• La maîtrise de soi.

     

        Jean Philippe Lachaux, directeur de recherches à l’INSERM de Lyon, a fait dans la revue « Sciences et Avenir » un artcle intéressant sue le « contrôle de soi ».

           Il faudrait d’abord commencer par définir cette action.
           Notre cerveau prend chaque jour des centaines de milliers de décisions, le plus souvent peu importantes. Regarder un objet, prononcer un mot, bouger un doigt est une décision de notre corps.
          La plupart du temps nous utilisons des automatismes sans avoir besoin de réfléchir.
          Mais pour des décisions importantes, nous mettons en jeu un mode « dirigé vers un but », qui diminue les automatismes et va s’engager dans une réflexion et une action volontaire. C’est cela le « contrôle de soi »

           L’avantage du mode automatique est qu’il ne nécessite aucune attention, aucune réflexion. Il libère donc notre ressource attentionnelle. Et l’on peut avoir des automatismes évolués, parce qu’appris par l’effort et la répétition. Quand on écrit, l’attention est portée sur le sens de ce qu’on veut écrire, le traçage des lettres et des mots est en mode automatique.
          Le mode contrôle permet de prendre des décisions qui vont orienter nos actions physiques et mentale pour exécuter des tâches difficiles, apprendre de nouvelles choses, nous débarrasser de mauvaises habitudes, éviter des paroles inadaptées ou des actions dangereuses ….
          Il peut y avoir conflit entre les deux modes, si par exemple on vous demande de lire des mots apparus sur un écran, qui indiquent une couleur et que l’on projette par exemple le mot « jaune », écrit de couleur verte. L’automatisme vous poussera a-à dire vert, et il faudra le freiner pour dire jaune qui est le mot projeté. Cela prendra un peu plus de temps.

          Le cerveau décide parfois de passer en mode contrôle, alors que le mode automatique aurait suffi pour résoudre le problème : si cet état est prolongé ou arrive trop souvent, c’est la fatigue, car le mode contrôle exige un effort de réflexion et d’attention.
          La figure ci-dessous montre comment le cerveau passe du mode automatique au mode contrôle. (Elle est tirée de l’article de Science et avenir  d’avril 23).

    La maîtrise de soi.

         Le système de contrôle peut mal fonctionner, notamment en cas de stress, les hormones du stress , (le cortisol en particulier), empêchant de freiner le système automatique. La fatigue elle empêche le système de contrôle de s’imposer.
         Il peut aussi arriver qu’en voulant tout à coup, contrôler l’exécution d’un mouvement automatique, on perturbe l’automatisme et cela conduit à l’erreur.
         On a donc intérêt à créer de bonnes habitudes qui permettent de prendre le maximum de bonnes décisions en mode automatique, pour éviter la fatigue en sollicitant trop le mode de contrôle.
         Mais dans de nombreux cas (action sportive, conduite automobile, …) il faut faire confiance aux automatismes, mais garder un minimum de contrôle pour éviter l’erreur ou l’accident. C’est difficile de garder l’équilibre entre les deux modes au bon niveau.
         C’est en général rassurant de s’observer dans nos tâches courantes de niveaux divers et de constater le nombre énorme d’automatismes qui fonctionnent bien et auxquels on peut faire confiance.

           

    Partager via Gmail

    votre commentaire
  • http://lancien.cowblog.fr/images/Caricatures4/962277200.jpg

    C’est assez étonnant de voir le nombre de personnes qui manquent de bon sens.
    Il faut croire que cela ne s’apprend plus à l’école !
    Voici, en intermède, quelques réponses pour le moins saugrenues :

        Un personne a perdu son chien et se lamente; son amie lui recommande de mettre dans le quartier, des affiches avec sa photo :
    « Cela ne servira à rien ! »
     « Mais pourquoi ? »
     « Parce qu’il ne sait pas lire ! »

        Un monsieur voit dans la rue un chien borgne et il dit à son copain
    « Regarde ce chien avec un  seul oeil ».
        Le copain met la main sur un de ses yeux :
    « Eh alors, que devrais-je voir ? »

        Un monsieur se vante à son copain de bureau :
    «  J’ai fini de faire ce puzzle que mes enfants m’ont offert pour Noël ! »
    «  Tu as mis plus de deux mois pour le faire ! »
    « C’est pas mal hein ! Il y avait écrit sur la boite - de 4 à 6 ans - ! »

        Autre occasion de frimer devant un copain :
    « Cette année je pars en vacances pour Milan »
    «  Si longtemps, tu as dû en accumuler des RTT ! »

        Autre conversation au bureau :
    « Tu as entendu, à la télé, ils ont dit qu’à New-York,une personne se fait renverser dans la rue toutes les 2 minutes ! »
    « Oh la pauvre ! »

        Deux dames dans un magasin de vêtements :
    « Savais tu qu’il faut 3 moutons pour faire un tricot en laine  ? »
    - « Ah non, je ne savais pas qu’ils savaient tricoter »

        Une dame dans un grand magasin s’adresse à la vendeuse :
    - « Mais pourquoi vos chapeaux sont ils si grands ? »
    «  Parce que vous êtes au rayon des abats-jours de lampes, madame »

        Un candidat va passer un test pour une embauche :
    « Je vais vous poser quelques questions; toutes vos réponses doivent être orales; vous avez compris, vous êtes prêt ? »
    « Orale »

        Un autre candidat :
    « Quel est le jour de votre anniversaire ? »
    « Le 13 janvier »
    «  De quelle année ? »
    «  Mais tous les ans ! »

        Une jeune ado découpe en petits carrés sa jupe patchwork et sa mère lui demande pourquoi elle fait cela :
    - « Parce que c’est marqué dans la notice de la machine à laver : laver les couleurs séparément »

    Partager via Gmail

    votre commentaire
  • Remords, regrets et préférences cérébrales.

     

           J'avais fait le  un article sur la psychologie des remords et regrets. Je ne reviendrai que sur quelques éléments, mais je voudrais surtout établir un lien avec les préférences cérébrales.

    http://lancien.cowblog.fr/images/Prefcerebrales/3475769.pngRemords, regrets et ^références cérébrales.

       Je lisais un article d’un psy, qui disait qu’autrefois les patients venaient le voir pou se guérir de complexes ou de pensées traumatisantes, proches du fantasme, alors qu’aujourd’hui, ils - surtout les jeunes - viennent pour se plaindre, non pas de la teneur morale ou perturbante de leurs pensées, mais pour parler de leur activité et de toutes les erreurs qu’ils ont pu faire.
        Les américains appellent ce mal moderne « l’overthinking » (en quelque sorte l’hyper-penser), qui consiste à se prendre le tête et à ruminer le passé, jusqu’à en devenir ultra-stressé.
        Je ne trouve pas ce terme très adéquat. Je ne crois pas que les personnes que je connais pensent trop. Je crois surtout qu’ils ont du mal à maîtriser leurs pensées, à ne pas les laisser dériver vers des réflexions tristes, et à les orienter vers des pensées positives.
        Je pense qu’on peut vivre heureux avec un cerveau très actif et on peut « grésiller du trolley » sans être pour cela ni cinglé, ni dépressif. Mais il faut orienter son fonctionnement, non par vers le passé et les souvenirs néfastes, mais vers les petites joies du présent et la préparation de l’avenir, vers la préparation des projets et l’action, avec l’idée de faire des succès et non des échecs.
        C’est évidemment plus facile si on est optimiste que si le pessimisme vous ronge.
        A mon avis La suractivité du cerveau n’est pas orientée forcément vers les souvenirs néfastes. Elle provient de nos préférences cérébrales.
        Si vous vous reportez à les articles sur la préférence de prise d’information et de perception, vous verrez que l’on peut être sensitif en analysant les informations de façon linéaire et séquentielle, de façon très pragmatique. La pensée suit alors un parcours rigoureux qui n’autorise pas l’emballement.
        On peut au contraire percevoir de façon globale, avec une pensée qui peut s’exprimer en arborescence, en sautant du coq à l’âne, ce qui n’empêche pas les synthèses périodiques. C’est effectivement un foisonnement beaucoup plus volumineux, qui peut s’apparenter à un hyper-penser.
        Mais il n’y a aucune raison pour que ce soit triste ou néfaste. d’autant plus que les personnes globales sont plus orientées vers l’avenir que vers le passé.
        Finalement je pense que cela fait plaisir aux psys et cela impressionne leurs patients de parler d’overthinking, pour expliquer leur stress et leurs hantises passéistes, mais, pour moi, remords et regrets sont l’apanage de notre préférence cérébrale « pessimisme », alors qu’une pensée très active est plutôt la conséquence de notre préférence cérébrale de perception « globale ».

        Les psychologues pensent que certaines personnes sont plus sensibles aux retours sur le passé :

                  - les “réalistes”, les “analystes”, qui vivent plutôt dans le présent et le passé seront plus sensibles que les “imaginatifs”, orientés vers l’avenir.

                  - les personnes peu actives auront tendance à ressasser leurs regrets, alors que ceux qui sont occupés en permanence n’ont pas le temps d’y penser

                  - Les optimistes regardent le “verre à moitié plein” et le bon coté des choses, tandis que les pessimistes, qui voient le ”verre à moitié vide “, ne retiennent que les aspects négatifs, d’où des regrets.

                  - les indécis auront plus de regrets que ceux habitués à décider et à agir.

                  - ceux qui n’ont pas une bonne opinion d’eux mêmes et qui n’ont pas confiance en eux, ont tendance à être plus critiques, moins sûrs d'eux et donc à regretter, ce qui ajoute à leur mal-être.

                  - certaines raisons physiologiques peuvent intervenir : sensibilité à l’hormone du stress, le cortisol, par exemple ou suractivité des centres amygdaliens du cerveau..

           Plutôt que de viser la maîtrise totale des meilleurs choix (impossible) ou l'évitement total du moindre choix (inefficace), la meilleure option semble être d'apprendre à gérer intelligemment ses remords et ses regrets.

            Il faut apprendre à faire le  bilan de nos actes, et à en tirer des leçons pour l'avenir. Pour se libérer de la peur de l'échec et des regrets anticipés, le plus efficace n'est pas de renoncer à agir, mais d'augmenter sa tolérance à l'échec, et surtout d'apprendre à en tirer les enseignements, afin de transformer les occasions de regretter en occasions d'apprendre 

             « Si vous perdez, ne perdez pas la leçon.»

     

    Partager via Gmail

    votre commentaire
  •  

                 Milan Kundéra décrivait ainsi, dans “L’insoutenable légèreté de l’être”, la difficulté dans notre vie, de prendre les bonnes décisions et d’effectuer les actions appropriées.:

    « On ne peut jamais savoir ce qu'il faut vouloir car on n'a qu'une vie et on ne peut ni la comparer à des vies antérieures ni la rectifier dans des vies ultérieures......
     Il n'existe aucun moyen de vérifier quelle décision est la bonne car il n'existe aucune comparaison. Tout est vécu tout de suite pour la première fois et sans préparation. Comme si un acteur entrait en scène sans avoir jamais répété. Mais que peut valoir la vie, si la première répétition de la vie est déjà la vie même? C'est ce qui fait que la vie ressemble toujours à une esquisse. Mais même "esquisse" n'est pas le mot juste, car une esquisse est toujours l'ébauche de quelque chose, la préparation d'un tableau, tandis que l'esquisse qu'est notre vie n'est l'esquisse de rien, une ébauche sans tableau.
    Une fois ne compte pas, une fois c'est jamais. Ne pouvoir vivre qu'une vie, c'est comme ne pas vivre du tout. » 

             Il est donc normal de se tromper ou de peur de le faire, de ne pas engager l’action qu’on projetait. Mais je constate que beaucoup des personnes que je connais, sont tristes parce qu’elles n’arrivent pas à “sortir de leur passé” et que celles qui ont réussi à enfin tourner la page, sont libérées en grande partie de leur souffrance. 

          Notre retour sur le passé est constitué de deux attitudes :
                     - nous regrettons certaines de nos erreurs et de nos actions actuelles (ou très proches dans le temps) et qui ont échoué. Ce sont des regrets “à chaud”, très intenses, mais qui s’atténuent au fur et à mesure que le temps passe. On les appelle des “remords”
                    - en ce qui concerne le passé plus lointain, ce que nous regrettons surtout, ce sont nos inactions, les actions que nous n’avons pas eu le loisir, le courage ou l’intelligence de faire. Nous regrettons nos faiblesses passées. Ces regrets s’effacent beaucoup moins et restent dans notre mémoire ou dans notre inconscient. Ce sont ces pensées que j’appellerai des “regrets”.
            
     Notre tristesse vient, surtout dans c e deuxième cas, de la certitude que nous avons qu’il est impossible de remonter le temps, que nous n’aurons pas une “deuxième chance”, et du stress qui accompagne cette constatation. C’est ce qu’évoquait Milan Kundéra.

               Le psychologue américain Daniel Pink a pu répertorier les témoignages de plus de 16 000 personnes issues de 105 pays interrogées au sujet de leurs plus grands remords et regrets.
               L’analyse a permis d’en identifier quatre grands types :
                             - Le premier a été appelé « regrets fondateurs » et concerne tout ce que nous aurions pu accomplir durant nos jeunes années.
                              - Le deuxième type regroupe les actions que nous n'avons pas eu le courage, la détermination de faire.
                              - Le troisième type est celui qui inflige les plus grandes souffrances,  d’après les témoignages récoltés : les regrets de moralité. Ils englobent tous les manquements à nos règles morales : mentir, trahir, manipuler, tromper, voler, arnaquer.
                              -  Enfin, la dernière catégorie s’attache aux liens que nous avons laissés se distendre et se défaire. Nous aurions dû soigner des relations, investir plus de temps, être davantage présents, manifester plus d’amour, exprimer plus de reconnaissance…
             Ces quatre groupes sont la conséquence de nos valeurs, de ce qui compte vraiment à nos yeux. Les regrets fondateurs nous disent que noussouhaitons une certaine stabilité, ceux de courage que nous recherchons la croissance et l’épanouissement ; la moralité souligne à quel point nous souhaitons être quelqu’un de bien, et enfin les regrets de lien révèlent notre besoin d’amour et d’attachement.

            Lesquels des remords ou des regrets sont prépondérants ?
            A court terme, ce sont plutôt des remords pour nos actions effectuées, pour lesquelles notre choix n'a pas été bon, mais à long terme, ce sont majoritairement nos inactions que nous regrettons.
            Quand nous agissons, nous sommes témoins des conséquences. Nous savons pertinemment ce que nous avons occasionné et nous souhaiterions uniquement supprimer ces conséquences.
             En revanche, il existe une multitude de manières de concevoir ce qui se serait passé, si nous avions procédé autrement. Et toutes ces issues alternatives sont autant de non-événements que nous pouvons imaginer et regretter.

             

    Partager via Gmail

    votre commentaire
  • http://lancien.cowblog.fr/images/SanteBiologie-1/ADNderoule.jpghttp://lancien.cowblog.fr/images/Santebiologie2/ADNmethyle.jpg

          
               On me demande  à nouveau quel est l’influence de l’environnement sur notre patrimoine génétique et qu’est ce que l’épigénétique.
               Je vous ai parlé plusieurs fois de « l’épigénétique ». ( mes articles des 29 et 30/10/2020)
              Plutôt que de vous renvoyer sur mes anciens articles, je vais essayer de les résumer.

               Le terme d’épigénétique inventé en 1942 par Conrad Waddington concernait à l’origine  « la branche de la biologie qui étudie les relations de cause à effet entre les gènes et leurs conséquences biologiquess, et concernait donc le phénotype » (notre structure héréditaire ADN.)
              Aujourd'hui, la définition la plus courante de l’épigénétique est « l’étude des changements héréditaires dans la fonction des gènes, ayant lieu sans altération de la séquence d’ADN ».
             Je rappelle que l’ADN est une structure moléculaire en double hélice de deux mètres de long, dans le noyau d’une cellule qui ne fait que quelques micromètres. L’échelle élémentaire de l’ADN c’est le nanomètre. (10-9 m)
             L'ADN est une espèce d’échelle avec deux montants hélicoïdaux (composés de phosphates et de sucres) et de barreaux, constitués chacun de deux molécules parmi quatre bases azotées que nous nous contenterons d’appeler (un peu comme Bach avec les notes) A, C, G, T et qui s’associent toujours A et T, (ou T et A) et C et G (ou G et C).
            C’est l’enchaînement des séquences successives de ces molécules (les barreaux) qui constituent le patrimoine génétique d’une cellule, c’est à dire l’enchaînement des nucléotides A,C,G,T.
            Tout le fonctionnement biologique de nos cellules est conditionné par de multiples protéines, qui sont issues de 20 molécules élémentaires d’acides aminés et la synthèse d’un acide aminé donné dépend de la succession de 3 de ces bases A,C,G,T. (on appelle cette succession de 3 bases des « codons »)

           Mais “l’usine” de synthèse des acides aminés est souvent au repos et puis tout à coup, pour des raisons encore mal connues, une portion de cette succession de base va s’activer et fabriquer la succession d’acides aminés et donc la protéine spécifique que code cette succession.
           C’est cette succession de “codons” de 3 bases qui code donc chaque type de protéine bien spécifique, que l’on va appeler un gêne et on dit lorsque cette fabrication entre en jeu, que le “gêne s’exprime”.

             Dans la formation du corps humain, à certains moments, certains gènes seront “forcés” de s’exprimer", sinon nous aurions une non-formation ou mal-formation.
            Mais d’autres pourront rester « endormis » toute notre vie, ou au contraire, tout à coup s’exprimer alors que ce n’était ni obligatoire ni même prévu. Cela pourra être sous l’effet de facteurs biologiques, mais aussi de phénomènes extérieurs physiques ou psychiques.
            Donc un  événement extérieur peut être capable de déclencher l’expression d’un gène. C’est cela l’épigénétique

       
           Cela dit, ce n’est pas tout à fait aussi simple que cela, car une caractéristique de notre corps, un caractère génétique, la prédisposition à une maladie ou son apparition; ne dépendent pas d’un seul gènes, mais de plusieurs qui modulent les événements épigénétiques.
          L’apparition d’une modification génétique n’est donc pas du « tout ou rien » car elle est modulée par plusieurs gènes, et tous ne s’expriment pas forcément.
           
          L’épigénétique est donc un potentiel de modifications génétiques sous l’effet d’événements internes ou externes «(nourriture, stress, traumatismes divers…), modifications qui sont ultérieures à la conception et à la naissance.
          On pourrait donc penser qu’elles n’ont aucun rapport avec notre patrimoine génétique légué par nos parents.
          Ce n’est pas tout à fait vrai.
          En effet pour s’exprimer un gène doit permettre que les éléments d’ADN le concernant, (la séquence des bases),puissent être « reproduits ».
          Pour que cette duplication se fasse il faut que l’ADN dont la chaine est enroulée sur des espèces de bobines, les histones, se déroule à l’endroit où doit se faire la transcription.
          D’autres gènes voisins peuvent bloquer ce mécanisme.
          Par exemple, la présence de groupes méthyle (-CH3) à I'ADN limite I'accès et empêche la machinerie de transcription de se lier à I'ADN, et le gène est ainsi rendu silencieux, ou du moins la probabilité de son expression est fortement diminuée.
    A l'inverse, le groupes acétyle (- COCH3) fixés aux histones, conduisent au relâchement et au déroulement de I'ADN et facilitent l'expression génique, et donc sa probabilité, mais ce ne sont pas les seuls groupes chimiques concernés par ce mécanisme (voir les deux schémas en tête de l'article).
          Dans l’ADN transmis par nos parents un certain nombre de groupes favorisant ou interdisant le déroulement et donc la transcription, sont présents.
          Certaines possibilités ou impossibilités de modification épigénétiques sont donc transmises par nos parents, mais s’il est presque impossible aux gènes silencieux de s’exprimer, il n’est pas certain que ceux qui pourraient s’exprimer le fassent par la suite.
          Il faut qu’un événement les pousse à s’exprimer.

    Partager via Gmail

    votre commentaire