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          Je suis toujours un peu surpris quand je vois des automobilistes ou des personnes au supermarché, qui se disent tout le mal qu'elles pensent l'une de l'autre, dans un langage en général peu châtié que n'oserait même pas utiliser un charretier.

          Un vieux monsieur (comme moi !) devant moi regardait aussi, et se tournant vers moi m'a fait cette réflexion, parodiant ainsi Madame du Barry : "La France, la politesse fout le camp !" Et il a ajouté "mais qu'est ce qu'on leur a donc appris à l'école"?

          Est ce vraiment à l'Education Nationale de nous apprendre la politesse ?

         Cela m'a donné à réfléchir : d'abord qu'est ce que la politesse ?

         La politesse c'est un ensemble de règles destinées à rendre meilleurs nos rapports entre personnes à l'intérieur de notre société et cela dans la vie de tous les jours. C'est un régulateur de la vie sociale.
         Ma grand mère, lorsqu'elle m'enseignait la politesse, appelait cela du “savoir vivre” !
         Ces règles peuvent avoir des origines diverses, certaines anciennes correspondant à la culture “ethnique”, à l'appartenance culturelle à une communauté et diffèrent donc suivant nos origines. Chaque groupe culturel a ses propres règles, reliées à son système de valeurs. Dans un pays où l'on concsidère que chacun est maître de son temps, être bref est une marque de respect; mais au contraire là ou le degré de respect et d'attention que l'on vous porte, se mesure au temps passé avec vous, ce serait au contraire une impolitesse et il faut donc “être long”.
         Dans le même esprit certaines règles sont très traditionnelles, comme la façon de saluer ou de dire bonjour, de manifester sa déférence, qui varie beaucoup d'un pays à l'autre.
         Comparez nos traditions à celles des japonais ou de la Corée du Sud. Dans ce pays par exemple, on doit être déférent vis à vis de toute personne plus âgée que vous, ne serait ce que de quelques mois, et un jeune ne peut s'adresser aux adultes comme à des personnes de son âge et il ne peut parler à des parents ou grands parents comme on le fait chez nous, respect oblige. C'est eux qui parlent et on répond.   
         Ces coutumes se sont forgées au cours du temps et évoluent lentement.

         Pratiquer les règles en vigueur revient à reconnaître que l'on appartient à un groupe dans lequel elles ont cours, que l'on adhère à ses valeurs et que l'on désire s'y faire accepter. Elles sont un facteur d'intégration et un lien social.
         D'autres règles sont plutôt l'apanage d'une catégorie sociale, car elles correspondent à des modes de vie, des habitudes différentes, mais ces différences, très fortes autrefois, tendent aujourd'hui à s'estomper.
         En effet elles peuvent aussi créer un clivage entre ceux qui les connaissent et ceux qui ne les connaissent pas et contribuer à une ségrégation sociale entre les riches et les pauvres, les autochtones et les immigrés, les gens des villes et ceux de la campagne, dans l'entreprise entre les cadres et les employés..... Il fut essayer d'atténuer ces différences.
         Auxiliaire du lien social, mais aussi vecteur de ségrégation et d'hypocrisie, la politesse, tel le dieu Janus, a un double visage et les philosophes se sont toujours demandé s'il fallait la considérer comme une vertu ou en dénoncer le formalisme. Je crois que tout dépend de l'usage que nous en faisons.
         Enfin je pense qu'il faut, pour être complet, citer certains détails de cette politesse, propres à une communauté ou à une famille, habitudes qui sont issues de circonstances historiques particulières, d'un environnement géographique ou culturel ou de personnes marquantes qui la composent.
       
         Enseigner la politesse, c'est donc enseigner d'abord des règles et je me souviens avoir lu - quelquefois en riant quand celles-ci avaient beaucoup changé, de petits livres qui donnaient des conseils pour bien “se tenir” en société, pour savoir quoi dire dans certaines circonstances (éviter par exemple de dire à une dame qui vous remercie d'avoir assisté à l'enterrement de son mari “mais pensez donc c'était avec plaisir” !), ou pour savoir les coutumes pour mettre les verres et couverts et bien se tenir à table.
         Il me semble tout d'abord qu'une partie de cette politesse s'apprend très tôt, avant quatre ans et c'est aux parents de faire l'éducation des jeunes enfants, par l'exemple qu'eux mêmes donnent et que l'enfant essaie d'imiter, en recevant des conseils, voire quelques remontrances. C'est le cas notamment de ce qui devrait devenir un réflexe tel que “bonjour”, “s'il vous plaît”, “merci” ou s'excuser quand on gêne.
         La presque totalité de ces “coutumes” s'apprend avant dix ans. Si l'école devait donner un complément de formation par rapport à celle des parents, c'est plutôt d'abord à la maternelle, puis à la communale.
         Cela s'est d'ailleurs toujours fait. Quand j'étais gosse, si en arrivant en classe nous n'enlevions pas notre casquette, si nous ne disions pas “bonjour Monsieur”  à l'instituteur, nous avions droit à des remarques et nous trouvions cela normal et lorsque nous étions ainsi impolis, c'était un oubli, très rarement volontaire.
         Il existe même des stages de “savoir vivre”, mais ceux ci sont perçus comme des moteurs d'ascension sociale, ce qui ne serait sûrement pas le cas pour des élèves des collèges et lycées qui y verront une “matière scolaire” comme une autre et surtout son coté contraignant et moraliste, qui risque de leur déplaire.
         En outre la force de notre école, c'est son coté universel pluraliste, laïque, qui lui fait un devoir d'accueillir tous les élèves quelle que soit leur origine, leur nationalité, leurs opinions ou leur religion.
         Or si on regarde les règles de politesse dans leur détail, elles peuvent être différentes selon ces critères, et alors que faut il enseigner qui soit réellement utile et qui ne choque personne ?
       
         Je ne pense donc pas que l'école soit à même d'enseigner la politesse comme devraient le faire les parents. Ce n'est pas son rôle.
         Alors comment ferais je personnellement si on me demandait de le faire en classe ?
        Je crois que j'essaierai d'en expliquer non pas les règles, mais les principes, éventuellement  avec des exemples.

        Dominique Picard, professeur de Psychologie sociale à l'université de Paris, estime que la politesse a quatre grands piliers :

        La “sociabilité” : c'est :
            - la “convivialité” dire bonjour, merci, respecter des règles simples.
            - les “marques d'intérêt”  vis à vis des autres.
            - la “bienveillance” : proposer ses services.

        Le “respect d'autrui” :
            - la “considération” : ne pas gêner les autres.
            - “le tact, la discrétion”, éviter les propos désobligeants.
            - la “retenue”  être modéré dans ses propos, exprimer son désaccord sans blesser.

        Le respect de soi même :
            - avoir une tenue correcte
            - garder un langage châtié et si possible clair.
            - éviter les attitudes gênantes ou provocantes.

        Un équilibre dans ses attitudes :
            - la “bonne distance”, éviter les excès de froideur ou de familiarité;
            - la “modération”, ne pas abuser du temps d'autrui, ne pas s'imposer
            - la “réciprocité” , être avec une personne comme elle a été avec vous lorsque elle a été elle même polie.

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  • Les phobies et peurs instinctives.

              Beaucoup de personnes ont des "phobies" qui sont des peurs instinctives , réflexes inconscients dont on connaît mal l'origine.
              Elles sont en général présentes dès l'enfance, sauf traumatisme particulier qui a engendré un choc psychologique chez un adulte, dont la phobie est alors la conséquence.
              En général, elles sont présentes chez le jeune enfant et on pourrait les croire héréditaires.
              Dans de rare cas elles peuvent résulter de traditions, d'archétypes d'une société particulière.
              Mais, pour le plupart d'entre elles, il est naturel qu'un enfant ait une crainte vis à vis d'un animal inconnu et il gardera cette crainte si on ne lui montre pas qu'elle est irraisonnée, et cette crainte sera renforcée s'il voit des adultes la partager, surtout si c'est sa famille.

             Une peur très courante est celle des serpents. Cette peur est souvent disproportionnées à vis de l'animal que l'on a en face de soi, un orvet par exemple. Mais il faut rester calme et si l'on voit un serpent qui ressemble à une vipère, il faut rester prudemment à distance et au besoin chercher quelqu'un qui est davantage habitué à reconnaître ces bêtes.
              J'ai vu des vipères à cornes et des serpents à lunettes au Sahara et je restais à distance et je n'allais pas les exciter bêtement. D'ailleurs j'avais toujours du sérum dans la voiture , avec une seringue auto-injectante, car une piqure de cobra ne pardonne pas; si on n'intervient pas tout de suite, on meurt en quelques heures, le venin neurotoxique vous paralysant.
              Mais ce n'est pas une raison pour en avoir une peur panique !

                  Je connais beaucoup de gens qui ont une peur maladive des araignées et moi même je ne prendrais certainement pas une mygale dans les mains, même si on en avait enlevé les crochets venimeux. Mais il ne s'agit pas de s'enfuir en hurlant. Un balai, un morceau de carton, une chaussure suffit à l'écraser.
              Une de mes petites-filles qui avait peur des araignées , mais à qui sa grand-mère a peu à peu montré que ce n'était pas raisonnable, a maintenant pitié, même des grosses araignées noires du garage en Bretagne et elle les prend dans ses mains pour aller les déposer dans le tas de bois du jardin.

              Et si j'aime bien les souris et les petits mulots, je connais des gens qui paniquent à la vue, non pas d'un gros rat, mais d'une petite souris.
              Je me souviens quand j'étais gosse d'une grosse dame qui tournait en rond dans une petite cour cimentée avec un petit mulot qui lui courait derrière et comme la dame était trop volumineuse pour que je me risque à essayer de l'arrêter dans sa course, j'avais choisi de marcher à son passage sur la queue de la musaraigne, ce qui évidemment l'a bloquée net.
              Je l'ai prise ensuite, toute tremblante, la pauvre, pour aller la remettre dans l'herbe du jardin tandis que la dame hystérique criait “tue la surtout !!! “
              Et plus tard au temps où j'avais un laboratoire au Sahara, un technicien qui pesait bien
    120 kgs (il ressemblait à Obélix !) nous aidait.
              Un jour on était allé sur le terrain, on rentre au labo et on le voit monté sur une table, la figure décomposée. A ses pied, une petite gerboise de 50 grammes mangeait tranquillement un biscuit.  (ces gentilles bêtes sont des espèces de petites souris avec de grandes pattes et sautent comme des kangourous, mais adorent aussi le cuir des chaussures ! ).
              Il a fallu mettre la gerboise à la porte du laboratoire pour que mon technicien veuille bien descendre de sa table, et encore en regardant partout s'il n'y en avait pas une autre dans un coin !

              Je me souviens aussi que ma secrétaire n'aimait pas les hamsters qu'on élevait au labo. Et un jour de jeunes médecins du labo se sont amusés à lui mettre la soir, dans le tiroir du haut de son bureau en bois, un jeune hamster gris.
              Le lendemain ils guettaient ses cris, mais tout restait muet.
              Ils sont venus voir et on a constaté que pendant la nuit le hamster avait mangé le fond du tiroir en bois, un grand trou dans deux paquets de papier blanc, re-fond de tiroir, deux revues et un roman, (sans les lire) et re-trou dans le fonds en bois du troisième tiroir du bas.
    Et enfin dehors, la liberté. On ne la jamais revu ce petit hamster!
              Mes médecins étaient déçus, bien fait pour eux !!

             Certaines personnes ont aussi une peur maladive des insectes  : abeilles, guêpes (certes elles piquent, mais seulement si on les excitent), mais aussi des mantes religieuses, des phasmes, comme celui de la photo en fin d'article, Voire même des coccinelles ou des sauterelles.
              J'avais un petit York qui a trouvé un jour dans un coin de le terrasse, trois minuscules crapauds l'un a côté de l'autre, et il a été fourrer son nez dedans; les trois crapaud ont alors sauté en même temps et il a eu la peur de sa vie. Par contre il aimait "jouer au criquet" dans le jardin en mettant son nez dur un petit criquet vert qui sautait alors 30 cm plus loin, et il allait à nouveau le faire sauter. Il s'amusait ainsi une demi-heure et le criquet tombait de fatigue !

             Mais j'ai connu une petite fille qui, dans la mer sur le bord de la plage, dans une eau très transparente, se mettait à hurler et s'accrochait désespérément à sa grand mère, dès qu'un crabe (tout petit) s'approchait de ses doigts de pieds. Mon york, alerté par les cris venait à son secours, attrapait le crabe dans sa gueule et l'écrasait entre ses dents. !moi cela m'arrive, mais je le fait cuire avant !!)

    Les phobies et peurs instinctives.

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  •              Dans un article sur l'optimisme, j'ai mentionné la pyramide de Maslow, mais sans développer ce sujet et des correspondants me demandent à quoi cela correspond il ?

                Chacun a une idée différente du bonheur et des désirs différents, car cela dépend de la situation dans laquelle on est et de l'environnement.
                Un psycho-sociologue américain, MASLOW, a essayé de schématiser cette échelle de désirs en fonction de la situation, en les hiérarchisant. Certes c'est un peu caricatural, mais c'est cependant instructif.   
                Cela s'appelle la “pyramide de MASLOW”

                Abraham MASLOW est un psychologue américain qui a étudié, autour de 1940, les comportements humains et a défini une hiérarchisation des besoins, dans le but de comprendre les incitations découlant de ces besoins, des aspirations et attentes correspondantes et de la motivation qu'elles engendrent.
                Il considère que notre comportement est fortement  dépendant de notre désir  conscient de croissance, de réalisation personnelle, (matérielle, intellectuelle et sentimentale), ce désir étant une part importante de la “conscience de soi” et à la base de nos motivations.

                Il a imaginé une “pyramide des besoins” qui est admise par tous les psychologues, qui hiérarchise les besoins en plusieurs strates et qui repose sur les principes suivants :
                            - un besoin supérieur ne peut apparaitre que quand les besoins inférieurs sont comblés.
                            - comme toute pyramide, pour qu'elle tienne  debout, elle doit, à l'origine, avoir une base solide, car une  détérioration de ce soubassement entraînera un  effondrement de toute la pyramide. De même à chaque étage une  anomalie de réalisation aura pour conséquence un  affaissement des étages situés au-dessus.
                            - mais une faille étendue et  profonde ultérieure peut, à n'importe quel étage de la  pyramide, avoir un effet destructeur de l'ensemble.    
                            - toutefois, la réalité n'est pas aussi statique, et une boucle  existe entre les besoins (les différents étages), la modification à un niveau pouvant entraîner des modifications aux niveaux inférieurs, puis une réorganisation de la pyramide, jusqu'aux niveaux supérieurs.

                                 

                1.) - A la base de la pyramide on trouve les  besoins de maintien de la vie (respiration, alimentation,  élimination, maintien de la température, repos et  sommeil, activité musculaire et neurologique, contact  corporel, vie sexuelle).
                Ces besoins sont fondamentaux. et prioritaires. Ils sont valables pour tout être humain, de la naissance à la mort.
                Les besoins physiologiques sont les besoins dont la  satisfaction est importante ou nécessaire pour la  survie et généralement, une personne cherche à  satisfaire ses besoins physiologiques avant tous les autres
                Un manque, une privation aura obligatoirement un impact sur les autres besoins, car la construction des étages supérieurs est alors impossible.
                À mesure qu'une personne croît et se  développe, elle est de plus en plus en mesure de  satisfaire ses besoins physiologiques; toutefois les enfants, les jeunes, les personnes  âgées, les pauvres, les malades et les  handicapés dépendent souvent des autres (au moins financièrement), pour  satisfaire leurs besoins physiologiques fondamentaux (ce qui leur pose problème).

                2.) - Le deuxième étage est constitué par les besoins  matériels et psychologiques de sécurité (protection  physique et psychologique, emploi, stabilité familiale  et professionnelle), de propriété (avoir des  choses et des lieux à soi) et de maîtrise de l'environnement (pouvoir  sur ce qui nous entoure).
                Au niveau de l'enfance, ils concernent essentiellement le milieu familial, et la propriété d'objets personnels ou d'une “chambre”; pour un adulte l'action sur l'environnement, l'emploi, et les possibilités d'acquisitions personnelles deviennent prépondérantes.
                Le maintien de la sécurité physique implique  la réduction ou l'élimination des dangers qui  menacent le corps ou la vie de la personne. Le danger peut  être une maladie, un accident un risque ou l'exposition  à un environnement dangereux.
                Parfois, la satisfaction des besoins de  sécurité physique peut être plus importante que la  satisfaction des besoins physiologiques.
                Mais une personne doit aussi se sentir  psychologiquement en sécurité et la maîtrise de ce qui l'entoure est alors essentielle. Elle doit savoir ce qu'elle peut attendre des autres, (les membres de sa famille notamment pour les jeunes); ainsi que des interventions d'autrui, des expériences nouvelles et des conditions de son  environnement.
                Elle doit se sentir rassurée par la possession de certains biens ou services.
                Un homme peut sentir sa sécurité psychologique menacée lorsqu'il doit faire face face à des  expériences nouvelles et à des situation inconnues.
           
                3.) - Le troisième étage est représenté  par les besoins sociaux : d'affectivité (être  accepté tel que l'on est, recevoir et donner amour et  tendresse, avoir des amis et un réseau de communication  satisfaisant), d'estime de la part des autres (être  reconnu comme ayant de la valeur) et d'appartenance (acceptation des autres avec leurs différences, appartenance à un groupe).
                Chez l'enfant sont essentiels l'amour de ses parents et de sa famille, la compréhension, l'estime les encouragements et la confiance de la part des parents et des amis ainsi que l'appartenance à sa famille, à un goupe de copains et à des “clubs” d'activités.
                Chez l'adulte il s'agit de sa vie en société et notamment au travail. Le besoin de compétences, d'un poste satisfaisant, d'exercer un pouvoir relève de ce niveau.
                Le désir de  combler ces besoins survient lorsque les besoins physiologiques  et les besoins de sécurité sont satisfaits, car  ce n'est que lorsqu'une personne se sent en sécurité qu'elle a le temps et la force de  rechercher l'amour et l'appartenance et de partager cet amour  avec d'autres.
                De fortes difficultés (maladie, deuil, perte d'emploi...), peuvent fortement perturber la réalisation de ces besoins.
                Cet étage a ceci de particulier qu'à l'encontre des autres, il est constitué de besoins que doivent vous donner les autres, parce que l'on vit avec eux.
                Certaines versions de la pyramide de Maslow (utilisées par d'autres sociologues, divisent ce niveau en deux en considérent  que le besoin social d'appartenance est un troisième étage prioritaire (et plus instinctif : besoin grégaire).
                Le besoin d'estime et de reconnaissance constitue alors un quatrième niveau, les autres étant décalés vers le haut, ce qui fait alors six niveaux au lieu de cinq.

                4) -  Le quatrième étage est le besoin  d'estime de soi-même et de considération des autres: sentiment d'être utile  et d'avoir de la valeur, point de départ de l'acceptation de soi et du développement de  l'indépendance. Besoin de liberté et de responsabilité qui concrétise l'estime des autres et de soi.
                C'est un besoin de développement, mais aussi de conservation de son identité et de son autonomie. Les aspirations à la connaissance, à la formation, au développement de carrière en font partie.
                Toute personne doit éprouver de l'estime pour  elle-même et sentir que les autres ont de la  considération pour elle.
                Le besoin d'estime de soi est rattaché au  désir de force, de réussite, de mérite, de  maîtrise et de compétence, de confiance en soi  face aux autres, d'indépendance et de liberté.
                Lorsque ces besoins sont satisfaits, la personne a  confiance en elle et se sent utile ; s'ils ne sont pas  satisfaits, la personne peut se sentir faible et inférieure (c'est l'une des raisons fréquente d'angoisse chez les jeunes).

                5.) - Au sommet de la pyramide, la  réalisation de soi (accroître ses connais-sances, développer ses valeurs, résoudre des problèmes compliqués, innover,  créer de l'utile et du beau, avoir une vie  intérieure)
                On pourrait résumer cette attente par :  "deviens qui tu es ".
                Mais elle explique l'attachement des personnes aux valeurs religieuses, morales, à des tâches sociales ou humanitaires ....
                Ceci nécessite une compréhension cognitive  (nouveauté, exploration, connaissance) et des besoins  esthétiques (musique, art, beauté, ordre).
                Cette réalisation suppose un but, qui n'est jamais complètement atteint et l'homme, plus ou moins insatisfait recherche toujours davantage.

                Bien sûr cette représentation est un peu caricaturale et simpliste. Mais lorsqu'on examine les problèmes de quelqu'un ou d'un groupe, commencer par se poser ces questions est fort utile et on découvre alors souvent des raisons de situations difficiles.

     

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    Un test de prédisposition à l'ennui.

              Il existe un test d'ennui connu, créé par leprofesseur Sundberg et de Richard Farmer, de l'Institut de Recherche de l'Orégon. (1986)
             Je vous en donne donc une adaptation en français faite par Kamel Gana et M. Akremi .
            Amusez vous !!!

    Attribuez aux questions suivantes une note entre 1 et 7 : 1 = jamais; 2 = rarement; 3 = parfois; 4 = moyennement; 5 = souvent; 6 = très souvent; 7 = presque toujours.

    1- J'ai toujours l'impression que le temps passe lentement.

    2 -Je me sens souvent désœuvré, ne sachant quoi faire.

    3 - Je me fais souvent piéger dans des situations où je dois faire des choses qui n'ont pas de sens.
     
    4 - Avoir à regarder, chez quelqu'un, des films de famille ou des diapositives de vacances m'ennuie terriblement.

    5 - Beaucoup de choses que je fais sont répétitives et monotones.

    6 - J'ai besoin d'être plus stimulé que les autres pour bouger.

    7 - Je suis rarement enthousiasmé par ce que j'entreprends.
     
    8 - La plupart du temps, je ne fais que trainer. et je suis souvent à ne rien faire, avec du temps devant moi.

    9 - Dans des situations durant lesquelles je dois attendre, comme dans une queue, je deviens très impatient.

    10 - J'aurais beaucoup de mal à trouver un travail (ou activité) suffisamment intéressant.

    11 - J'aimerais faire davantage de choses stimulantes dans la vie.  La plupart du temps, j'ai l'impression de travailler en dessous de mes capacités.

    12 - À moins de faire quelque chose d'excitant, voire même de dangereux, je me sens plus mort que vif et déprimé.

    13 - J'ai besoin de beaucoup de changement et de diversité pour continuer à être vraiment heureux.

    14 - On dirait que l'on passe toujours les mêmes choses à la télévision ou au cinéma, cela devient lassant.

    15 - Lorsque j'étais jeune, je me retrouvais souvent dans des situations monotones et ennuyeuses.

    16 - Quand je travaille, il m'arrive souvent d'être préoccupé par autre chose que mon travail.


    A l'inverse attribuez aux questions suivantes une note entre 1 et 7 : 7 = jamais; 6 = rarement; 5 = parfois; 4 = moyennement; 3 = souvent; 2 = très souvent; 1 = presque toujours.


     17 - Il m'est facile de me concentrer sur mes activités.

    18 - J'ai tout le temps dans ma tête des projets et des choses à faire.

    19 - Je n'ai pas de difficultés à me distraire.
     
    20 - La plupart des choses que je fais me procurent un certain plaisir.

    21 - Quelle que soit la situation, je trouve toujours quelque chose d'intéressant à faire ou à voir.

    22 - Je suis particulièrement patient quand j'attends.

    23 - Je me réveille souvent avec une nouvelle idée en tête.

    24 - Beaucoup diraient que je suis quelqu'un de créatif et d'imaginatif.

    25 -Je m'intéresse à tellement de choses que je n'ai pas le temps de tout faire.

    26 - De tous mes amis, je suis le plus persévérant.


        Faites la somme des points que vous vous avez ainsi attribués.
        Pour ne pas vous influencer je ne vous donne pas le diagnostic sous ces questions, mais vous le trouverez dans l'article suivant que je publie aussi aujourd'hui.

    Si vous voulez vous pouvez faire un copier-coller de cet article. Par principe, je ne les protège jamais.

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  • Interprétation du test sur l'ennui.

    Résultats du test de l'article précédent :

               Je ne suis pas sûr que ceux qui ont fait une terminale se souviennent des statistiques et donc je vais résumer en quelques mots ce qu'est une loi de Gauss, de façon que vous puissiez interpréter votre résultat.

              En effet dans les tests on fait une étude sur un grand nombre de sujets (ici des étudiants américains) et on étudie la répartition statistique des résultats. Lorsqu'il s'agit de phénomènes ayant un grand nombre de petites causes, on trouve en général une loi de Gauss, symétrique, en forme de cloche..

              Votre score sera donc à comparer à celui des étudiants américain et vous saurez à quel endroit vous vous trouvez dans cette population.

                Comme il s'agit d'étudiants si vous êtes au lycée ou à la facvous avez des comportements probablement voisins (ce qui ne serait pas forcément le cas d'adultes, à fortiori de vieux singes comme moi !)
                 Par contre les questions étaient traduites de l'américain  et les français ayant une culture différente, iI est très possible que, si on faisait en France un étalonnage avec ce questionnaire sur quelques centaines de lycéens on trouverait des chiffres sans doute différents.

                        La loi de Laplace Gauss ou loi “normale”.

               Les élèves de T S ou T ES devraient savoir ce que c'est.  Voici une explication résumée simple:

               Les phénomènes qui correspondent à de très nombreux cas, dont les causes sont nombreuses et parmi lesquelles il n'y en a pas qui aient de beaucoup plus grande influence que les autres, obéissent en général à ce que l'on appelle la loi  dite “normale” décrite par Laplace et Gauss.
               C'est le cas par exemple pour la taille d'une population humaine, le poids des pièces de monnaies....et lpus généralement dans la plupart des dispersions des caractéristiques des objets fabriqués sur machines en grande série.
                Si l'on trace la courbe de fréquence des diverses valeurs des cas étudiés on trouve une courbe ayant l'allure des courbes ci-dessous, dites “courbes en cloche” qui est symétrique, autour d'une valeur appelée moyenne.
               Il y a autant d'événement qui ont une valeur inférieure que d'événements ayant une valeur supérieure à cette moyenne.
               La moyenne est une des caractéristiques de la distribution des valeurs des cas : les trois courbes verte, bleue, rouge ont la même moyenne; la courbe rose a une moyenne plus faible. Vous avez tou(te)s connu ce terme avec la moyenne de vos notes de classe.

               Une autre valeur caractéristique d'une distribution selon la loi normale est ce que l'on appelle la dispersion ou l'écart type, valeur de la dispersion que l'on peut catlculer par une formule mathématique.
               Vous voyez sur la figure les courbes de même moyenne bleue, verte et rouge sont différentes car les distributions sont plus ou moins “étalées”, plus ou moins “dispersées”.
               Les valeurs des abcisses correspondent à 1, 2, 3, 4...écart-types de la courbe verte.

    Interprétation du test sur l'ennui.

     

               Une des particularité de la loi normale, (qui n'est pas valable pour les distributions qui n'obéissent pas à cette loi) est que :

                           - 68,3% des cas dont compris entre  la moyenne moins un écart-type et la moyenne plus un écart-type.
                           - 95,5% des cas dont compris entre  la moyenne moins 2 écart-types et la moyenne plus 2 écart-types 
                           - 99,7% des cas dont compris entre  la moyenne moins 3 écart-types et la moyenne plus 3 écart-type

               Ces chiffres caractéristiques ne s'appliquent pas à des valeurs qui ne correspondent pas à une loi normale. Il existe donc des tests mathématiques qui permettent de vérifier l'appartenance d'une série de chiffres à une loi de Gauss.


                 
       Interprétation du test sur l'ennui.

               Les chiffres donnés permettent de vous situer par rapport à la population testée d'étudiants américains  

               Dans le cas de notre test et pour les étudiants américains :
           
                          - La moyenne des réponses est de 99. (pour un nombre minimal de points de 26 et un nombre maximal de 182 et un neutre de 104)

                          - L'écart-type étant de 12,
            • 68% des étudiants ont des scores entre 87 et 111 (les 2/3).
            • 95,5% des étudiants ont des scores entre 75 et 123.
            • 99,7% des étudiants ont des scores entre 63 et 135.

               Pour vous aider dans l'interprétation :

                          - si vous avez 62 points, vous ne vous ennuyez jamais : vous êtes dans les 1% exceptionnels.
                          - si vous avez 76 points, vous vous ennuyez peu comme 5% des étudiants US.
                          - si vous avez 98 points, vous êtes dans la moyenne
                         - si vous avez 108 points, vous vous ennuyez assez comme les 1/3 des étudiants US
                          - si vous avez 121 points, vous vous ennuyez beaucoup comme les environ 2,5% des étudiants US


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