• Le café vous empêche t'il de dormir ?

    Vous avez sûrement déjà proposé du café à vos convives, le soir après un bon dîner. Et vous avez eu trois sortes de réponses : « avec plaisir », « non merci j’ai peur de ne pas dormir », et « avez vous du décaféiné s’il vous plaît ? »
        Est ce si évident ? En ce qui me concerne, le café agirait comme une tisane chaude et me donnerait plutôt sommeil; mais si j’en bois deux tasses, alors si je le réveille à 3 ou 4 heures du matin, j’aurai du mal à me rendormir.
        Est ce psychologique, Y est on plus ou moins sensible. S’y habitue t’on ?

        Comment agit la caféine, qui est l’alcaloïde que contient le café et qui est un stimulant et qui est identique à la théine (du thé) et à la matéine (du maté). (En chimie, elle s’appelle « triméthylxanthine ».
        Sachez qu’elle joue le rôle d’insecticide dans certaines plantes, car elle tue les insectes en s’attaquant à leur système nerveux.
        Elle est rapidement absorbée par notre intestin et arrive au cerveau 5 à 10 minutes après l’absorption, et arrive à franchir la barrière hémato-encéphalique car elle ressemble à l’adénine, qui est une base présente dan s tout l’organisme à l’origine de nombreuses synthèses de molécules indispensables à l’organisme.
        Un autre molécule très importante est l’adénosine. Celle ci intervient dans la structure de l’ADN, et surtout sous forme d’adénosine triphosphate, est le fournisseur d’énergie des cellules et notamment des neurones.
        De nombreux neurones ont des récepteurs d’adénosine, et notamment au niveau du bulbe, du cerveau basal et du cortex, où sa fixation sur ces récepteur fait passer de l’éveil au sommeil.
        Elle produit des microblocages dans le cœur et dilate les principales artères.

    Le café vous empêche t'il de dormir ?

     La caféine dont la formule chimique est voisine de l’adénosine, se fixe sur les mêmes récepteurs, mais n’agit pas sur eux. Par contre elle empêche ensuite l’adénosine d’agir sur ces récepteurs. On constate une augmentation de l’activité nerveuse, avec libération d’adrénaline et de dopamine, une augmentation de la pression artérielle et du rythme cardiaque. Elle augmente la capacité de travail du cerveau.
        Elle entraîne des relâchements des sphincters et a notamment une action diurétique.
        Donc il est exact que la caféine contrarie le sommeil.
        Par ailleurs la libération de dopamine rend agréable sa consommation.

    Le café vous empêche t'il de dormir ?

        En fait nous ne sommes pas égaux devant les effets de la caféine.
       
    Elle est en effet éliminée par l’organisme, grâce à des enzymes présentes dans le foie, mais la rapidité de cette élimination est très variable d’un individu à l’autre.
        La moitié de la caféine est éliminée chez des personnes normalement sensibles en 3 à 4 heures, mais cette durée peut doubler pour des femmes prenant la pilule. Elle est moindre chez les fumeurs. Elle est beaucoup plus grande pour les bébés (30 heures », et pour les animaux mammifères, de telle sorte que l’absorption de caféine est beaucoup plus dangereuse pour eux.

        Des chercheurs ont identifié les gênes codant le mécanisme du blocage de l’adénosine par la caféine, et ils ont constaté que ce gène existait sous deux formes.
       
    L’une de ces deux formes semble prédisposer à l’action plus importante de la caféine, et donc à un phénomène d’endormissement plus important.
        Par contre, si on prive de sommeil ces personnes pendant 40 heure, la caféine produit un effet excitant qui les rend beaucoup plus performantes que les autres personnes, porteuses de l’autre forme de gène et moins sensibles à l’effet de la caféine.
        De plus les effets du café soient aussi modulés par des facteurs variés, (poids, âge, consommation de nicotine, prise de contraceptifs ou état de grossesse qui agissent sur la vitesse d'élimination de la caféine par l’organisme.

        Si aucune dépendance physiologique ne peut être imputée à la caféine, les chercheurs n'excluent pas la dépendance psychologique attachée au confort d'une meilleure vigilance ou de performances intellectuelles accrues grâce à la capacité de concentration psychique que permet la caféine et à la libération de dopamine.
        Des effets gênants de la caféine (nervosité, anxiété, agitation musculaire) peuvent devenir plus habituel et la limitation de café qu’ils entrainaient diminue.
        Les études semblent indiquer qu'une consommation faible à modérée de caféine, correspondant à moins de 5 tasses par jour, n'a pas d'effet négatif notoire sur la santé.

     

     

     

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  •           Pour que vous ne soyez pas “perdu(e)s” dans la suite de mes articles, je vais vous rappeler quelques notions simples, (essentiellement du vocabulaire), que vous avez sans doute, pour la plupart d'entre vous, appris en SVT.

              Notre système nerveux est constitué d'environ 300 milliards de cellules nerveuses appelées des “neurones”. Plus de 100 milliards de ces neurones sont dans notre cerveau.
        Si l'on simplifie beaucoup, chaque neurone est constitué d'un corps de cellule comportant un noyau, des prolongements nombreux que l'on appelle “dendrites”, qui le relient à de très nombreux autres neurones et lui amènent des informations en provenance de ceux ci, et enfin d'un prolongement unique appelé “axone” qui va lui permettre de transmettre un influx nerveux vers d'autres neurones (soit du cerveau, soit dans le reste du corps) ou vers des muscles (et même dans des cas particuliers vers des glandes hormonales). Toutefois cet axone se démultiplie à son extrémité en plusieurs "prolongements".

              Mais ce n'est pas aussi simple que cela : il y a environ une centaine de sortes de neurones et je vous donne quelques exemples sur le schéma ci-dessous : des neurones "monopolaires", dont les axones et dendrites sont des prolongements analogues, des neurones "bipolaires" qui n'ont qu'une seule dendrite et un axone, au contraire des neurones du cervelet qui ont des dizaines de milliers de dendrites.

              Chaque neurone peut ainsi être connecté à en moyenne 1000 à 100.000 autres neurones ce qui (si vous êtes fort(e)s en maths), représente un nombre colossal d'environ 10 puissance 15 connexions. Ce sont ces connexions qui sont la base de tout le fonctionnement de notre cerveau et de notre système nerveux.

              Dans les axones et les dendrites se propage un signal électrique : l'influx nerveux. Ce n'est pas tout à fait un signal comme dans les fils électriques de votre maison (il ne correspond pas à des déplacements d'électrons), mais c'est un signal qui provient de variations des concentrations d'ions particuliers. Je vous en expliquerai le mécanisme dans un autre article.

                Les axones des neurones propagent ce signal vers les dendrites d'autres neurones, en passant par de petits “boutons” que l'on appelle “synapses”.
    Un neurone reçoit donc des autres neurones des “potentiels électriques” positifs ou négatifs, que son noyau additionne et si le signal total dépasse une certaine valeur positive, le noyau va, à son tour émettre un influx nerveux à travers son axone vers un autre neurone ou vers un muscle auquel il est relié et qu'il commande.


               Pour compliquer un peu les choses, mais c'est ce qui fait la richesse de notre cerveau, la transmission dans les synapses n'est pas en général électrique mais chimique. Il existe au niveau des synapses des petites vésicules qui contiennent des produits chimiques spécifiques appelés “neurotransmetteurs”. Dans d'autres cas c'est le corps du neurone qui produit ces neurotransmetteurs et des protéines vont les transporter dans tout l'axone, (comme si c'était la SNCF).
              Au niveau de la synapse, l'influx nerveux libère des molécules du neurotransmetteur qui traversent la discontinuité entre l'axone et la dendrite du neurone suivant (fente synaptique, voir figure), et entrent dans des récepteurs spécifiques et favorisent alorst le passage à travers des “canaux ioniques”, d'ions positifs ou négatifs (en général Ca++ et Cl-) lesquels propagent un signal positif ou négatif dans la dendrite, vers le corps du neurone suivant.

             Notre cerveau est donc une énorme usine chimique. Il y a 20 ans, on ne connaissait encore qu'une quinzaine de neurotransmetteurs; aujourd'hui on en dénombre plus de 100. Je vous en expliquerais peu à peu, article après article, le fonctionnement

     

     

     

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      Peut être avez vous entendu parler du cèdre pleureur bleu de l'Atlas, qui vient d’être élu « arbre de l’année 2015 »
        Il déploie ses immenses branches dans l’arboretum du Chatenay Malabry, à 1 km de chez moi, dans la « Vallée aux Loups ».
        C’est un arbre immense puisqu’il couvre plus de 700 m2; Il mesure 13 m de haut et surtout la circonférence qu’il couvre a 28 m de diamètre environ. Vous voyez la grandeur de son tronc sur une photo avec une femme adulte à coté. (en rouge).
        Autrefois l’arborétum faisait partie des pépinières « Croux » et cette famille a vendu une partie du terrain qu’elle possédait  en 1986, au département des Hauts de Seine.
        Les pépinières existent toujours mais  ont été rachetées par Truffaut et c’est là que je vais acheter plantes et fleurs.
        L’arborétum reçoit plus de 200 000 visiteurs par an.
        Ce cèdre a un entremêlement de branches extraordinaire, qui retombent en cascade jusqu’au sol, et lui confèrent une apparence arachnéenne, et doivent être soutenues par des étais que l’on voit sur une des photos. Il aurait 130 ans environ.
        L’arbre initialement planté n’était pas pleureur, mais il aurait subi une mutation, et il est actuellement le seul cèdre pleureur bleu de l'Atlas le plus ancien, tous les autres arbres pleureurs ne provenant que de sa descendance, 
        Les graines de ses pommes de pin ne donnent pas des cèdres pleureurs, mais on peut les obtenir par greffe sur la bouture poussée à partir de la graine.à partir de cet arbre unique.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

          Les pépinières Croux vendaient de telles petites boutures et en 1979, une petite bouture de ce cèdre bleu de l'Atlas a été plantée sur ma terrasse, au 5ème étage, sur le toit de l’immeuble adjacent, dans une épaisseur de terre de 40 cm au plus. Ce petit arbre a étendu ses racines, en surface, puisqu’il ne pouvait le faire en profondeur, et il a grandi et supporté vaillamment la tempête de 1999 (le vent a soufflé sur la terrasse à 140 km/h, déplaçant une lourde table en bois sur une quinzaine de mètres).
        Mon cèdre pleureur, arrière petit fils de celui de l’arboretum, a maintenant une quarantaine d’années et vous en voyez quatre photos à la fin de l’article. Il fait environ 4 m de haut, mais ne s’est pas développé de façon circulaire, mais en fonction du vent et du soleil. Il ressemble ainsi plutôt à un dinosaure !

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

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        Ayant lu un article d'un jeune que l'on soigne pour une leucémie, je voudrais lui apporter de l'espoir, les traitements font actuellement des progrès très importants, tant en thérapeutique génique, qu'avec des médicaments normaux.    

        En voici un exemple

        Les produits chimiques et médicaments agissent de façon parfois inattendue sur notre organisme, et des traitements originaux apparaissent souvent.

        C’est ce qui vient de se passer pour une sorte de leucémie, au nom barbare de « leucémie myéloïde chronique » qui, en France touche environ 5000 personnes et fait tous les ans 600 cas supplémentaires, survenant principalement après 50 ans. Elle représente 10% des leucémies.

        C’est une maladie redoutable, dans laquelle des cellules souches malignes de la moelle osseuse produisent des globules blancs de façon excessive. C’ est un cancer du sang et de la moelle osseuse (à ne pas confondre avec la moelle épinière qui est composée de neurones et de leurs dendrites et axones; la moelle osseuse, c’est ce que vous mangez dans les os à moelle; c’est ce que l’on appelle les tissus hématopoïétiques, qui produisent globules rouges, globules blancs, et plaquettes : les globules rouges, ou érythrocytes, transportent l'oxygène vers tous les organes et tissus pour nourrir les cellules; les globules blancs, ou (leucocytes, luttent contre les infections; les plaquettes permettent au sang de coaguler pour contribuer à arrêter le saignement lorsqu'un vaisseau sanguin a été lésé).
        Aucune cause n'a été retrouvée. I, et il n’existe pas de facteur héréditaire connu.
        Les indices sont une intense fatigue et une augmentation du volume de la rate (splénomégalie). Le diagnostic est alors confirmé par une analyse du sang et de la moelle.
        Pendant la phase chronique la moelle osseuse et les globules blancs conservent leur activité; elle peut durer 3 à 5 ans. Puis le nombre de globules blancs et de cellules immatures augmente énormément et 6 à 9 mois après plus du tiers de ces cellules sont atteintes et apparaissent des tumeurs sur les os et les ganglions lymphatiques. Sans traitement la mort intervient dans les mois qui suivent.

        Jusqu’en 2000, les traitements étaient barbares et peu efficace : arsenic, irradiation de la rate, chimiothérapie. La greffe de la moelle osseuse était efficace, mais c’est un traitement lourd et qui ne peut être généralisé , compte tenu des risques de rejet, qui exigent des donneurs aux caractéristiques pointues.
        Depuis 2001, un traitement simple et efficace existe : c’est l’administration d’un médicament, le Glivec, qui bloque la dérégulation d'une enzyme responsable de la maladie. Le traitement est efficace à 80%, mais il doit être permanent sinon le dérèglement recommence à se manifester. En effet les cellules souches cancéreuses ne sont pas détruites, et se réveillent si on cesse d’administrer le médicament inhibant l’enzyme.
        Des médicaments analogues existent mais avec les mêmes contraintes.

        Le CEA (METI) en collaboration avec l’hôpital de Versailles, a utilisé, en complément du Glivec, un médicament déjà utilisé pour le traitement du diabète, le pioglitazone. Celui-ci détruit les cellules souches « endormies » et la guérison peut alors être définitive.
        Les essais ont eu lieu d’abord sur des personnes atteintes de myéloïde et de diabète, puis sur des personnes non diabétiques. Les patient continuent actuellement à prendre le Gilvec, jusqu’à ce qu’on se soit absolument assuré que toutes les cellules souches ont été détruites.
        Le problème est actuellement le coût du médicament : 2000 € par mois et par personne. Des progrès sont à faire dans ce domaine.

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         Les zèbres sont ils blancs avec des rayures noires ou noirs avec des rayures blanches : une énigme ! lol

        Ce sont des animaux proches du cheval, qui vivent en Afrique centrale et australe. Ils mesurent entre 1,10 et 1,60 m au garrot et 2,20 à 3m de long et pèsent entre 175 et 400 kg adultes. Les mâles sont plus grands que les femelles mais tous ont des rayures de formes très diverses, qui varient beaucoup d’un zèbre à l’autre, mais aussi d’une région à une autre.

    zebreUn zèbre en bonne condition physique a plusieurs moyens de défense contre ses prédateurs, il possède une très bonne vue diurne, une ouïe excellente, un bon odorat et court très vite. Les zèbres peuvent ainsi tenir une vitesse de 30 à 40 km/h sur une très longue distance ou, en cas de danger, galoper à 60 km/h en moyenne et même faire des pointes à 80 km/h pour semer par exemple une lionne qui court presque aussi vite, mais ne tiendra pas la distance. Pour se défendre, ils peuvent aussi mordre et d'un coup de sabot, briser la mâchoire d'une lionne. Leurs ruades peuvent être mortelles, celles-ci sont encore plus puissantes que celles d'un cheval

        Le petit du zèbre s'appelle le zébreau et la femelle du zèbre s'appelle la zébrelle.
        Les rayures sont noires et blanches, mais il existe des zèbres albinos (voir photo ci-dessus)
        Le mot zèbre vient du portugais zevro ou zebro, qui au XVIème sciècle désignait un âne sauvage de la péninsule ibérique.

        Il est possible que les zèbre aient été autrefois gris et que l’évolution ait sélectionné les zèbres à rayures.
        Ce qui est certain c’est que l’embryon est tout noir et que les rayures se développent ensuite par inhibition de la mélanine. Elles sont très peu larges au départ et grandissent avec l’animal.

        Pourquoi des rayures; elles intriguent les zoologistes qui ont fait diverses études et qui étudient actuellement l’ADN du zèbre, pour savoir ce qui provoque cette différenciation.

        Une hypothèse a longtemps été retenue : les rayures sont un camouflage pour mieux se confondre avec la nature; les rayures gagnent en densité au fur et à mesure qu’on se rapproche de l’équateur. un phénomène curieux, quand un troupeau de zèbres s’enfuit, les rayures différentes qui se mêlent en déplacement provoquent un effet stroboscopique et on ne distingue plus bien les endroits précis où se trouvent les silhouettes, ce qui trompent les lionnes en chasse.

        Mais il ne semble pas que ce soit la seule raison et l’équipe de Brenda Larison de l’université de Californie, à Los Angeles, a recensé vingt-neuf facteurs environnementaux pouvant avoir une incidence sur la formation des rayures qui ont été  comparés aux données statistiques de chaque population, de manière à détecter d’éventuelles corrélations.
        Il semblerait que les rayures jouent un rôle dans la protection des maladies véhiculées par certains insectes volants (taons, mouches tsé-tsé, mouches plates). Pour s’en protéger, le zèbre aurait développé davantage de rayures, de manière à déstabiliser ces insectes que tant de stries rebutent et qui, statistiquement piquent davantage une peau unie qu’une peau rayée.
        Mais le facteur le plus corrélé au nombre de rayures est la température de la zone d’habitat. Les rayures auraient donc un rôle de protection thermique.

        Alors, finalement, quelle est la couleur des rayures des zèbres ?

     

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