• Liberté et choix, ce n'est pas la même chose.

     

                Je constate que beaucoup de mes correspondants jeunes aspirent à une grande liberté, et ont des difficultés dans leur travail car ils acceptent mal l’autorité de leur chef. Ils rêvent d’une société sans hiérarchie, où l’on serait complètement libres.
                Ce rêve est il possible ou n’est ce qu’une utopie?

                Quand je discute avec eux, l’opinion suivante revient souvent : être libre c’est avoir le choix, c’est décider de sa vie. Donc plus on a de choix, plus on serait libre? Est ce tellement vrai ?
               Avoir le choix, est ce être libre et en est on plus heureux ?. Je ne suis pas sûr que ce soit toujours vrai.

                Il m’est arrivé dans mon existence d’avoir le choix entre deux ou même trois solutions possibles, et d’avoir bien du mal à me décider, car chacune avait des avantage lmais aussi des inconvénients et elles s’excluaient mutuellement.j’étais donc obligé de choisir une voie et de renoncer aux autres, ce qui aavit des inconvénients certains. les solutions avaient une attraction à peu près égale, mais je devais choisir. et cela m’a causé plus te tourment que de bonheur, car la liberté, c’est aussi le risque de se tromper de voie, de solution.

                Avoir un grand nombre de choix peut sembler synonyme d’une plus grande liberté, puisque de nombreuses voies sont ouvertes.
                En fait notre cerveau n’est pas fait ainsi : si nous essayons de raisonner notre choix, le cerveau préfrontal ventromédian va évaluer les bénéfices et les inconvénients de chaque action, les efforts nécessaires. Il va essayer consciemment ou inconsciemment de classer les diverses solutions, mais s’il y a un grand nombre de choix, le problème est trop complexe et le cerveau n’aura pas le sentiment d’être libre mais au contraire d’être tombé dans une impasse.
                Une partie du travail du cerveau est inconscient, et il n’est pas forcément logique. Le cerveau va chercher en mémoire des cas analogues et il peut ainsi « suggérer » des solutions, qui peuvent s’avérer bonnes ou mauvaises
                Lorsque nous avons ainsi pris une décision qui nous est favorable, nous avons l’impression que cela est dû à notre libre-arbitre, alors qu’en fait elle résulte peut être d’une intuition inconsciente.
                D’ailleurs les aires cérébrales qui sont activées lorsqu’on fait un choix « libre » ne sont pas les mêmes que celles qui estiment à quel point notre choix a été fait librement. Le ressenti peut être donc très différent des conditions du choix;

                Nous sommes aussi victimes d’à priori : soit pour conserver une même solution heureuse (on ne change pas une équipe qui gagne !), soit au contraire, face à des situations répétitives, choisir des solutions différentes pour exprimer notre liberté de choix.
                Les psychologue ont montré par ailleurs que le liberté de choix et le sens de la responsabilité de ce choix n’étaient pas non plus dépendants 

               Cependant il faut croire à notre liberté. Les psychologues ont également montré que quel que soit notre degré de liberté, le fait d’y croire avait des conséquences sur nos actes. Les personnes qui remettent en cause leur libre arbitre ont en moyenne des comportement plus égoïstes, stressés, agressifs, voire malhonnêtes. Croire à notre liberté apporterait plus de satisfactions et moins de stress.
               Mais il faut se rappeler que si nous sommes libres de nos choix, nous ne sommes pas libres de leurs conséquences.!

               Il ne faut pas confondre liberté de choix et choix solitaire. Décider seul, sans écouter les autres est une erreur. C’est se priver de l’expérience d’autres personnes, de points de vues et d’éléments différents des siens. Ecouter les autres n’empêche pas de décider librement ensuite, mais c’est augmenter les chances de ne pas passer à côté d’un élément de décision important.

               J’entends aussi souvent de jeunes correspondants dire qu’ils ne supporteront pas qu’un chef décide à leur place.
               C’est ne pas connaître la réalité des tâches. Un organisme où tout le monde décide ce qu’il va faire sans la coordination d’un supérieur va très vite à l’anarchie, car chacun tire dans un sens qui n’est pas celui des autres, sans se soucier des intérêts contradictoires et du travail à réaliser par l’ensemble.  
              Dans une équipe, chacun a une spécialité différente et des travaux particuliers à accomplir. Le chef de l’équipe a la responsabilité des objectifs de toute l’équipe et il doit aider, diriger et contrôler le travail commun, et donc celui de chacun des membres de l’équipe. Il a donc des informations globales que n’a pas chacun des membres de l’équipe et c’est le fait qu’il peut faire cette synthèse qui justifie sa présence.
               Ne pas avoir de supérieur hiérarchique n’est guère possible que si l’on a une profession libérale (médecin, avocat..) ou si l’on est le patron d’une petite entreprise ou artisan. Mais on a alors quelque chose de bien plus redoutable que d’avoir un patron et qui diminue bien plus votre liberté : c’est la concurrence et la loi du marché. ET rester en activité sans faillite n’est pas facile et cause bien des soucis.

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