•           J'ai fait le 17 mars 2019 un article sur la production d'hydrogène, notamment pour alimenter des voitures propres, sa combustion libérant de l'eau à la place du CO2.
             Je ne reviendrai pas sur ce problème, qu'il s'agisse de production par craquage de gaz naturel, à partir de réacteurs nucléaires à haute température, ou par électrolyse, à partir d'électricité produite par les éoliennes ou le photovoltaïque, qui est difficile à transporter sur un réseau en raison de l'intermittence de ces sources
             D’ici 2030, l’Europe entend donner une large place à l’énergie hydrogène et elle s’est fixé l’objectif de produire 10 millions de tonnes d' hydrogène, grâce à des électrolyseurs (pour une puissance totale de 40 gigawatts, produit par les sources intermittentes (éoliennes et photovoltaïque), et d’importer en complément 10 millions de tonnes d’hydrogène.
             Mais cela suppose que l'on puisse stocker de grandes quantités de ce gaz, très léger et donc occupant d'énormes volumes. Le stocker dans des réservoirs en acier n'est pas pensable. Une cavité saline de 300 000 mètres carrés pourrait stocker environ 2 000 tonnes d’hydrogène, la capacité exacte dépendant de la profondeur de la caverne. Ces valeurs sont à comparer avec les capacités de stockage en surface. Une grande sphère d’hydrogène liquide ne contient que 200 à 300 tonnes, pour un diamètre externe de l’ordre de 25 mètres.
              Il faut donc le stocker dans des cavités naturelles et la revue "Pour la Science" fait le point de cette question, dans son numéro de novembre 2023.

           Chose peu connue, le stockage souterrain de l’énergie est une pratique courante pour les hydrocarbures dans de nombreux pays, en particulier pour les stocks de sécurité, équivalents à trois mois de consommation, pour les hydrocarbures liquides.

            Les couches géologiques de sel sont des solutions privilégiées. On y stocke actuellement pétrole brut et produits raffinés, GPL, butane et propane liquéfiés. La première cavité saline a été créée en 1940 aux États-Unis. Aujourd’hui, il en existe ^resque 2 000 dans le monde.
           On fait un forage profond , souvent au delà de 1 000 mètres, et on dissous du sel par un "lessivage" à l'eau (environ 5 fois le volume de la cavité). Celle-ci peut atteindre 300 mètres de haut et 50 à 100 mètres de diamètre. On stocke sous des pressions importantes, (jusqu"à 200 bars), car cette pression maintient la structure, en évitant le fluage du sel.
    La création d’une cavité saline de 500 000 mètres cubes requiert une durée de l’ordre de deux ans.
          Des études ont montré que le sel était autant imperméable à l’hydrogène qu’il l’était au gaz naturel et à l’air. Un test standard à l’azote (plus simple et moins coûteux qu’un test avec de l’hydrogène) a été mi au point pour s'assurer de l’étanchéité à l’hydrogène de la base du puits, point critique de la cavité. Les études d'acier sont faites pour accroître leur résistance à l'hydrogène, qui les fragilise.
          L'inconvénient de ce type de stockage est le nombre limité de structures géologiques salines et leur répartition inégale dans le monde.

           

    Quid du stockage de l'hydrogène ?

           Un autre mode de stockage est celui des roches poreuses, très utilisé actuellement pour stocker du gaz naturel.
           Contrairement aux cavités salines, la roche comporte des vides naturels, au travers desquels le gaz, peu dense, tend à remonter.Il faut donc qu'il y ait, au dessus de la roche poreuse, une « couverture » de roche imperméable (argile, argilite, etc.), formant un piège.  Des puits sont forés pour injecter et extraire le gaz. D’autres puits sont répartis au-dessus et autour de la structure pour vérifier l’étanchéité du système.
          Les sites sont relativement bien réparties à la surface du globe : il y en a plus de 500.

    Quid du stockage de l'hydrogène ?

            Un troisième type de stockage est la galerie de mine dans des roches dures.
            Une nappe phréatique assure l’étanchéité des cavités minées en l’absence de revêtement étanche, mais il faut alors que la pression de l'eu soit supérieure à celle du gaz stocké. Plus la pression du produit stocké est élevée, plus il faut descendre profondément sous la nappe phréatique.
    au stockage de l’hydrogène sous forme liquide ou sous forme gazeuse sous haute pression.
              Le GPL et les hydrocarbures liquides sont stockés dans le monde entier dans des cavités minées non revêtues, à des pressions ne dépassant généralement pas 10 bars.
    Par exemple, pour le propane, que l’on stocke à environ 8 bars, il faut pour équilibrer cette pression, réaliser un forage d'une profondeur de l’ordre de 100 mètres.
            Ce type de cavité peut aussi être utilisé pour le stockage de l’hydrogène sous forme liquide ou sous forme gazeuse sous haute pression. Mais  la pression de fonctionnement ne doit pas dépasser un certain seuil qui engendrerait une déformation importante de la masse rocheuse provoquerait le soulèvement de la masse rocheuse au-dessus de la caverne
            Une membrane étanche doit être ajoutée, dans le cas de l’hydrogène, en raison de la pression de stockage élevée (100 à 200 bars, et les profondeurs de forage sont supérieures à 1 000 mètres, ce qui est un handicap économique. Ces cavités risquent de couter 10 fois plus cher que celle de stockage dans des cavités salines.
            On a envisagé également le stockage d'hydrogène liquide, en installant dans la caverne une isolation thermique analogue à celle existant sur les 
    hab vires qui transportent le gaz liquéfié.

    Quid du stockage de l'hydrogène ?

            Dans tous ces lieux de stockage, le développement de bactéries doit être surveillé et empêché.

            Le stockage à grande échelle de l’hydrogène sera donc nécessaire pour répondre aux besoins de l’industrie, de la mobilité et de la production d’électricité. Le stockage souterrain dans des cavités salines sera la solution privilégiée en raison de son faible coût et de sa flexibilité d’exploitation.
            Les projets industriels sont spécifiques et encore peu nombreux. 
            Le projet "Hybrit" en Suède, prévoit de produire de l’acier sans émission de carbone : les oxydes de fer sont réduits, (élimination de l’oxygène), par introduction d’hydrogène en lieu et place du monoxyde de carbone (CO) issu du charbon utilisé traditionnellement.
    La réduction par l’hydrogène engendre de l’eau, alors que la réduction par le monoxyde de carbone produit du CO2.
    Le projet Hybrit prévoit un stockage souterrain d’hydrogène en cavité minée revêtue sous haute pression.
            Le stockage d’hydrogène pour la mobilité devrait être en grande partie décentralisé. et de vastes capacités de stockage d’hydrogène seront donc construites : le stockage souterrain sera une solution, probablement avant 2030.
           L’hydrogène destiné à la production d’énergie émergera seulement lorsque les énergies renouvelables intermittentes dépasseront un certain seuil dans le mix énergétique.
    Le stockage d’hydrogène pour la production d’électricité pourrait avoir lieu vers 2040.

     

     

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  •             J’ai lu dans la revue « Pour la Science », un article qui m’a passionné, car il faisait état de recherches sur le cerveau dont je n’avais jamais entendu parler, et qui font état de relations étonnantes entre les cerveaux de personnes qui discutent et communiquent.
             Ces études ont été menées sur des souris, des chauves-souris et les humains.

             La revue décrit le laboratoire de Michael Yartsev de l’université de Californie, à Berkeley, et son collègue Wujie Zhang, et c’est assez savoureux.
             300 chauves-souris logent dans deux chambres du rez de chaussée, l’une pour les mâles, l’autre pour les femelles, peintes en noir. Des grillages et des filets sont fixés au plafond, pour permettre aux animaux de se suspendre et également pour y suspendre de la nourriture.
            Au bout du couloir qui sépare les chambres des colonies, se trouve une grande « salle de vol » où se déroulent les expériences et où l’on transporte le chauves-souris.
            Il faut suivre la localisation, le comportement et l’activité cérébrale des animaux, depuis une salle de contrôle voisine. La salle de vol est équipée de 16 caméras et de plusieurs antennes. Des micros sont suspendus au cou de chaque animal.
           L’activité cérébrale est surveillée séparément par des électrodes qui enregistrent des données provenant de diverses régions du cerveau et les transmettent à de minuscules enregistreurs légers, fixés à la tête de chaque chauve-souris, pendant 100 minutes.. Une fois l’expérience terminée, les informations de chaque enregistreur sont téléchargées et analysées. 

            Les scientifiques ont analysé un spectrogramme de toutes les ondes cérébrales .
           Les comportements actifs correspondent plutôt aux fréquences hautes (30/150 Hz), alors que le repos correspond aux fréquences basses (1 à 30 Hz)
           Chaque fois que les chauves-souris intervenaient socialement entre elles, leurs ondes cérébrales se synchronisaient. Lorsqu’une chauve-souris émet un appel, cela induit un couplage cérébral collectif parmi tous les congénères qui écoutent.
             Les corrélations augmentent au fur et à mesure que les animaux inter-agissent, et l’augmentation de la synchronisation entre les cerveaux précède l’augmentation de l’interaction sociale., comme si chaque interaction résultait de décisions, et que la synchronisation facilitait l’interaction.
            Le schéma ci-dessous, issu de la revue « Pour la Science » illustre la synchronisation chez les chauves souris

    Lorsque nous communiquons, nos cerveaux se synchronisent.

             Weizhe Hong. chercheur de l’université de Californie, a étudié la synchronisation des ondes cérébrales sur des souris, en essayant de localiser son action à certains neurones et en mesurant les changements de fluorescence liée à la concentration des ions calciques à l’intérieur de cellules suite à l’injection d’un marqueur.
           Il a identifié trois types de neurones qui se synchronisaient :
                  - les neurones miroirs qui, lorsqu’on regarde une action sont activés de façon identique à si l’on faisait l’action soi-même.
                 - les neurones « soi », qui encodent ses propres comportements.
                - les neurones « autres », qui encodent les comportements des autres. Des neurones particuliers sont affectés à chaque individu.
            Les niveaux de synchronisation étaient plus élevés entre les souris dont le statut social était plus éloigné – une dominante et une soumise – et plus faibles entre les souris dont le rang était plus proche. 

             Qu’en est il chez les humains ?

             Le phénomène est analogue : lorsque des personnes conversent ou partagent une expérience, leurs ondes cérébrales se synchronisent. Les neurones situés dans les zones correspondantes de leurs cerveaux respectifs, déchargent en même temps et avec des formes d’ondes analogues.
           Les zones auditives et visuelles réagissent de la même manière aux formes, aux sons et aux mouvements, tandis que les zones cérébrales d’ordre supérieur semblent se comporter de façon similaire lors de tâches plus difficiles,
            Les études des fréquences, de l’évolution dans le temps et dans les diverses zones du cerveau, semble montrer que cette synchronisation est plus qu’une réaction communes à des perceptions, mais qu’elle prépare le individus à l’interaction qu’elle précède.
           Les chercheurs pensent que les expériences en synchronie étant souvent agréables, le phénomène serait donc bénéfique et nous aiderait à interagir et pourrait avoir facilité l’évolution de la socialité.
           Cela pourrait aussi expliquer pourquoi nous ne parvenons pas toujours à nous entendre avec quelqu’un ou pourquoi l’isolement social est préjudiciable à la santé physique et mentale. 

           Le schéma ci-dessous, emprunté à « Pour la Science », explicite le phénomène :

    Lorsque nous communiquons, nos cerveaux se synchronisent.

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  •           Intermède de chats à nouveau :
              Il y a parfois des chats qui vous empêchent de travailler
             Celui d'une de mes filles se couche sur son clavier et accourt dès qu’il entend l’imprimante pour en sortir le papier avec ses griffes !!

    http://lancien.cowblog.fr/images/Animaux6/4588.jpgChats au travailhttp://lancien.cowblog.fr/images/Animaux6/4589.jpg
    http://lancien.cowblog.fr/images/Animaux6/4587.jpg

     


















    http://lancien.cowblog.fr/images/Animaux6/4590.jpghttp://lancien.cowblog.fr/images/Animaux6/4592.jpghttp://lancien.cowblog.fr/images/Animaux6/4593.jpghttp://lancien.cowblog.fr/images/Animaux6/4594.jpghttp://lancien.cowblog.fr/images/Animaux6/4595.jpg

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  • Rupture et chagrin d'amour.

        Cela m'est arrivé souvent autrefois de remonter le moral de jeunes (ou de moins jeunes), qui avaient des peines de cœur. Cela m'arrive encore quelquefois aujourd'hui.
         On me demande toujours que faire quand on est ainsi déprimé par une rupture amoureuse.
        Je pense que c’est avant tout un problème personnel et individuel, qui dépend de notre personnalité et surtout de notre préférence cérébrale « optimiste-pessimiste ».
    Il est certain que l’optimiste supporte mieux l’adversité et la souffrance.
        Mais tout de même, je pourrais donner quelques conseils généraux.

        La première difficulté est de gérer l’absence de celui qu’on aimait : on ne pourra pas vivre sans lui !! Et on a tendance à penser à lui, à vouloir l’appeler, à chercher à savoir ce qu’il fait.
        Il faut arriver à se passer de lui. Il faut prendre ses distances, le voir le moins possible, et lui redonner ses affaires.
        Il faut faire le vide chez vous des souvenirs : photos, souvenirs divers à mettre dans un carton. Vous pouvez même changer la décoration des pièces où vous viviez avec lui.

        Il faut en effet apprivoiser sa souffrance et l’accepter. Comme c’est impossible de ne pas penser à lui, il faut faire le point, essayer de tirer les leçons, comprendre pourquoi cela n’a pas marché.
        Les psychologues disent qu’il faut accepter de souffrir pour faire son deuil. Là c’est pareil. Il faut considérer que c’est normal d’avoir du chagrin.
        Mais il ne faut pas culpabiliser et supporter tout le poids de la faute. Il n’est pas mauvais de voir quelles sont les fautes de l’autre, ne pas rester dans l’amour aveugle. Certes il avait de bon cotés, mais il avait aussi de gros défauts.
        Savoir pourquoi on a rompu peut permettre dans le futur d’éviter une autre rupture.
        Mais il ne faut pas s’attendre à ce que les explications viennent de l’autre : il faut les trouver en soi.
        Il faut faire le point et comprendre ce qui s’est passé : pourquoi étions nous ensemble, qu’est ce que je n’ai pas vu, qu’est ce que je n’ai pas fait, pourquoi cela n’a t’il pas duré. Qu’est ce que je lui reproche et que me reproche t’il ?
        Certes c’est pénible de penser à cela, mais ensuite on est apaisé(e); on a compris, c’est devenu plus naturel et pas une fatalité, une énigme.
        Au besoin, si ce n’est pas votre première rupture, reprenez la liste de vos ex et comparez les situations.

        Si vous avez du mal à faire tout cela et si cela préoccupe trop votre esprit, écrivez, c’est souvent un moyen de décompression, mais aussi d’objectivité et de calmer l’outrance des émotions.

        Ne laissez pas vos émotions vous submergez Voyez où vous en êtes, faites l’état des lieux régulièrement. Notez vos impressions, vos sentiments, vos souffrances, et essayez de voir comment vous pourriez y faire face, diminuer les pensées négatives.
        Cherchez toutes les pensées positives qui pourraient vous soulager.

        Votre cœur est vide, alors il y a un manque et vous avez envie de le combler.  Vous allez être tentée de retrouver le plus vite possible une relation amoureuse, et cela sans réfléchir, sans connaître l’autre. C’est courir à un nouvel échec.
        Il ne faut pas succomber à la répétition amoureuse.
    Appuyez vous sur votre famille, sur vos amis.
        Essayez d’avoir beaucoup d’occupations. Consacrez vous à votre travail, faites du sport.

        Il ne faut pas se faire d’illusion : ou vous arrivez à mettre la responsabilité de la rupture sur votre ex, à le trouver finalement nul, et à presque transformer votre amour en haine, ou bien ce sera long de ne plus l’aimer, comme lorsqu’on fait son deuil d’une personne disparue.
        Alors il faut être patiente.
        Et puis un jour, vous arriverez à penser à lui sans être triste, et même à vous dire que la page est tournée et que vous ne souhaitez plus qu’il revienne.
        Mais surtout, vous pourrez lui envoyer un SMS, lui parler, mais surtout ne pas renouer avec lui.
        J’ai rarement constaté des remises en ménages qui n’aient pas abouti à une nouvelle rupture, ou alors, c’est qu’il y avait un gros malentendu.

        Mais si le désespoir est trop grand, si vous n’y arrivez pas, il ne faut pas hésiter à en parler à un ami, à se faire aider, voire à aller voir un psy, bien que je sois assez sceptique sue ce qu’il peut apporter dans ce cas.

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  • http://lancien.cowblog.fr/images/images/MemoireetInternet2207.jpg

         Il m’arrive souvent de m’interroger sur l’influence d’internet et plus généralement des nouvelles technologies sur notre cerveau et donc de lire des études à ce sujet.
        Quand je vois la manière de procéder decertains jeunes (et moins jeunes), je compare à ce qui est dit dans ces documents.
        En fait les nouvelles technologies ne modifient pas notre cerveau, mais la façon dont nous nous en servons, et comme les circuit cérébraux s‘adaptent à l’usage que nous en faisons, ils prennent l’habitude de fonctionner différemment.

        Il est certain que les nouvelles technologies, si on n’y prend garde, peuvent être très néfastes pour la mémoire.
        Personnellement j’ai été formé avec les méthodes d’autrefois, les moyens informatiques actuels n’existant pas, et on  apprenait beaucoup par cœur et j’ai donc toujours une excellente mémoire, car elle a été formée étant jeune.
        Mais effectivement je m’en sers moins : il y a 50 ans, je connaissais plus d’une centaine de numéros de téléphone des gens que j’appelais souvent? Aujourd’hui tous les numéros sont dans les mémoires des téléphones ou sur mon Mac, et je ne connais plus guère que les miens.
        Un psychologue a fait écrire sur un ordinateur une série de mots en demandant aux expérimentateurs de les retenir dans leur mémoire. A la moitié d’entre eux il a dit que l’ordinateur noterait ces mots. Les performances de mémorisation de ce groupe ont été beaucoup moins bonnes que celles du groupe qui ne savait pas que les mots écrits seraient conservés. Cela dénote une certaine paresse intellectuelle quand on compte sur la machine pour nous économiser des efforts.   
        D’autres expériences montrent que l’on retient beaucoup mieux des notes prises à la main, que si on les prend au clavier. A coté de la mémoire visuelle, il y a une mémoire manuelle de l’écriture et surtout il faut davantage réfléchir à ce qu’on va écrire, car on ne peux; comme sur l’ordinateur, revenir sur la présentation.
        Je suis inquiet pour les jeunes car on ne leur fait presque plus rien apprendre par cœur et ils mémorisent peu de connaissances. Celles ci ne leur manqueront pas car ils pourront les retrouver sur internet, mais leur mémoire n’a pas été exercée et je constate que eux, pourtant bien plus jeunes, ont une bien moins bonne mémoire que moi.

        Je ne reviendrai pas sur le fait qu’il est illusoire que l’usage des nouvelles technologies rend notre cerveau multitâches. J’ai écrit plusieurs articles à ce sujet.
   
        Une chose intéressante est ce que nous apprend l’observation en IRM du fonctionnement de notre cerveau quand nous lisons une page d’un livre et une page sur internet.
        Dans la cas du livre, nous mobilisons essentiellement les aires du traitement visuel, du langage et de la mémoire. Le cortex préfrontal intervient pour comprendre le sens de ce que nous lisons et le rapprocher de ce que nous avons déjà mémorisé.
        Dans le cas du web, la priorité est donné à la navigation et les aires de lecture et de mémorisation sont moins sollicitées et ce sont les aires du cortex préfrontal de prise de décision et de résolution des problèmes liés à la navigation qui sont par ailleurs très actives.

         Résultat on mémorise beaucoup moins bien ce qu’on lit sur internet que ce qu’on lit dans un livre, et ce d’autant plus qu’on n’est pas motivé, puisqu’on sait qu’on pourra toujours retrouver l’information, sans avoir besoin de la mémoriser….. sauf le jour d’un examen, d’un partiel ou d’un concours.

       Il y a un très grand nombre de savoirs disponibles sur le web, il faut vouloir et pouvoir se les approprier, et à apprendre à s'en servir à cette fin. Et par ailleurs à cultiver autant sa mémoire, car ensuite il sera trop tard pour le faire.
        Pour faire du web un outil au service de l'apprentissage, encore faudrait-il lui donner d'abord sa place dans l'enseignement général et apprendre aux élèves à s’en servir, sans négliger des apprentissages par des moyens classiques.

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