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    Il faut réapprendre à s'émerveiller.Il faut réapprendre à s'émerveiller.Il faut réapprendre à s'émerveiller.

                   J’aime beaucoup observer les petits enfants, leurs capacités d’apprentissage et leurs capacités d’observation et de mémorisation.
                   Et je vois souvent les enfants s’émerveiller alors que les adultes ne savent plus guère le faire. Effectivement, en grandissant nous découvrons de plus en plus de choses et elles nous deviennent familières et pour peu que nous soyons un peu paresseux ou simplement économes de notre travail, nous perdons notre curiosité.
                  Mais les temps actuels ne favorisent ils pas cette tendance, et ne faudrait il pas réapprendre à s’émerveiller.?

                  Par rapport au passé et même au temps où j’étais jeune, nous sommes dans une société de plus en plus compétitive. Il faut être compétitifs et performants dans notre métier et notre entreprise, la société de consommation nous fait courir après la possession et la comparaison avec les autres, amplifiée par les réseaux sociaux, notre vie sédentaire nous amène à faire du sport, mais qui devient vite recherche de performances.
                  De ce fait nous sommes hyperactifs, et toujours à cours de temps, ce qui ne nous incite pas à regarder ce qui est autour de nous.
                  De plus nous sommes de plus en plus informés et rien ne nous étonne plus.
                  Par ailleurs les progrès de la science et de l’information nous donnent de plus en plus d’explications sur les phénomènes et la communication informatique nous a habitués à classer, à catégoriser tout ce que nous rencontrons. Il n’y a plus l’étonnement devant l’inconnu.

                Les psychologues ont analysé l’émotion qui accompagbait un émerveillement devant la nature notamment.
               C’est d’abord un étonnement, une admiration, mêlée à une crainte devant l’inconnu. Les psychologues pensent qu’il y a un sentiment d’admiration, de reconnaissnce de l’extraordinaire, et, d’autre part, de l’impossibilité de classer la chose dans nos données habituelles;
               En fait l’émerveillement de l’un peut laisser un autre indifférent, alors qu’il s’agit du même objet, du même phénomène, mais celui qui a été émerveillé l’a regardé avec un regard différent, un regard neuf; Il faut prendre le temps de regarder.
                 L’émerveillement résulte en grande partie de le curiosité intellectuelle.
                 Bien entendu l’art, le beau sont des acteurs principaux de l’émerveillement. Mais des objets ou des événements beaucoup moins intellectuels peuvent être à son origine.
                 Personnellement il m’arrive de regarder sur Arte ou la 5, des documentaires sur les animaux et les plantes et je suis en admiration sur les inventions de la nature et de l’évolution. Il y a tant de bêtes et de plantes extraordinaires, de comportements intelligents qui défient l’imagination.
                 Et c’est merveilleux d’apprendre plein de choses, qui certes ne vous seront pas utiles dans la vie de tous les jours, mais qui représentent la vie d’êtres autour de nous.
                 C’est aussi extraordinaire d’essayer de comprendre comment un enfant se forme peu à peu dans le ventre de sa mère, comment il va ensuite s’adapter au monde grâce à son système d’apprentissage et de récompense, de voir quel outil extraordinaire est notre cerveau et le peu que l’on sait sur la façon dont il fonctionne.
                 On est aussi émerveillé par les progrès de la médecine, mais aussi par le dévouement de ceux qui nous soignent.
                 Je ne suis pas croyant et pourtant je me suis maintes fois émerveillé en visitant une église, pas seulement pour les beautés et l’audace de l’architecture, mais aussi pour l’atmosphère qu’il y règne, pour tout ce qu’ont voulu y mettre ceux qui l’ont construite puis l’ont aménagée.

                Les chercheurs ont par ailleurs montré que l’émerveillement était bénéfique d’une part pour l’individu qui ressentait cette émotion positive, mais aussi pour autrui car il suscitait l’altruisme.
                 Et l’émerveillement nous fait retrouver nos habitudes d’enfant, redonnant ainsi à notre cerveau une bouffée de jeunesse.
                 Alors cherchons à voir autour de  nous, ce qui sort de l’ordinaire, ce qui est beau, intéressons nous à ce qui n’est pas routinier, à ce dont nous n’avions pas connaissance, aux mystères de la nature, aux phénomènes que nous ne connaissons pas encore, faisons preuve de curiosité intellectuelle. Nous avons la chance qu’aujourd’hui internet peut nous renseigner sur tout ce que nous ne savons pas (à condition de ne pa chercher n’importe où). Ayons le courage de chercher à comprendre, nous retrouverons l’émerveillement et notre âme d’enfant.

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  • http://lancien.cowblog.fr/images/Images2/argent1.jpg
                Je suis parfois étonné et navré de la réponse de jeunes avec lesquels je corresponds, quand on parle du métier qu'ils feront plus tard.
                Je ne parle pas d'enfants pour lesquels la question n'est pas pertinente parce qu'ils sont trop jeunes, mais de jeunes de 17 à 20 ans.


                 L'un deux à qui je posais cette question me répondait : "je veux être directeur, parce qu'on gagne beaucoup d'argent et qu'on a un beau bureau".
                Le problème, c'est que "directeur" n'est pas un métier. Il faut d'abord avoir un métier que l'on exerce dans l'entreprise. Puis si on a fait la preuve de ses compétences et de ses capacités de relations humaines, on vous confie une équipe à diriger. Et ce n'est qu'au bout, à nouveau, de plusieurs années, pendant lesquelles on vous confiera d'autres équipes, ou une équipe plus importante, que ceux qui dirigent l'entreprise jugeront que vous avez sans doute les qualités et l'expérience pour être directeur.
                   Mais entre temps vous aurez dû beaucoup travailler, développer vos aptitudes, apprendre de nombreuses notions, et montrer votre capacité à prévoir, à organiser, à gérer, à déléguer les fonctions en responsabilisant vos subordonnés, à distribuer le travail et en assurer le contrôle.

                 Un autre jeune, en deuxième année de médecine, me disait qu'il avait choisi médecine parce qu'on pouvait gagner beaucoup d'argent, et qu'il ferait une spécialité, car c'était mieux payé et que c'était moins pénible comme travail puisqu'on restait dans son bureau et que l'on avait beaucoup plus de disponibilités. Je ne suis pas sûr qu'il ait raison car je connais des spécialistes qui sont surchargés de travail.
                Et je me souviens de camarades de classe qui il y a 75 ans, voulaient faire des études de médecine pour soigner des gens qui souffraient et sauver des vies.

                 Un jeune relativement doué et travailleur est parmi les premiers dans une classe de prépa aux grandes écoles, et c'est un matheux exceptionnel. Alors je lui demandais s'il choisirait l'X ou Normale Sup. La réponse a été immédiate : je ne veux pas faire un travail d'ingénieur pendant des années avant d'avoir un poste important. Je veux tout de suite bien gagner ma vie : je ferai Normale Sup, mais sûrement pas de recherche après : je me ferai embaucher par une banque comme trader.
               C'est vrai qu'il faut être bon matheux pour être trader. Mais je ne suis pas sûr que le poste soit si stable et si facile que cela.

                Je connaissais aussi un jeune qui trouvait trop fatigant d'aller au lycée et à 16 ans il a quitté les études pour faire du commerce. Il allait à l'étranger, et ramenait des tas de marchandises qu'il revendait, y compris je crois du cannabis. Il semblait effectivement gagner pas mal d'argent et voulait se payer une belle maison, mais il a fini par être logé pour quelques années en prison.

                Je suis assez peiné de tels constats, et je comprends l'angoisse des jeunes face au chômage. Mais si notre société ne donnait pas des salaires démesurés aux footballeurs et autres sportifs, aux PDG de très grosses sociétés qui ne sont pas plus compétents que beaucoup de ceux de petites et moyennes entreprises, (j'ai connu les deux et je peux juger), à certains artistes, certes de talent, mais qui ensuite vont en Belgique, en Russie ou en Suisse pour se soustraire au fisc, sans parler de ceux qui trafiquent la drogue, et si les médias ne se faisaient pas le relais pour vanter leurs richesses, sans doute cela n'inspirerait pas de telles pensées.

                 Je ne dis pas que tous les jeunes sont ainsi.
                 Je connais aussi un jeune qui a un BTS de mécanique et travaille dans une entreprise d'automatisme, mais qui est aussi pompier volontaire, ce qui est presque bénévole et comporte bien des dangers, et cela par pur altruisme, pour être utile aux autres.

                 Je connais un jeune médecin généraliste en Bretagne, qui certes a un salaire convenable, mais ne roule pas sur l'or, et se déplace le week-end si ses clients sont malades et qui prend le temps de les connaître et de les comprendre.
                 Je connais une jeune qui a été reçue dans les premiers à l'X et à Normale sup sciences et après un master et une thèse, fait de la recherche, malheureusement pour un traitement ridicule en regard de son savoir et de ce qu'elle fait, mais qui ne se plaint pas de son sort, car ce travail lui plaît.
    Elle a une vie de famille épanouie et semble tout à fait heureuse.
                 J'ai beaucoup apprécié comportement d'un tout jeune, qui n'était pas du tout enclin aux études, mais est alors entré dans une école hôtelière, qui se donne à fond dans ce métier qui lui plaît, et qui a fait ses premiers postes dans des restaurants prestigieux. Il est actuellement l'adjoint du chef d'un restaurant connu et, qui sait, deviendra peut être un grand chef réputé dont on viendra déguster la cuisine.
                 Je connais aussi une jeune, dont la famille très nombreuse, est venue en France, réfugiée de l'étranger; les adultes travaillant, elle avait la charge d'éduquer de nombreux frères, soeurs, cousins cousines, et malgré cela et un certain handicap au départ en français, a eu le bac avec mention Bien et est maintenant en fac pour préparer le métier de professeur des écoles et elle a d'excellentes notes. Et son frère aîné va bientôt être médecin et sa soeur prof de maths !
                 Je connais beaucoup de jeunes qui travaillent le soir pour payer leurs études, ou qui travaillent dur pour gagner leur vie, souvent pour un salaire peu élevé et qui font un travail assez fastidieux et qui ne se plaignent jamais. J'en connais même encore quelques unes, qui s'ennuient quand elles ne travaillent pas, mais cela devient plus rare.

                Il y a heureusement encore des jeunes pour lesquels le fric n'est pas la seule préoccupation, et qui savent ce que c'est que travailler et faire effort.
                Et je suis persuadé qu'ils auront, sauf malchance, plus de bonheur dans la vie, que ceux qui ne pensent qu'à l'argent et qu'à posséder.
                La recherche permanente de la possession n'apporte pas le bonheur, les psychologues l'ont bien montré, car on se détourne vite de ce qu'on vient d'acquérir parce qu'on ne l'a pas assez désiré, qu'on l'a eu trop facilement. On vit alors dans le désir permanent de nouvelles choses qu'on n'a pas encore et le stress de cette perpétuelle quête apporte bien plus de soucis que de joies.

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  • L'homme est souvent un animal crédule et irréfléchi

                 Je suis toujours étonné par les fausses nouvelles parfois complètement absurdes, qui circulent sur les réseaux sociaux, et surtout par le nombre de gens qui y croient, mais aussi par le nombre de personnes qui lisent leur horoscope ou consultent une voyante. Cela m’arrive d’être contacté en démarchage téléphonique, je lui dit qu’elle n’est pas une bonne voyante car, si elle prédisait bien l’avenir, elle aurait su que je n’étais pas intéressé par ses prédictions, et elle n’aurait pas perdu son temps à m’appeler (en général elle raccroche alors le téléphone).
               Mais ce qui m’a le plus étonné, c’est un récent sondage de l’IFOP, organisme sérieux, qui disait que 58% des français déclarait croire à au moins une des disciplines de parascience : astrologie (41%), lignes de la main (21%) , sorcellerie (28%), voyance (26%), numérologie (26%) et cartomancie (24%).
                 Sans parler des croyances comme la crainte de passer sous une échelle, du pain posé à l’envers sur la table, du verre brisé, ou de rituel personnels particuliers pour conjurer le mauvais sort.
                 Pourquoi, après des siècles de progrès intellectuel et scientifique, l’homme reste t’il aussi irrationnel et illogique?

                 Les psychologues pensent que les gens qui y croient cherchent à réduire leur stress en se donnant davantage l’impression - ou l’illusion -, de contrôler les situations. 
               
    Plus on et en permanence sous pression et plus on a de chances d’y croire, ce qui est le cas de nombreux artistes ou athlètes de haut niveau. Des études ont même montré que ces superstitions augmentaient la confiance en soi, et par conséquence, les performances des individus, en permettant de se sentir mieux armé, face à l’épreuve.. C’était notamment vrai pour des gri-gris et porte-bonheurs divers.

                 Ce qui est curieux c’est lorsque la personne superstitieuse se rend très bien compte que sa superstition est illogique et irrationnelle et donc illusoire. Mais Et pourtant elle continue à rassurer l’individu et à lui permettre d’être plus performant et plus endurant.. C’est une sorte de placebo.
                Alors même ceux qui n’y croient pas finissent par respecter ces croyances et cela explique qu’au départ d’une course de voiture, on ne voit jamais de bolide numéro 13 ou que dans un centre de vaccination de 20 cabines, on cherchera vainement la n° 13.

                Mais lorsque nous croyons à une chose avérée, rationnelle et raisonnable, mais sans avoir compris ce qu’était vraiment cette chose, ne sommes nous pas dans un cas voisin.?  Nous faisons confiance à de nombreuses situations qui nous sont proposées pour des raisons diverses: mode, conformité aux habitudes d’un groupe, code sociétal ou archétype, confiance dans celui qui nous a désigné la chose….
                Quand un scientifique mentionne dans ses rapports les résultats de ses expériences, je le crois à priori, même si j’essaie de comprendre ses résultats, et je n’ai pas ses compétences qui me permettraient de douter des expériences.
                 Il y a aussi des choses incertaines, mais dont on ne peut démontrer l’existence, ni la non-existence, c’est alors une question de foi : c’est le cas des religions et de leurs croyances. Mais le plus souvent  elles nous rassurent, car elles apparaIssent comme une aide dans l’adversité et notamment devant la mort.
                Enfin il y a ce que notre inconscient nous pousse à croire : ce sont des sentiments, des émotions. Pourtant nous savons que là aussi il y a incertitude; « l’amour est aveugle » dit le proverbe.

                  Alors finalement, il nous faut admettre que l’homme est crédule, parce que c’est pour lui un moyen de se rassurer, d’avoir confiance en lui, en l’environnement, en l’avenir. Il croit en des choses véridiques sans avoir su forcément les vérifier, il croit en des choses qui le touchent, notamment émotionnellement, et il croit même à des choses irrationnelles; illogiques, sauf si il a pu se démontrer à lui même de leur absurdité.

    L'homme est souvent un animal crédule et irréfléchi

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  • Ment-il, ment-il pas ?

    Ment-il, ment-il pas ?

     
    .             Peut être quand vous étiez très jeune avez vous joué au jeu du menteur. Certaines personnes ont subi aussi cette situation en amour.

                Comment devine-t-on que quelqu'un est en train de mentir ? Existe-t-il des signes aussi évidents que le nez de Pinocchio ou les signes que détecte Patrick Jane, le "Mentalist", sur les visages ?? La réponse est malheureusement non.
                 La plupart d'entre nous croient que I'on peut démasquer un menteur grâce à certains comportements ou signaux corporels - par exemple, s'il s'agite beaucoup ou rougit.
                 Mais, selon les résultats de l'équipe de recherche dirigée par la psychologue Bella Depaulo, de I'Université de Californie à Santa Barbara, en général ce n'est pas le cas. Cette équipe a rassemblé les résultats d'environ 120 études qui portaient sur les signes corporels accompagnant les mensonges. Le résultat montre qu'en moyenne ces stéréotypes sont inexacts.

                 La plupart des personnes ont beaucoup de difficultés à distinguer le vrai du faux dans le discours d'autrui.
               Les policiers, les juges et les psychiatres, dont on pense intuitivement qu'ils devraient posséder une capacité au-dessus de la moyenne pour détecter des mensonges, n'obtiennent pas de meilleurs résultats aux tests de reconnaissance de mensonges. De même, il n'y a pas de différences entre les hommes et les femmes, enfin, l'âge et le niveau d'éducation d'une personne n'influent quasiment pas sur sa capacité à détecter les mensonges.
                 B. DePaulo et Charles Bond, (rien avoir avec James !) de l'Université du Texas ont analysé les résultats de 206 études où I'on demandait à des sujets de dire si une personne mentait ou disait la vérité.
                Leurs interlocuteurs disait tantôt une vérité, tantôt un mensonge et il fallait reconnaître cette particularité; il y avait autant d'items vrais que d'items faux.
                Si les personnes testées avaient répondu au hasard, comme il n'y avait que deux réponses possibles, elles avaient 50% de chances de réussite.
                Le résultat n'a guère été meilleur : 54 % de réussite.
                Par contre les vérités étaient détectées dans 61% des cas et les mensonges dans 47%  : il semble donc qu'on reconnaisse plus facilement la vérité que les mensonges.

                Ces chercheurs ont montré que les signaux sonores sont plus efficaces que les signaux visuels: dans plusieurs expériences, les sujets ont mieux distingué mensonge et vérité lorsqu'ils se concentraient sur l'écoute plutôt qu'en scrutant le visage de leur partenaire. 
               Lorsque les sujets ont regardé une vidéo sans le son, la proportion de bonnes réponses n'était que de 50 % environ, alors qu'avec le son, les réponses correctes étaient de l'ordre de 55 %, et plus étonnant, les résultats ont été aussi bons lorsque l'on diffusait la bande son sans l'image !
                On augmente ses chances de reconnaître un menteur en se concentrant sur ce qu'il dit, plus que sur son apparence.

               Le psychologue Patrick Müller, de l'Université d'Utrecht aux Pays-Bas a montré que un manque d'assurance, ou une faible confiance en soi, poussent à analyser plus intensément le contenu de ce que disent les autres, et de ce fait, les personnes qui ont cette caractéristique détectent mieux les mensonges d'autrui.
                Ils ont testé des personnes dont ils avaient décelé au préalable ce manque d'assurance et de confiance en soi, et ils ont même déstabilisé par des questions un groupe, qui a alors mieux détecté les mensonges que le groupe témoin qui n'avait pas subi ce stress. Leur score était de 58 % contre 54 %. C'est un peu significatif, mais pas révolutionnaire !! 

                Ceux ou celles qui discutent sur le web ne connaissent souvent pas leur interlocuteur, ne le voient pas et ne l'entendent pas; alors comment le croire? 
               Cela m'arrive aussi parfois d'avoir affaire à des personnes qui ont envie de me faire croire des choses fausses les concernant, voire quelquefois à des mythomanes, qui m'ont raconté de véritables romans. Et ce n'était pas uniquement des choses favorables; certaines personnes adorent raconter combien elles sont malheureuses. Certaines souffrent vraiment, d'autres prennent simplement plaisir à ce jeu. SI l'on veut les aider efficacement, il vaut mieux détecter ces cas.
                La seule façon de le détecter est de comparer leurs dires pour y trouver des contradictions et de poser des questions sur tout ce qui ne paraît pas logique dans le récit.
                En général quelqu'un qui ment se méfie et a préparé son histoire, mais ne donne pas de détails. Il faut donc le forcer à en inventer, et moins il aura le temps de réfléchir à son invention, plus il aura de mal à en assurer la cohérence.              
                Evidemment, plus vous aurez l'esprit logique, plus vous aurez de chances de réussir, et notamment vous réussirez mieux si vous êtes de préférence de décision "logique" L que de préférence cérébrale V "valeurs". Et la formation scientifique et la recherche ou les études techniques, qui forcent à se poser sans cesse la question de la véracité de ses résultats, vous entraîne à détecter les erreurs de logique et par là même attire l'attention sur de possibles mensonges. Mais deux idées contradictoires ne résultent pas forcément d'un mensonge, mais peuvent provenir d'une simple erreur de raisonnement ou d'appréciation. 
                Et finalement, si vous devez admettre que vous avez cru quelqu'un qui vous mentait, ne vous en faites pas trop. Peut-être est-ce une petite consolation que de savoir que d'autres personnes sont comme vous : nous sommes tous de très mauvais détecteurs de mensonges.            

                En revanche, la capacité de proférer des mensonges de façon convaincante varie énormément entre individus : cela va du menteur parfait jusqu'à celui qui croit être un menteur habile, mais dont les mensonges sont tellement évidents que personne n'est dupe.
                La conclusion est que le succès pour repérer un menteur ne dépend presque pas de soi mais surtout de celui qui vous ment.

                 Quant aux détecteurs de mensonges utilisés aux USA, ils essaient de caractériser les réactions physiologiques qui accompagnent l'émotion correspondant au risque de voir découvrir le mensonge que l'on fait. C'est en particulier l'hypothèse que le stress engendré par le mensonge augmenterait la transpiration et la conductibilité électrique de la peau. Jusqu'à présent, le détecteur de mensonge n'a pas fait la preuve de son efficacité et de sa fiabilité et il n'est pas reconnu comme une preuve pour la justice française.
             On peut, en imagerie cérébrale détecter l'activité de certaines parties du cortex préfrontal qui interviendraient quand une personne ment. Mais les études dans ce domaine sont embryonnaires et on ne sait pas comment et dans quelles circonstances exactes fonctionnent ces centres. Là encore ce type d'investigationn n'est pas admis par la justice française.

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  • http://lancien.cowblog.fr/images/Caricatures3/Unknown1-copie-1.jpg 

               J'avais parlé de harcèlement sur internet dans un article du 17/2/2016. Depuis je n'avais pas eu de plainte et je m'en réjouissais. Et voilà qu'une correspondante me dit que, depuis le début de l'année, on lui dit plein de choses méchantes sur internet.
                Je voudrais donc à nouveau parler du  cyber-harcèlement, c'est à dire de préjudices verbaux ou par l'image ou l'écrit sur internet (Facebook, Twitter, blog...) ou le téléphone portable.

                Il ne faut pas non plus faire une fixation. Si une copine vous traite sur un SMS ou sur un commentaire de "grosse truie" ou de "sale type", certes c'est malpoli, mais vous n'allez pas en subir un grave préjudice. Vous effacez le commentaire et vous ne parlez plus à votre copine, ou bien vous lui passez un savon dont elle n'aura pas un bon souvenir.
                il y a harcèlement quand des insultes sont répétées régulièrement, car c'est cette répétition qui stresse et finit par faire mal.
                Mais ce n'est pas encore trop dangereux sauf pour les ados très sensibles.
                Là où cela devient plus grave c'est lorsque plusieurs camarades se mettent à vous harceler systématiquement, lorsqu'ils répandent des rumeurs sur internet ou sur les téléphones auprès des autres membres de la classe ou auprès de vos amis et connais-sances, ou pire lorsqu'il vous filment à votre insu ou non, en général de façon défavorable et diffusent ensuite cette photo.
                Dans des cas extrême de harcèlement très intense, des jeunes, fragiles psychologi-quement, se sont suicidés.
                Même si vous êtes fort(e) et résistant(e), il ne faut pas laisser faire cela.
                Ce vidéo-lynchage notamment est puni par la justice, car la loi du 5 mars 2002 stipule que la diffusion d'images, contre la volonté de celui qui figure sur les clichés, peut être punie d'une peine allant jusqu'à 5 ans d'emprisonnement et une amende allant jusqu'à 75 000 €.         

                 D'abord il faut prendre certaines précautions sur internet et sur votre micro, car il est facile de s'introduire dans votre micro-ordinateur pour y dérober des informations, et encore plus facile d'aller voir sur les documents que vous laissez dans les banques de données des "nuages" que vous confiez à hotmail, g-mail, messageries diverses, google et autres "cloud fournisseurs.
               Personnellement je détruis tous les mails sur le site de l'opérateur après les avoir rapatriés sur mon mac et je mets ceux que je conserve et que j'estime être sensibles dans une session protégée et cryptée. Je détruis systématiquement tous les cookies que laissent les sites sur mon mac, lorsque je les quitte.
                Précaution aussi dans les échanges sur internet.
                Je ne parlerai pas des précautions contre les pédophiles et prédateurs sexuels, je pense qu'on vous a mis en garde, mais de celles à respecter dans tout chat sur le web :                    
                 Si on vous insulte systématiquement, vous enregistrez, vous imprimez et montrez le à vos parents, ou à un adulte qui vous connaît bien et qui pourra vous aider.
                Ne branchez pas votre webcaméra lors d'une conversation avec quelqu'un que vous ne connaissez pas ou avec des camarades avec lesquels vous avez des problèmes : on peut vous filmer à votre insu.
              Si vous êtes victime sur par exemple eklablog, (ce m'étonnerait car cela me paraît être un blog très calme), signalez le au modérateur ou au webmaster, qui ira voir et peut en général remonter à l'origine des messages.
                Ne diffusez pas des informations personnelles à des gens que vous ne connaissez pas, et même à des camarades de classe qui ne sont pas vos amis, ne donnez pas des mots de passe, voire un numéro de portable, ni surtout le numéro d'un(e) copain(ine).
                Si l'on vous harcèle avec des SMS, sachez que vous pouvez les transférer sur votre microordinateur pour les imprimer et servir de preuve

    .             Que cherchent les gens qui vous harcèlent, qu'elle est leur mentalité.? Des études ont été faites surtout aux USA par des psychologues, sur ce qui pousse un individu à en pourchasser un autre, à tenter de le rabaisser, de l'humilier ou de lui faire peur.
                Les nombreux facteurs, à la fois psychologiques et sociaux, qui semblent favoriser les comportements de harcèlement "classique", semblent également impliqués dans les cyberharcèlement.
                Certains jeunes croient qu'il est valorisant de harceler autrui, que c'est quelque chose de normal ou de toléré. De telles croyances peuvent résulter d'une absence d'éducation de l'entourage familial ou professoral, ou de la fréquentation d'individus pour lesquels une telle conduite ne pose pas de problèmes.
                La perception que sa victime est isolée, non soutenue par ses camarades, ses professeurs, sa famille, que cette personne est fragile et non combative peut renforcer le sentiment d'impunité.
                Des individus qui perçoivent le climat scolaire comme mauvais, qui ont de mauvais résultats en classe, qui sont peu surveillés par leurs parents et peu attachés aux institutions, sont souvent plus enclins à devenir harceleurs. Enfin, l'usage de substances psychoactives ou de l'alcool est aussi un facteur favorisant.

                 Le cyberharcèlement se distingue par quelques originalités :
                Alors que le harcèlement physique est l'apanage des garçons, sur Internet tout change et les filles sont au moins aussi actives, car, peu enclines à la violence physique, elles sont plus douées pour l'écriture (même parfois très malpolie !! lol).
                Contrairement au harcèlement classique, qui peut être évité par certains dispositifs scolaires (par exemple, une meilleure surveillance), le cyberharcèlement ne se limite pas aux murs du collège ou du lycée, n'accordant aucun répit à ses victimes.
                 A n'importe quel instant du jour et de la nuit, le harceleur peut faire circuler un courriel ou un SMS mal intentionné, ou encore déposer un message dégradant sur la page personnelle de sa victime. C'est l'un des aspects qui permet de comprendre pourquoi, malgré son caractère non physique, ce type de harcèlement a un impact émotionnel si important sur les victimes : elles ne sont jamais soustraites aux nuisances.
                Une autre caractéristique importante tient à la distance physique qui se trouve entre le harceleur et sa victime. L'agresseur n'est pas le témoin visuel des réactions de souffrance de sa victime, ce qui est un facteur facilitant la violence.

                 Donc en cas de harcèlement sur le web ou sur votre portable, prenez des preuves sur votre ordinateur et votre imprimante et parlez en à un adulte, mais surtout ne vous laissez pas faire en vous refermant sur vous mêmes.


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