• Restez concentré comme la sauce tomate !

     

    Restez concentré comme la sauce tomate !

                Un des grands problèmes des jeunes aujourd’hui, harcelés par les SMS sur leur téléphone portable, les réseaux sociaux sur leur ordinateur et la télévision, c’est d’arriver à penser à autre chose et à se concentrer sur certaines tâches.

     

    Qu’est ce que la concentration ?

     

               C’est différent de l’attention. Notre attention est attirée par un objet, par quelque chose qui se passe dans l’environnement.

     La concentration est consacrée à une tâche : si on lit un livre la concentration n’est pas sur le livre, mais sur la lecture et sa compréhension.

     

              La concentration a au départ un but, un objectif, une tâche à accomplir. Certes elle mobilise notre attention sur des perceptions : vue, sons, toucher… Mais elle sélectionne parmi ceux-ci, ceux qui sont utiles à la tâche projetée et élimine les autres. 

              Par ailleurs elle nous pousse à réagir aux variations possible de l’objet de notre attention : s’il se passe quelque chose, on agit (le joueur de tennis concentré court vers le filet si l’adversaire fait une amortie. Le spectateur par contre fait attention à la balle, mais il n’est pas concentré sur son jeu, puisqu’il ne joue pas. 

              Finalement, se concentrer c’est privilégier trois façons de réagir : se fixer un objectif et les tâches correspondantes, focaliser l’attention et percevoir de façon orientée en vue d’une tâche, et réagir selon les circonstances pour continuer à exécuter la tâche au mieux.

     

     

              Les enfants de moins de 7 ans ont du mal à suivre un objectif et ils se laissent mener par leurs diverses perceptions. A partir de sept ans environ, le cortex préfrontal prend les commandes, peut fixer un objectif et concentrer l’attention et l’action su les tâches correspondantes.

              On peut réaliser en laboratoire des tests de concentration. On constate alors que à l’extrême vous avez des individus qui restent imperturbablement concentrés sur leur objectif et leurs tâches pendant des périodes longues et, au contraire, d’autres qui ne peuvent rester concentrés plus de quelques secondes et se laissent distraire en permanence de leur objectif.

              En général les capacités de concentration sont maximales entre 20 et 30 ans, mais on trouvera chez des jeunes comme chez des adultes, des personnes pour lesquelles la concentration est difficile. Le plus souvent elles sont distraites par les perceptions extérieures ou par l’attente d’événement qui les détournent de l’objectif.

     

    Quelles parties du cerveau interviennent dans ces processus ?

     

              On distinguera les centres qui aident à la concentration et ceux qui au contraire poussent à la distraction.

              Ces derniers sont essentiellement les centres de récompense (la recherche de plaisirs autres que l’objectif), et les centres amygdaliens (la peur, le stress) ainsi que les centres émotionnels qui font sortir de l’organisation nécessaires des actes en vue de l’objectif. Mais également les aires associatives qui associent mots et perceptions, l’insula qui intervient dans les sensations internes et les relations avec autrui et l’hippocampe, car la mémoire intervient.

              En faveur de la concentration, c’est évidemment le cortex préfrontal qui est le chef d’orchestre et régule les circuits de distraction. Le cortex cingulaire antérieur intervient dans l’attention.

     

    Restez concentré comme la sauce tomate !

     

    Comment favoriser la concentration

     

              D’abord avoir des objectifs clairs et précis et ce d’autant plus que la tâche est complexe et demande de réfléchir et n’est pas partiellement automatique, comme lire.

     Ensuite fragmenter l’objectif et les tâches pour se concentrer sur un problème plus simple et plus précis à chaque étape. Des tâches de quelques minutes permettent un léger repos entre chaque effort de concentration.

    Identifier toutes les tentations de distraction et les ramener à leur juste valeur et leur utilité et leur urgence, par rapport à l’objectif fixé. Il faut les détecter assez tôt, ne pas laisser envahir l’esprit. La plupart peuvent être remises à plus tard sans conséquence.

              Ne pas faire deux choses en même temps : le multitâches diminue l’afficacité. On peut poursuivre deux objectifs dans certains cas, mais il faut alterner leur exécution dans le temps.

              Prendre une certaine satisfaction, un certain plaisir à avoir réussi les tâches projetées grâce à la concentration que l’on a su garder.


     

     Cela dit je constate que beaucoup de jeunes (dont certains de mes petits enfants), ont beaucoup de mal à se concentrer.

             Rester attentif au prof, à la lecture d’un texte, à l’apprentissage d’une leçon, vous demande énormément d’efforts.

            Je crois surtout que c’est parce que le travail sur lequel ils devraient le faire ne les intéresse pas vraiment, ou parce qu’ils préfèrent penser à d’autres occupations plus ludiques, ou même parfois ne penser à rien du tout, comme me le disait une de mes correspondantes.

           Une heure de cours, c’est long... très long, surtout quand la matière vous plaît peu. Et le soir, bosser ses cours et préparer l’interrogation du lendemain, alors qu’une foule d’idées et d’images défilent dans la tête, ce n'est guère tentant !..

           Que ce soit en cours ou à la maison, à votre distraction naturelle, se rajoutent des facteurs plus ou moins maîtrisables : la faim, la fatigue, le stress, l’anxiété, les bouleversements liés à la puberté, le manque de motivation pour la matière étudiée, les prises de tête d’ordre familial, sentimental... 
           Cela fait beaucoup, et il est normal que vous ayez du mal à réagir, surtout à un âge où, justement, on n’a pas forcément envie de changer, mais plutôt que ce soit le monde qui change...Illusions de jeunesse !

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