•                 J'avais fait en 2016 (30 mai) un article sur la "Persona"; c'était resté assez théorique et plusieurs correspondants m'ont envoyé des mails pour me demander des exemples concrets.
                   Je vais donc faire quelques articles à ce sujet. Le premier aujourd'hui redéfinira la Personne et les suivants donneront quelques exemples.

                   Le “moi” en psycho, (dans les mots croisés on parle souvent de “l'ego”), c'est d'abord la
    personnalité de chacun de nous  (nos capacités, notre comportement), mais aussi nos pensées, nos sentiments, nos désirs.
                  Une partie de ce “moi” est déterminé par la formation de notre cerveau, différente pour chacun d'entre nous, qui aboutit au plan psychologique à des aptitudes et des préférences cérébrales innées qui sont à l'origine de notre “caractère”.
                  Mais notre personnalité est ensuite très fortement influencée par notre apprentissage d'enfant, par notre éducation (les parents), par notre culture (l'école, les lectures et aujourd'hui les médias), par notre expérience de la vie, et par les rapports avec les autres hommes.
                 Nos rapports avec les autres ont une place très importante, encore plus chez les jeunes aujourd'hui, et il arrive souvent à chacun d'entre nous de se demander : "mais que pensent les autres de moi ?"

                Quand on veut appréhender la “structure du moi”, on aboutit à une grande complexité, mais dont on peut résumer les grandes lignes de la façon suivante (voir le schéma ci après).

    Le rôle que nous jouons dans la vie

               Le “moi réel”, ce qui est réellement la personne, ses préférences de comportement, ses aptitudes, ses pensées, bref sa vraie personnalité, mais il est composé de deux grandes parties :      --     
                     - le “moi extraverti”, 
    celui que l'on veut bien montrer aux autres,

                     - le “moi introverti, caché, intÉrieur, profond”, que l'on garde pour soi, que l'on ne veut pas montrer, qui est en quelque sorte notre “jardin secret”.
    Une partie de ce  moi peut ne pas être connu de nous et faire partie de notre inconscient.

              Mais il existe à coté de ces deux “moi réels” deux autres “moi” analogues, irréels” , au sens qui ne sont pas vrais, ne sont pas la réalité, et qui ne correspondent pas à ce que l'on est, mais à ce que l'on souhaiterait être :
                     - le moi que l'on souhaiterait montrer, c'est à dire ce que l'on aimerait être, ce que l'on souhaiterait que les autres pensent de nous, mais qui n'est pas la réalité
            C'est donc un “rôle” que l'on joue vis à vis des autres, un espèce de cinéma. de représentation théâtrale que l'on joue devant les autres et souvent devant soi même..
                     - le moi profond souhaité, qui est fait des désirs de ce que l'on souhaiterait être (mais cette fois ci, en secret, sans le montrer aux autres), de ses phantasmes et aussi des remords et regrets, notamment ceux que Freud appelait des refoulements. (encore qu'il ne considérait guère que les refoulements sexuels), et dont une bonne partie est inconsciente.

             La “partie du moi réel ” et “ la partie fabriquée”,  que l'on montre aux autres, constituent ce que l'on appelle la “Personna”. C'est le  rôle  que chacun de nous joue, en société vis à vis des autres, (jeu auquel nous finissons par croire en partie) et qui comporte une part de réalité.

            Si nous donnons trop d'importance à ce rôle que nous voulons jouer aux yeux des autres, si les autres ne voient en nous qu'un aspect très différent de nous-mêmes, qui ne reflète pas notre personnalité et ce que nous sommes réellement.
           En fait, il faudrait s'accepter et accepter les autres tels qu'ils sont et savoir limiter son rôle et être le plus possible soi même, si on veut  avoir une vie paisible et heureuse au milieu des autres.
            J'essaierai de le montrer dans les prochains articles, mais la caricature de ce chat, qui voudrait trop plaire aux petites chattes, illustre bien le problème que pose la Persona.

    Savez vous ce qu'est votre "Persona" ?

     

     

             

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  •  

                Je constate que beaucoup de mes correspondants jeunes aspirent à une grande liberté, et ont des difficultés dans leur travail car ils acceptent mal l’autorité de leur chef. Ils rêvent d’une société sans hiérarchie, où l’on serait complètement libres.
                Ce rêve est il possible ou n’est ce qu’une utopie?

                Quand je discute avec eux, l’opinion suivante revient souvent : être libre c’est avoir le choix, c’est décider de sa vie. Donc plus on a de choix, plus on serait libre? Est ce tellement vrai ?
               Avoir le choix, est ce être libre et en est on plus heureux ?. Je ne suis pas sûr que ce soit toujours vrai.

                Il m’est arrivé dans mon existence d’avoir le choix entre deux ou même trois solutions possibles, et d’avoir bien du mal à me décider, car chacune avait des avantage lmais aussi des inconvénients et elles s’excluaient mutuellement.j’étais donc obligé de choisir une voie et de renoncer aux autres, ce qui aavit des inconvénients certains. les solutions avaient une attraction à peu près égale, mais je devais choisir. et cela m’a causé plus te tourment que de bonheur, car la liberté, c’est aussi le risque de se tromper de voie, de solution.

                Avoir un grand nombre de choix peut sembler synonyme d’une plus grande liberté, puisque de nombreuses voies sont ouvertes.
                En fait notre cerveau n’est pas fait ainsi : si nous essayons de raisonner notre choix, le cerveau préfrontal ventromédian va évaluer les bénéfices et les inconvénients de chaque action, les efforts nécessaires. Il va essayer consciemment ou inconsciemment de classer les diverses solutions, mais s’il y a un grand nombre de choix, le problème est trop complexe et le cerveau n’aura pas le sentiment d’être libre mais au contraire d’être tombé dans une impasse.
                Une partie du travail du cerveau est inconscient, et il n’est pas forcément logique. Le cerveau va chercher en mémoire des cas analogues et il peut ainsi « suggérer » des solutions, qui peuvent s’avérer bonnes ou mauvaises
                Lorsque nous avons ainsi pris une décision qui nous est favorable, nous avons l’impression que cela est dû à notre libre-arbitre, alors qu’en fait elle résulte peut être d’une intuition inconsciente.
                D’ailleurs les aires cérébrales qui sont activées lorsqu’on fait un choix « libre » ne sont pas les mêmes que celles qui estiment à quel point notre choix a été fait librement. Le ressenti peut être donc très différent des conditions du choix;

                Nous sommes aussi victimes d’à priori : soit pour conserver une même solution heureuse (on ne change pas une équipe qui gagne !), soit au contraire, face à des situations répétitives, choisir des solutions différentes pour exprimer notre liberté de choix.
                Les psychologue ont montré par ailleurs que le liberté de choix et le sens de la responsabilité de ce choix n’étaient pas non plus dépendants 

               Cependant il faut croire à notre liberté. Les psychologues ont également montré que quel que soit notre degré de liberté, le fait d’y croire avait des conséquences sur nos actes. Les personnes qui remettent en cause leur libre arbitre ont en moyenne des comportement plus égoïstes, stressés, agressifs, voire malhonnêtes. Croire à notre liberté apporterait plus de satisfactions et moins de stress.
               Mais il faut se rappeler que si nous sommes libres de nos choix, nous ne sommes pas libres de leurs conséquences.!

               Il ne faut pas confondre liberté de choix et choix solitaire. Décider seul, sans écouter les autres est une erreur. C’est se priver de l’expérience d’autres personnes, de points de vues et d’éléments différents des siens. Ecouter les autres n’empêche pas de décider librement ensuite, mais c’est augmenter les chances de ne pas passer à côté d’un élément de décision important.

               J’entends aussi souvent de jeunes correspondants dire qu’ils ne supporteront pas qu’un chef décide à leur place.
               C’est ne pas connaître la réalité des tâches. Un organisme où tout le monde décide ce qu’il va faire sans la coordination d’un supérieur va très vite à l’anarchie, car chacun tire dans un sens qui n’est pas celui des autres, sans se soucier des intérêts contradictoires et du travail à réaliser par l’ensemble.  
              Dans une équipe, chacun a une spécialité différente et des travaux particuliers à accomplir. Le chef de l’équipe a la responsabilité des objectifs de toute l’équipe et il doit aider, diriger et contrôler le travail commun, et donc celui de chacun des membres de l’équipe. Il a donc des informations globales que n’a pas chacun des membres de l’équipe et c’est le fait qu’il peut faire cette synthèse qui justifie sa présence.
               Ne pas avoir de supérieur hiérarchique n’est guère possible que si l’on a une profession libérale (médecin, avocat..) ou si l’on est le patron d’une petite entreprise ou artisan. Mais on a alors quelque chose de bien plus redoutable que d’avoir un patron et qui diminue bien plus votre liberté : c’est la concurrence et la loi du marché. ET rester en activité sans faillite n’est pas facile et cause bien des soucis.

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  • L'esprit critique des psychologues.

              Le « bon sens » a beaucoup intéressé les philosophes. Les psychologues trouvent que c’est une notion trop complexe et trop vague et préfèrent définir et étudier « l’esprit critique », qui n’est qu’un des aspects du bon sens.

               Qu’est ce que l’esprit critique ?

               C’est d’abord l’aptitude à adopter vis à vis des problèmes une attitude sceptique, de façon à évaluer quelle est la probabilité pour qu’une assertion ouune hypothèse en sciences), soit vraie, en analysant les données qui semblent la justifier.
               C’est ensuite la maîtrise des méthodes et des principes pour obtenir de bons raisonnements, notamment logiques
               C’est aussi la capacité à appliquer ces méthodes aux problèmes rencontrés.
               Il repose sur une certaine volonté d’aborder ainsi les problèmes, mais aussi sur l’utilisations de nombreuses données en mémoire.
               C’est finalement une certaine expertise.

               Un groupe de chercheurs de Cambridge estime que l’esprit critique repose sur cinq facteurs : l’analyse et notamment la décompositions et divers facteurs logiques, l’évaluation de la fiabilité des faits et des arguments, la faculté de tirer des conclusions justes ou au moins très probables, l’élaboration et la construction logique de raisonnements et de théories, ainsi que de leurs justifications, et enfin la conscience de nos propres limites et la détection de nos erreurs.
              J’ajouterai personnellement qu’il faut une certaine écoute de l’opinion dautrui et un minimum de tolérance, pour éviter le préjugés et l’entêtement dans ses idées.

              Comment acquérir cette aptitude ?

              Autrefois on comptait d’abord sur l’enseignement secondaire des sciences et des auteurs en français et philosophie.        
              La méthode scientifique est basée sur ce scepticisme, et sur l’analyse logique critique des hypothèses des modes opératoires des expériences et de leurs résultats.
              Etudier la pensée de nombreux auteurs et notamment des philosophe, permet d’appréhender que diverses solutions à un problème sont possibles, et que la discussion est ouverte pour les comparer. C’est un entraînement à l’analyse et la synthèse et à débattre des idées, en comparant les points de vue.
              Mais on constate que de nos jours, l’enseignement ne suffit manifestement plus à donner aux élèves un esprit critique suffisant.
              L’explosion des données disponibles sur internet et surtout l’existance de données sur les réseaux sociaux qui n’ont subi aucune vérification, et qui s’avèrent le plus souvent fausses ou tendancieuses, et on constate que beaucoup d’individus tombent dans les pièges qe ces fausses informations, que d’autres s’amusent à diffuser, voire le font dans un esprit maléfique. Le nombre d’arnaques et d’escroquerie sur internet est énorme, tout autant que celui de leurs victimes crédules.

               Trois énormes erreurs sont fréquemment faites dans les raisonnements et les rendent caduques :
                        - lorsque deux phénomènes qui sont liés (même de façon certaine par une corrélation statistique), et que l’un succède toujours à l’autre, croire que le second est la cause du premier; il peut y avoir une cause commune aux deux phénomènes par exemple il ne faut pas conclure que, parce que l’augmentation des dépenses de chauffage l’hiver et la mortalité des vieillards sont en corrélation, moins on chauffera les vieillard, mois ils mourront ! En fait c’est le froid qui est la cause commune des deux faits constatés.
                        - lorsqu’un constate un défaut chez un individu, généraliser l’existence de ce défaut à tous les individus qui lui ressemblent (cela revient à donner une grande probabilité à un fait dont la probabilité est faible).
                       - lorsqu’on est en présence d’un résultat exceptionnellement élevé, reprocher que les résultats suivants soient moins bon. Supposez que très en forme vous obteniez 20/20 à une dissertation, il y a toutes les chances que votre note suivante soit moins bonne (elle ne pourrait être meilleure). En statistique, on appelle cette tendance la « régression vers la moyenne », c’est à dire que la probabilité d’ontenir une note égale à la moyenne de vos notes est plus forte que celle d’obtenir une note exceptionnelle.

               Il faudrait donc compléter les méthodes classiques de l’enseignement secondaire, et on peut le faire de diverses façon qui ont été expérimentées par divers enseignants, par exemple :
                        - mettre sur pied des « petites classes » de discussions par petit groupes, pour habituer les élèves à discuter, à voir les failles des arguments adverses, et à mieux élaborer les siens propres.
                       - des cours pratiques sur l’argumentation, avec notamment certaines notions pratiques de statistiques.
                       - faire examiner aux élèves diverses assertions sur internet, les faire critiquer et faire rechercher la documentation qui permet de les avérer ou de les démentir.

     

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  • Le "bon sens" des philosophes.

                "Le bon sens est la chose du monde la mieux partagée » disait Descartes dans le « Discours de la Méthodes », et il en donnait la définition : c’est « la puissance de bien juger, et distinguer le vrai d'avec le faux, qui est proprement ce qu'on appelle le bon sens ou la raison est naturellement égale en tous les hommes ».
                Boileau tempère fortement cette affirmation en disant, dans un poème :
                     Tout doit tendre au bon sens : mais, pour y parvenir,
                     Le chemin est glissant et pénible à tenir ;
                     Pour peu qu'on s'en écarte, aussitôt l'on se noie.
                     La raison pour marcher n'a souvent qu'une voie.

               Le bon sens qualifie ce qui est sensé, raisonnable, prudent ou judicieux basé sur une perception simple des situations et des faits; il est associé à la sagesse, au raisonnement et à la prudence. Il évite que l’on croit n’importe quoi et il incite à réfléchir avant de parler ou de répondre à une question pour éviter de dire une bêtise.

              Je ne sais si tout le monde avait du bon sens du temps de Descartes, mais je pense qu’aujourd’hui, beaucoup de personnes ne semblent plus disposer de cette qualité et considèrent n’importe quelle information comme véridique, notamment sur les réseaux sociaux, font courir des rumeurs absurdes, ou font des raisonnements et des réponses complètement illogiques (voir les « histoires » de mon intermède dans mon précédent article). 

             Quelles sont les dispositions de l’esprit que demande un solide bon sens, l’exercice de ces dispositions se faisant d’ailleurs en partie de façon inconsciente.

             Le bon sens nécessite d’abord une bonne mémoire des faits, une certaine curiosité intellectuelle et un certain esprit de synthèse, pour leur associer causes et conséquences. En effet face à une situation ou à une information nouvelle, on commence par la comparer à la base de données des faits ressemblants que l’on a en mémoire.
             Le bon sens requiert aussi une certaine analyse pour ne pas faire ou voir compliqué quand on peut le faire simplement.
             Bergson donnait comme exemple une personne de bon sens qui arrivait en haut d’une colline et voyait une grande masse avec de grands bras. Serait ce un géant ? La personne cherche dans sa mémoire et trouve que cela peut ressembler à un moulin. C’est certainement plus vraisemblable qu’un géant !
             Le bon sens demande ensuite un certain esprit critique, qui mette systématiquement en doute toute information ou fait qui se présente à vous, et examine ce qui semble avéré et au contraire ce qui semble douteux ou peu probable et mérite d’être vérifié.
             Pour cela il faut un certain esprit logique qui analyse causes et effets et remarque ce qui paraît illogique, ou non conforme aux habitudes, aux règles ou aux connaissances.
             Il faut avoir les pieds sur terre, un certain réalisme. Malheureusement l'esprit humain peut être convaincu qu'une idée est correcte, alors que des indicateurs démontrent clairement le contraire.
            Il faut en particulier se garder des amalgames, ou de la généralisation de faits particuliers que l’on applique à tout un groupe (c’est une des sources du racisme). Tout n’est que très rarement tout noir ou tout blanc.

             Le bon sens nécessite aussi une certaine connaissance de l’humain, car beaucoup d’informations nous viennent d’autrui et peuvent être fortement influencées par la personnalité de notre interlocuteur, ses goûts, ses intérêts, ses qualités et ses défauts et également par son environnement social et personnel.
             Il nous faut différencier les gens crédibles de ceux qui ne le sont pas.
             Il faut aussi se méfier de nos propres émotions qui influencent notre jugement et peuvent nous orienter sur une piste erronée. Nous avons tous en particulier certains préjugés.

             Le bon sens exige aussi d’être tolérant, d’écouter autrui, de se renseigner auprès de sources et personnes multiples, pour comparer les avis. Il faut savoir admettre qu’on peut avoir tort, et si on vous en convainc sur une opinion donnée, il faut alors savoir en changer.

             En fait on trouve très peu d’écrits sur le bon sens, sauf au plan philosophique, car les grands auteurs se sont penchés sur ce problème, mais en termes souvent ésotériques et loin de la réalité.
    Par contre on trouve de nombreux écrits sur « l’esprit critique » et j’en dirai quelques mots dans un prochain article.

     

    prochain article.

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  •  

    Restez concentré comme la sauce tomate !

                Un des grands problèmes des jeunes aujourd’hui, harcelés par les SMS sur leur téléphone portable, les réseaux sociaux sur leur ordinateur et la télévision, c’est d’arriver à penser à autre chose et à se concentrer sur certaines tâches.

     

    Qu’est ce que la concentration ?

     

               C’est différent de l’attention. Notre attention est attirée par un objet, par quelque chose qui se passe dans l’environnement.

     La concentration est consacrée à une tâche : si on lit un livre la concentration n’est pas sur le livre, mais sur la lecture et sa compréhension.

     

              La concentration a au départ un but, un objectif, une tâche à accomplir. Certes elle mobilise notre attention sur des perceptions : vue, sons, toucher… Mais elle sélectionne parmi ceux-ci, ceux qui sont utiles à la tâche projetée et élimine les autres. 

              Par ailleurs elle nous pousse à réagir aux variations possible de l’objet de notre attention : s’il se passe quelque chose, on agit (le joueur de tennis concentré court vers le filet si l’adversaire fait une amortie. Le spectateur par contre fait attention à la balle, mais il n’est pas concentré sur son jeu, puisqu’il ne joue pas. 

              Finalement, se concentrer c’est privilégier trois façons de réagir : se fixer un objectif et les tâches correspondantes, focaliser l’attention et percevoir de façon orientée en vue d’une tâche, et réagir selon les circonstances pour continuer à exécuter la tâche au mieux.

     

     

              Les enfants de moins de 7 ans ont du mal à suivre un objectif et ils se laissent mener par leurs diverses perceptions. A partir de sept ans environ, le cortex préfrontal prend les commandes, peut fixer un objectif et concentrer l’attention et l’action su les tâches correspondantes.

              On peut réaliser en laboratoire des tests de concentration. On constate alors que à l’extrême vous avez des individus qui restent imperturbablement concentrés sur leur objectif et leurs tâches pendant des périodes longues et, au contraire, d’autres qui ne peuvent rester concentrés plus de quelques secondes et se laissent distraire en permanence de leur objectif.

              En général les capacités de concentration sont maximales entre 20 et 30 ans, mais on trouvera chez des jeunes comme chez des adultes, des personnes pour lesquelles la concentration est difficile. Le plus souvent elles sont distraites par les perceptions extérieures ou par l’attente d’événement qui les détournent de l’objectif.

     

    Quelles parties du cerveau interviennent dans ces processus ?

     

              On distinguera les centres qui aident à la concentration et ceux qui au contraire poussent à la distraction.

              Ces derniers sont essentiellement les centres de récompense (la recherche de plaisirs autres que l’objectif), et les centres amygdaliens (la peur, le stress) ainsi que les centres émotionnels qui font sortir de l’organisation nécessaires des actes en vue de l’objectif. Mais également les aires associatives qui associent mots et perceptions, l’insula qui intervient dans les sensations internes et les relations avec autrui et l’hippocampe, car la mémoire intervient.

              En faveur de la concentration, c’est évidemment le cortex préfrontal qui est le chef d’orchestre et régule les circuits de distraction. Le cortex cingulaire antérieur intervient dans l’attention.

     

    Restez concentré comme la sauce tomate !

     

    Comment favoriser la concentration

     

              D’abord avoir des objectifs clairs et précis et ce d’autant plus que la tâche est complexe et demande de réfléchir et n’est pas partiellement automatique, comme lire.

     Ensuite fragmenter l’objectif et les tâches pour se concentrer sur un problème plus simple et plus précis à chaque étape. Des tâches de quelques minutes permettent un léger repos entre chaque effort de concentration.

    Identifier toutes les tentations de distraction et les ramener à leur juste valeur et leur utilité et leur urgence, par rapport à l’objectif fixé. Il faut les détecter assez tôt, ne pas laisser envahir l’esprit. La plupart peuvent être remises à plus tard sans conséquence.

              Ne pas faire deux choses en même temps : le multitâches diminue l’afficacité. On peut poursuivre deux objectifs dans certains cas, mais il faut alterner leur exécution dans le temps.

              Prendre une certaine satisfaction, un certain plaisir à avoir réussi les tâches projetées grâce à la concentration que l’on a su garder.


     

     Cela dit je constate que beaucoup de jeunes (dont certains de mes petits enfants), ont beaucoup de mal à se concentrer.

             Rester attentif au prof, à la lecture d’un texte, à l’apprentissage d’une leçon, vous demande énormément d’efforts.

            Je crois surtout que c’est parce que le travail sur lequel ils devraient le faire ne les intéresse pas vraiment, ou parce qu’ils préfèrent penser à d’autres occupations plus ludiques, ou même parfois ne penser à rien du tout, comme me le disait une de mes correspondantes.

           Une heure de cours, c’est long... très long, surtout quand la matière vous plaît peu. Et le soir, bosser ses cours et préparer l’interrogation du lendemain, alors qu’une foule d’idées et d’images défilent dans la tête, ce n'est guère tentant !..

           Que ce soit en cours ou à la maison, à votre distraction naturelle, se rajoutent des facteurs plus ou moins maîtrisables : la faim, la fatigue, le stress, l’anxiété, les bouleversements liés à la puberté, le manque de motivation pour la matière étudiée, les prises de tête d’ordre familial, sentimental... 
           Cela fait beaucoup, et il est normal que vous ayez du mal à réagir, surtout à un âge où, justement, on n’a pas forcément envie de changer, mais plutôt que ce soit le monde qui change...Illusions de jeunesse !

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