• Remords, regrets et préférences cérébrales.

    Remords, regrets et préférences cérébrales.

     

           J'avais fait le  un article sur la psychologie des remords et regrets. Je ne reviendrai que sur quelques éléments, mais je voudrais surtout établir un lien avec les préférences cérébrales.

    http://lancien.cowblog.fr/images/Prefcerebrales/3475769.pngRemords, regrets et ^références cérébrales.

       Je lisais un article d’un psy, qui disait qu’autrefois les patients venaient le voir pou se guérir de complexes ou de pensées traumatisantes, proches du fantasme, alors qu’aujourd’hui, ils - surtout les jeunes - viennent pour se plaindre, non pas de la teneur morale ou perturbante de leurs pensées, mais pour parler de leur activité et de toutes les erreurs qu’ils ont pu faire.
        Les américains appellent ce mal moderne « l’overthinking » (en quelque sorte l’hyper-penser), qui consiste à se prendre le tête et à ruminer le passé, jusqu’à en devenir ultra-stressé.
        Je ne trouve pas ce terme très adéquat. Je ne crois pas que les personnes que je connais pensent trop. Je crois surtout qu’ils ont du mal à maîtriser leurs pensées, à ne pas les laisser dériver vers des réflexions tristes, et à les orienter vers des pensées positives.
        Je pense qu’on peut vivre heureux avec un cerveau très actif et on peut « grésiller du trolley » sans être pour cela ni cinglé, ni dépressif. Mais il faut orienter son fonctionnement, non par vers le passé et les souvenirs néfastes, mais vers les petites joies du présent et la préparation de l’avenir, vers la préparation des projets et l’action, avec l’idée de faire des succès et non des échecs.
        C’est évidemment plus facile si on est optimiste que si le pessimisme vous ronge.
        A mon avis La suractivité du cerveau n’est pas orientée forcément vers les souvenirs néfastes. Elle provient de nos préférences cérébrales.
        Si vous vous reportez à les articles sur la préférence de prise d’information et de perception, vous verrez que l’on peut être sensitif en analysant les informations de façon linéaire et séquentielle, de façon très pragmatique. La pensée suit alors un parcours rigoureux qui n’autorise pas l’emballement.
        On peut au contraire percevoir de façon globale, avec une pensée qui peut s’exprimer en arborescence, en sautant du coq à l’âne, ce qui n’empêche pas les synthèses périodiques. C’est effectivement un foisonnement beaucoup plus volumineux, qui peut s’apparenter à un hyper-penser.
        Mais il n’y a aucune raison pour que ce soit triste ou néfaste. d’autant plus que les personnes globales sont plus orientées vers l’avenir que vers le passé.
        Finalement je pense que cela fait plaisir aux psys et cela impressionne leurs patients de parler d’overthinking, pour expliquer leur stress et leurs hantises passéistes, mais, pour moi, remords et regrets sont l’apanage de notre préférence cérébrale « pessimisme », alors qu’une pensée très active est plutôt la conséquence de notre préférence cérébrale de perception « globale ».

        Les psychologues pensent que certaines personnes sont plus sensibles aux retours sur le passé :

                  - les “réalistes”, les “analystes”, qui vivent plutôt dans le présent et le passé seront plus sensibles que les “imaginatifs”, orientés vers l’avenir.

                  - les personnes peu actives auront tendance à ressasser leurs regrets, alors que ceux qui sont occupés en permanence n’ont pas le temps d’y penser

                  - Les optimistes regardent le “verre à moitié plein” et le bon coté des choses, tandis que les pessimistes, qui voient le ”verre à moitié vide “, ne retiennent que les aspects négatifs, d’où des regrets.

                  - les indécis auront plus de regrets que ceux habitués à décider et à agir.

                  - ceux qui n’ont pas une bonne opinion d’eux mêmes et qui n’ont pas confiance en eux, ont tendance à être plus critiques, moins sûrs d'eux et donc à regretter, ce qui ajoute à leur mal-être.

                  - certaines raisons physiologiques peuvent intervenir : sensibilité à l’hormone du stress, le cortisol, par exemple ou suractivité des centres amygdaliens du cerveau..

           Plutôt que de viser la maîtrise totale des meilleurs choix (impossible) ou l'évitement total du moindre choix (inefficace), la meilleure option semble être d'apprendre à gérer intelligemment ses remords et ses regrets.

            Il faut apprendre à faire le  bilan de nos actes, et à en tirer des leçons pour l'avenir. Pour se libérer de la peur de l'échec et des regrets anticipés, le plus efficace n'est pas de renoncer à agir, mais d'augmenter sa tolérance à l'échec, et surtout d'apprendre à en tirer les enseignements, afin de transformer les occasions de regretter en occasions d'apprendre 

             « Si vous perdez, ne perdez pas la leçon.»

     

    Partager via Gmail

  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :