les touristes et cela a d’ailleurs très bien marché en 2015, ce qui est un bienfait pour l’économie bretonne.
Je pense d’ailleurs que les touristes ont vu de belles choses, dans la mesure où ils ne connaissaient pas la Bretagne, et où ils allaient en vacances en Méditerranée, où il n’y a pratiquement pas de marées.
Mais ce n’est pas une raison pour nous prendre pour des imbéciles, mais je n’ai pas trouvé un seul journaliste qui ait tant soit peu vérifié ce qu’on lui demandait de dire et qui ait un peu cherché à comprendre à quoi correspondait ces coefficients.
D’abord, ce coefficient de marée très fort, est ce aussi extraordinaire.
Il peut varier théoriquement entre 20 pour les marées les plus faibles et 120 pour les plus fortes. Les fortes valeurs sont elles fréquentes ?
118/119 sont donc rares, mais on voit souvent en mars et en septembre aux équinoxes, des coefficients voisins comme le montre le tableau suivant relatif à la Bretagne :
septembre 2023. 112. mars 2023. 111
septembre 2022. 105. mars 2022. 103
octobre 2021. 108 mars 2021. 112
octobre 2020. 115 mars 2020. 108
septembre 2019. 113. mars 2019. 115
Ces coefficients ne sont valables qu’en France et que sur la côte atlantique et la Manche, et ils ne sont qu’approximatifs.
Alors le problème posé est de savoir si ce que l’on voit quand le coefficient est de 119 est très différent de ce que l’on voit quand il est de 112 ou 115. Pour cela il faut comprendre ce qu’est ce coefficient et aucun journaliste n’a cherché à le faire en 2015.Ce coefficient repose sur l’hypothèse que les marées existant à Brest sont approximativement représentatives de celles de toute cette côte. Egalement sur le fait qu’il existe une hauteur moyenne des mers, autour de laquelle oscillent les hauteurs de marées et qui peut servir de référence, au moins pendant un certain temps (la hauteur des mers s’élève lentement avec le changement climatique). On l’appelle « niveau moyen Nm ». Il résulte de calculs astronomiques et d’autre part d’observations.
Ce niveau moyen permet de définir une valeur zéro de référence pour la hauteur de la mer en un point donné.
Par ailleurs, on appelle « marnage » M, la différence entre la hauteur à chaque marée, entre la hauteur de la haute mer Hm et la basse mer Hb. : M = Hm - Hb d’où Nm = (Hm + Hb) / 2Le service Hydrographique (SHOM) a ensuite relevé pendant des années les caractéristiques des marées et les données suivantes à Brest :
- la hauteur moyenne des mers est à Brest de 4,13 mètres;
- le marnage le plus haut constaté aux équinoxes est de 7,32 mètres;
- le marnage le plus bas constaté est de 1,22 mètres;
- le marnage moyen à l’équinoxe, (c’est la moyenne des plus hauts marnages), est de 6,10 mètres. On appelle « U Brest » : unité de hauteur propre à la localité de Brest, la moitié de cette différence soit 3,05 m. C'est une référence propre à Brest.Chaque localité en bord de mer a une unité de hauteur qui lui est propre et qui dépend de la configuration de la côte, qui freine ou augmente la marée.
Les lieux de plus grande unité de hauteur U sont Dieppe (4,5 m), Saint Malo (5,98 m) et Grandville (6,35 m) et donc des marnages moyens d’équinoxe doubles.Par définition le coefficient C dont on nous bassine les valeurs, pour une date donnée, est le rapport entre la différence de hauteur entre la marée haute du jour Hm et la hauteur moyenne Nm, par rapport à l’unité de valeur propre à la localité où l’on se trouve : C = (Hm - Nm) / U x 100
Et, comme Nm = (Hm + Hb) / 2, on a C = ½ (Hm - Hb) /U X 100
Donc pour un jour donné, en multipliant haut et bas la fraction par 2 :auteur du marnage du jour
C = —————————————————————--------- X 100
hauteur du marnage moyen d’équinoxe du lieuLa connaissance de C pour un jour donné permet de calculer la hauteur de marnage si on connait l’unité de hauteur du lieu, et la hauteur de la pleine mer Hm si on connaît la hauteur moyenne de la mer.
Le SHOM a décidé d’attribuer la valeur 100 à la hauteur moyenne de la marée d’équinoxe et donc pour Brest 6,10 mètres
Comme le maximum et le minimum des marnages à Brest sont de 7,32 et 1,22 mètres, le minimum de C est de 20 et le maximum de 120.Pour savoir si 119, bien que marée du siècle, est extraordinaire par rapport à 115, que l’on voit souvent on peut calculer pour Brest la différence de hauteur des pleines mers : ∆Hm = ∆ (Nm + C/100.U) = (119-115)/100 X 3,05 = 0,04 X 3,05 mètres = 12 cm
La différence de hauteur de marée haute à Brest entre des coefficients 115 et 119 est donc de 12 cm et entre 111 et 119 de 24 cm, et à Granville ce serait le double. C’est relativement très faible.
En fait une mer houleuse à cause du vent, à fortiori une tempête auront bien plus d’influence sur la hauteur de marée si le vent pousse l’eau à la côte et sur l’aspect spectaculaire - et la dangerosité - des vagues.
Alors la « marée du siècle », c’était un coup de pub, pour attirer les touristes - même si c’était beau à voir, mais j’ai vu bien plus impressionnant en Bretagne par tempête lors des grandes marées de coefficient moindre.
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